« Politique en Irak » : différence entre les versions

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La '''politique en Irak''' s'inscrit dans un modèle étatique de [[république]] [[État fédéral|fédérale]] [[Régime parlementaire|parlementaire]] où le [[Président de la République d'Irak|président]] est le [[chef d'État]] et jouit d'un rôle principalement honorifique et le [[Liste des Premiers ministres d'Irak|Premier ministre]] est le [[chef du gouvernement]]. La première et actuelle [[Constitution de l'Irak]] est approuvée par [[référendum]] le {{date|15 octobre 2005}}.
La [[constitution]] de l'[[Irak]] a été approuvée par referendum le [[15 octobre]] [[2005]].
 
== Système politique ==
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! Charge !! Nom !! Parti !! Depuis
|-
| Président || [[JalalAbdel Latif TalabaniRachid]] || [[Patriotic Union ofpatriotique du Kurdistan|YNKUPK]] || [[7{{date|13 avril]]octobre [[2005]]2022}}
|-
| Vice-président || ''Vacant'' || || {{date|2 octobre 2018}}
| rowspan="2"| Vice-Président || [[Tareq al-Hachemi]] ||[[Parti islamique irakien]] || [[5 avril]] [[2005]]
|-
| Premier Ministreministre || [[NouriMohammed Chia al-MalikiSoudani]] || [[Parti islamique Dawa|Dawa]] || [[20{{date|27 mai]]octobre [[2006]]2022}}
| [[Adel Abdul Mehdi]] || [[SCIRI]] || [[5 avril]] [[2005]]
|-
| Premier Ministre || [[Nouri al-Maliki]] || [[Parti islamique Dawa|Dawa]] || [[20 mai]] [[2006]]
|}
 
Le Présidentprésident a peu de pouvoirs exécutifs. Le Premier Ministre d'Irakministre est en fait le chef de l'exécutif, il nomme le [http://dev.epic-usa.org/files/EPIC/IRAQ_Government.pdf cabinet].
 
=== Pouvoir législatif ===
 
Le Parlement d'Irakirakien est [[Bicamérisme|bicaméral]] :
* La chambre basse est le [[Conseil des Représentantsreprésentants (Irak)|Conseil des Représentantsreprésentants]], composée de 275328 membres, élus au suffrage universel direct, pour quatre ans.
* La chambre haute est le Conseil de la FederationFédération. Il n'y a pas encore eu d'élection, le Conseil de la FederationFédération n'a donc aucun membresmembre. De plus son rôle n'a pas étédemeure définiindéfini<ref>{{en}} [https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geoscountries/iz.htmliraq CIA-The World Factbook]</ref>.
 
=== Pouvoir judiciaire ===
{{...}}
{{Article connexe|Cour suprême d'Irak}}
 
== Partis politiques ==
* [[Alliance irakienne unifiée]]
* Le [[Congrès des libertés en Irak]] est un parti de la gauche laïque, qui ne participe pas aux élections, ni aux institutions irakiennes, qu'il considère comme liées aux forces d'occupation. Sa base est essentiellement syndicale.
** [[Conseil suprême islamique irakien]] - [[Ammar al-Hakim]]
** [[Mouvement sadriste]] - [[Moqtada al-Sadr]]
** [[Parti islamique Dawa]] - [[Nouri al-Maliki]]
** [[Parti islamique Dawa - Organisation d'Irak]] - [[Qassim Mohammed Taqi al-Sahlani]]
** Coalition des Tribus d'Irak - Hamid al-Hais
* Alliance patriotique démocratique du Kurdistan
** [[Parti démocratique du Kurdistan]] - [[Massoud Barzani]]
** [[Union patriotique du Kurdistan]] - [[Jalal Talabani]]
** Union islamique du Kurdistan
** [[Mouvement Goran]] - dirigé par [[Nawshirwan Mustafa]]
** Parti communiste du Kurdistan
** Parti patriotique assyrien
* [[Entente nationale irakienne]]
* [[Front turkmène d'Irak]]
* [[Parti communiste irakien]]
* Groupe islamique du Kurdistan
* Parti démocratique national
* Mouvement démocratique assyrien
* [[Parti communiste-ouvrier d'Irak]]
* Parti communiste-ouvrier de gauche en Irak
* [[Parti islamique irakien]]
* Mouvement [[yézidi]] pour la réforme et le progrès
 
* Le [[Congrès des libertés en Irak]] est un parti de la gauche laïque, qui ne participe pas aux élections, ni aux institutions irakiennes, qu'il considère comme liées aux forces d'occupation. Sa base est essentiellement syndicale. Le [[Parti Baas]], parti de l'ancien dictateur [[Saddam Hussein]] et parti au pouvoir de 1968 à 2003, est interdit en juin 2003 pendant l'occupation américaine et dissout.
 
== Élections ==
{{loupe|Élections législatives irakiennes de 2014}}
[[Fichier:Iraq-election2005-V.jpg|thumb|right|Un Irakien faisant le signe de la victoire en montrant son doigt marqué par l'encre indélébile, en janvier 2005.]]
=== Avant 2003 ===
Jusqu'en [[2003]], l'Irak était officiellement une [[république]] depuis le début des années 1960, gouvernée par [[Saddam Hussein]] depuis le [[{{date|16 juillet]] [[1979]]}}.
 
L'[[Guerre en d'Irak, 2003|attaque]] menée par les [[États-Unis]] et le [[Royaume-Uni]] soutenue par plusieurs dizaines de pays a entraîné le renversement du gouvernement de [[Saddam Hussein]] et la présence des armées américaine,alliées britannique,dans polonaise,le pays jusqu'en etc2011.
 
=== Gouvernement provisoire ===
D'avril [[2005]] à mai [[2006]], le pouvoir est détenu par le [[Gouvernement intérimaire irakien|gouvernement de transition]] dirigé par le chiite [[Ibrahim al-Jaafari]]. [[Jalal Talabani]], le nouveau président irakien intérimaire, est un important dirigeant [[kurde]], favorable à la scission de l'Irak en trois entités distinctes, idée considérée comme totalement inacceptable par la minorité sunnite. Les chiites ont toutefois une position intermédiaire, préférant quant- à eux créer un État fédéral.
 
=== Élections générales du 30 janvier 2005 ===
[[Fichier:Embassy of Iraq in Washington, D.C..jpg|vignette|L'ambassade irakienne à [[Washington (district de Columbia)|Washington]] en 2008.]]
Le scrutin du [[{{date|30 janvier]] [[2005]]}} proposait l'[[électionÉlections delégislatives l'Assembléeirakiennes nationalede d'Irak,janvier 2005|élection d'une assemblée nationale constituante]], composée de 275 sièges. Celle-ci désigne un nouveau président et deux vice-présidents ; ces derniers nommeront un nouveau premier ministre, et donc un nouveau gouvernement qui remplace le ''gouvernement provisoire''. Il s'agissait aussi pour les 14,2 millions de citoyens irakiens inscrits sur les listes électorales (il s'agit d'une estimation de la Commission électorale irakienne) de choisir, selon leur région, les 51 membres du Conseil de [[Bagdad]] ou les 41 membres de chacun des 17 conseils provinciaux. La "communauté" (pour les [[Kurde]]s, le mot "communauté" n'a pas le même sens que pour les [[chiite]]s et les [[sunnite]]s) kurde devait aussi élire 111 députés de leur [[Assemblée autonome kurde|assemblée autonome]].
 
La journée du vote fut marquée par des attentats ayant tué 36 personnes dont 30 civils. Mais ces violences n'ont pas empêché les irakiensIrakiens de se rendre aux urnes : le taux de participation s'établit à 58 % ({{formatnum:8456266}} votants). L'[[Alliance irakienne unifiée]], liste [[chiite]] soutenue par le grand ayatollah [[Ali al-Sistani]] remporte {{formatnum:4075000}} de voix (48,1 %), l'Alliance kurde {{formatnum:2175000}} (25,7 %), la liste du premierPremier ministre sortant [[Iyad Allaoui]] {{formatnum:1168000}} (13,8 %) et la liste du président sortant [[Ghazi Machal Ajil al-Yawer|Ghazi al-Yaouar]], un sunnite, arrive en quatrième position avec {{formatnum:150680}} votes, soit 1,7 % des suffrages exprimés<ref>[httphttps://fr.news.yahoo.com/050213/202/49soq.html]</ref>. Dans les régions sunnites, l'abstention est toutefois supérieure à 80 %, voire 90 % .
Le scrutin du [[30 janvier]] [[2005]] proposait l'[[élection de l'Assemblée nationale d'Irak, 2005|élection d'une assemblée nationale constituante]], composée de 275 sièges. Celle-ci désigne un nouveau président et deux vice-présidents ; ces derniers nommeront un nouveau premier ministre, et donc un nouveau gouvernement qui remplace le ''gouvernement provisoire''. Il s'agissait aussi pour les 14,2 millions de citoyens irakiens inscrits sur les listes électorales (il s'agit d'une estimation de la Commission électorale irakienne) de choisir, selon leur région, les 51 membres du Conseil de [[Bagdad]] ou les 41 membres de chacun des 17 conseils provinciaux. La "communauté" (pour les [[Kurde]]s, le mot "communauté" n'a pas le même sens que pour les [[chiite]]s et les [[sunnite]]s) kurde devait aussi élire 111 députés de leur [[Assemblée autonome kurde|assemblée autonome]].
 
La Commission de rédaction de la [[Constitution de l'Irak|Constitution]], qui a écrit la [[loi]] fondamentale de l'Irak avant le [[{{date|15 août]] 2005}}, réunit 55 membres dont 25 sunnites. Elle est proposée à l'approbation du peuple le {{date-|15 octobre 2005}} : 61 % des citoyens ont participé à cette consultation démocratique, malgré les tentatives d'intimidation qui ont fait quatre morts dans tout le pays. Les résultats sont connus le {{date-|24 octobre 2005}} : la [[Constitution de l'Irak|Constitution]] est acceptée par 78 % des Irakiens, mais les deux provinces sunnites les plus peuplées ([[Salah ad-Din (province)|Salah ad-Din]] et [[Al-Anbar (province)|Al-Anbâr]]) l'ont largement rejetée . La Commission électorale "indépendante" située à Bagdad affirme que les règles internationales de la démocratie ont été respectées.
La journée du vote fut marquée par des attentats ayant tué 36 personnes dont 30 civils. Mais ces violences n'ont pas empêché les irakiens de se rendre aux urnes : le taux de participation s'établit à 58 % ({{formatnum:8456266}} votants). L'[[Alliance irakienne unifiée]], liste [[chiite]] soutenue par le grand ayatollah [[Ali al-Sistani]] remporte {{formatnum:4075000}} de voix (48,1 %), l'Alliance kurde {{formatnum:2175000}} (25,7 %), la liste du premier ministre sortant [[Iyad Allaoui]] {{formatnum:1168000}} (13,8 %) et la liste du président sortant [[Ghazi al-Yaouar]], un sunnite, arrive en quatrième position avec {{formatnum:150680}} votes, soit 1,7 % des suffrages exprimés<ref>[http://fr.news.yahoo.com/050213/202/49soq.html]</ref>. Dans les régions sunnites, l'abstention est toutefois supérieure à 80 %, voire 90 % .
 
Une fois la constitution[[Constitution de l'Irak|Constitution]] approuvée, l'[[Élections législatives irakiennes de décembre 2005|élection de l'Assemblée nationale d'Irak]], en {{date-|décembre 2005}} devaita mettremis en place une assemblée nationale permanente et un gouvernement qui ne soit plus de transition.
La Commission de rédaction de la [[Constitution]], qui a écrit la [[loi]] fondamentale de l'Irak avant le [[15 août]] 2005, réunit 55 membres dont 25 sunnites. Elle est proposée à l'approbation du peuple le 15 octobre 2005 : 61 % des citoyens ont participé à cette consultation démocratique, malgré les tentatives d'intimidation qui ont fait quatre morts dans tout le pays. Les résultats sont connus le 24 octobre 2005 : la Constitution est acceptée par 78 % des Irakiens, mais les deux provinces sunnites les plus peuplées ([[Salah ad-Din (province)|Salah ad-Din]] et [[Al-Anbar (province)|Al-Anbâr]]) l'ont largement rejetée . La Commission électorale "indépendante" située à Bagdad affirme que les règles internationales de la démocratie ont été respectées.
 
Le Parlement a approuvé le {{date-|8 juin 2006}} la nomination des ministres de la Défense, de l'Intérieur et de la sécurité nationale, fonctions qui avaient été supprimées depuis 2003 (ces fonctions étaient directement assurées par les forces d'occupation, qui assuraient le commandement direct des unités de l'armée et de la police irakiennes ayant été reconstituées), en suspens depuis l’entrée en fonction le {{date-|20 avril 2006}} du [[Gouvernement al-Maliki de mai 2006I|gouvernement]] du premierPremier ministre [[Nouri al-Maliki]]. Le général [[Abdelkader Mohammed Jassem Oubeidi|Abdul-Qadre Mohammed Jassim]], un sunnite, prend la tête du ministère de la Défense. Les chiites [[Jawad al-Bulani]] et [[Chirwan al-Waili]] prennent respectivement le portefeuille du ministère de l'Intérieur et de la Sécurité nationale.
Une fois la constitution approuvée, l'[[élection de l'Assemblée nationale d'Irak]], en décembre 2005 devait mettre en place une assemblée nationale permanente et un gouvernement qui ne soit plus de transition.
 
== Démocratie ==
Le Parlement a approuvé le 8 juin 2006 la nomination des ministres de la Défense, de l'Intérieur et de la sécurité nationale, fonctions qui avaient été supprimées depuis 2003 (ces fonctions étaient directement assurées par les forces d'occupation, qui assuraient le commandement direct des unités de l'armée et de la police irakiennes ayant été reconstituées), en suspens depuis l’entrée en fonction le 20 avril 2006 du [[Gouvernement al-Maliki de mai 2006|gouvernement]] du premier ministre [[Nouri al-Maliki]]. Le général [[Abdelkader Mohammed Jassem Oubeidi|Abdul-Qadre Mohammed Jassim]], un sunnite, prend la tête du ministère de la Défense. Les chiites [[Jawad al-Bulani]] et [[Chirwan al-Waili]] prennent respectivement le portefeuille du ministère de l'Intérieur et de la Sécurité nationale.
Après l'occupation américaine, la démocratie se met difficilement en place. Dans la première édition de 2006 de l'[[indice de démocratie]] publié par l'Economic Intelligence Unit, l'Irak avait un score de 4,01, elle était alors classé en tant que régime hybride. Dans l'édition de 2021, sa note était depuis passée à 3,51, passant en régime autoritaire<ref>{{Lien web |langue=en-GB |titre=Democracy Index 2021: the China challenge |url=https://www.eiu.com/n/campaigns/democracy-index-2021/ |site=Economist Intelligence Unit |consulté le=2022-05-29}}</ref>.
 
== Notes et références ==
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== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
*[[Politique au Moyen-Orient]]
* [[Myriam Benraad]], ''Irak, la revanche de l'histoire : de l'occupation étrangère à l'État islamique'', Vendémiaire, 2015, 285 p.
 
{{Palette Politique Asie}}
 
=== Articles connexes ===
{{Portail|Irak|politique}}
* [[Irak]]
* [[Politique au Moyen-Orient]]
* [[Relations entre la France et l'Irak]]
* [[Relations entre l'Irak et l'Iran]]
* [[Ambassade des États-Unis en Irak]]
 
=== Liens externes ===
[[Catégorie:Politique de l'Irak|*]]
{{Autres projets
[[en|Commons=Category:Politics of Iraq]]
}}
{{Palette|Politique en Irak|Politique Asie}}
{{Portail|Irak|politique|Asie}}
 
[[Catégorie:Politique deen l'Irak|*]]
[[ar:سياسة العراق]]
[[bg:Държавно устройство на Ирак]]
[[bn:ইরাকের রাজনীতি]]
[[en:Politics of Iraq]]
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[[es:Política de Irak]]
[[it:Politica dell'Iraq]]
[[pl:Ustrój polityczny Iraku]]
[[pt:Política do Iraque]]
[[sv:Iraks politik]]
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