Noir de carbone : Mitsubishi Chemical recycle les pneus en fin de vie au Japon
Mitsubishi Chemical étudie le recyclage chimique des pneus en fin de vie au moyen des fours à coke de son usine japonaise de Sakaide.
Le chimiste japonais Mitsubishi Chemical étudie le recyclage chimique des pneus en fin de vie en utilisant les fours à coke de son usine de Sakaide, dans la préfecture de Kagawa (Japon). « Il s’agit de la première tentative au monde », indique le communiqué du groupe. Le noir de carbone qui en résultera affichera les mêmes performances que le noir de carbone conventionnel, ce qui permettra de le commercialiser prochainement pour produire des pneus plus durables. D’abord à hauteur de plusieurs milliers de tonnes au cours de l’année 2025, puis de monter à un rythme annuel de dizaines de milliers de tonnes d’ici à 2030.
Contribuer à la mise en place d’une économie circulaire pour les industries de l’automobile et du pneumatique, en instaurant le recyclage des pneus en boucle fermée, tel est ici l’objectif du chimiste. Avec ce projet, il répond au besoin croissant de ces secteurs en matières premières plus durables, notamment en noir de carbone qui agit comme un agent de renforcement du caoutchouc utilisé pour concevoir les pneus.
Ainsi, Mitsubishi poursuit ses efforts en matière de durabilité et de décarbonation. En juillet, il avait notamment conclu un partenariat avec le raffineur finlandais Neste pour accélérer la transition vers un sourcing en matières premières durables avec des marques japonaises issues des secteurs de l’alimentation, des boissons, des textiles ou encore de l’électronique grand public. Auparavant, il avait annoncé une collaboration avec le groupe japonais Tokio Marine & Nichido et la société ABT Corporation pour la mise en place d’un premier système de collecte de matériaux en résines acryliques, provenant des feux arrière de véhicules hors d’usage. Et en mars 2023, il avait annoncé se projeter dans la commercialisation des premières résines de polycarbonate chimiquement recyclées par dépolymérisation, d’ici à 2030.