« Nicolas V » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Noar (discuter | contributions)
Lucky Marie Wiki (discuter | contributions)
m Résumé Introductif (RI).
Balises : Éditeur visuel Modification par mobile Modification par le web mobile
 
(15 versions intermédiaires par 8 utilisateurs non affichées)
Ligne 22 :
}}
 
'''Tommaso Parentucelli''', né le {{date|15|11|1397}} à [[Sarzana]], futest le {{208e|pape}} de l'[[Église catholique]] sous le nom de '''{{nobr|Nicolas {{V}}}}''', du {{Date|6|mars|1447}} au {{date|24|3|1455}}<ref>{{Lien web |titre=The Cardinals of the Holy Roman Church. Biographical Dictionary. Eugenius IV (1431-1447). Consistory of December 16, 1446 (VI) |url=http://webdept.fiu.edu/~mirandas/bios1446.htm |date= |archive-url=https://web.archive.org/web/20191118204403/http://webdept.fiu.edu/~mirandas/bios1446.htm |archive-date=18 novembre 2019}}</ref> et vit ainsi la [[chute de Constantinople]]. Il mitmet fin au schisme de l’[[antipape]] [[Amédée VIII de Savoie|{{nobr|Félix {{V}}}}]] et il fondafonde la [[Bibliothèque vaticane]].

Par sala bulle ''[[Romanus pontifex (1455)|Romanus pontifex]]'' de 1455 — aujourd'hui objet de polémique —, Nicolas V est souvent accusé d'avoir légalisé la [[colonisation]] de l'[[Afrique]] et l'[[Esclavage en Afrique|esclavage]] des Africains par [[Alphonse V (roi de Portugal)|Alphonse V]], roi du [[Portugal]]. Son règne voit aussi la [[chute de Constantinople]] et la fin de l'empire romain d'Orient qui, depuis le [[Schisme de 1054]], est [[Orthodoxie|Orthodoxe]].
 
== Famille et formation ==
Il est le fils de Bartolomeo Lucando di Parentuccelli et d'Andreola Bosi della Verrucola aussi appelée Andreola Tomeo dei Bosi (ce qui signifie en italien fille de Tomeo de la famille des Bosi<ref>[https://books.google.fr/books?id=IuNMAAAAIAAJ&pg=PA109&lpg=PA109&dq=Andreola+Bosi+della+Verrucola+di+Fivizzano&source=bl&ots=cTFTfnCHso&sig=3JRnnuD07qyfjNKP5RwSyP7j0EQ&hl=fr&ei=YlQiSsalGYKNjAeDs43TBg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=5#PPA110,M1 ''Memorie storiche d'illustri scrittori e di uomini insigni dell'antica e moderna Lunigiana'' par Emanuelle Gerini publié par Frediani, 1829].</ref>). Cette famille était originaire de [[Fivizzano]].
 
Veuve, elle se remariaremarie avec Ser Giarente Calandrini avec lequel elle euta [[Filippo Calandrini]], évêque de [[Bologne]] et cardinal (1403, Sarzane - {{date-|18 juillet 1476}}).
 
Dans sa jeunesse, il perd son père, médecin pauvre mais talentueux, ce qui l'empêche de compléterd'achever ses études à [[université de Bologne|Bologne]]. Tuteur à Florence des [[Famille Strozzi|familles Strozzi]] et [[Famille Albizzi|Albizzi]], il y rencontre les penseurs les plus marquants de son époque, dont [[Ambrogio Traversari]], [[Poggio Bracciolini]], [[Leonardo Bruni]] et [[Leon Battista Alberti]].
 
De retour à Bologne, il termine ses études de maître en théologie et entre au service de [[Niccolo Albergati]], évêque de Bologne, devenant bibliographe pour l'évêché. Parentucelli met en pratique ses connaissances patrologiques et scolastiques lors du [[concile de Florence]], ce qui lui permet de dialoguer avec les évêques grecs. Le pape Eugène lui confie alors des tâches diplomatiques de première importance, et après la mort de ce dernier, en 1447, il lui succède et choisit le prénom ''Nicolas''.
Ligne 39 ⟶ 41 :
« Nous [donc] pesant tous et singulièrement les lieux avec la méditation voulue, et notant que puisque nous avions autrefois par d'autres lettres de la nôtre accordé entre autres choses la faculté libre et ample au roi Alfonso susdit — d'envahir, rechercher, capturer, vaincre, et soumettre tous les Sarrasins et païens quels qu'ils soient, et les autres ennemis du Christ où qu'ils soient placés, et les royaumes, duchés, principautés, dominions, possessions, et tous les biens mobiliers et immobiliers qu'ils détiennent et possédaient et pour réduire leurs personnes à l'esclavage perpétuel. »<ref name=":3">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Frances Gardiner Davenport|titre=European treaties bearing on the history of the United States and its dependencies|lieu=Washington|éditeur=Carnegie Institution|année=1917|passage=p. 13-20 (version latine) ; p. 20-26 (version anglaise)|lire en ligne=http://www.nativeweb.org/pages/legal/indig-romanus-pontifex.html}}</ref>{{,}}<ref name=":02">{{Lien web |langue=anglais |titre=Pope Nicolas V and the Portuguese Slave Trade |url=http://ldhi.library.cofc.edu/exhibits/show/african_laborers_for_a_new_emp/pope_nicolas_v_and_the_portugu |site=Lowcountry Digital History Initiative |date= |consulté le=21/06/2020}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=latin / portugais |auteur=Nicolas V |titre=Romanus Pontifex |url=https://digitarq.arquivos.pt/viewer?id=3907997 |site=Arquivo Nacional da Torre do Tombo |date= |consulté le=21/06/2020}}</ref>
 
Par la bulle ''Romanus Pontifex'', Nicolas V se pose en arbitre des empires espagnols et portugais et assure la portée universelle de l'autorité du pontife, y compris dans la christianisation des peuples indigènes et musulmans. Dans cette même bulle, il donne au Roi du Portugal Alfonso V et à ses descendants l'autorisation de saisir et de maintenir "« ''in perpetuam servitudinem »''" (en servitude perpétuelle) les Africains considérés comme infidèles et ennemis du Christ. {{nobr|Nicolas {{V}}}} est, pour cette raison, considéré comme le pape qui a légalisé l'esclavage dans la chrétienté<ref name=":02" />.
 
L'historien contemporain [[Norman Cantor]] a accusé le pape de complaisance envers les traiteurs portugais ; il fut en cela opposé à son prédécesseur [[Eugène IV|{{nobr|Eugène {{IV}}}}]], auteur de l'encyclique ''[[Sicut Dudum]]'' qui interdisaitinterdit clairement la possession d'hommes. Au siècle suivant, [[Paul III|{{nobr|Paul {{III}}}}]] écrira en 1537 ''[[Veritas ipsa]]'', puis ''[[Sublimus Dei]]'' pour réaffirmer cette prise de position.
 
Par sa bulle ''Romanus pontifex'', Nicolas V est souvent accusé d'avoir légalisé la [[colonisation]] de l'[[Afrique]] et l'[[Esclavage en Afrique|esclavage]] des Africains par [[Alphonse V (roi de Portugal)|Alphonse V]], roi du [[Portugal]]. Cependant, les différentes sources explicatives, la précision du texte une année plus tard, ainsi que la non-utilisation de cette bulle pour justifier l'esclavage, suggèrent que ces accusations ne sont pas fondées<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Hélène|nom1=Vignaux|titre=L’Église et les Noirs dans l’audience du Nouveau Royaume de Grenade|lieu=Montpellier|éditeur=Presses universitaires de la Méditerranée|année=2009|pages totales=817|isbn=978-2-84269-864-5|isbn2=978-2-36781-077-5|doi=10.4000/books.pulm.496|lire en ligne=http://books.openedition.org/pulm/496|consulté le=2020-06-24}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Svétlana U. ABRAMOVA|titre=Histoire générale de l'Afrique, Études et documents, Unesco|éditeur=|année=|passage=429|isbn=}}</ref>.
Ligne 64 ⟶ 66 :
À sa mort, la bibliothèque renferme plus de {{nombre|16000|volumes}}, soit plus que toutes les autres bibliothèques princières. Il accueille à sa cour [[Lorenzo Valla]] en tant que notaire apostolique. Les œuvres d'[[Hérodote]], [[Thucydide]], [[Polybe]] et [[Archimède]] sont réintroduites en Europe occidentale sous son patronage. L'un de ses protégés, [[Enoch d'Ascoli]], découvre un manuscrit complet des ''Opera minora'' de [[Tacite]] dans un monastère d’Allemagne. Outre ces derniers, il appelle à sa cour [[Poggio Bracciolini]], Gianozzo Manetti, [[Leon Battista Alberti]], [[Giovanni Aurispa]], Fortello, Pietro-Candido Decembrio et maints autres<ref>Bernard Quilliet, ''La tradition humaniste'', Fayard, p. 220.</ref>. Blessé par les dommages faits à la culture grecque, il tente sans succès de lancer une croisade en représailles de la prise de Byzance par les Ottomans. Pour cela, il met sur pied une armée et augmente les rentrées fiscales.
 
Il avait préparé avant de devenir pape un catalogue standard dédié à Côme de Médicis pour la bibliothèque du [[couvent San Marco]] de Florence, célèbre sous le nom d'''Inventaire du pape Nicolas V'', et qui serviservit de modèle à de nombreuses bibliothèques dont celle de [[Frédéric III de Montefeltro|Frédéric de Montefeltro]]. Il commence par la liste des ouvrages sacrés qui trouvent tout naturellement une place privilégiée dans la collection d'un prince chrétien: la [[Bible]], les écrits des [[Pères de l'Église|Pères de l'Eglise]], ceux des théologiens, les philosophes avec [[Aristote]], ses commentateurs et [[Platon]]. Viennent ensuite les auteurs latins profanes et quelques poètes classiques comme [[Virgile]], [[Horace]], [[Ovide]], [[Stace]] et [[Lucain]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Sophie Cassagnes-Brouquet, Bernard Doumerc|titre=Les Condottières, Capitaines, princes et mécènes en Italie, XIIIe{{sp-XVIe siècle|XIII|-|XVI}}|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Ellipses|Ellipses]]|année=2011|pages totales=551|passage=Princes et mécènes (page 433)|isbn=978-2-7298-6345-6}}</ref>.{{Grand Schisme d'Occident}}
 
== Références ==
Ligne 82 ⟶ 84 :
 
{{DEFAULTSORT:Nicolas 05}}
[[Catégorie:Nicolas V| ]]
[[Catégorie:Naissance à Sarzana]]
[[Catégorie:Pape italien]]
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_V ».