« Chèvre » : différence entre les versions

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{{sous-titre/Taxon|ns1=Capra hircus}}
{{Autre4|la femelle de l'espèce ''[[Capra aegagrus|Capra aegagrus hircus]]'' et par extension l'espèce domestique dans son ensemble|le mâle|Bouc}}
{{redirect homophones| Bique| Bic| Bick}}
{{Redirect| Cabri}}
{{Redirect homophones| Chevreau|Chevreaux}}
{{redirect homophones|Bique|Bic|Bick}}
{{Voir homonymes| Chèvre (homonymie)}}
{{Redirect homophones|Chevreau|Chevreaux}}
{{Voir homonymes|Chèvre (homonymie)}}
{{à sourcer| date=octobre 2012}}
{{Taxobox début | animal | ''Capra hircus'' | She-goat J1.jpg | Chèvre domestique (''Capra hircus'') <br/>à [[Mouscron]] en [[Belgique]]. | classification=msw }}
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Les termes « chèvre », ''Capra'' et « caprin » dérivent du [[latin]] ''capra'' (chèvre) et ''{{lang|la|caprinus}}'' (adj. relatif à la chèvre, caprin). L'[[épithète spécifique]] dérive du latin ''{{lang|la|hircus}}'', nom désignant le bouc{{Note|texte=Gaffiot}}. Le mot « bouc » proviendrait du [[Gaulois (langue)|gaulois]] ''bucco''<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Savignac, Jean-Paul, 1939-|nom1=...|lien auteur1=Jean-Paul Savignac|titre=Dictionnaire français-gaulois|éditeur=La Différence|lieu=Paris|année=2004|pages totales=335|isbn=2-7291-1529-3|isbn2=9782729115296|oclc=469368681|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/469368681|consulté le=2018-09-03}}.</ref> auquel pourrait aussi être rattaché les mots de langues régionales désignant la chèvre : ''bique'' et ''bezie'' ([[Poitevin (langue)|poitevin]]).
 
OnLes acaprins donnédomestiques auxont caprins domestiquesreçu le nom scientifique de ''Capra hircus'' au {{XVIIIe siècle}}, avant le développement de la [[biologie de l'évolution]]. Cette dernière a mis en lumière l'étroite relation existant entre les races domestiques et sauvages. Dans ce contexte, le statut scientifique des « espèces » domestiques a été remis en cause, et beaucoup de biologistes ne les considèrent plus désormais que comme des formes domestiquées des [[espèce]]s sauvages originelles.
 
Une espèce est en effet constituée de « groupes de populations naturelles, effectivement ou potentiellement interfécondes, qui sont génétiquement isolées d'autres groupes similaires<ref>, selon la célèbre définition de [[Ernst Mayr]].</ref> ». Or, les « espèces » domestiques se croisent avec leur espèce parente quand elles en ont l'occasion. « Vu que, du moins en ce qui concerne les races d'animaux domestiques primitives, celles-ci constitueraient, en règle générale, une entité de reproduction avec leur espèce ancestrale, si elles en avaient la possibilité, la classification d'animaux domestiques en tant qu'espèces propres n'est pas acceptable. C'est pourquoi on a essayé de les définir comme sous-espèces<ref name="CITES">« Instruction CITES pour le service vétérinaire de frontière », [[CITES]], 20 décembre 1991, [http://www.bvet.admin.ch/handel/00257/00721/?lang=fr&download=01483_fr.pdf].</ref> ».
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[[Fichier:Kid.jpg|thumb|upright|Un chevreau.]]
 
La chèvre a été [[domestication|domestiquée]] dès le début du [[Néolithique]]<ref>Voir à ce sujet les travaux de [[Sándor Bökönyi]], en particulier ''A comparison of the early neolithic domestic and wild faunes of the Balkans, Italy and South France'', Cahiers Ligures de Préhistoire et Protohistoire N.S.2, 1985.</ref>, vraisemblablement d'abord pour son [[lait]], puis pour sa [[laine]], sa [[viande]]<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Cheryl|nom1=Makarewicz|prénom2=Noreen|nom2=Tuross|titre=Finding Fodder and Tracking Transhumance: Isotopic Detection of Goat Domestication Processes in the Near East|périodique=Current Anthropology|volume=53|numéro=4|pages=495–505|date=2012-08|issn=0011-3204|issn2=1537-5382|doi=10.1086/665829|lire en ligne=https://www.journals.uchicago.edu/doi/10.1086/665829|consulté le=2024-01-06}}</ref>, son [[fumier]], sa [[peau]], ses [[os]] et son [[cuir]]<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Saeid|nom1=Naderi|prénom2=Hamid-Reza|nom2=Rezaei|prénom3=Pierre|nom3=Taberlet|prénom4=Stéphanie|nom4=Zundel|titre=Large-Scale Mitochondrial DNA Analysis of the Domestic Goat Reveals Six Haplogroups with High Diversity|périodique=PLOS ONE|volume=2|numéro=10|pages=e1012|date=2007-10-10|issn=1932-6203|pmid=17925860|pmcid=PMC1995761|doi=10.1371/journal.pone.0001012|lire en ligne=https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0001012|consulté le=2024-01-06}}</ref>.
 
Ainsi, la chèvre (''[[Capra aegagrus]]'') semble avoir été domestiquée entre la fin du neuvième et le début du huitième millénaire avant notre ère dans les [[monts Zagros]] et sur les plateaux d'[[Iran]]<ref name="DalyMattiangeli">{{en}} Kevin G. Daly, Valeria Mattiangeli et al., [https://www.pnas.org/content/118/25/e2100901118 Herded and hunted goat genomes from the dawn of domestication in the Zagros Mountains], ''PNAS'', 118 (25), 22 juin 2021, e2100901118 ; https://doi.org/10.1073/pnas.2100901118</ref>. L'autre centre de domestication connu, le plus important quantitativement, est l'Est de l'[[Anatolie]] ([[Turquie]]). Un changement morphologique détectable apparaît environ mille ans après les débuts de cette domestication<ref name="DalyMattiangeli"/>.
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==== Tennessee ====
[[Fichier:Fainted.jpg|thumb|[[Tennessee (race caprine)|Tennessee]] en syncope.]]
Aux [[États-Unis]], on retrouve la [[Tennessee (race caprine)|chèvre Tennessee]] ou [[chèvre myotonique]]. Cette espèce de chèvre est présente principalement au [[Tennessee]] et au [[Texas]]. Cette race remonte à la fin des [[années 1800]]. Cette variété de chèvres a la particularité de se tétaniser littéralement quand elle est stressée ou surprise : l’animal tombe sans pouvoir bouger pendant environ une vingtaine de secondes. Cette chèvre est affectée par la [[myotonie]] (c.-à-d. une contraction involontaire et temporaire des muscles lors d’un stress), ce qui expliquerait la tendreté de la viande et la forte musculature de la carcasse de cette race. L'origine de la chose serait une mutation génétique héréditaire. Cette chèvre est surtout élevée pour son potentiel en boucherie. Il existe trois différents types dont un seul est potentiellement intéressant pour la production de boucherie. Seul un type de grande taille à forte musculature et myotonique peut être qualifié de chèvre Tennessee. Ces lignées produisent une chèvre désaisonnalisée, très résistante aux parasites, très maternelle, à facilité de mise bas, très facile à garder et à manipuler puisqu’elle ne saute pas, probablement le meilleur rendement de carcasse, mais à croissance très lente. Il existe des lignées anciennes avec un potentiel de boucherie très intéressant. À propos de cette chèvre, on dit qu'elle feint la mort, ce qu'on appelle la [[thanatose]] (du [[grec ancien]] {{langgrec ancien|grcθάνατος|θάνατοςthánatos}}, ''thanatos'', « mort »), et consiste à simuler la mort, afin d'échapper à un prédateur. De nombreux animaux ont recours à cette technique, comme l'[[opossum]], la [[couleuvre à collier]], certains [[poisson]]s, [[oiseau]]x, [[Coleoptera|coléoptères]], [[insecte]]s et [[amphibia|amphibiens]].
 
[[Fichier:Chèvre1.jpg|vignette|Chèvre du Cameroun.]]
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* {{Bases}}
* {{Dictionnaires}}
* {{FaunaeurFaunaeur2 |305226 3d19b11b-afe7-4fb5-a1e0-04e7684215a0 | ''Capra aegagrus'' Erxleben, 1777 | consulté le=21 mars 2023 }}
* {{ITIS|180715|''Capra hircus'' L., 1758}}
* {{NCBI|9925|''Capra hircus''}}
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