« Dominique Lecourt » : différence entre les versions

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'''Dominique Lecourt''', né le {{date de naissance|5|février|1944}} à [[Paris]] et mort le {{date de décès|{{1er}}|mai|2022}} dans la même ville<ref>[https://deces.matchid.io/id/0u1fWCQlFRXB Relevé des fichiers de l'Insee]</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur1=[[Roger-Pol Droit]]|titre=Le philosophe Dominique Lecourt est mort|périodique=[[Le Monde]]|numéro=24054|date=08 05 2022|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2022/05/05/le-philosophe-dominique-lecourt-est-mort_6124889_3382.html|accès url=payant|pages=17}}</ref>, est un [[philosophie|philosophe]] et [[Éditeur (métier)|éditeur]] [[France|français]].
 
Professeur émérite à l’[[université Paris Diderot-Paris 7]], il appartient à la tradition de l'[[épistémologie]] française qui va de [[Gaston Bachelard|Bachelard]] à [[Jean Cavaillès|Cavaillès]], à [[Georges Canguilhem|Canguilhem]] et [[Michel Foucault|Foucault]].
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Directeur général (2009-2020) et cofondateur de l'[[Institut Diderot (Paris)|Institut Diderot]], un laboratoire d'idées créé par la société de groupe d'assurance mutuelle [[Covéa]] dirigée par Thierry Derez<ref>''L'Argus de l'assurance'', 23 octobre 2009 ; ''Paris Match'', 22 octobre 2009 ; ''Le Monde'', 21 octobre 2009 ; ''L'Argus de l'assurance.com'', 19 octobre 2009 ; ''La Tribune'', 19 octobre 2009 ; ''La Croix'', 16 octobre 2009 ; ''Le Figaro'', 29 août 2009 ; ''La Tribune'', 30 avril 2009. [http://www.institutdiderot.fr/articles-sur-linstitut.html Voir en ligne.]</ref>, dont l’ambition est de favoriser une vision prospective sur les grands thèmes qui préoccupent les sociétés contemporaines. Dominique Lecourt propose fin 2020 au philosophe [[André Comte-Sponville]] de lui succéder et reste, néanmoins, au Conseil d'orientation composé de personnalités reconnues dans leurs domaines de compétences, issues du monde politique, économique et universitaire.
 
Il mène une réflexion sur les formes contemporaines de la [[pensée scientifique]]<ref>« Un entretien avec Dominique Lecourt. Les développements actuels des sciences conduisent de nouveau à des interrogations philosophiques », ''Le Monde'', {{1er}} juin 1993 [https://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/450046.html Lire en ligne.]</ref> qui vise à contrer aussi bien l’arrogance du [[scientisme]] que la [[technophobie]] et le [[catastrophisme]] tant sur le plan philosophique<ref>« Les OGM et les nouveaux vandales », [[François Ewald]] et Dominique Lecourt, ''Le Monde'', 4 septembre 2001; ''Pour un catastrophisme éclairé. Quand l'impossible est certain'' de [[Jean-Pierre Dupuy]], Seuil, 2002 ; Jean-Christophe Mathias, ''Politique de Cassandre - Manifeste républicain pour une écologie radicale'', [[Sang de la Terre]], 2009.</ref> que politique<ref>''Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable'', de [[René Riesel]] et [[Jaime Semprun]], [[Encyclopédie des Nuisances]], 2008.</ref>. Il traite à travers la [[philosophie des sciences]] de questions [[politique]]s (''[[Lyssenko]], histoire réelle d’une « science prolétarienne »'' ; ''L’[[États-Unis|Amérique]] entre la [[Bible]] et [[Charles Darwin|Darwin]]'') et [[éthique]]s (''Contre la peur'' ; ''Humain post-humain''). Cela requiert parfois un effort d’analyse collective (''Dictionnaire d’histoire et philosophie des sciences'' ; ''Dictionnaire de la pensée médicale'') ou de [[pédagogie]] appropriée (« [[Que sais-je ?]] » sur ''La [[philosophie des sciences]]'' et sur ''[[Georges Canguilhem]]''). Il développe une conception de la [[liberté]] qui prend à rebours aussi bien l’individualisme égoïste que le moralisme [[libertaire]].
 
L'[[Institut Diderot (Paris)|Institut Diderot]], qu'il a co-fondé, annonce son décès le 2 mai 2022, sur les réseaux sociaux<ref>{{Lien web |titre=L'Institut Diderot salue la mémoire de son cofondateur Dominique Lecourt |url=https://twitter.com/institutdiderot/status/1521047512999776256 |site=Twitter |consulté le=2022-05-04}}</ref>.
 
=== Carrière ===
Dominique Lecourt a abordé la philosophie dans la classe de Camille Pernot au [[lycée Buffon]]. Ancien élève de l’[[École normale supérieure (rue d'Ulm)|École normale supérieure de la rue d'Ulm]] (1965), [[agrégé de philosophie]] (1969), élève de [[Louis Althusser]] dont il fut le représentant légal à la suite dedu lameurtre tragédied'[[Hélène Rytmann|Hélène Rytmann-Althusser]] du {{date-|16 novembre 1980}}, il a été également l'élève de [[Georges Canguilhem]] qui exerça sur lui une grande influence. Canguilhem dirigea son [[mémoire de maîtrise]] sur [[Gaston Bachelard]] qu'il fit publier chez [[Librairie philosophique J. Vrin|Vrin]] avec un avant-propos en 1969<ref>Dominique Lecourt, ''L'Épistémologie historique de Gaston Bachelard'', avant-propos de [[Georges Canguilhem]], Paris, Vrin, 1969.</ref>. [[François Dagognet]] dirigea sa [[thèse d'État]] (''L'Ordre et les Jeux'', Grasset, 1981).
 
Professeur invité dans de nombreuses universités étrangères ([[Université d'Aarhus|Aarhus]], [[Université de Bergen|Bergen]], [[Université de Boston|Boston]], [[Université libre de Bruxelles|Bruxelles]] (Chaire [[Chaïm Perelman|Perelman]] de l’ULB), [[Université Cheikh-Anta-Diop|Dakar]], [[Université Harvard|Harvard]], [[Université d'Helsinki|Helsinki]], [[Université de Madrid|Madrid]], [[Université nationale de Colombie|Medellin]], [[Université nationale autonome du Mexique|Mexico]], [[Université de Montréal|Montréal]], [[Université de New York|New York]], [[Université de Tokyo|Tokyo]], [[Université Yale|Yale]]), il a notamment été expert auprès de la division des [[droits de l'homme]] à l’[[UNESCO]] (1977 à 1990), conseiller technique au cabinet du [[Ministère de l'Éducation nationale (France)|ministre de l’Éducation nationale]] (1984-1985), fondateur avec [[Jacques Derrida]], [[François Chatelet]] et [[Jean Pierre Faye]] du [[Collège international de philosophie]] (1984), administrateur délégué du [[Centre national d'enseignement à distance|Centre national d'enseignement par correspondance]] (1985-1986), [[recteur d'académie]] du [[Centre national d'enseignement à distance]] (1986-1988), membre du Comité opérationnel d'éthique – sciences de la vie - du [[CNRS]] (1993-1998), directeur de l’[[école doctorale]] « Savoirs scientifiques : [[épistémologie]], [[histoire des sciences]] et [[Didactique|didactique des disciplines]] » (2001-2008), président de la section 17 (philosophie) et président du groupe 4 (sciences humaines) du [[Conseil national des universités]] (2003-2007), membre du conseil de surveillance de la [[Fondation pour l'innovation politique]]<ref>« La Fondation chiraquienne sera financée par des fonds publics et l'argent des entreprises », ''[[Le Monde]]'', 28 avril 2004 [https://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=851488 Lire en ligne]</ref> (2004-2008), président du comité consultatif de déontologie et d’éthique de l'[[Institut de recherche pour le développement]] (2002-2009), vice-président de l’Observatoire du principe de précaution (2007-2012), il a créé et dirigé jusqu'en {{date-|janvier 2012}} le Centre Georges-Canguilhem (université Paris Diderot-Paris 7)<ref>« Création d'un institut de la pensée contemporaine », ''Le Monde'', 31 mai 2002 [https://www.lemonde.fr/web/recherche_breve/1,13-0,37-759003,0.html Lire en ligne]</ref>.
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S’il a beaucoup écrit et publié, il n’a pas rédigé une « œuvre » ou un « système » à prétention définitive. Ses travaux sur [[Denis Diderot]] font apparaître le prix qu’il attache à investir sa pensée dans les démarches qui sont inspirées par le désir de liberté. Il exerce son devoir de vigilance à l’égard des critiques du darwinisme, aussi bien celui qui a été inspiré par le [[marxisme]] ([[Lyssenko]]) que celui qui est aujourd’hui répandu par les divers fondamentalismes religieux.
 
Il propose dans ''Contre la peur'' (1990) une « éthique pour la recherche » qui rende toute sa place à {{ passage non neutre | notre bien le plus précieux }} : l’esprit critique. C’est pour lui la condition pour que la recherche aide l’humanité à transformer son rapport à l’environnement dans le sens d’une liberté plus grande et d’une prospérité moins inégale<ref>Chronique parue dans le supplément « Objectif Terre 2050 » de ''La Recherche'' de janvier 2008</ref>.
 
== Édition ==
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{{Portail|philosophie|France}}
 
{{CLEDETRI:Lecourt, Dominique}}
[[Catégorie:Naissance en février 1944]]
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[[Catégorie:Historien des sciences]]
[[Catégorie:Critique du politiquement correct]]
[[Catégorie:Éditeur français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Éditeur français du XXIe siècle]]
[[Catégorie:Recteur d'académie]]
[[Catégorie:Presses universitaires de France]]
[[Catégorie:Officier de la Légion d'honneur promu en 2006]]
[[Catégorie:Chevalier de l'ordre national du Mérite]]
[[Catégorie:Décès à 78 ans]]
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