Ce tabouret made in France est composé de billets de banque recyclés
[L’industrie c’est fou] Le fabricant francilien de meubles Maximum, spécialisé dans l’upcycling, a lancé un tabouret composé de broyats de billets imprimés par la Banque de France.
Plutôt que de braquer la banque, asseyez-vous dessus ! Le fabricant de meubles parisien Maximum a lancé Billex, un tabouret classique en apparence (un poids de 4,6 kg, 36 cm de longueur et de largeur, 45 cm de hauteur)... sauf qu’il est entièrement composé de broyats de billets de banque, à l’exception de huit vis.
Maximum s’approvisionne donc en billets de banque. Ils ne sont pas issus d’anciennes monnaies, comme le franc, mais de l’imprimerie de la Banque de France, située à Chamalières (Puy-de-Dôme), en capacité d’imprimer jusqu’à 3 milliards de billets par an. L’usine, premier imprimeur de billets de la zone euro, broie systématiquement tout billet sur lequel une imperfection est constatée. Consignés et pesés, les broyats sont donc acquis pour partie par Maximum, qui redirige les matières vers son atelier d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).
Un traitement développé par la Banque de France
Au premier abord, le papier fiduciaire, même s’il présente une résistance supérieure à celle d’un papier classique, ne semble pas taillé pour produire des meubles. Or, la Banque de France a développé Everfit, un traitement permettant de rendre un billet quatre fois plus résistant à la salissure qu’un billet papier vernis circulant dans les mêmes conditions. Il s'agit d'un film de protection thermosensible et adhésif déposé sur chacune des faces d’un billet imprimé sur un substrat 100% coton. 680 millions de billets ainsi traités sont en circulation dans le monde. “Ce film de protection joue un rôle essentiel dans la production de notre gamme Billex”, précise l’équipe de Maximum.
“Accumulés, chauffés, puis fortement compressés”, les broyats de billets deviennent donc des tabourets, empilables par lots de six, démontables et recyclables, promet le fabricant de meubles, qui garantit chacune de ses références durant dix ans. Maximum n’en est pas à son coup d’essai dans l’upcycling, puisqu’elle a aussi conçu du mobilier à partir d’échafaudages hors d’usage, de barrières ou de néons. Disponibles en bleu ou en vert, les tabourets Billex coûtent un petit billet : 165 euros l’unité.
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