« Affaire des plombiers » : différence entre les versions

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L’'''affaire des plombiers''', '''affaire des micros''', ou « '''Watergaffe''' », est un scandale français ayant, en 1973, impliqué la [[Direction de la Surveillance du territoire]] (DST) et le journal ''[[Le Canard enchaîné]]''.
 
== Contexte ==
Début [[1972]], le journal ''Le Canard enchaîné'' dévoile les feuilles d'impôt du Premier ministre [[Jacques Chaban-Delmas]]. Le ministre de l'Intérieur, [[Raymond Marcellin]], demande aux [[Direction centrale des Renseignements généraux|Renseignements généraux]] d'effectuer une enquête approfondie sur le Canard et de débusquer ses taupes. Les mois d'enquête des RG ne donnent aucun résultat, et la note de cent cinquante pages écrite par le service à la destination du ministre ne révèle rien d'intéressant. Crispé par l'échec de l'opération, Marcellin demande à l'autre service de renseignement intérieur, la [[Direction de la Surveillance du territoire|DST]], de reprendre l'enquête à zéro<ref>{{Ouvrage|nom1=Beau, Nicolas.|titre=Dans l'oeil des RG|isbn2=2-221-22081-1}}</ref>.
 
== Historique ==
Le soir du {{Date|3|décembre|1973}} vers 22h15{{heure|22|15}}, [[André Escaro]], dessinateur et administrateur du ''Canard enchaîné'', sort d'un cinéma et vient récupérer sa voiture garée non loin du 173, [[rue Saint-Honoré]]<ref>{{ouvrage|auteurlangue=fr|auteur1=Christian Delporte, |auteur2=Michael Palmer, |auteur3=Denis Ruellan|titre=Presse à scandale, scandale de presse|éditeur=L'Harmattan|date=2001|passage=228|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>. C'est ainsi qu'il passe par hasard devant les locaux où l'hebdomadaire doit s'installer après la fin des travaux. Il y aperçoit de la lumière. Devant l'entrée, il surprend deux faux agents de la paix en uniforme (mais de vrais policiers) munis de talkies-walkies et au troisième étage deux « plombiers » en pleins travaux... Ceux-ci sont en réalité des agents de la [[Direction de la Surveillance du territoire|DST]] occupés à installer des [[Mouchard électronique|mouchards]] dans les bureaux afin, par exemple, d'identifier les personnes communiquant des informations sensibles au ''[[Le Canard enchaîné|Canard enchaîné]]''<ref>Laurent Martin, ''Le Canard enchaîné, Histoire d'un journal satirique 1915-2005'', Nouveau Monde, {{ISBN, |978-2-84736-112-4}}, pages {{pp.|433 à -438}} - Description(description hilarante de la scène (- avec dialogues !).</ref>. Escaro aperçoit ainsi des lames de plancher soulevées, des câbles et des boîtiers électriques, du matériel qui n'a rien à voir avec la plomberie, installé par le groupe ''sonar'' de la DST alors que le groupe ''fontaine'' s'est chargé de serrures pour l’ouverture et la fermeture des portes. L'opération aurait dû être menée par le [[Service de documentation extérieure et de contre-espionnage]] (SDECE) mais l'[[affaire Marković]] ayantqui avait échaudé [[Georges Pompidou]] l'avait conduit à faire le ménage au SDECE et Pompidou pensait que des informateurs du ''Canard'' étaient des agents du SDECE<ref>{{ouvrage|auteur=Jean-Pax Méfret|titre=La sale Affaire Markovic|éditeur=Flammarion|date=2011|passage=153|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>.
 
Dans la soirée, ''le Canard'' appelle les grands médias nationaux pour les alerter de la situation. Malgré des preuves irréfutables fournies notamment par le ''Canard'' lui-même (trous dans le mur pour cacher les équipements d'écoute, plaques d'immatriculation maladroitement camouflées des véhicules des plombiers qui prouvent que ceux-ci appartiennent aux services de police, témoins reconnaissant les «  plombiers  », ces agents démasqués menaçant de tout révéler au public s'ils sont poursuivis par la justice<ref>{{ouvrage|auteur=Roger Delpey|titre=Prisonnier de Giscard|éditeur=J. Grancher|date=1982|passage=85|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>), la [[Direction de la Surveillance du territoire|DST]] nie les faits alors que «  les plombiers  » ont reçu l’ordre de rester chez eux ou de partir en vacances, le temps que ça se calme. Le ministre de l'Intérieur [[Raymond Marcellin]] crie à la conspiration, le premierPremier Ministreministre [[Pierre Messmer]] invoque un canular monté par l'hebdomadaire mais ce dernier enquête et, grâce à un informateur membre de la DST et dégoûté de ces manœuvres, révèle que l'«  opération Palmes  » visant à sonoriser les locaux du journal est diligentée par Marcellin. ». À la mi-{{date-|décembre 1973}}, ''Le Canard'', par l'intermédiaire de son avocat [[Roland Dumas]], dépose une plainte contre X pour violation de domicile et tentative d'atteinte à la vie privée. Un procès est ouvert, qui donnera raison à l'administration française<ref>Dominique Frot, «  [http://www.liberation.fr/politiques/01012292278-les-micros-du-canard-enterres Les micros du ''Canard'' enterrés]  », ''[[Libération (journal)|Libération]]'', 3 novembre 1978 [consulté le 4 avril 2011].</ref>. Le {{date-|29 décembre 1976}}, Hubert Pinsseau, juge d'instruction à Paris, rend une [[ordonnanceOrdonnance pénale en droit français|ordonnance]] de [[Non-lieu en procédure pénale française|non-lieu]] dont les attendus précisent que le ''Canard'' n'a été victime ni d'une violation de domicile car les locaux étaient inoccupés au moment des faits, ni d'une atteinte à la vie privée puisque {{Citation|des journalistes ne peuvent avoir, dans un local professionnel, que des conversations d'ordre politique, général ou professionnel}}. En {{date-|juillet 1977}}, la [[chambre de l'instruction des cours d'appel françaises|chambre d'accusation]] de Paris confirme le non-lieu. Après un [[Pourvoi en cassation en droit français|pourvoi en cassation]] du journal par l'intermédiaire de son avocat [[Roland Dumas]], la chambre d'accusation d'[[Amiens]] déclare en {{date-|octobre 1978}} l'[[Action publique en droit pénal français|action publique éteinte]], arguant que plus de trois ans se sont écoulés depuis le début de la procédure judiciaire le {{date-|12 décembre 1973}}. Le {{date-|7 février 1980}}, la Cour rejette l'ultime pourvoi en cassation. L'affaire des micros du Canard trouve son épilogue judiciaire avec une décision très controversée, si bien qu'elle est vite surnommée « ''Watergaffe'' », en référence au [[scandale du Watergate]] qui avait ébranlé les [[États-Unis]] quelque temps auparavant<ref>{{ouvrage|auteur=Laurent Martin|titre=Le Canard enchaîné. Histoire d'un journal satirique 1915-2005|éditeur=Nouveau Monde Editions|date=2005|passage=438|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>.
Le soir du {{Date|3|décembre|1973}} vers 22h15, [[André Escaro]], dessinateur et administrateur du ''Canard enchaîné'', sort d'un cinéma et vient récupérer sa voiture garée non loin du 173, [[rue Saint-Honoré]]<ref>{{ouvrage|auteur=Christian Delporte, Michael Palmer, Denis Ruellan|titre=Presse à scandale, scandale de presse|éditeur=L'Harmattan|date=2001|passage=228|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. C'est ainsi qu'il passe par hasard devant les locaux où l'hebdomadaire doit s'installer après la fin des travaux. Il y aperçoit de la lumière. Devant l'entrée, il surprend deux faux agents de la paix en uniforme (mais de vrais policiers) munis de talkies-walkies et au troisième étage deux « plombiers » en pleins travaux... Ceux-ci sont en réalité des agents de la [[Direction de la Surveillance du territoire|DST]] occupés à installer des [[Mouchard électronique|mouchards]] dans les bureaux afin, par exemple, d'identifier les personnes communiquant des informations sensibles au ''[[Canard enchaîné]]''<ref>Laurent Martin, ''Le Canard enchaîné, Histoire d'un journal satirique 1915-2005'', Nouveau Monde, ISBN, 978-2-84736-112-4, pages 433 à 438 - Description hilarante de la scène (avec dialogues !)</ref>. Escaro aperçoit ainsi des lames de plancher soulevées, des câbles et des boîtiers électriques, du matériel qui n'a rien à voir avec la plomberie installé par le groupe ''sonar'' de la DST alors que le groupe ''fontaine'' s'est chargé de serrures pour l’ouverture et la fermeture des portes. L'opération aurait dû être menée par le [[Service de documentation extérieure et de contre-espionnage]] (SDECE) mais l'[[affaire Marković]] ayant échaudé [[Georges Pompidou]] l'avait conduit à faire le ménage au SDECE et Pompidou pensait que des informateurs du ''Canard'' étaient des agents du SDECE<ref>{{ouvrage|auteur=Jean-Pax Méfret|titre=La sale Affaire Markovic|éditeur=Flammarion|date=2011|passage=153|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.
 
Depuis cet épisode, l'administration du ''[[Canard enchaîné]]'' a laissé par dérision une plaque en marbre (avec comme inscription « {{citation|Don de Marcellin, ministre de l'Intérieur 1968-1974 ; ici, dans la nuit du {{date-|3 décembre 1973}}, des plombiers furent pris en flagrant délit d'installation de micros »}}), déposée en {{date-|décembre 1974}} en hommage au ministre de l'Intérieur [[Raymond Marcellin]] sur le mur dans le bureau du rédacteur en chef, au-dessus du trou que les agents avaient percé pour y installer leurs équipements<ref>{{ouvrage|auteur=Philippe Reinhard|titre=Presse et pouvoir. Un divorce impossible|éditeur=First Editions|date=2011|passage=67|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>.
Malgré des preuves irréfutables fournies notamment par le ''Canard'' lui-même (trous dans le mur pour cacher les équipements d'écoute, plaques d'immatriculation maladroitement camouflées des véhicules des plombiers qui prouvent que ceux-ci appartiennent aux services de police, témoins reconnaissant les « plombiers », ces agents démasqués menaçant de tout révéler au public s'ils sont poursuivis par la justice<ref>{{ouvrage|auteur=Roger Delpey|titre=Prisonnier de Giscard|éditeur=J. Grancher|date=1982|passage=85|isbn=|lire en ligne=}}</ref>), la [[Direction de la Surveillance du territoire|DST]] nie les faits alors que « les plombiers » ont reçu l’ordre de rester chez eux ou de partir en vacances, le temps que ça se calme. Le ministre de l'Intérieur [[Raymond Marcellin]] crie à la conspiration, le premier Ministre [[Pierre Messmer]] invoque un canular monté par l'hebdomadaire mais ce dernier enquête et, grâce à un informateur membre de la DST et dégoûté de ces manœuvres, révèle que l'« opération Palmes » visant à sonoriser les locaux du journal est diligentée par Marcellin. ». À la mi-décembre 1973, ''Le Canard'', par l'intermédiaire de son avocat [[Roland Dumas]], dépose une plainte contre X pour violation de domicile et tentative d'atteinte à la vie privée. Un procès est ouvert, qui donnera raison à l'administration française<ref>Dominique Frot, « [http://www.liberation.fr/politiques/01012292278-les-micros-du-canard-enterres Les micros du ''Canard'' enterrés] », ''[[Libération (journal)|Libération]]'', 3 novembre 1978 [consulté le 4 avril 2011]</ref>. Le 29 décembre 1976, Hubert Pinsseau, juge d'instruction à Paris, rend une [[ordonnance pénale|ordonnance]] de [[Non-lieu en procédure pénale française|non-lieu]] dont les attendus précisent que le ''Canard'' n'a été victime ni d'une violation de domicile car les locaux étaient inoccupés au moment des faits, ni d'une atteinte à la vie privée puisque {{Citation|des journalistes ne peuvent avoir, dans un local professionnel, que des conversations d'ordre politique, général ou professionnel}}. En juillet 1977, la [[chambre de l'instruction des cours d'appel françaises|chambre d'accusation]] de Paris confirme le non-lieu. Après un [[pourvoi en cassation]] du journal par l'intermédiaire de son avocat [[Roland Dumas]], la chambre d'accusation d'[[Amiens]] déclare en octobre 1978 l'[[Action publique en droit pénal français|action publique éteinte]], arguant que plus de trois ans se sont écoulés depuis le début de la procédure judiciaire le 12 décembre 1973. Le 7 février 1980, la Cour rejette l'ultime pourvoi en cassation. L'affaire des micros du Canard trouve son épilogue judiciaire avec une décision très controversée, si bien qu'elle est vite surnommée ''Watergaffe'', en référence au [[scandale du Watergate]] qui avait ébranlé les [[États-Unis]] quelque temps auparavant<ref>{{ouvrage|auteur=Laurent Martin|titre=Le Canard enchaîné. Histoire d'un journal satirique 1915-2005|éditeur=Nouveau Monde Editions|date=2005|passage=438|isbn=|lire en ligne=}}</ref>
 
Depuis cet épisode, l'administration du ''[[Canard enchaîné]]'' a laissé par dérision une plaque en marbre (avec comme inscription « Don de Marcellin, ministre de l'Intérieur 1968-1974 ; ici, dans la nuit du 3 décembre 1973, des plombiers furent pris en flagrant délit d'installation de micros »), déposée en décembre 1974 en hommage au ministre de l'Intérieur [[Raymond Marcellin]] sur le mur dans le bureau du rédacteur en chef, au-dessus du trou que les agents avaient percé pour y installer leurs équipements<ref>{{ouvrage|auteur=Philippe Reinhard|titre=Presse et pouvoir. Un divorce impossible|éditeur=First Editions|date=2011|passage=67|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.
 
== Conséquences ==
Une conséquence de cette affaire fut l'augmentation du tirage du ''Canard'' qui passa de {{formatnum:nombre|450000|exemplaires}} exemplaires à plus d'un million dans la semaine suivant les révélations<ref>{{ouvrage|auteur=Christian Delporte, Michael Palmer, Denis Ruellan|titre=Presse à scandale, scandale de presse|éditeur=Editions L'Harmattan|date=2001|passage=234|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>.
 
L'affaire des plombiers, par son retentissement, a indirectement conduit le Premier ministre, [[Pierre Messmer]] et le président de la République, [[Georges Pompidou]], deux mois et demi après les faits, à permuter les ministres de l'Intérieur et de l'Agriculture lors de la formation du [[gouvernement Pierre Messmer (3)|troisième gouvernement de Pierre Messmer]], le {{1er mars}} [[1974]] : [[Raymond Marcellin]], jusque-là ministre de l'Intérieur et ayant la tutelle de la DST, a ainsi échangé son poste avec celui de [[Jacques Chirac]], ministre de l'Agriculture et du Développement rural.
 
L'affaire des plombiers, par son retentissement, a indirectement conduit le Premier ministre, [[Pierre Messmer]] et le président de la République, [[Georges Pompidou]], deux mois et demi après les faits, à permuter les ministres de l'Intérieur et de l'Agriculture lors de la formation du [[gouvernement Pierre Messmer (3)|troisième gouvernement de Pierre Messmer]], le {{1erdate|1 mars}} [[1974]]}} : [[Raymond Marcellin]], jusque-là ministre de l'Intérieur et ayant la tutelle de la DST, a ainsi échangé son poste avec celui de [[Jacques Chirac]], ministre de l'Agriculture et du Développement rural.
''Le Canard enchaîné'' salua alors son départ pour le ministère de l'agriculture par la manchette « De la matraque à la charrue »{{Référence souhaitée||date=avril 2014}}.
 
{{refnec|L'arrivée'Le deCanard [[Jacquesenchaîné'' Chirac]]salua alors auson départ pour le ministère de l'IntérieurAgriculture apar eula unmanchette effet« nonDe négligeablela dansmatraque à la campagnecharrue pour»<ref>Marc Baudriller, l'élection'Une àhistoire la présidencetrouble de la {{Ve|République}} du: successeurle depoison [[Georgesdes Pompidou]]affaires'', décédéTallandier, le2015, {{Datep.|2124}}, {{présentation en ligne|avril|1974lien=https://books.google.fr/books?id=Uq5SCwAAQBAJ&pg=PT124}}.</ref>. L'affaire des plombiers devenant ainsi, parmi d'autres,est l'un des éléments qui onta contribué à la victoire de [[Valéry Giscard d'Estaing]] lors deà l'[[élection présidentielle française de 1974|élection présidentielle de 1974]], et à la montée en puissance de Jacques Chirac.}}
 
== Références ==
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== Voir aussi ==
=== Filmographie ===
* [http://vimeo.com/13007875 ''Les Micros du Canard''], documentaire diffusé sur la chaine française [[13e rue|{{13e}} Ruerue]], réalisé par Alexandre Fronty et Thomas Risch. Production : Zoulou Cie -, 2008 {{voir en ligne|url=http://vimeo.com/13007875}} {{vid}}.
 
=== Bibliographie ===
* {{ouvrage|auteur=[[Claude Angeli]], Stéphanie Mesnier|titre=Les Micros du Canard|éditeur=éditions des Arènes|date=2014|passage=|isbn=978-2352043287 2-3520-4328-7|lire en ligne=}}.
 
=== Article connexe ===
* [[Loi portant sur l'adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité|Loi Perben II]], entérinée par le Conseil constitutionnel qui considère que la possibilité de sonoriser les domiciles, lieux de travail et véhicules ne porte pas atteinte aux libertés individuelles.
 
=== Lien externe ===
* [https://web.archive.org/web/20161220101931/http://www.photos-vintage.fr/blog/index.php?2014/05/19/2646-l-affaire-des-plombiers-watergaffe-francais-1973-photos-vintage-societal L'Affaire des plombiers, Watergaffe français 1973] - Michel Magne, photos-vintage.fr, 20 mai 2016 (M. [[André ESCAROEscaro]] montre les trous qui ont été creusés]) {{img}}.
 
{{portailPortail|politique|renseignement|presse écrite|années 1970}}
 
[[Catégorie:Affaire politico-financière françaiseen France|Plombiers]]
[[Catégorie:Direction de la surveillance du territoire]]
[[Catégorie:Plombier]]
[[Catégorie:1973 en France]]
[[Catégorie:Présidence de Georges Pompidou]]
[[Catégorie:Le Canard enchaîné]]
[[Catégorie:Scandale politique français]]