La santé apparaît dans les programmes des principaux partis politiques, qui se présentent aux législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, bien qu'elle ne soit pas leur priorité.
Les discussions se concentrent généralement sur le pouvoir d'achat et les questions de sécurité avant d'aborder la santé. Toutefois, un accord commun émerge, entre les programmes, qui porte sur la nécessité de lutter contre les déserts médicaux, bien que les moyens proposés pour y parvenir varient.
Du côté de L'Union de la gauche, une conférence de sauvetage est prévue dès juillet pour évaluer la situation des hôpitaux. L'objectif est de prévenir l'engorgement des urgences cet été. Le NFP propose d'inciter les cliniques privées et le secteur de la médecine libérale à participer aux permanences afin de désengorger les urgences. Toute nouvelle clinique privée serait également tenue de fournir des gardes.
En termes de rémunération, le NFP insiste sur l'augmentation des salaires, particulièrement pour le travail de nuit et pendant les week-ends, avec une hausse de 25%. À titre de comparaison, le gouvernement Borne avait déjà initié une revalorisation salariale à l'hôpital pour les heures de nuit (+25%) et le travail le dimanche (+20%), allouant 550 millions d'euros par an.
Le Rassemblement National (RN) se distingue par une proposition clivante : la suppression de l'Aide médicale d'État (AME), actuellement destinée aux migrants pour des soins de base lorsqu'ils arrivent sur notre territoire. Le coût de l'AME est estimé à 1,2 milliard d'euros par an. Pour autant, le RN prévoit une aide d'urgence pour remplacer l'AME, dont le coût reste indéterminé.
En ce qui concerne la majorité présidentielle, elle met en avant une proposition phare : une mutuelle santé accessible à tous pour un euro par jour, ciblant particulièrement les étudiants et les retraités. Cette initiative permettrait à chacun d'être soigné correctement et viserait à alléger le coût des mutuelles, qui a augmenté de 10% en moyenne cette année, et de 25 à 30% pour les séniors. Actuellement, le prix moyen d'une mutuelle est de 84 euros par mois selon le comparateur mutuelles.fr.
Cependant, cette proposition reste controversée. Une mutuelle similaire, la Complémentaire santé solidaire (C2S), existe déjà. Elle est gratuite pour les moins de 30 ans (étudiants, bénéficiaires du RSA ou travailleurs précaires) avec des revenus inférieurs à 847 euros nets par mois, et coûte 8 euros par mois pour ceux gagnant entre 847 et 1143 euros. Pour les plus de 70 ans, la C2S coûte 1 euro par jour.
Bien que la C2S soit une mesure déjà installée, elle souffre d'un manque de notoriété et de démarches administratives jugées complexes, ce qui explique que seulement 1/3 des éligibles en bénéficient. Il reste à voir si la majorité présidentielle souhaite étendre le dispositif à plus de Français. L'an dernier, la C2S a coûté 3,3 milliards d'euros, mais ce montant pourrait augmenter si davantage de personnes éligibles y accédaient.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.