« Voie du milieu » : différence entre les versions

== ComplaisanceEntre complaisance et mortification ==

Puis, Gautama Bouddha pratiqua les ''« austérités'' », l'[[Ascèse|ascétisme]]. Mais frôlant la mort, en réchappant de justesse, il abandonna également ces pratiques (ses compagnons d'alors comprirent ce revirement comme abandon, défaite, et le laissèrent seul).

Ce n'est qu'après que Gautama Bouddha aurait atteint l'illumination, le [[nirvāna]]. Le [[Quatre nobles vérités#Source|premier sermon]] du [[Bouddha]], consigné dans le ''[[Dhammacakkappavattana sutta]]'', annonce cette voie du milieu en tant que quatrième [[Quatre nobles vérités|noble vérité]], qui correspond au [[Noble Chemin octuple|Noble chemin octuple]]. Il: {{Citation|Et quelle est, consignémoines, danscette Voie du milieu que le ''[[Dhammacakkappavattana suttaTathagata]]''. Laa voiedécouverte duet milieuqui signifieprodigue doncla qu'ilvision, fautqui éviterdonne lesla extrêmesconnaissance, etqui queconduit pourà atteindrela l'illuminationquiétude, unà stylela de vieconnaissance modérédirecte convient<ref>([[Abhijñā]]), à l''A[[Éveil Dictionaryspirituel|éveil]] ofet Buddhism'à l'émancipation par? DamienCe Keownn'est publiéque parle OxfordNoble UniversitySentier Press,Octuple<ref>''Dhammacakkappavattana {{ISBN|9780192800626}}Sutta'', pagestraduit 162du etpali 163par [[Môhan Wijayaratna]]</ref>}}.

Selon le ''[[Visuddhimagga]]'' : {{Citation|La discipline (''[[sīla]]'') consiste à rejeter l'attitude extrême que représente l'attachement aux plaisirs sensoriels. La concentration (''[[samādhi]]'') consiste à rejeter l'autre attitude extrême : la pratique des mortifications. La sagacité (''[[paññā]]'') consiste à suivre la voie du milieu<ref>[[Buddhaghosa]], ''Visuddhimagga : Le Chemin de la Pureté'', Fayard, 2002.</ref>.}} (Voirvoir aussi : [[Noble Chemin octuple#MembresLe noble sentier octuple|noble sentier octuple]]).

LeCertaines approches du [[bouddhisme theravada]] recommanderecommandent de s'astreindre aux [[dhutanga]]s. Le jeûne est parfois pratiqué. La pratique du theravada se veut pratique austère, rigoureuse, à l'image de la [[méditation bouddhique]] elle-même.

[[Ajahn Chah]] présente l'expression de voie du milieu comme une image : le bouddhiste tend à abandonner le désir, tant [[amour]] que [[haine]], ou, en termes plus précis, tant attachement (''[[Rāga (religion)|rāga]]'') que aversion (''[[dveṣa]]''). Les deux attitudes à éviter sont dans ce cas deux attitudes psychiques déterminées par une intention. On reconnait là l'enseignement du [[karma]] comme conséquence d'une volition (''[[Caitasika#52 facteurs|cetanā]]'') - la pensée détermine la rétributionfructification karmique de l'acte - ou, selon les mots d'enfant : ''{{citation|c'est l'intention qui compte''. La voie médiane se fonderait donc sur une primauté du psychique héritée de la conception du karma dans l'[[hindouisme]]}}.

Le madhymika étend le concept de voie médiane à sa conception du monde, rejetant les extrêmes qui consistent tantôt à affirmer l'existence intrinsèque du réel, tantôt à la nier. Il n'y a que « [[vacuité]] », c'est-à-dire coproduction en dépendance, ou [[coproduction conditionnée]] : non pas « {{citation|cela est ([dans l'absolu) »]}} ou « {{citation|cela n'est pas ([dans l'absolu) »]}}, mais « {{citation|si ceci apparaît, alors cela apparaît »}}. Ici la voie médiane dépasse le cadre de simple pratique, travail sur soi, effort de connaître son esprit, pour s'affirmer comme raison philosophique et [[non-dualité]]. La connaissance, comprise comme lucidité sur son propre aveuglement, est voie médiane.

== RéférencesNotes et références ==

* [[Noble sentierChemin octuple]]

* [[MādhyamikaMadhyamaka]]