« Buddhaghosa » : différence entre les versions

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{{Infobox Biographie2
{{ébauche|bouddhisme}}
| légende = Buddhaghosa présente à un moine supérieur les trois exemplaires concordant de son ''[[Visuddhimagga]]''. Peinture murale. Temple [[Kelaniya Raja Maha Vihara|Kelaniya Rāja Mahā Vihāra]]. [[Colombo]], [[Sri Lanka]].
}}
 
'''Buddhaghosa''' est un [[Bhikshu|moine bouddhiste]], érudit, philosophe et grand commentateur de textes bouddhistes<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=David J. Kalupahana|titre=A History of Buddhist Philosophy|sous-titre=Continuities and Discontinuities|passage=206|lieu=Honolulu|éditeur=University of Hawaii Press|date=1992|pages totales=336|isbn=978-0-824-81402-1|présentation en ligne=https://books.google.com/books?id=SlDArya3YvcC&printsec=frontcover}}</ref>, actif au début du {{s-|V|e}}. ''Buddhaghosa'' signifie « la voix de [[Bouddha]]<ref name=":0" /> », traduit en chinois par ''Juéyīn'' 觉音. Né sans doute en Inde, il vécut longtemps au [[Sri Lanka]], où il rédigea de nombreux [[commentaires palis]] du [[Tipitaka]] ainsi que leur synthèse, le ''[[Visuddhimagga]]'', œuvre fondamentale pour les écoles du [[bouddhisme]] [[theravada]]<ref name=":0">{{En}} Robert E. Buswell Jr. et [[Donald S. Lopez Jr.|Donald S. Lopez Jr]]., ''The Princeton Dictionary of Buddhism'', Princeton, Princeton University Press, 2014{{ISBN|0691157863}}, p. 152.</ref>.
 
'''Buddhaghosa''' fut un [[moine]] bouddhiste érudit qui a vécu vers le {{s|V|e}}. Buddhaghosa signifie en français "le son de l'éveillé", sa traduction en chinois est Juéyīn 觉音. Pendant son séjour au [[Sri Lanka]], il rédigea de nombreux [[commentaires palis]] du [[Tipitaka]] ainsi que leur synthèse, le [[Visuddhimagga]], œuvre fondamentale pour les écoles du [[bouddhisme]] [[theravada]]<ref>''The Princeton dictionary of buddhism'' par Robart E. Buswell Jr et Donald S; Lopez Jr aux éditions Princeton University Press, {{ISBN|0691157863}}, page 152.</ref>.
 
== Biographie ==
On n'a que des informations limitées, et parfois contestées, sur la vie de Buddhaghosa :
*les brefs [[prologue (littérature)|prologues]] et [[épilogue]]s de ses propres œuvres ;
*des détails sur sa vie rapportés dans le ''[[Mahāvaṃśa]]'', une chronique [[cinghalais]]e ;
*une biographie beaucoup plus tardive et peu fiable, le ''Buddhaghosuppati''.
 
=== Sources ===
Selon le Mahāvaṃśa<ref>Mahāvaṃśa {{ISBN|0-86013-120-3}}</ref>, Buddhaghosa naquit dans une famille [[brahmane]] de la région de [[Bodh Gaya]], en [[Inde]]. Il maîtrisa les [[Véda]]s et parcourut l'Inde en pratiquant le débat philosophique. Mais quand il fut vaincu par un moine bouddhiste du nom de Revata qui s'appuyait sur l'[[Abhidhamma]], il devint lui-même moine bouddhiste et se lança dans l'étude du Tipitaka et de ses commentaires. Ayant trouvé un texte dont le commentaire n'existait plus en Inde, il suivit le conseil de Revata et se rendit au Sri Lanka pour y étudier le commentaire cinghalais encore préservé.
Nous n'avons que des informations limitées, et parfois contestées, sur la vie de Buddhaghosa. Les sources en sont les brefs [[prologue (littérature)|prologues]] et [[épilogue]]s de ses propres œuvres ; des détails sur sa vie rapportés au chapitre 37<ref name=":0" /> du ''Culavamsa'', une chronique [[cinghalais]]e rédigée vers le {{S-|XIII}} ; ainsi qu'une biographie encore plus tardive, le ''Buddhaghosuppati'' (« Développement de la carrière de Buddhaghosa »)<ref name=":1">Christian Maës, « Préface » in ''Visuddhimagga. Le Chemin de la Pureté'', Fayard, 2002 p. 8-9.</ref>. Finalement, nous avons différents comptes-rendus de sa vie, mais qui ne concordent pas et dont aucun ne peut être daté avant le {{S-|XIII}}<ref name=":0" />.
 
=== Formation ===
Au Sri Lanka, Buddhaghosa étudia de volumineux commentaires qui avaient été rassemblés et préservés par les moines du [[Mahavihara]] (Grand Monastère) d'[[Anuradhapura]], capitale de l'île. Puis il demanda la permission de synthétiser des commentaires en un seul ouvrage qu'il rédigerait dans la langue du Tipitaka, le pāli. Les moines le mirent d'abord à l'épreuve en lui demandant d'exposer le [[dhamma]] en partant d'un quatrain qu'ils lui donnèrent, et Buddhaghosa composa le Visuddhimagga.
Selon le ''Mahāvaṃśa'' (dont le ''Culavamsa'' fait partie)<ref>{{En}} ''The Mahavamsa: or the Great Chronicle of Srilanka'' Mahāvaṃśa, CreateSpace Independent Publishing Platform, 2018{{ISBN|978-1-983-96044-4}}</ref> et la légende<ref name=":1" />, Buddhaghosa naquit dans une famille [[brahmane]] de la région de [[Bodh Gaya]], en [[Inde]]. Il aurait été un excellent connaisseur du système de [[Patañjali|Pâtanjâli]]<ref name=":1" />. Il maîtrisa très jeune les [[Véda]]s<ref name=":0" /> et parcourut l'Inde en pratiquant le débat philosophique.
 
Une défaite au cours d'un débat contre un moine bouddhiste du nom de Revata l'aurait amené à entrer dans le [[Sangha (bouddhisme)|sangha]] bouddhiste afin d'en apprendre plus sur cette doctrine. Il reçut son nom de moine, ''Buddhaghosa'' (Voix du Bouddha — l'[[Bodhi|éveillé]]) à cause de sa voix sonore et de ses talents [[Rhétorique|rhétoriques]]<ref name=":0" />. Il aurait alors rédigé différents traités qui ne nous sont pas parvenus<ref name=":1" />, avant de suivre le conseil de Revata, qu'il avait choisi pour maître, qui lui suggérait de se rendre à [[Sri Lanka]] pour y chercher les commentaires, devenus introuvables en Inde, de textes du [[canon bouddhique]]<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":2">John S. Strong, « Buddhaghosa » in Robert E. Buswell Jr. (Ed.), ''Encyclopedia of Buddhism'', New York, Macmillan Reference, {{ISBN|978-0-028-65718-9}}
Mais la légende raconte que des divinités cachèrent par deux fois l'œuvre terminée, obligeant son auteur à recommencer, puis firent réapparaître les trois versions qui se révélèrent identiques. Convaincus, les moines donnèrent tous les textes voulus à Buddhaghosa, lequel se retira au Monastère de la Bibliothèque pour y traduire dans le calme les commentaires cinghalais en pāli. Les maîtres de la tradition considérèrent que le résultat avait la même valeur que les textes originaux. Ceci se passait sous le règne du roi [[Mahânâma]] 412 - 434).
 
{{p.|75}}.</ref>. Ces commentaires avaient été transférés à Sri Lanka au {{-s-|III}}, traduit du pâli en [[singhalais]], et ensuite conservés au [[Mahavihara|Mahâvihâra]] (le « Grand Monastère ») qui se trouvait dans la capitale, [[Anurâdhapura|Anurâdapura]]<ref name=":0" />.
Quand son travail fut achevé, Buddhaghosa retourna en Inde pour aller en pèlerinage à Bodh Gaya.
 
=== Sri Lanka ===
[[Fichier:Anuradhapura Bodhi Tree Buddha J.R. Hogg, 1895.jpg|vignette|[[Siddhartha Gautama|Bouddha Śākyamuni]]. Marbre, h. 3,3 m. Vers le {{S-|VI}}. Sanctuaire de Śrī Mahā Bodhi, dans le complexe du Mahāvihāra à Anurādhapura. Photo de 1895.]]
Sur cette île, il aurait trouvé les commentaires en singhalais et les aurait étudiés, sous la direction du moine et érudit Sanghapâla<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":1" />. Puis il demanda l'autorisation de synthétiser ces commentaires en un seul ouvrage qu'il rédigerait en pāli, la langue du [[Tripitaka|Tipitaka]]. Mais les moines l'auraient d'abord mis à l'épreuve en lui demandant d'exposer le [[dharma]] à partir de deux strophes tirées du canon. Sur quoi, Buddhaghosa composa le ''[[Visuddhimagga]]'' (''La Voie de la Pureté),'' son œuvre la plus célèbre<ref name=":1" />. S'inclinant devant son expertise et sa maîtrise des textes, les moines l'auraient alors autorisé à consulter tous les textes, tant du canon que les commentaires.
 
À cela, la légende ajoute que des divinités cachèrent à deux reprises l'ouvrage terminé, obligeant son auteur à recommencer son travail. Mais quand elles lui rendirent les deux premières versions, les trois textes se révélèrent identiques<ref name=":1" />.
 
{{Référence souhaitée|Après quoi, Buddhaghosa se retira au « Monastère de la Bibliothèque » pour y traduire dans le calme les commentaires cinghalais en pāli. Les maîtres de la tradition considérèrent que le résultat avait la même valeur que les textes originaux. Une fois sa tâche achevée, Buddhaghosa retourna en Inde pour aller en pèlerinage à Bodh Gaya.|date=26 juillet 2022}}
 
== Œuvres ==
L'attribution des commentaires à Buddhaghosa reste une question disputée dans la recherche. On peut cependant donner une liste de textes qui sont probablement de lui, et une autre liste dont l'attribution est plus discutable. Mais quels qu'en soient les auteurs, ces textes ont eu une influence profonde sur la doctrine du [[Theravāda|bouddhisme Theravada]] au Sri Lanka tel que nous le connaissons aujourd'hui, ainsi que dans toute l'[[Asie du Sud-Est]]<ref name=":12" />{{,}}<ref name=":0" />.
Citées dans le Mahâvaṁsa et généralement acceptées comme écrites par Buddhaghosa
*''Visuddhimagga''
*''Sumaṅgavilâsini'', commentaire du ''Dîgha Nikâya''
*''Papañcasûdani'', commentaire du ''Majjhima Nikâya''
*''Sâratthappakâsini'', commentaire du ''Saṁyutta Nikâya''
*''Manorathapûrani'', commentaire de l' ''Aṅguttara Nikâya''
*''Paramatthajotikâ'', commentaire du ''Khuddakapâṭha''
*''Dhammapadaṭṭhakathâ'', commentaire du ''Dhammapada''.
 
=== Attribution probable ===
Les œuvres suivantes sont aussi attribuées à Buddhaghosa par le Mahâvaṁsa, mais des doutes subsistent quant à leur paternité<ref>Pāli Language and Literature, tome II page 500. {{ISBN|81-246-0020-1}}</ref> :
Le ''Visuddhimagga'' (la « Voie de la Pureté ») constitue indéniablement le principal ouvrage de Buddhaghosa, mais aussi la plus grande synthèse de la pensée du [[Theravāda|bouddhisme Theravada]] jamais écrite, et qui a eu un impact durable sur la tradition<ref name=":2" />. Divisé en trois parties — moralité (''[[Śīla|sila]]''), absorption méditative (''[[samadhi]]'') et sagesse (''[[prajna]]'') — le ''Visuddhimagga'' résume le contenu du [[Tripitaka|tipitaka]] pâli<ref name=":0" />. La probabilité que Buddhaghosa en soit l'auteur est élevée<ref name=":0" />.
*''Samantapâsâdika'', commentaire du ''Vinaya Piṭaka''
 
*''Kankhâvitaraṇi'', commentaire du ''Pâtimokkha''
Parmi les textes dont l'attribution à Buddhaghosa est probable, on mentionnera les commentaires sur les grandes divisions de la corbeille des sûtras (''[[Sutta Pitaka]]),'' à savoir le ''Sumaṅgavilâsini'', commentaire du ''[[Dīgha Nikāya|Dîgha Nikâya]];'' ''Papañcasûdani'', commentaire du ''[[Majjhima Nikaya|Majjhima Nikâya]];'' ''Sâratthappakâsini'', commentaire du ''[[Samyutta Nikāya|Saṁyutta Nikâya]];'' ''Manorathapûrani'', commentaire de l' ''[[Anguttara Nikaya|Aṅguttara Nikâya]]''<ref name=":2" />''.'' À quoi on peut ajouter le ''Paramatthajotikâ'', commentaire du ''[[Khuddakapatha|Khuddakapâṭha]]''<ref name=":0" /> et des commentaires sur les livres de l'[[Abhidhamma|Abidharma]]<ref name=":2" />.
 
Selon Buswell et Lopez, les commentaires des quatre nikâyas sont sans doute de lui, mais les autres ouvrages qu'on lui attribue sont vraisemblablement plus tardifs<ref name=":0" /> et dus à ce que l'on pourrait appeler l'« école de Buddhaghosa »<ref name=":12">{{En}} Damien Keown, ''A Dictionary of Buddhism'', Oxford University Press, 2004{{ISBN|978-0-192-80062-6}}, p. 43.</ref>.
 
=== Attribution discutée ===
*''Dhammapadaṭṭhakathâ'', commentaire du ''[[Dhammapada]]''.
 
*''Samantapâsâdika'', commentaire du ''[[Vinaya Pitaka|Vinaya Piṭaka]]''
*''Kankhâvitaraṇi'', commentaire du ''[[Patimokkha|Pâtimokkha]]''
*''Atthasâlinî'', commentaire du ''Dhammasaṅgaṇi''
*''Sammohavinodanî'', commentaire du ''Vibhaṅga''
*''Pañcappakaraṇatthakathâ'', commentaire du ''[[Kathavatthu|Kathâvatthu]]''.
*''Jâtakatthakathâ'', commentaire des ''[[Jātaka|Jâtaka]]''.
 
== Influence et héritage ==
Au {{s-|XII}}, le moine singhalais {{Lien|langue=en|trad=Sāriputta Thera|fr=Sāriputta Thera}} devint le principal érudit du Theravada à la suite de la réunification de la communauté monastique singhalaise par le roi [[Parakramabahu I]]<ref name="crosby837">{{Harv|Crosby|2004|p=837}}</ref>. Sariputta incorpora de nombreuses œuvres de Buddhaghosa dans ses propres commentaires<ref name="crosby837"/>. Au cours des années suivantes, de nombreux moines de tradition Theravada en Asie du Sud-Est demandèrent l'ordination ou la réordination au Sri Lanka en raison de la réputation de la lignée singhalaise Mahavihara pour sa pureté doctrinale et son érudition<ref name="crosby837"/>. Il en résulta la diffusion des enseignements de la tradition Mahavihara - et donc de Buddhaghosa - à travers le monde Theravada<ref name="crosby837"/>. Les commentaires de Buddhaghosa devinrent ainsi le standard de compréhension des textes Theravada, et Buddhaghosa l'interprète définitif de la doctrine Theravada{{sfn|Strong|2004|p=76}}.
 
L'histoire de sa vie fut racontée, sous une forme probablement exagérée, dans une chronique pali connue sous le nom de ''Buddhaghosuppatti'', ou ''Le développement de la carrière de Buddhaghosa''{{sfn|Strong|2004|p=76}}. Malgré la croyance générale selon laquelle il était indien de naissance, il est possible qu'il ait été revendiqué plus tard par les [[Môns]] de [[bouddhisme en Birmanie|Birmanie]] dans une tentative d'affirmer leur primauté sur le Sri Lanka dans le développement de la tradition Theravada<ref>{{Harv|Pranke|2004|p=574}}</ref> (certains spécialistes pensent que les archives Môn font référence à un autre personnage, mais dont le nom et l'histoire personnelle seraient similaires à ceux du Buddhaghosa indien{{sfn|Bhikkhu Ñāṇamoli|1999|p=xxxix}}).
 
FInalement, les œuvres de Buddhaghosa jouèrent probablement un rôle important dans la renaissance et la préservation de la langue pali en tant que langue scripturaire du Theravada, et en tant que [[lingua franca]] dans l'échange d'idées, de textes et d'érudits entre le Sri Lanka et les pays Theravada de l'Asie du Sud-Est continentale.
En Inde, de nouvelles écoles de philosophie bouddhique (comme le [[Mahayana]]) émergeaient, beaucoup d'entre elles utilisant le [[sanskrit]] classique à la fois comme langue scripturaire et comme langue du discours philosophique{{sfn|Bhikkhu Ñāṇamoli|1999|p=xxvii }}. Les moines Mahavihara tentèrent peut-être de contrer la croissance de ces écoles en mettant l'accent sur l'étude et la composition en pali, ainsi que sur l'étude de sources secondaires tombées en désuétude et disparues en Inde, comme en témoigne le Mahavamsa{{sfn|Bhikkhu Ñāṇamoli|1999|p=xxvii-xxviii}}.
 
Les premières indications de cette résurgence de l'utilisation du pali comme langue littéraire son visibles dans la composition du ''[[Dipavamsa]]'' et du ''[[Vimuttimagga]]'', tous deux légèrement antérieurs à l'arrivée de Buddhaghosa au Sri Lanka{{sfn|Bhikkhu Ñāṇamoli|1999|p=xxviii}}. L'ajout des œuvres de Buddhaghosa, qui combinaient la filiation des plus anciens commentaires singhalais avec l'utilisation du pali, une langue partagée par tous les centres d'apprentissage Theravada de l'époque, donna une impulsion significative à la revitalisation de la langue pali et de la tradition intellectuelle Theravada, aidant peut-être l'école Theravada à survivre au défi posé par les écoles bouddhistes émergentes de l'Inde continentale{{sfn|Bhikkhu Ñāṇamoli|1999|p=xxxix-x}}.
 
Selon Maria Heim, il est {{Citation |l'un des plus grands esprits de l'histoire du bouddhisme}} et le philosophe britannique Jonardon Ganeri considère Buddhaghosa comme {{Citation |un véritable innovateur, un pionnier et un penseur créatif}}{{sfn|Heim| 2013|p=4}}{{,}}<ref>Ganeri, 2018, p. 30.</ref>.<br />
Pourtant, selon [[Buddhadasa]], Buddhaghosa était influencé par la pensée hindoue, et l'absence d'esprit critique vis-à-vis du ''Visuddhimagga'' aurait même entravé la pratique d'un bouddhisme authentique<ref>S. Payulpitack (1991), ''Buddhadasa and His Interpretation of Buddhism''</ref>{{,}}<ref>Buddhadasa, [https://www.dhammatalks.net/Books6/Bhikkhu_Buddhadasa_Paticcasamuppada.htm ''Paticcasamuppada: Practical Dependent Origination'']</ref>.
 
== Notes et références ==
<references />
== Bibliographie ==
=== Traductions ===
* ''[[Visuddhimagga]]. Le cheminChemin de la puretéPureté'' (430), trad. Christian Maës, Paris, Fayard, 2002, 826802 p.
* {{Ouvrage|langue=en|traducteur=Ñāṇamoli Bhikkhu|titre=The Path of Purification: Visuddhimagga|éditeur=BPS Pariyatti Editions|date=2003|année première édition=1956|pages totales=950|isbn=978-1-928-70601-4}}
* {{en}}''Atthasâlinî'', trad. Pe Maung Tin et Caroline Rhys Davids : ''The Expositor'', Londres, [[Pali Text Society]], 1920-1921, 2 vol., rééd. 1958.
* {{en}} ''NidânakathâAtthasâlinî'', trad. anPe Maung Tin et Caroline Rhys Davids : ''The Expositor'', Londres, [[Pali Text Society]], 1920-1921, 2 vol., rééd. 1958.
* {{en}} ''Nidânakathâ'', trad. [[Thomas William Rhys Davids|T. W. Rhys Davids]], in ''Buddhist Birth Stories'', Pali Text Society, 1925. {{Commentaire biblio|Biographie du Bouddha. Selon [[André Bareau]], "« la ''Nidânakathâ'', qui forme l'introduction au commentaire des [[Jātaka|''Jâtaka'']], est attribuée par la tradition au savant Buddhaghosa (début du {{S-|V° s.}}), mais la critique moderne conteste généralement que ce dernier en soit l'auteur, tout en hésitant à faire descendre la rédaction plus bas que le milieu ou la fin de ce même {{S-|V°}}. (1967) siècle»" [http{{Lire en ligne|lien=https://www.persee.fr/doc/arasi_0004-3958_1967_num_16_1_975]|consulté le=26 juillet 2022}}}}
* ''Dhammapadatthakathâ'' (Commentaire du ''Dhammapada'', vers 450), trad. partielle [[Suzanne Karpelès]] : "Six contes pâlis tirés de la Dhammapadatthakathâ", » in ''Revue indochinoise'', Hanoi, 1924, 120 p. Attribution incertaine. Contes et légendes en relation avec les ''Jātaka'' bouddhiques. Trad. an.angl :par Eugene Watson Burlingame, ''Buddhist Legends'', New Delhi, 3 vol., 1999, XXXVI-328 p., 366 p., 391 p.
 
=== Études ===
 
* Bimala Charan Law, ''The Life and Work of Buddhaghosa'' (1923), Asian Educational Services, 1997.[http://books.google.fr/books?id=JAbzuGFwfIcC&pg=PA1&lpg=PA1&dq=buddhaghosa&source=bl&ots=AfZVEhEJYE&sig=T2DaRKMEFnK5XCHwkqD_3j5DJJo&hl=fr&sa=X&ei=o93fU_K1EaSf0QXHiYDoAg&sqi=2&ved=0CGsQ6AEwCw#v=onepage&q=buddhaghosa&f=false]
==== Ouvrages ====
* [[Louis Finot (orientaliste)|Louis Finot]], ''La légende de Buddhaghosa'', Champion, 1924.
* Strong, John (2004), "Buddhaghosa", in Buswell, Jr., Robert E., Macmillan Encyclopedia of Buddhism, USA: Macmillan Reference USA, p. 75, {{ISBN|0-02-865910-4}}
* {{En}} Bimala Charan Law, ''The Life and Work of Buddhaghosa'', Asian Educational Services, 1997 [1923] {{Lire en ligne|lien=https://archive.org/details/in.ernet.dli.2015.181974/page/n7/mode/2up|consulté le=26 juillet 2022}}.
*{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Maria Heim|titre=Voice of the Buddha: Buddhaghosa on the Immeasurable Words|lieu=New York|éditeur=Oxford University Press USA|date=2018|pages totales=288|isbn=978-0-190-90665-8|présentation en ligne=https://scholarworks.iu.edu/iupjournals/index.php/jwp/article/view/4551/328}}
*{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Maria Heim|titre=The Forerunner of All Things: Buddhaghosa on Mind, Intention, and Agency.|lieu=Oxford|éditeur=Oxford University Press|date=2013|pages totales=272|isbn=978-0-199-33104-8|présentation en ligne=https://scholarworks.iu.edu/iupjournals/index.php/jwp/article/view/4551/328}}
 
==== Articles ====
* {{Article|langue=en|auteur1=Oscar Carrera|titre=The many voices of Buddhaghosa: a commentator and our times|périodique=JOCBS|numéro=17|date=2019|lire en ligne=https://www.academia.edu/41025238/The_many_voices_of_Buddhaghosa_a_commentator_and_our_times|pages=11-29}}
* {{Article|langue=en|auteur1=Oskar von Hinüber|titre=Building the Theravāda Commentaries. Buddhaghosa and Dhammapāla as Authors, Compilers, Redactors, Editors and Critics|périodique=Journal of the International Association of Buddhist Studies|date=2015|lire en ligne=https://journals.ub.uni-heidelberg.de/index.php/jiabs/article/download/23450/17206|pages=11-29|volume=36 / 37}}
 
== Voir aussi ==
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* [[Histoire du bouddhisme]]
=== Liens externes ===
* [httphttps://www.jstor.org/stable/20022589 Buddhaghosa's Dhammapada Commentary]
 
== Notes et références ==
<references />
* {{Autorité}}
{{Palette|Bouddhisme}}
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[[Catégorie:Philosophe du monde indien]]
[[Catégorie:Philosophe bouddhiste]]
[[Catégorie:Philosophe indien du Ve siècle]]
[[Catégorie:Personnalité du bouddhisme du Ve siècle]]
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