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== Témoignages ==
* [[Hans Staden]] (1525-1576) est un, marin allemand, qui vécutvit neuf mois<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Grégory Wallerick|titre=HANS STADEN OU UN EUROPEEN CHEZ LES
TUPINAMBA|passage=Page 7|éditeur=HAL Archives-Ouverts|date=01 juillet 2007|pages totales=25|lire en ligne=https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00409426|hal=hal-00409426f}}</ref> au milieu d'unede tribula quitribu l'avaitayant recueilli après un naufrage. De retour en Europe, il écrivitécrit ''Nus, Férocesféroces et Anthropophagesanthropophages'' (1557), récit de sa captivité<ref name=WDL1/>. SonLuis Alberto Pereira témoignages'inspire ade inspiréce untémoignage pour son film intitulé ''Hans Staden'' deen Luis Alberto Pereira (1999).
* [[André Thevet]] (1502-1590) est un moine catholique qui débarquadébarque avec [[Nicolas Durand de Villegagnon|Villegagnon]] dans ce qui sera plus tard la baie de [[Rio de Janeiro]]. Il décriradécrit précisément les coutumes des indiensIndiens [[Tupis]], la [[Faune (biologie)|faune]], et la [[flore]] dans son livre ''[[Les Singularitez de la France antarctique]]'' (1557).
* [[Jean de Léry]] (1536-1613), pasteur protestant, rejoignitrejoint Villegagnon à la demande de [[Jean Calvin]]. Il écrivitécrit ''[[Histoire d'un voyage]]'' en 1578, un récit conçu pour démentir « les mensonges et les erreurs » de Thevet.
* [[Claude d'Abbeville]] est un, missionnaire [[Frères mineurs capucins|capucin]], est envoyé prêcher la foi catholique en [[France antarctique]] de [[1612]] à [[1615]]. On lui doit ''Histoire de la mission des pères Capucinscapucins en l’isle de Maragnan''<ref>''Histoire de la Mission des Peres Capucins en L'isle de Maragnan et terres circonuoisinescirconvoisines'' par Claude d'Abbeville, [[1614]], [http://purl.pt/212 disponible] sur le site de la Biblioteca Nacional de Portuga.</ref>.
* [[Yves d'Évreux]] futest envoyé à sala suite de Claude d'Abbeville et rédigearédige ''SvitteSuitte de l'histoire des choses plvsplus memorables aduenuësadvenuës en Maragan, és annees 1613 & 1614''.
* [[Michel de Montaigne]] (1533-1592) est un, écrivain, philosophe, moraliste et homme politique français de la [[Renaissance]], est l'auteur d’un livre qui a influencéinfluence toute la culture occidentale : les ''[[Essais (Montaigne)|Essais]]''. IlSans n'allajamais jamaisaller en Amérique maisil consacra un des chapitresconsacre à ce peuple. Ilun l'appelachapitre intitulé « Des cannibales ». Il y décrivitdécrit les connaissances de l'époque selon les récits de voyages et son expérience, caraprès ilsa rencontrarencontre, à Rouen, de trois chefs cannibales du Brésil.
 
Ces auteurs décrivent de manière semblable la vie de ces Indiens, qui cultivaientcultivent principalement le [[manioc]], et ne se combattaientcombattent entre tribus que pour faire des prisonniers quidestinés seraientà être mangés. Leurs[[Nelson récitsPereira ontdos inspiréSantos]] les'inspire de leurs récits pour son film ''[[Qu'il était bon mon petit Français]]'' en de [[Nelson Pereira dos Santos]] (1971).
 
En 1613, un groupe de Tupinambas est exhibé à [[Rouen]] devant le roi [[Louis XIII]], cet épisode a donné le mot « [[topinambour]] » pour désigner le [[légume]] introduit d'Amérique du Nord bien que celui-ci ne se trouveprovienne pas audu Brésil<ref name = "quae">{{Ouvrage|langue = français|titre = Petite et grande histoire des légumes|collection = Carnets de sciences|éditeur = [[Éditions Quæ|Quæ]]|auteur = Éric Birlouez|isbn = 978-2-7592-3196-6|pages totales = 175|année = 2020|présentation en ligne = https://www.quae.com/produit/1648/9782759231973/petite-et-grande-histoire-des-legumes|partie = Légumes d'antan et d'ailleurs|titre chapitre = Le topinambour, cousin canadien du tournesol|passage =147-148}}.</ref>.
 
== Ouvrages ==
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=== Livre d'André Thevet ===
[[Image:Equarissage Thevet.jpg|vignette|[[Équarrissage (agroindustrie)|Équarrissage]] pour la préparation d'un rite [[anthropophagie|anthropophage]].]]
Après son débarquement avec l'expédition de Villegagnon, André Thevet va fairefait de nombreux séjours chez les Indiens Tupistupis. Il écouteraécoute les récits que lui ferontfont les « [[Traduction|truchements]] » (signifiant « traducteurs »), Indiens qui parlaientparlent le français, ou marins naufragés recueillis par les Indiens et qui vivaientvivent avec eux et servaientservent d’interprètes.
 
Il ramèneraramène des dessins des indigènes, mais aussi de la faune et de la flore, dessins dont le burin de Bernard de Poisleduc tireratire des bois gravés. Il noteranote leurs coutumes et remèdes, tels que la préparation du [[cahouin]], des cigares de pétunspétun (enancien faitnom du [[tabac]]) ou les préparatifs de chasse. Il décriradécrit aussi très précisément l'ananas, dont il ramèneraramène un dessin.
 
=== Livre de Jean de Léry ===
Le livre de Jean de Léry, pasteur genevois (1534-1613), ''Histoire d'un voyage fait en la terre du Brésil'' (1578), futest qualifié par [[Claude Lévi-Strauss]] de {{"|chef-d'œuvre de la littérature ethnographique}}. Ce [[France|Français]] d’origine partageapartage au [[Brésil]] la vie des Tupinambas, Indiens nus et anthropophages, dont il décrivitdécrit la vie avec une exactitude et un esprit d’observation qui forcent en effet, aujourd'huiquelques siècles plus encoretard, l'admiration des ethnographes. Observateur, Léry est aussi juge et ne manque pas de faire quelques digressions contre {{"|les rapineurs, portant le titre de [[Chrétien]]s, qui ne font ici que sucer le sang et la moelle des autres}}.
 
{{citation bloc|Au reste, parce que nos Tupinambas sont fort ébahis de voir les Français et autres des pays lointains prendre tant de peine d’aller quérir leur Arabotan, c'est-à-dire le [[brésil (bois)|bois de Brésil]], il y eut une fois un vieillard d'entre eux, qui sur cela me fit telle demande : « Que veut dire que vous autres ''Mairs'' et ''Peros'' (c'est-à-dire [[France|Français]] et [[Portugal|Portugais]]), veniez de si loin quérir du bois pour vous chauffer ? N’y en a-t-il point en votre pays ? » À quoi lui ayant répondu que oui, et en grande quantité, mais non pas de telles sortes que les leurs, ni même du bois de Brésil, lequel nous ne brûlions pas comme il pensait, mais (comme eux-mêmes en usaient pour rougir leurs cordons de coton, plumages et autres choses) que les nôtres l’emmenaient pour faire de la teinture, il me répliqua soudain : « Voire, mais vous en faut-il tant ? » « Oui, lui dis-je, car (en lui faisant trouver bon) y ayant tel marchand en notre pays qui a plus de frises et de draps rouges, voire (m'accommodant toujours à lui parler des choses qui lui étaient connues) de couteaux, ciseaux, miroirs et autres marchandises que vous n'en avez jamais vus par-deçà, un tel seul achètera tout le bois de Brésil dont plusieurs navires s’en retournent chargés de ton pays. » « Ha, ha, dit mon sauvage, tu me contes merveilles. » Puis ayant bien retenu ce que je lui venais de dire, m'interrogeant plus outre dit : « Mais cet homme tant riche dont tu me parles, ne meurt-il point ? » « Si fait, si fait, lui dis-je, aussi bien que les autres. » Sur quoi, comme ils sont aussi grands discoureurs, et poursuivent fort bien un propos jusqu’au bout, il me demanda derechef : « Et quand donc il est mort, à qui est tout le bien qu’il laisse ? » « À ses enfants, s'il en a, et à défaut à ses frères, sœurs, ou plus prochains parents. » « Vraiment, dit lors mon vieillard (lequel comme vous jugerez n'était nullement lourdaud), à cette heure connais-je que vous autres Mairs (c’est-à-dire Français) êtes de grands fols : car vous faut-il tant travailler à passer la mer (comme vous nous dites étant arrivés par-deçà), sur laquelle vous endurez tant de maux, pour amasser des richesses ou à vos enfants ou à ceux qui survivent après vous ? La terre qui vous a nourris n'est-elle pas aussi suffisante pour les nourrir ? Nous avons (ajouta-t-il) des parents et des enfants, lesquels, comme tu vois, nous aimons et chérissons : mais parce que nous nous assurons qu’après notre mort la terre qui nous a nourris les nourrira, sans nous en soucier plus avant, nous nous reposons sur cela ».}}
 
=== « Des cannibales » de Montaigne ===
« Des cannibales » est le chapitre 31 du premier livre des ''[[Essais (Montaigne)|Essais]]'' de [[Michel de Montaigne|Montaigne]]. Deux évènementsévénements marquent alors l'écrivain : les [[guerres de Religion (Europe)|guerres de Religion]] en France et [[découverte et exploration de l'Amérique|la découverte et l'exploration de l'Amérique]].
 
Montaigne n’est jamais allé en Amérique mais il se nourrit des récits d’explorateurs. Il embauche un homme de l’expédition de [[Nicolas Durand de Villegagnon]] qui a « découvert » le [[Brésil]] en [[1555 en littérature|1555]] ({{citation|J'ai eu longtemps avec moi un homme qui était resté dix ou douze ans dans cet autre monde}}) et qui raconte à Montaigne comment les choses sont dans la [[France antarctique]]. Il fait aussi la rencontre de trois chefs Tupinamba à Rouen, alors qu'ils venaient visiter le feu roi {{souverain2|Charles IX (roi de France)}} (il narre cette rencontre dans les derniers paragraphes du chapitre).
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* [[Peuples indigènes du Brésil]]
* [[Cauim]], bière traditionnelle de [[maïs]] ou de manioc, source de beuveries, supposée drogue de l'inconstance
* [[Fête brésilienne de 1550]]
 
=== Liens externes ===
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