Top 14 - Judicaël Cancoriet (La Rochelle) : "Toulouse grand favori au Brennus ? Il faut appeler un chat un chat |…] mais tout est possible !"

Paraît-il, Judicaël, que la préparation estivale rochelaise était de grande qualité…

Je ne suis pas le mieux placé pour un parler car j’ai rejoint le groupe un peu plus tard mais ça n’a pas été facile de raccrocher le wagon, il y avait déjà un groupe bien en place et bien « fit ». Mais on ne pouvait que suivre les leaders du groupe et toute l'atmosphère qu’il y avait sur cette préparation qui a été vraiment intense et bien gérée par tout le staff.

Le groupe vous semble-t-il davantage d'attaque que la saison dernière à pareille époque ?

Je pense, pour plein de facteurs. Déjà, depuis que je suis là, on n'avait jamais eu ce groupe au complet avec les internationaux. Ils n’étaient pas là l'an dernier avec la Coupe du monde. Pouvoir vivre des moments de présaison avec tout le groupe, c'est bien pour tout le monde. Et je pense que tout le monde a envie. On est tous là, prêts, sur les starting-blocks, pour démarrer.

Il convient de démarrer fort pour ne pas prendre de retard au classement comme l’an passé, non ?

Je pense que tout le monde a envie de démarrer fort et ça va être celui qui démarre le mieux. Ça va être un grosse opposition ce week-end. Donc il va falloir répondre présent d'entrée.

Voyez-vous la stabilité du groupe – la Rochelle qu’a recruté qu’un joueur, Kane Douglas, à l’intersaison – comme un avantage ?

C'est forcément toujours bien de rester dans notre petite famille. C'est bien de jouer avec les mecs avec qui on a l'habitude de jouer. On a des réflexes et le même lexique. Les automatismes, ça ne change pas. C'est bien d'avoir conservé ça.

Quelle analyse faites-vous de la défaite en match de préparation face à Pau (25-28), vendredi dernier ? C’était le seul galop d’essai de La Rochelle avant l’ouverture du championnat.

Sans trouver des excuses, on finissait une grosse prépa. Je pense qu'on s'est, je ne dirai pas menti, mais en tout cas on n'a pas mis tous les ingrédients pour emporter ce match sur certains secteurs. Et c'est ce qu'on a pu mettre aussi en place cette semaine qui va nous permettre de faire une performance, je l'espère, ce week-end.

Vous entendez cette petite musique qui dit partout que Toulouse est sur une autre planète et semble déjà promis au Brennus. Qu'en dites-vous ?

Il faut appeler un chat un chat. Toulouse reste l'équipe qui domine le championnat depuis maintenant quelques années. Maintenant, à nous et les autres équipes - mais surtout à nous - d’élever notre niveau et de jouer à plein potentiel et je sais qu'on est capables de le faire. Un match, c’est 80 minutes. Mais je pense que tout est possible.

Vous l’avez montré sur la dernière demie de Top 14, dont vous avez finalement perdu le fil à 13 contre 15…

On ne saura jamais. La finalité, c’est qu’on ne va pas plus loin donc on donne raison aux personnes qui disent que Toulouse est la meilleure équipe et, pour l’instant, c’est le cas.

Comment avez-vous vécu le fait d'être rappelé et de rejouer en Bleu pour la tournée estivale du XV de France en Argentine alors que cette perspective avait un peu disparu de vos radars, nous disiez-vous, à votre arrivée à La Rochelle l’été dernier ?

C’était une belle surprise. Beaucoup de fierté aussi. Pour plein de choses mais déjà de revenir à Marcoussis après tout ce qu'on a vécu avec le pôle France et de revoir toutes les personnes là-haut. Et de pouvoir reporter le maillot avec le coq et rechanter la Marseillaise. Tout ça, c'est plein d’émotion. Donc, beaucoup de fierté et de bonheur.

Et comment avez-vous vécu cette Tournée en elle-même et tout ce qui s'est passé en marge (concernant notamment Hugo Auradou et Oscar Jegou) ?

Je vais parler de rugby. Ça a été une belle expérience rugbystique et humaine de connaître un nouveau staff, de découvrir un pays, de rencontrer d'autres mecs qu'on croise en championnat. On n'a pas l'habitude de prendre le temps de parler.

La Coupe du monde 2027 est-elle dans un coin de votre tête ?

C'est super loin, 2027. Ma priorité, c'est de pouvoir continuer à « matcher » le plus possible avec le Stade (Rochelais). Et d'aller plus loin possible. Après, j'espère, pourquoi pas mais je ne veux pas tirer de plans sur la comète.

Suite aux affaires extra-sportives qui secouent le rugby français, l’encouragez-vous à faire sa « révolution » pour éviter de nouvelles dérives ?

Sans commentaire.