Pourquoi le Zimbabwe prévoit-il d'abattre 200 éléphants ?

Le Zimbabwe, pays d'Afrique australe, s'apprêterait à abattre 200 éléphants en raison d'une terrible famine frappe le pays. Les températures atteignent régulièrement les 40 degrés dans le pays qui ne voit peu ou pas de pluie. La sécheresse frappe le Zimbabwe de plein fouet et l'état d'urgence a été décrété. 

Au Zimbabwe, près d'un habitant sur deux vit dans la pauvreté, le pays en vient donc à sacrifier ses éléphants pour nourrir sa population, mais aussi pour éviter qu'ils ne détruisent les récoltes et n'épuisent les ressources en eau. Ce sont donc 200 éléphants qui seront chassés sur les 100 000 que compte le pays. 100 000, c'est un chiffre trop élevé, selon le ministre de l'Environnement zimbabwéen.

Le Zimbabwe n'est pas le seul pays à avoir pris cette décision, la Namibie a fait de même au début du mois. Là-bas, c'est 83 éléphants qui ont été abattus. 

Un risque sur l'écosystème

Une décision qui n'est pas sans conséquences. Des études montrent que l'élimination de plusieurs membres d'un troupeau d'éléphants bouleverse son fonctionnement et pèse un risque sur l'écosystème. L'association de défense des animaux PITA alerte également sur le risque sanitaire. 

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"Consommer des animaux sauvages, en plus de la cruauté envers les animaux eux-mêmes, c'est risque pour la santé publique. 75 % des maladies émergentes sont d'origine animale. C'est non négligeable", explique Anissa Putois.
 
Dans le cas de la Namibie, les associations avaient aussi pointé du doigt une mesure électoraliste deux mois avant la présidentielle, la viande étant destinée aux zones rurales qui soutiennent majoritairement le pouvoir en place.

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