« Ji shū » : différence entre les versions
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=== Époque de Kamakura ===
[[Image:IPPEN.JPG|thumb|Statue d'Ippen au [[Yugyō-ji]], à [[Fujisawa]].]]
La fondation du ji shū remonte à [[Ippen]] (一遍, 1234-1289), un moine-prêtre du jōdo shū disciple de [[Shōtatsu]] (聖達, 1203-1279), issu des [[Kōno]], une famille de [[samouraï]]s de la [[province d'Iyo]]. Ippen a entrepris après la mort de son père un pèlerinage et a passé trois ans dans un ermitage sur une montagne où il a pratiqué le nembutsu jusqu’à ce qu’il parte en 1274/75 dans la [[province de Kii]] pour un pèlerinage aux [[Sites sacrés et chemins de pèlerinage dans les monts Kii|monts sacrés de Kumano]]. Lors d’une crise spirituelle à propos de ceux qui n’ont pas la foi, la divinité (権現, ''gongen'') de Kumano, présentée dans le syncrétisme [[Shintoïsme|shinto]]-bouddhique de cette époque comme la manifestation (垂迹, ''suijaku'') d’[[Amitābha|Amida]], lui serait apparue et lui aurait fait savoir que la renaissance de l’individu dans la [[Terre de bouddha|Terre pure]] d’Amida dépend uniquement de l’Éveil d’Amida. La foi est hors de propos ; l’important est de simplement s’abandonner entièrement au nembutsu, de le réciter et de convertir autrui à cette pratique, si bien qu’Amida peut sauver les êtres humains par son pouvoir-autre (他力, ''tariki'').
Au cours de ses voyages, il a réuni des groupes d’adeptes (y compris des femmes et des personnes ayant des métiers où l’on doit tuer, comme des samouraïs et des pêcheurs), avec une vingtaine d’entre eux autour de lui-même, desquels il exigeait le renoncement dans toute sa rigueur à tous les objets d’attachement, comme la famille ou les biens, afin de se dévouer totalement au nembutsu. Les manquements envers les règles du célibat et de la pauvreté (seuls douze objets usuels étaient autorisés) étaient sanctionnés par l’exclusion du registre (勧進帳, ''kanjinchō'') du ji shū dans lequel étaient inscrits les noms de ceux dont la renaissance dans la Terre pure d’Amida était assurée (cela a aussi pu se produire à titre posthume). Les adeptes de la communauté d’Ippen étaient appelés individuellement ''sute hijiri'' (捨聖, approximativement « saint renonçant ») et la communauté en tant que telle s’appelait à cette époque ji shū (時衆, « gens de l’heure », Ippen n’avait pas l’intention de fonder une école), car Ippen divisait le jour en six périodes durant chacune d’entre elles il faisait réciter le nembutsu à huit adeptes, ce qui permettait d’obtenir un chant continu.
Ippen a essayé en 1282 d’entrer avec ses partisans dans [[Kamakura]] (alors siège du shogunat) pour y prêcher, mais il a été expulsé de la ville par le [[shikken]] et protecteur du [[zen]], [[
Après la mort d’Ippen dans l’actuelle [[Kōbe]], le ji shū a momentanément traversé une situation très confuse car Ippen n’avait pas désigné de successeur. Sept de ses disciples se noyèrent volontairement pour suivre leur maître dans la Terre pure. Un autre, [[Shinkyō]] (真教, 1233 ?-1316), aussi appelé Ta-A (他阿), a rassemblé un petit groupe de disciples avec lesquels il s’est installé sur le [[mont Tanjō]] où ils récitaient le nembutsu tout en voulant jeûner à mort. Mais les seigneurs féodaux du lieu les en ont dissuadé et les ont incité à poursuivre la tradition du ''fusan'' et du ''yugyō'' d’Ippen, à la tête de laquelle Shinkyō devait s’installer.
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Particulièrement importants pour cette évolution ont été les efforts du douzième successeur du Yugyō-ha, [[Sonkan]] (尊観, 1349-1400) issu de la maison impériale du sud ([[époque Nanboku-chō]]), qui a développé des liens étroits entre l’école et la cour du sud, à [[Yoshino (Nara)|Yoshino]] près de [[Nara]], et a obtenu la protection spéciale des [[shoguns Ashikaga]] et de quelques puissants daimyō au début du {{s-|XV|e}}.
À cause de sa rapide ascension sociale et matérielle, le ji shū s’est divisé à cette époque, tout en demeurant puissant, et les douze écoles du ji shū ({{Lang|ja|時宗十二派}}) sont finalement apparues :
# Taima-ha ;
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# Ikkō-ha, fondée par [[Ikkō Shunjō]] (一向俊圣, 1239 ?-1287 ?) ;
# Okutani-ha, fondée par Sen-A ;
# Rokujō-ha, fondée par [[Shōkai]] ;
# Shijō-ha, fondée par Jō-A ;
# Kaii-ha, fondée par Kai-A ;
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Au {{s-|XVII|e}} fut mis en place le système terauke (寺请制度, ''terauke seido''), système d’appartenance obligatoire à un temple qui limitait très fortement les longs voyages, ce qui signifiait pratiquement la fin du ''yugyō'' populaire.
Le morcellement du ji shū a aussi pris fin lorsque le [[shogunat Tokugawa]] a reconnu l’autorité absolue du Yugyō-ha au sein de l’école et a uni celle-ci sous l’autorité du Yugyō-ji. Les activités du ji shū à cette époque se sont essentiellement
== Textes ==
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Selon la doctrine du ji shū, par son pouvoir-autre, le nembutsu actualise la représentation d’Amida, transcende toutes les formes du [[karma]], et en définitive aussi la dualité entre l’ego et Amida. Selon les propres termes d’Ippen « Le nembutsu lui-même récite le nembutsu. »
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{{Références}}
* {{Traduction/Référence|de|Ji-shū|51660125}}▼
== Source de la traduction ==
== Bibliographie ==
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{{Portail|Bouddhisme|Japon}}
[[Catégorie:Bouddhisme
[[Catégorie:Bouddhisme au Japon]]
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