« Zhang Zuolin » : différence entre les versions
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'''Zhang Zuolin''', ou '''Tchang Tso-lin''', ou '''Chang Tso-lin''', né le {{date de naissance|19|mars|1875}} à [[Haicheng]], province du [[Liaoning]], [[Chine]] et tué le {{date de décès|4|juin|1928}} à [[Shenyang]], dans la même province, est un [[seigneur de la guerre]] [[Chine|chinois]]. Il fut l'un des principaux protagonistes des luttes pour le pouvoir, à l'[[Seigneurs de la guerre chinois (1916-1928)|époque des seigneurs de la guerre]], et fut de [[1927]] à [[1928]] le [[chef de l'État]] auto-proclamé de la [[République de Chine (1912-1949)|République de Chine]]. Sa faction militaire était désignée sous le sobriquet de « ''[[clique du Fengtian]]'' », Fengtian étant le nom de la région de Mandchourie correspondant à peu près à la province actuelle du [[Liaoning]] d'où cette clique était originaire. Il meurt dans l'explosion de son wagon durant l'[[incident de Huanggutun]], un attentat orchestré par une faction de l'[[armée impériale japonaise]].▼
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▲'''Zhang Zuolin''', aussi orthographié ou '''Tchang Tso-lin''', ou '''Chang Tso-lin''' ({{chinois|s=张作霖|t=張作霖|p=Zhāng Zuòlín}}), né le {{date de naissance|19|mars|1875}} à [[Haicheng]], province du [[Liaoning]], [[Chine]] et tué le {{date de décès|4|juin|1928}} à [[Shenyang]], dans la même province, est un [[seigneur de la guerre]] [[Chine|chinois]]. Il fut l'un des principaux protagonistes des luttes pour le pouvoir, à l'[[Seigneurs de la guerre chinois (1916-1928)|époque des seigneurs de la guerre]], et fut de [[1927]] à [[1928]] le [[chef de l'État]] auto-proclamé de la [[République de Chine (1912-1949)|
Parmi les seigneurs de la guerre, Zhang Zuolin fait partie de la seconde génération. La première, lettrée, est constituée de militaires impériaux au pouvoir lors de la révolution de [[1911]]. Zhang, né dans une famille de paysans chinois, accède au pouvoir militaire par des chemins détournés.
== Biographie ==
Les premières années de Zhang Zuolin sont mal connues. Il est né dans une famille de paysans pauvres appartenant à l'ethnie [[Mandchous|mandchoue]]. Il est recruté en [[1895]] par l'armée chinoise, et combat dans la [[Guerre sino-japonaise (1894-1895)|guerre contre le Japon]]. La défaite de la Chine, face à un ancien vassal, est cuisante. Zhang Zuolin, qui a déserté, devient chef d'une bande de malfaiteurs en Mandchourie.
=== Maître de la Mandchourie ===
En [[1905]], Zhang s'engage du côté japonais dans la [[guerre russo-japonaise]], d'où les Japonais sortent encore une fois vainqueurs. Cette victoire bouleverse les conceptions ethnocentriques occidentales : des Asiatiques, pour la première fois, l'emportaient dans une guerre moderne. Bien qu'officiellement chinoise, la Mandchourie passe dans la sphère d'influence japonaise. Zhang Zuolin s'y fait connaître des Japonais. Il monte progressivement une petite armée personnelle et gagne encore en importance au moment du [[Révolution chinoise de 1911|mouvement révolutionnaire de 1911]], quand ses troupes occupent Shenyang, capitale administrative de la Mandchourie, Zhang devenant de fait le gouverneur militaire de la province. En [[1915]], il refuse de céder sa place au nouveau gouverneur militaire nommé par le gouvernement de la [[République de Chine (1912-1949)|
=== Les guerres pour la capitale ===
Zhang Zuolin contrôle dans le nord de la Chine l'une des plus imposantes factions armées chinoises. La [[Sibérie]], frontalière de son fief de Mandchourie, est encore parcourue par les combats de la [[guerre civile russe]], et Zhang doit gérer les relations avec les [[
▲Zhang Zuolin contrôle dans le nord de la Chine l'une des plus imposantes factions armées chinoises. La [[Sibérie]], frontalière de son fief de Mandchourie, est encore parcourue par les combats de la [[guerre civile russe]], et Zhang doit gérer les relations avec les [[bolchevik]]s comme avec les [[armées blanches]] qui leur disputent le territoire. Il compose également avec l'[[Empire du Japon]] : celui-ci bénéficie en Mandchourie de [[Concessions étrangères en Chine|concession]]s, notamment depuis la [[guerre russo-japonaise]], et son [[armée du Guandong]] stationne dans la région. Zhang nomme comme responsable des finances de la Mandchourie Wang Yongjiang, qui s'efforce de moderniser l'économie de la Mandchourie, et introduit une nouvelle devise, le dollar du Fengtian (''Feng Piao'')<ref>[http://www.umassd.edu/cas/history/cbh/history/fall05.pdf Chinese business history]</ref>.
À [[Pékin]], le jeu politique entre les différentes factions politiques composant le [[gouvernement de Beiyang]] tourne de plus en plus à l'affrontement militaire. Une armée telle que celle de Zhang Zuolin constitue un soutien non négligeable : à l'été [[1920]], Zhang Zuolin
En [[1922]], Zhang est confronté à la faction militaire de [[Wu Peifu]] : le {{date-|4 mai}}, les troupes de Zhang sont battues. Il se réfugie dans son fief, déclare l'indépendance de la Mandchourie, mais finit par accepter les demandes de Wang Yongjiang, qui réclame la fin de la loi martiale et la séparation des administrations civiles et militaires.
Grâce aux soutiens financiers japonais, Zhang Zuolin reconstitue ses forces militaires, tandis que l'économie de la Mandchourie bénéficie de la politique de Wang Yongjiang.
À partir de 1924, se forme le [[Premier front uni chinois]] (1924-1927) alliant communiste du [[Parti communiste chinois]] (PCC) et nationalistes du Kumintang contre les seigneurs de la guerre du [[gouvernement de Beiyang]]. À l'automne [[1924]] === Au pouvoir à Pékin ===
[[Fichier:Zhang Zuolin in Peking.PNG|
En [[1926]], Duan Qirui fuit Pékin devant l'avance des troupes de Feng Yuxiang. Zhang Zuolin refuse de soutenir Duan et décide d'assumer lui-même ouvertement le pouvoir : en {{date-|juin 1926}}, ses troupes prennent Pékin. Mais, dès juillet, le [[Kuomintang]], sous la direction militaire de [[Tchang Kaï-chek]], lance l'[[expédition du nord]] afin d'unifier le pays sous la houlette du gouvernement nationaliste et d'abolir la domination des seigneurs de la guerre.
Le 6 avril 1927 il effectue un raid sur l'ambassade d'URSS de Pékin<ref>{{Article| auteur=Alain Roux|nom=Roux| titre=Alexander Pantsov, The Bolsheviks and the Chinese Revolution, 1919-1927| périodique=Perspectives chinoises| numéro=58| année=2000| pages=68-71| lire en ligne=//www.persee.fr/doc/perch_1021-9013_2000_num_58_1_2492}}</ref>
En juin [[1927]], Zhang Zuolin officialise son statut en se proclamant
Son fils [[Zhang Xueliang]] (1901-2001) lui succède à la tête de sa faction militaire, et annonce le {{date-|29 décembre 1928}} son ralliement au gouvernement du Kuomintang.
== Culture ==
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[[Catégorie:Naissance dans la province du Liaoning]]
[[Catégorie:Décès en juin 1928]]
[[Catégorie:Décès
[[Catégorie:Décès à 53 ans]]
[[Catégorie:Président de la
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[[Catégorie:Personnalité politique chinoise assassinée]]
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[[Catégorie:Mort assassiné en Chine]]
[[Catégorie:Victime d'attentat]]
[[Catégorie:Seigneur de guerre de la république de Chine]]
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