« Ministère (christianisme) » : différence entre les versions

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== Origine ==
Le mot '''ministre''' est utilisé comme synonyme de [[Diacre (christianisme)|diacre]] ou serviteur. Dans le [[grec ancien]] {{grec ancien|διάκονος|diákonos}}, utilisé dans le [[Nouveau Testament]], est traduit par ministre dans le sens de « serviteur »<ref>{{en}} David M. Hay, ''Deacon'', Bruce M. Metzger, Michael David Coogan, ''The Oxford Companion to the Bible'', Oxford University Press, UK, 1993, p. 158</ref>.
 
Dans l'[[Épître aux Éphésiens]], chapitre 4, verset 11, [[Paul de Tarse]] relate cinq ministères; celui d'[[apôtre]], [[prophète]], [[évangélisation|évangéliste]], [[pasteurPasteur chrétien(christianisme)|pasteur]], [[enseignant]]. Dans la [[première épître à Timothée]] (chapitre 3, verset 1-13), il précise les qualifications pour le ministère<ref>{{en}} Erwin Fahlbusch, Geoffrey William Bromiley, ''The Encyclopedia of Christianity, Volume 4'', Wm. B. Eerdmans Publishing, USA, 2005, p. 78</ref>.
 
== Usage actuel ==
=== Catholicisme ===
Dans le [[catholicisme]], le ministère désigne la mission du [[Diacre (christianisme)|diacre]], du [[prêtre catholique|prêtre]], de l'[[évêque]], ou du [[pape]]<ref> Frank K. Flinn, ''Encyclopedia of Catholicism'', Infobase Publishing, USA, 2007, p. 351</ref>.
 
==== Ministère institué ====
{{Voir aussi|Diacre permanent}}
Un ministère institué<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Définition : Ministères institués |url=https://eglise.catholique.fr/glossaire/ministeres-institues/ |site=Église catholique en France |consulté le=2022-12-13}}</ref>, ou ministère [[laïc]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Tout savoir sur le nouveau ministère laïc de catéchiste |url=https://www.cathobel.be/2021/05/tout-savoir-sur-le-nouveau-ministere-laic-de-catechiste/ |site=Le site de l'Eglise Catholique en Belgique |date=2021-05-11 |consulté le=2022-12-13}}</ref>, est une position créée par [[Paul VI]] en 1973 pour remplacer les [[ordres mineurs]] ([[Lecteur (liturgie)|lecteur]], [[acolyte]]). EnLe 10 janvier 2021, par le motu proprio "[https://www.vatican.va/content/francesco/fr/motu_proprio/documents/papa-francesco-motu-proprio-20210110_spiritus-domini.html ''Spiritus Domini'']", le [[François (pape)|pape François]] a ouvert les ministères institués aux femmes. En mars 2021, le pape François ajouta à ces ministères institués celui de [[Catéchèse|catéchiste]], avec ''[[Antiquum ministerium]]''.
 
=== Christianisme orthodoxe ===
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Dans les Églises [[Protestantisme|protestantes]], et notamment [[Églises réformées|réformées]], il désigne les fidèles appelés à exercer un ''ministère'', c'est-à-dire une fonction reconnue au service de l'Église locale ou nationale<ref> Hans J. Hillerbrand, ''Encyclopedia of Protestantism: 4-volume Set'', Routledge, Abingdon-on-Thames, 2016, p. 1825</ref>.
 
Le ministère d'[[évêque]] avec des fonctions de surveillance sur un groupe de [[Pasteur (christianisme)|pasteurs]] est présent dans certaines [[Confessions du christianisme|dénominations chrétiennes]] [[Protestantisme|protestantes]]<ref> J. Gordon Melton, ''Encyclopedia of Protestantism'', Infobase Publishing, USA, 2005, p. 91</ref>.
Le ministère d'[[évêque]], assure avec le synode de l'Eglise locale (diocèse ou inspection suivant les pays) la permanence des ministères de vigilance et d'unité visible de l'Eglise locale est présent dans certaines [[dénominations chrétiennes]] [[Protestantisme|protestantes, notamment dans toutes les Églises luthériennes et anglicanes (parfois l'évêque y est appelé du fait de contingences locales "surintendant" ou "inspecteur ecclésiastique"). L'Eglise réformée -calviniste- de Hongrie a également conservé le ministère de l'évêque, Calvin n'étant pas opposé par principe au maintien du ministère personnel de l'évêque dès lors qu'il est exercé en collégialité avec le synode qui assure le gouvernement de l'Eglise. L'organisation des Églises protestantes qui ont conservé l'organisation épiscopale est dite épicopalo-synodale, à distinguer de la forme presbytéro-synodale de la plupart des Églises réformées telles que l'Eglise d'Ecosse ou l'ancienne Église réformée de France.]]<ref> J. Gordon Melton, ''Encyclopedia of Protestantism'', Infobase Publishing, USA, 2005, p. 91</ref>. </ref> JM Prieur et B Reymond, "Encyclopédie du protestantisme, 1995, p. 554, Cerf / Labor et Fides" </ref>
 
=== Christianisme évangélique ===
Dans le [[évangélisme|christianisme évangélique]], le ministère s'adresse à tout croyant [[Born again (christianisme)Nouvelle naissance| né de nouveau]] qui a un appel de Dieu. Il y a les ministères institués du [[Pasteur chrétien (christianisme)|pasteur]], du [[Diacre (christianisme)|diacre]], du [[Chantre (christianisme) |conducteur de louange]] et de l'[[évangélisation|évangéliste]]<ref> Walter A. Elwell, ''Evangelical Dictionary of Theology'', Baker Academic, USA, 2001, p. 778</ref>. D’autres ministères peuvent également être présents, tel que celui d’[[Ancien (christianisme)|ancien]] avec des fonctions similaires à celles du [[Pasteur chrétien (christianisme)|pasteur]]<ref> Walter A. Elwell, ''Evangelical Dictionary of Theology'', Baker Academic, USA, 2001, p. 370</ref>. Dans un certain nombre de communautés, l'église est dirigée par un conseil d’anciens, avec une insistance très forte sur la collégialité<ref> Richard Alex Neff, ''Évangéliques en réseau: Trajectoires identitaires entre la France et les États-Unis'', Editions L'Harmattan, France, 2016, p. 20 </ref>. Quand il y a un pasteur, celui-ci n’est que l’un des membres du conseil, sans autorité supérieure. Le ministère d’[[évêque]] avec une fonction de surveillance sur des églises à l’échelle régionale ou nationale est présent dans toutes les [[Confessions du christianisme|dénominations chrétiennes]] évangéliques, même si les titres de président du conseil ou de surveillant général sont majoritairement utilisés pour cette fonction<ref> John H. Y. Briggs, ''A Dictionary of European Baptist Life and Thought'', Wipf and Stock Publishers, USA, 2009, p. 53</ref>{{,}}<ref> William K. Kay, ''Pentecostalism: A Very Short Introduction'', OUP Oxford, UK, 2011, p. 81 </ref>. Le terme évêque est explicitement utilisé dans certaines dénominations<ref>{{Harvsp|Elwell|2001|p=171|id=}}.</ref>. Dans certaines églises du mouvement de la [[nouvelle réforme apostolique]], il y a la présence de cinq ministères; ceux d'[[apôtre]], [[prophète]], [[évangélisation|évangéliste]], [[pasteur chrétien(christianisme)|pasteur]], [[enseignant]]<ref> Karl Inge Tangen, ''Ecclesial Identification beyond Late Modern Individualism?: A Case Study of Life Strategies in Growing Late Modern Churches'', BRILL, LeidenLeyde, 2012, p. 27</ref>.
 
La formation des ministres s’effectue dans un [[institut de théologie évangélique]] pour une durée d’une année (certificat) à quatre années ([[Diplôme national de licence|licence]], [[Deuxième cycle universitaire|master]]) en [[théologie évangélique]]<ref> Michel Deneken, Francis Messner, Frank Alvarez-Pereyre, ''La théologie à l'Université: statut, programmes et évolutions'', Editions Labor et Fides, Genève, 2009, p. 61</ref>. Les ministres peuvent se marier et avoir des enfants<ref> Sébastien Fath, ''Du ghetto au réseau: Le protestantisme évangélique en France, 1800-2005'', Édition Labor et Fides, Genève, 2005, p. 55</ref>. Le pasteur est généralement ordonné lors d’une cérémonie appelée ''consécration pastorale''<ref> Sébastien Fath, ''Une autre manière d'être chrétien en France: socio-histoire de l'implantation baptiste, 1810-1950'', Editions Labor et Fides, Genève, 2001, p. 578</ref>{{,}}<ref> William H. Brackney, ''Historical Dictionary of the Baptists'', Scarecrow Press, USA, 2009, p. 431</ref>{{,}}<ref> Shane Clifton, ''Pentecostal Churches in Transition: Analysing the Developing Ecclesiology of the Assemblies of God in Australia'', BRILL, LeidenLeyde, 2009, p. 134</ref>.
 
=== Ministères féminins ===
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==== Évangélisme ====
 
Certaines [[Confessions du christianisme|dénominations chrétiennes]] [[évangélisme|évangéliques]] autorisent officiellement le [[MinistèresOrdination fémininsdes femmes dans le christianisme| ministère des femmes]] dans les églises<ref> Brian Stiller, ''Evangelicals Around the World: A Global Handbook for the 21st Century'', Thomas Nelson, USA, 2015, p. 117</ref>. La première femme [[Baptisme|baptiste]] qui a été consacré pasteur est l’américainel’Américaine Clarissa Danforth dansd’une la[[Baptistes dénominationlibres|église Freebaptiste Will Baptistlibre]] en 1815<ref> Rosemary Skinner Keller, Rosemary Radford Ruether, Marie Cantlon, ''Encyclopedia of Women and Religion in North America, Volume 1'', Indiana University Press, USA, 2006, p. 294</ref>. D’autres premières ordinations de femmes pasteures ont également eu lieu dans diverses dénominations. En 1882, dans lales [[ConventionÉglises baptistebaptistes nationale,américaines USA]] <ref> RobertErich E. JohnsonGeldbach, ''ABaptists GlobalWorldwide: IntroductionOrigins, toExpansions, BaptistEmerging ChurchesRealities'', CambridgeWipf Universityand PressStock Publishers, UKUSA, 20102022, p. 372110</ref>. Dans les [[Assemblées de Dieu]] des [[États-Unis]], depuisen 1927<ref> Lisa Stephenson, ''Dismantling the Dualisms for American Pentecostal Women in Ministry'', BRILL, LeidenLeyde, 2011, p. 46</ref>. En 19611965, dans la [[Convention baptiste nationale, progressisteUSA]] <ref> GlennLarry TG. MillerMurphy, J. Gordon Melton, Gary L. Ward, ''PietyEncyclopedia andof African American Religions'', Routledge, Abingdon-on-Thames, 2013, p. LXXIV</ref>. En 1969, dans la [[Convention baptiste nationale progressiste]]<ref> Erich Geldbach, ''Baptists PluralityWorldwide: TheologicalOrigins, EducationExpansions, sinceEmerging 1960Realities'', Wipf and Stock Publishers, USA, 20142022, p. 94111</ref>. En 1975, dans l’[[TheÉglise Foursquare Church]]<ref> Lisa Stephenson, ''Dismantling the Dualisms for American Pentecostal Women in Ministry'', BRILL, LeidenLeyde, 2011, p. 55</ref>.
 
== Notes et références ==
{{Références|colonnes=2}}
== Articles connexes ==
* [[Sacerdoce]]
* [[Service (église)]]
 
{{Portail|christianisme}}
 
[[Catégorie:Religieux]]
[[Catégorie:Membre du clergéMinistre chrétien]]