« Silice » : différence entre les versions

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| solubilite = {{unité/2|0.14|g||L|-1}} (eau){{Référence nécessaire}}
| miscibilite =
| masseVolumique = {{unité/2|2.2|g||cm|-3}} solide<ref>{{Lien web|langue= en|auteur1= |lien auteur1= |coauteurs= |url= http://www.engineeringtoolbox.com/density-solids-d_1265.html|titre= Densities of Solids|sous-titre= Densities of common solids|année= |site= www.engineeringtoolbox.com|éditeur= |consulté le= 18 juin 2017}}.</ref>
| TAutoInflammation =
| pointEclair =
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| NFPA704ref =
| NFPA704 =
| SIMDUTref = <ref>{{Reptox|CAS=7631-86-9|Date=25 avril 2009}}</ref>{{,}}<ref>{{Reptox|CAS=1343-98-2|Date=25 avril 2009}}</ref>{{,}}<ref>{{Reptox|CAS=60676-86-0|Date=25 avril 2009}}</ref>
| SIMDUT = Silice amorphe :<br />{{SIMDUT/2| sansControle = Ce produit n'est pas contrôlé selon les critères de classification du SIMDUT.}}<br /><hr/>Silice précipitée :<br />{{SIMDUT/2| sansControle = Ce produit n'est pas contrôlé selon les critères de classification du SIMDUT.<br /><br />Divulgation à 1,0 % selon la liste de divulgation des ingrédients<br />Commentaires : La dénomination chimique et la concentration de cet ingrédient doivent être divulgués sur la fiche signalétique s'il est présent à une concentration égale ou supérieure à 1,0 % dans un produit contrôlé.}}<br /><hr />Silice fondue :<br />{{SIMDUT/2| sansControle = Ce produit n'est pas contrôlé selon les critères de classification du SIMDUT.<br /><br />Divulgation à 1,0 % selon la liste de divulgation des ingrédients<br />Commentaires : La dénomination chimique et la concentration de cet ingrédient doivent être divulgués sur la fiche signalétique s'il est présent à une concentration égale ou supérieure à 1,0 % dans un produit contrôlé.}}
| SGHref =
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| auteur = IARC Working Group on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans
| date = 16 janvier 2009
| site = http://monographs.iarc.fr
| éditeur = CIRC
| consulté le = 22 août 2009
|brisé le = 2024-02-11}}.</ref> (Silice cristalline inhalée sous forme de quartz ou de cristobalite de source professionnelle)<hr />
Groupe 3 : Inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'Homme<ref>{{Lien web
| url = http://monographs.iarc.fr/FR/Classification/crthgr03list.php
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| auteur = IARC Working Group on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans
| date = 16 janvier 2009
| site = http://monographs.iarc.fr
| éditeur = CIRC
| consulté le = 22 août 2009
|brisé le = 2024-02-11}}.</ref> (Silice amorphe)
| inhalation =
| peau =
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| supplement =
}}<!-- ----------------------------- Fin de l'infoboite ----------------------------- -->
 
La '''silice''' est la forme naturelle du [[dioxyde de silicium]] (SiO{{ind|2}}) qui entre dans la composition de nombreux [[minéral|minéraux]].
 
La silice existe à l'état libre sous différentes formes [[cristal]]lines ou [[Matière amorphe|amorphes]], et combiné à d'autres [[oxyde]]s ({{fchim|[[aluminium|Al]]|2|O|3}}, [[fer|Fe]]O, [[magnésium|Mg]]O, [[calcium|Ca]]O, {{fchim|[[sodium|Na]]|2|O}}, {{fchim|[[potassium|K]]|2|O}}{{etc.}}) dans les [[silicate]]s.
 
Les silicates sont les constituants principaux du [[manteau terrestre|manteau]] et de l'[[croûte terrestre|écorce terrestre]]. La silice libre est également très abondante dans la nature, sous forme de [[quartz (minéral)|quartz]], de [[calcédoine]] et de [[diatomite|terre de diatomée]]. La silice représente 60,6 % de la masse de la croûte terrestre continentale<ref>{{ouvrageOuvrage | langue=en | nom1=R. L. Rudnick | directeur1=oui | nom2= S. Gao | titre=Treatise on Geochemistry | éditeur =Elsevier | année=2005 | volume=3 | titre volume= The Crust | titre chapitreéditeur=Composition[[Elsevier of(éditeur)|Elsevier]] the| Continentalannée=2005 Crust| pages totales=702 | passage=48,53 | isbn=978-0-08-044847-3 | présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=QT52UZxDFwgC&source=gbs_navlinks_s | isbntitre chapitre=978-0-08-044847-3Composition of the Continental Crust}}</ref>. Après l’oxygène le silicium est l’élément le plus abondant dans la [[lithosphère]] (27 % en poidsmasse<ref>Meunier J.D (2003). ''Le rôle des plantes dans le transfert du silicium à la surface des continents.'' Comptes Rendus Geoscience, 335(16), 1199-1206.</ref>).
 
Au-delà de certains seuils, l'inhalation de toutes les formes de [[poussière]]s, [[nanoparticule]]s, [[particules fines]] de silice est dangereuse. Elle est notamment cause de silicose et de plusieurs autres maladies (dont des maladies [[auto-immun]]es). Dans l’[[Union européenne]], la directive {{nobr|(UE) 2017/2398}} classe en 2017 les poussières de silice comme [[agent cancérigène]], tout en révisant les valeurs limites d'exposition (VLE) aux agents cancérigènes ou mutagènes pour rendre ces expositions plus contraignantes. Elle doit être progressivement appliquée par tous les [[États membres de l'Union européenne]]<ref name=DiR2>{{Lien web|langue=fr|titre=DIRECTIVE (UE) 2017/2398 DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL|date=12 décembre |url=https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:32017L2398&from=RO|site=eur-lex.europa.eu|consulté le= 4 octobre 2020|format=pdf}}.</ref>.
 
== Propriétés ==
La silice pure est un minéral dur. Elle existe sous des formes variées dans la nature :
* principal constituant des [[roche sédimentaire|roches sédimentaires]] détritiques ([[sable]]s, [[Grès (géologie)|grès]]), elle représente 27 % de la masse de la [[croûte terrestre]] ;
* fréquente dans les [[roche métamorphique|roches métamorphiques]] ;
* fréquente dans les [[roche magmatique|roches magmatiques]] : [[Quartz (minéral)|quartz]] dans les roches [[magma (géologie)|magmatiques]] acides, [[cristal]]lisée ou amorphe dans les roches [[volcan]]iques.
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Pure, elle est transparente dans tout le domaine visible. Ceci lui donne des applications intéressantes en [[optique]]. Ses propriétés de transparence se perdent dans les domaines [[Ultraviolet|UV]] et [[infrarouge]], ce qui impose l'usage d'autres matériaux pour travailler dans ces longueurs d'onde, par exemple en [[spectrométrie infrarouge]]. Cet effet est mis à profit en agriculture ou dans l'Habitat (solaire thermique... maison passive) où l'on exploite l'[[effet de serre]] : la lumière pénètre les vitres, mais ces dernières piègent une partie des infrarouges, d'où un échauffement ou, tout au moins, le maintien d'une température plus élevée à l'intérieur qu'à l'extérieur du volume vitré.
 
La silice est un [[oxyde]] [[acide]] qui réagit avec les oxydes basiques pour donner des silicates (ions SiO<sub>3</sub><sup>2-2−</sup>, analogue à l'ion [[carbonate]], et SiO<sub>4</sub><sup>4-4−</sup> entre autres). La présence majoritaire de silicates fait du silicium le deuxième élément en masse dans la croûte terrestre derrière l'[[oxygène]].
 
La silice se présente soit sous forme de [[cristal|cristaux]] non-moléculaires formés de motifs tétraédriques SiO<sub>4</sub> liés entre eux par les atomes d'oxygène de façon régulière, comme dans le [[Quartz (minéral)|quartz]], soit sous forme amorphe, comme dans le [[verre]].
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:[[Dioxyde de silicium|{{fchim|SiO|2}}]] + 2 [[Carbone|C]] ⟶ [[Silicium|Si]] + 2 [[Monoxyde de carbone|CO]].
La silice sert également de support isolant en [[électronique (technique)|électronique]].
 
== Applications ==
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'''[[Opal-AN]]''' (la [[hyalite]] des francophones). Forme amorphe (Lettre A) comme la précédente mais cette opale apparait dans les formations volcaniques, où les pegmatites déposent la silice à des températures élevées. La lettre « N » (normal) rappelle que la structure en réseau est plus proche de la silice mais il reste tout de même des molécules d’eau dans des proportions significatives.
 
== Dans le vivant ==
Des organismes comme les [[éponges siliceuses]], le [[phytoplancton]] et les [[plante]]s jouent un rôle important dans le [[cycle biogéochimique]] de la silice<ref name="OGMProjet2006" />. Le Si joue souvent un rôle important de rigidification de structure ou de parois cellulaire améliorant la résistance et la rigidité des organismes capables de l'utiliser.
 
Pour des raisons notamment génétiques, l'accumulation de silicium (Si) varie toutefois beaucoup selon les espèces végétales, plus ou moins apte à capter le Si via leur [[rhizosphère]]<ref name=OGMProjet2006/>. Un gène code un transporteur d'absorption de Si, a été découvert dans le [[riz]]<ref name=OGMProjet2006/>.
 
Le Si semble aussi jouer un rôle actif de défense des plantes contre certaines maladies, en stimulant les mécanismes de réaction de défense<ref name=OGMProjet2006/>.
<br>OGM ? Au [[Japon]], en [[2006]], des [[biotechnologie|biotechnologistes]] ont proposé de doper des espèces incapables d'accumuler assez de Si pour qu'il leur soit bénéfique, par [[manipulation génétique]] pour accroître la capacité d'absorption du Si via les racines<ref name=OGMProjet2006>{{Article |langue=en |prénom1=Jian Feng |nom1=Ma |prénom2=Naoki |nom2=Yamaji |titre=Silicon uptake and accumulation in higher plants |périodique=Trends in Plant Science |volume=11 |numéro=8 |date=2006-08 |doi=10.1016/j.tplants.2006.06.007 |lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S1360138506001634 |consulté le=2020-11-05 |pages=392–397}}</ref>.
 
== Silice et santé ==
[[File:Dust pollution perceuse meuleuse chantier Lille 01.jpg|thumb|upright=1.3|Les ouvriers du BTP sont particulièrement exposés à la poussière fine et toxique de silice, notamment lors d'opérations à sec de tronçonnage, concassage, meulage, ponçage, burinage{{etc...}} En France la limite pour 8h{{unité|8 h}} est fixée à {{unité|0,1 mg/m3}} de poussières de silice alvéolaire inhalé<ref name=BatAct2019/> (en 2019 d'autres pays ont des limites beaucoup plus basses ;, jusqu'à {{unité|0,025 mg.m-3/m3}} d'air<ref name=AnsesCommunique2019/>). Des protections respiratoires sont nécessairenécessaires.]]
 
'''La silice colloïdale''' est très utilisée dans l'industrie du médicament comme excipient pour stabiliser les principes actifs.. C'est d'ailleurs l'excipient le plus utilisé<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Anhydrous Colloidal Silica Excipient {{!}} Uses, Suppliers, and Specifications |url=https://pharmacentral.com/product/anhydrous-colloidal-silica-pharmaceutical-excipient/ |site=PharmaCentral {{!}} Materials and Knowledge Platform |consulté le=2023-02-19}}.</ref>.
'''La silice cristalline''' est le matériau le plus présent de la croute terrestre. Il est donc logiquement retrouvée dans la majorité des matériaux naturels d'origine minérale (presque toujours plus de 0,1% du matériau et jusqu’à près de 100% pour les sables, silex...). Via les [[granulat]]s qui contiennent tous de la silice cristalline, on la retrouve dans les [[béton]]s et [[route]]s, le bâtiment et de nombreux ouvrages de travaux publics. L’usure de ces matériaux et plus encore leur [[sciage]], [[ponçage]] ou [[meulage]] à sec sont des sources d’exposition directe ou indirecte, immédiates ou différée à la silice cristalline.
 
'''La silice colloïdale ionisée''' (obtenue par électrolyse) stabilisée par de l'éthanol et de l'acide chlorhydrique en flacon opaque, est un médicament en soi avec une indication de modificateur de terrain, en particulier au cours d’affections rhumatismales inflammatoires (Laboratoire du Dissolvurol)<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Nos produits Bonne santé et Bien-être - Laboratoire Dissolvurol |url=https://www.dissolvurol.org/web/20170509072636/http://www.dissolvurol.org/nos-produits/medicament/dissolvurol-0-25-solution-buvable-en-gouttes.html |site=dissolvurol.org |consulté le=2023-02-19}}.</ref>. Ce médicament était même remboursé autrefois par la Sécurité Sociale. Ce Dissolvurol silicium est aussi très utilisé pour des usages détournés, en particulier pour la perte de poids et par des naturopathes oligothérapeutes, Les patients ainsi traités rapporteraient un mieux-être général<ref>{{Lien web |titre=Silicium - Bibliographie |url=http://sili.cium.free.fr/biblio.htm |site=sili.cium.free.fr |consulté le=2023-02-19}}.</ref>.
En [2019]], dans le monde la silice n'est pas considérée comme toxique en tant que telle (on en trouve par exemple dans des dentifrices). Mais l'inhalation de particules de silice libre ou de poussière riche en silice cristalline (dans les mines, ateliers de sculpteurs ou dans certains métiers (meulage sur les chantiers de travaux publics ou de [[construction]]/[[déconstruction]]/[[démolition]] par exemple) est reconnue comme exposant à au moins deux maladies graves (généralement mortelles) affectant respectivement le [[système respiratoire]] et la [[peau]] et d'autres organes :
 
'''La silice cristalline''' est le matériau le plus présent de la croute terrestre. Il est donc logiquementlogique retrouvéede la retrouver dans la majorité des matériaux naturels d'origine minérale (presque toujours plus de 0,1 % du matériau et jusqu’à près de 100 % pour les sables, silex{{etc...}}). Via les [[granulat]]s qui contiennent tous de la silice cristalline, on la retrouve dans les [[béton]]s et [[route]]s, leles bâtimentbâtiments et de nombreux ouvrages de travaux publics. L’usure de ces matériaux et plus encore leur [[sciage]], [[ponçage]] ou [[meulage]] à sec sont des sources d’exposition directe ou indirecte, immédiatesimmédiate ou différée à la silice cristalline.
 
=== Exposition à la silice et pathologies induites ===
En [[2019]], dans le monde la silice n'est pas considérée comme toxique en tant que telle (on en trouve par exemple dans des dentifrices). Mais l'inhalation de particules de silice libre ou de poussière riche en silice cristalline (dans les mines, ateliers de sculpteurs ou dans certains métiers (meulage sur les chantiers de travaux publics ou de [[construction]]/[[Déconstruction (BTP)|déconstruction]]/[[démolition]] par exemple) est reconnue comme exposant à au moins deux maladies graves (généralement mortelles) affectant respectivement le [[système respiratoire]] et la [[peau]] et d'autres organes :
* [[silicose]] (typiquement chez les [[mineurs de fond]] ou ouvriers exposés aux fines particules de granit, grès, quartz, béton, briques ou silex notamment lors d'opérations à sec de tronçonnage, concassage, meulage, ponçage, burinage, explosion… ) ;
* [[sclérodermie]] généralisée <ref>Amoudru C (1991) ''Sclérodermie généralisée et inhalation de poussières mixtes contenant de la silice libre'' Documents pour le médecin du travail, 46, 101-106.</ref>. La silice pourrait aussi dans ce cas être un ''[[facteur iatrogène]]''<ref>Hallé, O., Schaeverbeke, T., Bannwarth, B. et Dehais, J. (1997), ''Les facteurs d'environnement et les éléments iatrogènes dans la sclérodermie systémique et les syndromes apparentés''. Revue de la littérature. ''[[La Revue de médecine interne]]'', 18(3), 219-229.</ref> ; la silice est désormais classée [[cancérigène]].
La silice cristalline peut aussi :
* entrainer une [[maladie auto-immune]] comme la [[sclérodermie systémique]] ([[syndrome d'Erasmus]]), la [[polyarthrite rhumatoïde]] ou le [[lupus érythémateux systémique]] ou disséminé ([[Lupus érythémateux disséminé|LED]])<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=Costallat|prénom1=Lilian Tereza Lavras|nom2=Capitani|prénom2=Eduardo Mello De|titre=Silicose pulmonaire et lupus érythémateux disséminé chez l'homme. À propos de deux observations|url=http://www.em-consulte.com/en/article/3857|site=www.em-consulte.com|consulté le=2018-09-18}}.</ref>{{,}}<ref name=":0">{{Article|prénom1=Isabelle|nom1=Marie|titre=Lupus, polymyosites, dermatomyosites et  syndrome de  Sjögren d’origine médicamenteuse et  toxique|périodique=Médecine thérapeutique|volume=14|numéro=4|date=2008-07-01|issn=1264-6520|doi=10.1684/met.2008.0169|lire en ligne=https://www.jle.com/en/revues/met/e-docs/lupus_polymyosites_dermatomyosites_et_syndrome_de_sjogren_dorigine_medicamenteuse_et_toxique_280079/article.phtml?tab=texte|consulté le=2018-09-18}}</ref>{{,}}<ref name=":1">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Miguel|nom1=Hie|titre=Lupus systémique induit par la silice cristalline : analyse détaillée de la littérature illustrée de deux observations cliniques|dateéditeur=|année=2011|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books/about/Lupus_syst%C3%A9mique_induit_par_la_silice_c.html?id=4HIRmwEACAAJ&redir_esc=y|consulté le=2018-09-18}}.</ref>. Selon Miguel Hie, spécialiste en médecine interne : "''L’exposition à la silice cristalline est un des risques environnementaux associés au lupus les mieux documentés, bien que largement méconnu des cliniciens.''"<ref name=":1" />. Dans une étude effectuée en 2016 sur des souris femelles génétiquement prédisposées à être atteintes du lupus, 96 % des lésions des poumons provoquées par exposition à la silice ont été stoppées par la prise de [[Acide docosahexaénoïque|DHA (ou acide docosahexaénoïque]]), un acide gras [[oméga-3]]<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Melissa A.|nom1=Bates|prénom2=Christina|nom2=Brandenberger|prénom3=Ingeborg I.|nom3=Langohr|prénom4=Kazuyoshi|nom4=Kumagai|titre=Silica-Triggered Autoimmunity in Lupus-Prone Mice Blocked by Docosahexaenoic Acid Consumption|périodique=PLOS ONE|volume=11|numéro=8|date=2016-08-11|issn=1932-6203|pmid=27513935|pmcid=PMC4981380|doi=10.1371/journal.pone.0160622|lire en ligne=https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0160622|consulté le=2018-09-18|pages=e0160622}}</ref> ;
* un [[Syndrome de Gougerot-Sjögren|syndrome de Sjögren]]<ref name=":0" />.
* une probabilité augmentée de pathologie rénale (association statistique démontrée, mais avec un lien causal encore mal compris)<ref name=AnsesCommunique2019/> ;
* une [[pneumopathie infiltrante diffuse]] (PID) de type FPI, c'est -à -dire "[[fibrose pulmonaire idiopathique]]" (pour ces maladies, l'association statistique est en 2019 démontrée, mais avec un lien causal encore mal compris)<ref name=AnsesCommunique2019>[https://www.anses.fr/fr/content/exposition-%C3%A0-la-silice-cristalline-des-risques-%C3%A9lev%C3%A9s-pour-la-sant%C3%A9-des-travailleurs ''Exposition à la silice cristalline : des risques élevés pour la santé des travailleurs'' ], Communiqué ANSES, mai 2019 </ref> ;
 
En [[2019]], la silice cristalline est encore uniquement classée agent chimique dangereux (car cause de silicose), mais non reconnue comme cancérigène (en dépit de nombreuses études concluant à une cancérogénicité) <ref name=BatiActuLacas2019>Florent Lacas (2019) [https://www.batiactu.com/edito/silice-cristalline-un-risque-sanitaire-particulierement-56470.php ''« Silice cristalline : un "risque sanitaire particulièrement élevé" RAPPORT. Une étude alarmante de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) vient confirmer la dangerosité et le caractère cancérigène des poussières de silice cristalline, omniprésentes dans les secteurs du BTP et de l'industrie extractive. Et formule un certain nombre de recommandations qui impacteront les manières de travailler »''], BatiActu, article publié le 22/05/2019</ref>.
 
En {{date-|mai 2019}}, les procédés dégageant des poussières de silice sont classés cancérigènes par une [[directive européenne])] devant être transposée dans le droit de tous les Etats-[[États membres<r. efde l'Union européenne|États membres]]<ref name=BatiActuLacas2019/><br>En [[France]], après {{nobr|4 ans}} d’auto-saisine de la question des [[risques sanitaires]] induits par l’exposition à la silice, un nouveau rapport<ref> ANSES (2019) [https://www.anses.fr/fr/system/files/AIR2015SA0236Ra.pdf ''Dangers, expositions et risques relatifs à la silice cristalline''] Rapport d’expertise collecivecollective - Saisine « n° 2015-SA-0236 - Silice cristalline » | mars</ref> de l’ANSES confirme aussi le risque de cancer, et conclueconclut au besoin de renforcer la réglementation. Le risque sanitaire est jugé « particulièrement élevé (supérieur à 1 pour 1.000) pour les professionnels exposés à la silice cristalline » et « la valeur actuelle de la valeur limite d'exposition professionnelle (VLEP-8h) de 0,1 mg.m3m{{3}} en France n'est pas suffisamment protectrice »<ref name=BatiActuLacas2019/>. Selon l’[[Anses]], la silice présente « un risque sanitaire particulièrement élevé » pour les salariés. En France, selon le Réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles (RNV3P) : de 2001 à 2017, 4.506{{nombre|4506 « "problèmes de santé en relation avec le travail associé à la silice" »}} ont été répertoriés (dont 40 % de cancers broncho-pulmonaires, 26 % de silicose et 8 % de [[broncho-pneumopathie chronique obstructive]], sachant qu'un tiers des salariésalariés concernés sont employés dans le BTP note le RNV3P <ref name=BatiActuLacas2019/>. En France toujours, près de 365 000{{nombre|365000 ouvriers}}, notamment dans les secteurs de la construction, de la [[métallurgie]] et des industries extractives (4.200{{nombre|4200 carrières}} d'extraction de minéraux et matériaux de construction en France <ref name=BatiActuLacas2019/>), y sont exposés<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=La silice, ce minéral qui présente « un risque sanitaire particulièrement élevé » pour les salariés|périodique=Le Monde|date=2019-05-22|issn=|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/05/22/la-silice-substance-a-hauts-risques-pour-les-salaries_5465550_823448.html|consulté le=2019-05-22|pages=}}</ref>, chiffre réévalué : 170.414{{nombre|170414 salariés}} du BTP ont été exposés à ce risque en 2017, rien qu'en France, selon l'enquête nationale Surveillance médicale des expositions des salariés aux risques professionnels (Sumer) <ref name=BatiActuLacas2019/>. Ce nombre correspond à 12,3 % de l'ensemble des travailleurs du secteur <ref name=BatiActuLacas2019/>. Les nombrenombres de salariés exposés à un dépassement de la VLEP auraient été (en 2017) compris entre 14.600{{nombre|14600 àet 22.40022400 personnes}} selon l'ANSES. L’Anses estime que pour l'exposition aux particules de quarzquartz, 23 000{{nombre|23000 à 30 00030000 travailleurs}} y seraient en 2019 encore exposés à des niveaux excédant la valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP) de {{unité|0,1 mg.m-3/m3}} actuellement en vigueur en France. Ce nombre passe à 60 000{{formatnum:60000}} si l'on considère les dépassements de seuils pour la VLEP la plus basse existant au niveau international, qui est de {{unité|0,025 mg.m-3/m3}} d'air (et plus des 2/3 des travailleurs exposés sont ceux de la construction ; devant ceux de la fabrication des produits minéraux non métalliques, puis de la métallurgie et des industries extractives<ref name=AnsesCommunique2019/>. Mi-{{date-|mai 2019}}, l'Anses invite donc le gouvernement à<ref name=AnsesCommunique2019/> :
* réviser la VLEP, quelle que soit le type de silice "polymorphespolymorphe" (quartz, cristobalite et tridymite) ;
* augmenter la sensibilisation et la prévention, dont vers les professionnels exposés à la silice cristalline ou exposant leur entourage aux particules de silice cristalline. ;
* mettre à jour le tableau des maladies professionnelles, en considérant l'inhalation des poussières de silice comme potentiellement déclencheur de cancers broncho-pulmonaires. ;
et, pour la silice cristalline <ref name=AnsesCommunique2019/> :
* appliquer les mesures de prévention définies par la directive de 2004 (récemment modifiée pour mieux protéger les travailleurs contre les risques liés à l'exposition à des agents cancérogènes ou mutagènes au travail) et la Directive UE2017/2398 de 2017 qui classe les poussières de silice comme agent cancérigène, et révise les valeurs limites d'exposition (VLE) aux agents cancérigènes ou mutagènes pour rendre ces expositions plus contraignantes<ref name=DiR2/>.) ;
* Fairefaire évoluer le diagnostic et le dépistage de pathologies telles que la silicose, tuberculose, pathologies rénales… pour des sujets exposés ou ayant été exposés professionnellement à la silice cristalline ;
* améliorer la connaissance de la prévalence des expositions, et concernant la métrologie et les effets sanitaires.
 
=== Valeurs limites d'exposition ===
En [[2019]], la silice cristalline est encore uniquement classée agent chimique dangereux (car cause de silicose), mais non reconnue comme cancérigène (en dépit de nombreuses études concluant à une cancérogénicité) <ref name=BatiActuLacas2019>Florent Lacas (2019) [https://www.batiactu.com/edito/silice-cristalline-un-risque-sanitaire-particulierement-56470.php ''« Silice cristalline : un "risque sanitaire particulièrement élevé" RAPPORT. Une étude alarmante de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) vient confirmer la dangerosité et le caractère cancérigène des poussières de silice cristalline, omniprésentes dans les secteurs du BTP et de l'industrie extractive. Et formule un certain nombre de recommandations qui impacteront les manières de travailler »''], BatiActu, article publié le 22/05/2019</ref>.
Elles varient selon les pays et devraient se durcir dans les années 2010-2020, dont en France car les avis de l'Anses, généralement très argumentés, sont souvent pris en compte (la réglementation et les manières de travailler dans le BTP devraient changer). Une directive européenne impose aussi une meilleure protection des individus exposés à la silice ;
 
'''Prévention :''' En France où la valeur limite d'exposition (fixée à {{unité|0,1 mg/m3}} de poussières de silice alvéolaire inhalé en {{nobr|8 heures}}) semble souvent dépassée, un guide pédagogique a été publié en 2019 pour les entreprises encadrant des terrassiers, canalisateurs, maçons ou ouvriers des chantiers de BTP, en partenariat avec des [[Carsat]] régionales et experts en [[santé au travail]] dans le BTP<ref name=BatAct2019> BatuActu (2019) [ https://www.batiactu.com/edito/poussieres-silice-dans-tp-a-vos-masques-prets-coupez-55879.php ''Poussières de silice dans les TP : à vos masques, prêts, coupez !''] Publié le 22/03/2019 </ref>. Le guide recommande notamment d'utiliser des pièces préfabriquées ou pré-sciés et de "Privilégier la déconstruction par éléments plutôt que la démolition destructive". De même utiliser l'eau (carter de coupe, aspiratrice avec arrosage) et jamais le balayage et le soufflage, au profit de la brumisation, du rinçage et de l'aspiration avec filtres appropriés. Dans les chantiers à risques, les conducteurs d'engins doivent travailler cabine fermée, avec atmosphère filtrée et pressurisée<ref name=BatAct2019/>. Le personnel exposé doit porter des masques et appareils de protection respiratoire appropriés (ex : cagoule à adduction d'air… ) et des vêtements de protection jetables (classe 5 ou 6) pourraient même devenir obligatoire<ref name=BatAct2019/>.
En mai 2019, les procédés dégageant des poussières de silice sont classés cancérigènes par une [[directive européenne]) devant être transposée dans le droit de tous les Etats-membres<r. ef name=BatiActuLacas2019/><br>En [[France]], après 4 ans d’auto-saisine de la question des [[risques sanitaires]] induits par l’exposition à la silice, un nouveau rapport<ref> ANSES (2019) [https://www.anses.fr/fr/system/files/AIR2015SA0236Ra.pdf ''Dangers, expositions et risques relatifs à la silice cristalline''] Rapport d’expertise collecive - Saisine « n° 2015-SA-0236 - Silice cristalline » | mars</ref> de l’ANSES confirme aussi le risque de cancer, et conclue au besoin de renforcer la réglementation. Le risque sanitaire est jugé « particulièrement élevé (supérieur à 1 pour 1.000) pour les professionnels exposés à la silice cristalline » et « la valeur actuelle de la valeur limite d'exposition professionnelle (VLEP-8h) de 0,1 mg.m3 en France n'est pas suffisamment protectrice »<ref name=BatiActuLacas2019/>. Selon l’[[Anses]], la silice présente « un risque sanitaire particulièrement élevé » pour les salariés. En France, selon le Réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles (RNV3P) : de 2001 à 2017 4.506 "problèmes de santé en relation avec le travail associé à la silice" ont été répertoriés (dont 40% de cancers broncho-pulmonaires, 26% de silicose et 8% de broncho-pneumopathie chronique obstructive, sachant qu'un tiers des salarié concernés sont employés dans le BTP note le RNV3P <ref name=BatiActuLacas2019/>. En France toujours, près de 365 000 ouvriers, notamment dans les secteurs de la construction, de la [[métallurgie]] et des industries extractives (4.200 carrières d'extraction de minéraux et matériaux de construction en France <ref name=BatiActuLacas2019/>), y sont exposés<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=La silice, ce minéral qui présente « un risque sanitaire particulièrement élevé » pour les salariés|périodique=Le Monde|date=2019-05-22|issn=|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/05/22/la-silice-substance-a-hauts-risques-pour-les-salaries_5465550_823448.html|consulté le=2019-05-22|pages=}}</ref>, chiffre réévalué : 170.414 salariés du BTP ont été exposés à ce risque en 2017, rien qu'en France, selon l'enquête nationale Surveillance médicale des expositions des salariés aux risques professionnels (Sumer) <ref name=BatiActuLacas2019/>. Ce nombre correspond à 12,3% de l'ensemble des travailleurs du secteur <ref name=BatiActuLacas2019/>. Les nombre de salariés exposés à un dépassement de la VLEP auraient été (en 2017) compris entre 14.600 à 22.400 personnes selon l'ANSES. L’Anses estime que pour l'exposition aux particules de quarz, 23 000 à 30 000 travailleurs y seraient en 2019 encore exposés à des niveaux excédant la valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP) de 0,1 mg.m-3 actuellement en vigueur en France. Ce nombre passe à 60 000 si l'on considère les dépassements de seuils pour la VLEP la plus basse existant au niveau international, qui est de 0,025 mg.m-3 d'air (et plus des 2/3 des travailleurs exposés sont ceux de la construction ; devant ceux de la fabrication des produits minéraux non métalliques, puis de la métallurgie et des industries extractives<ref name=AnsesCommunique2019/>
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<br>mi mai 2019, l'Anses invite donc le gouvernement à <ref name=AnsesCommunique2019/>
* réviser la VLEP, quelle que soit le type de silice "polymorphes" (quartz, cristobalite et tridymite) ;
* augmenter la sensibilisation et la prévention, dont vers les professionnels exposés à la silice cristalline ou exposant leur entourage aux particules de silice cristalline.
* mettre à jour le tableau des maladies professionnelles, en considérant l'inhalation des poussières de silice comme potentiellement déclencheur de cancers broncho-pulmonaires.
et pour la silice cristalline <ref name=AnsesCommunique2019/> :
* Appliquer les mesures de prévention définies par la directive 2004/37/CE concernant la protection des travailleurs contre les risques liés à l'exposition à des agents cancérogènes ou mutagènes au travail ;
* Faire évoluer le diagnostic et le dépistage de pathologies telles que la silicose, tuberculose, pathologies rénales… pour des sujets exposés ou ayant été exposés professionnellement à la silice cristalline ;
* améliorer la connaissance de la prévalence des expositions, et concernant la métrologie et les effets sanitaires
 
=== Prévention ===
'''Prévention :''' En France où la valeur limite d'exposition (fixée à 0,1 mg/m3 de poussières de silice alvéolaire inhalé en 8 heures) semble souvent dépassée, un guide pédagogique a été publié en 2019 pour les entreprises encadrant des terrassiers, canalisateurs, maçons ou ouvriers des chantiers de BTP, en partenariat avec des [[Carsat]] régionales et experts en [[santé au travail]] dans le BTP<ref name=BatAct2019> BatuActu (2019) [ https://www.batiactu.com/edito/poussieres-silice-dans-tp-a-vos-masques-prets-coupez-55879.php ''Poussières de silice dans les TP : à vos masques, prêts, coupez !''] Publié le 22/03/2019 </ref>. Le guide recommande notamment d'utiliser des pièces préfabriquées ou pré-sciés et de "Privilégier la déconstruction par éléments plutôt que la démolition destructive". De même utiliser l'eau (carter de coupe, aspiratrice avec arrosage) et jamais le balayage et le soufflage, au profit de la brumisation, du rinçage et de l'aspiration avec filtres appropriés. Dans les chantiers à risques, les conducteurs d'engins doivent travailler cabine fermée, avec atmosphère filtrée et pressurisée<ref name=BatAct2019/>. Le personnel exposé doit porter des masques et appareils de protection respiratoire appropriés (ex : cagoule à adduction d'air… ) et des vêtements de protection jetables (classe 5 ou 6) pourraient même devenir obligatoire<ref name=BatAct2019/>.
Elle consiste à éviter d'inhaler de l'air pollué, notamment par le tabac ou des particules.
 
LEn 2019 l'ANSES demande que soit généralisées des mesures telles que le ''travail à l'humide'' (immersion, arrosage ou brumisation des zones de perçage, meulage, broyage, sciage...) et/ou le captage des poussières à la source, en vérifiant systématiquement et préalablement leur efficacité selon l'outil et la techniques utilisées, dont lors de chantiers mobiles". Mais l'ANSES précise que ces deux techniques, mêmes associées, ne suffisent pas toujours : les niveaux résiduels peuvent dans certaines conditions conduire au dépassement des VLEP actuelles." Ceci questionne les moyens de protéger l'environnement et les salariés quand la VLEP n'est pas respectée, et/ou si elle est diminuée, ce qui sera le cas si l'on suit les recommandations des toxicologues et les prescriptions de l'Anses<ref name=AnsesCommunique2019/>. Les avis de l'Anses étant généralement très argumentés et donc pris en compte, la réglementation et les manières de travailler dans le BTP devraient changer, sous l'effet de la directive européenne également.
 
== Notes et références ==
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Silice ».