« Thon » : différence entre les versions

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| nom = Thon
| autre =
| image = charlotteThunnus cetteobesus slp(bigeye tuna).jpg
| légende = [[Thunnus obesus|Thon obèse]].
| alt =
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*[[Genre (biologie)|genres]] concernés :
**''[[Thunnus]]''
**''[[Katsuwonus pelamis|Katsuwonus]]''
**''[[Euthynnus]]''
*Espèces : [[#Espèces|Voir texte]]
| groupe1 =
| liste1 =
}}
Les '''thons''' sont des [[poisson]]s océaniques de la [[famille (biologie)|famille]] des [[Scombridae|scombridés]] : [[thon rouge]], [[Thunnus alalunga|thon blanc]] {{incise|ou germon}}, [[thon jaune]] {{incise|ou albacore}}, [[Thunnus obesus|thon patudo]], puis dans le commerce uniquement [[Katsuwonus pelamis|thon rose ou listao]]. Ces trois derniers sont des thons ou bonite tropicaux.
Le thon plus communément appelé charlotte est connue pour ne pas tenir la rak et principalement pour ne pas résister à un jeu des plus simple à savoir la boxe. Elle ira ken dans les buissons à la prochaine soirée
 
Le thon est très largement disponible mais le risque de [[surpêche]] est grand. La capture mondiale de [[thonidés]] est de l'ordre de {{nombre|4.5|millions}} de tonnes par an<ref name="Lemonde">{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/planete/article/2010/11/24/les-boites-de-thon-ne-sont-pas-toujours-celles-que-l-on-croit_1444488_3244.html |titre=Les boîtes de thon ne sont pas toujours celles que l'on croit |date=24 novembre 2010 |site=[[Le Monde]] |consulté le=24 novembre 2010}}.</ref>.
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=== Espèces ===
Cette famille de nageurs véloces (avec des records de {{unité|80|km/h}}) et de mangeurs voraces (chaque jour jusqu'à 30 % de leur poids en petits poissons ou crustacés) compte une douzaine d'espèces. Les voici par ordre décroissant de quantités pêchées :
* le [[thon jaune]] ou [[Thon jaune|albacore]] (''[[Thon jaune|Thunnus albacares]]'') est un thon tropical. Il a été observé en plongée à des profondeurs supérieures à {{unité|1000|m}} au large des [[Seychelles]] et représente 24 % des pêches.
* la [[Katsuwonus pelamis|bonite à ventre rayée]] ou [[Katsuwonus pelamis|listan]] ou [[Katsuwonus pelamis|listao]] (''[[Katsuwonus pelamis]]'') est un [[Thonidés|thonidé]] tropical. C'est l'espèce de thon la plus pêchée avec {{nombre|2.8|millions}} de tonnes en 2006 (60 % des pêches de thon)<ref>{{lien brisé|url=ftp://ftp.fao.org/fi/stat/summary/summ_06/a1e.pdf |format=pdf |titre=FAO }}.</ref>.
* le [[thon jaune]] ou [[Thon jaune|albacore]] (''[[Thon jaune|Thunnus albacares]]'') est un thon tropical. Il a été observé en plongée à des profondeurs supérieures à {{unité|1000|m}} au large des [[Seychelles]] et représente 24 % des pêches.
* le thon obèse ou patudo : ''[[Thunnus obesus]]'' (10 % des pêches)<ref name="Lemonde" />.
* le thon blanc ou germon : ''[[Thunnus alalunga]]'' est plus petit que le thon rouge et vit {{pas clair|avec}} ce dernier. Il est pêché en surface.
* les trois espèces de [[Thon rouge|thons rouges]], les plus gros, qui peuvent atteindre jusqu'à {{unité|500|kilogrammes}}.
** Le thon rouge du Nord ou thon rouge de l'Atlantique : ''[[Thunnus thynnus]]'', présent dans l'Atlantique et la Méditerranée et {{quand|autrefois}} en mer du Nord peut vivre {{nombre|40|ans}} et dépasser les {{unité|200|kg}}.
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** Le thon rouge du Pacifique : ''[[Thunnus orientalis]]''.
 
Les espèces suivantes ne sont pas des thons ― du genre ''Thunnus'' ― à proprement parlé :
* le [[ravil]] (''[[Euthynnus alletteratus]]''), thon tropical.
* la [[Katsuwonus pelamis|bonite à ventre rayée]] ou [[Katsuwonus pelamis|listan]] ou [[Katsuwonus pelamis|listao]] (''[[Katsuwonus pelamis]]'') est un [[Thonidés|thonidé]] tropical. C'est l'espèce de thon la plus pêchée avec {{nombre|2.8|millions}} de tonnes en 2006 (60 % des pêches de thon)<ref>{{lien brisé|url=ftp://ftp.fao.org/fi/stat/summary/summ_06/a1e.pdf |format=pdf |titre=FAO }}.</ref>.
<gallery mode="packed">
* lela [[ravilthonine commune]] ou ravil (''[[Euthynnus alletteratus]]''), thon tropical.
Image:Kapel u0.gif|<center>''[[Katsuwonus pelamis]]''.</center>
 
=== Description ===
[[Image:Thunnus atlanticus - pone.0010676.g186.png|thumb|right|300px|Un [[thon à nageoires noires]].]]
Les thons, par leur grande taille, leur hydrodynamisme et leur bonne vision, sont des nageurs très rapides. Bien qu'ils soient [[poïkilotherme]]s, ce sont les seuls poissons, avec certains grands [[requin]]s, qui possèdent un système d'échangeurs de chaleur leur permettant de conserver au chaud leurs muscles et leurs viscères. Ce système, que l'on nomme ''[[rete mirabile]]'', ou réseau admirable, est basé sur le contact entre des [[Capillaire sanguin|capillaires]] veineux, dont le [[sang]] est réchauffé par l'activité musculaire, et des capillaires artériels, dont le sang froid provenant des branchies se réchauffe au contact des capillaires veineux. Toutefois, ce système n'est pas aussi élaboré chez toutes les espèces de thons et n'est pas aussi développé chez les jeunes que chez les adultes. Ce sont les grands thons rouges (pouvant dépasser {{unité|4|mètres}} et atteindre {{unité|700|kg}}) qui sont capables de fréquenter les eaux les plus froides, ils sont d'ailleurs pêchés jusqu'en [[Islande]]. À l'inverse de la plupart des espèces de poisson qui ont la chair blanche, celle des thons est souvent rose, {{refnec|du fait}} de leur importante vascularisation.
 
Le thon est un infatigable [[Migration animale|migrateur]], {{refnec|ce qui}} permet de le repérer lors des campagnes de pêche. Les bancs ou ''mattes'' rassemblent plusieurs milliers d'individus poursuivant des bancs de [[sardine]]s, d'[[Engraulidae|anchois]], de [[Sprat|sprats]], de [[maquereau]]x, et [[Scyphozoa|méduses]]<ref> {{en}}[http://www.helium.com/items/705135-the-importance-of-jellyfish-in-the-oceans-food-chain the-importance-of-jellyfish-in-the-oceans-food-chain <!-- à wikifier - ajouter titre, etc. -->].</ref>{{refins}} dont ils se nourrissent.
 
== Galerie ==
<gallery mode="packednolines">
Image:Thalb u0.gif|<center>''[[Thon jaune|Thunnus albacares]]''.</center>
Image:Thobe u0.gif|<center>''[[Thunnus obesus]]''.</center>
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Image:Thmac u0.gif|<center>''[[Thunnus maccoyii]]''.</center>
Image:Bluefin-big.jpg|<center>''[[Thunnus thynnus]]''.</center>
Image:Euaff u0.gif|<center>''[[:en:Euthynnus affinis|Euthynnus affinis]]''.</center>
Image:Eulin u0.gif|<center>''[[:en:Euthynnus lineatus|Euthynnus lineatus]]''.</center>
Image:Euall u0.gif|<center>''[[:en:Little tunny|Euthynnus alletteratus]]''.</center>
Image:Thton u0.gif|<center>''[[Thunnus tonggol]]''.</center>
</gallery>
 
=== Description ===
[[Image:Thunnus atlanticus - pone.0010676.g186.png|thumb|right|300px|Un [[thon à nageoires noires]].]]
Les thons, par leur grande taille, leur hydrodynamisme et leur bonne vision, sont des nageurs très rapides. Bien qu'ils soient [[poïkilotherme]]s, ce sont les seuls poissons, avec certains grands [[requin]]s, qui possèdent un système d'échangeurs de chaleur leur permettant de conserver au chaud leurs muscles et leurs viscères. Ce système, que l'on nomme ''[[rete mirabile]]'', ou réseau admirable, est basé sur le contact entre des [[Capillaire sanguin|capillaires]] veineux, dont le [[sang]] est réchauffé par l'activité musculaire, et des capillaires artériels, dont le sang froid provenant des branchies se réchauffe au contact des capillaires veineux. Toutefois, ce système n'est pas aussi élaboré chez toutes les espèces de thons et n'est pas aussi développé chez les jeunes que chez les adultes. Ce sont les grands thons rouges (pouvant dépasser {{unité|4|mètres}} et atteindre {{unité|700|kg}}) qui sont capables de fréquenter les eaux les plus froides, ils sont d'ailleurs pêchés jusqu'en [[Islande]]. À l'inverse de la plupart des espèces de poisson qui ont la chair blanche, celle des thons est souvent rose, {{refnec|du fait}} de leur importante vascularisation.
 
Le thon est un infatigable [[Migration animale|migrateur]], {{refnec|ce qui}} permet de le repérer lors des campagnes de pêche. Les bancs ou ''mattes'' rassemblent plusieurs milliers d'individus poursuivant des bancs de [[sardine]]s, d'[[Engraulidae|anchois]], de [[Sprat|sprats]], de [[maquereau]]x, et [[Scyphozoa|méduses]]<ref> {{en}}[http://www.helium.com/items/705135-the-importance-of-jellyfish-in-the-oceans-food-chain the-importance-of-jellyfish-in-the-oceans-food-chain <!-- à wikifier - ajouter titre, etc. -->].</ref>{{refins}} dont ils se nourrissent.
 
== Un aliment ==
[[Fichier:Canned and packaged tuna on supermarket shelves.jpg|thumbvignette|Le thon et surtout la bonite se conserveconservent très bien en [[Boite de conserve|boîte de conserve]].]]
Le thon est une source de [[protéine]]s, de [[phosphore]], de [[sélénium]], de [[vitamine]]s A et D, et du {{nobr|groupe B}}. Il est pauvre en cholestérol, et le thon rouge se démarque du thon blanc par sa teneur élevée en [[Acide gras|acides gras]] [[oméga-3]] dont l'[[Acide eicosapentaénoïque|acide eïcosapentaénoïque]] (EPA) et l'[[Acide docosahexaénoïque|acide docosahexanoïque]] (DHA)<ref>Détails sur le site [http://www.passeportsante.net/fr/Nutrition/EncyclopedieAliments/Fiche.aspx?doc=thon_nu Passeport Santé].</ref>. Sa consommation a des effets favorables sur la santé cardiovasculaire et réduirait la mortalité par maladie cardiovasculaire, mais en raison de sa position de [[prédateur]], et parce qu'il contient beaucoup de [[lipide]]s, le thon rouge a tendance à accumuler des polluants tels que les organochlorés ou dans la chair le [[Mercure (chimie)|mercure]], métal très toxique, notamment sous forme de [[méthylmercure]]. Des analyses faites au début des {{nobr|[[années 1970]]}} sur des spécimens anciens de thons (et d'[[espadon]]s) échantillonnés dans les musées laissent penser que ce phénomène n'est pas uniquement dû aux pollutions récentes<ref>{{en}}G. E. Miller, P. M. Grant, R. Kishore, F. J. Steinkruger, F. S. Rowland et V. P. Guinn, ''{{lang|en|Mercury Concentrations in Museum Specimens of Tuna and Swordfish}}'' ; Science 10 March 1972: {{Vol.|175}} {{numéro|4026}} {{p.|1121-1122}} {{DOI|10.1126/science.175.4026.1121}}.</ref>{{,}}<ref>{{en}}[http://www.sciencemag.org/content/175/4026/1121.short Résumé].</ref>. Enfin, en cas de mauvaises manipulations et/ou de rupture de la [[chaine du froid]] le thon (comme les autres poissons scombroïdes, c'est-à-dire de cette famille) compte parmi les sources les plus courantes d'intoxication à l'[[histamine]] dite dans ce cas [[scombrotoxisme]]<ref name="DGALHist2006" />. Il est en France surveillé dans le cadre du "Plan de surveillance de l'histamine dans les produits de la pêche" (ainsi en [[2006]], sur {{nombre|375|prélèvements}}, {{nombre|10|non-conformités}} ont été mises en évidence par la [[Direction générale de l'Alimentation|DGAL]]<ref name="DGALHist2006">Voir {{p.|17}}, in [http://agriculture.gouv.fr/sites/minagri/files/documents/pdf/recueil2006_110108.pdf ''Bilan des plans de surveillance et de contrôle mis en œuvre par la {{abréviation discrète|DGAL|Direction générale de l'Alimentation}} en 2006''{{pdf}}].</ref>).
 
Pour des raisons de conservation, le thon est souvent commercialisé en [[Boite de conserve|conserve]]. Au [[Japon]], le thon est consommé cru sous forme de [[sushi]] ou de [[sashimi]], des formes de préparation qui tendent à se populariser en Occident ; la partie ventrale, ou [[thon gras]], étant la plus appréciée. De nombreux pays du Pacifique, des côtes africaines et de la Méditerranée pouvant le consommer frais, de nombreuses recettes existent, y compris crue ou en marinade de citron (voir notamment [[poisson cru à la tahitienne]]). En [[Belgique]], la [[pêche au thon]] est un plat typique où le thon est consommé avec des [[Pêche (fruit)|pêches]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Mon assiette: la pêche au thon, madeleine de Proust de nombreux Belges |url=https://www.lesoir.be/378803/article/2021-06-17/mon-assiette-la-peche-au-thon-madeleine-de-proust-de-nombreux-belges |site=Le Soir |date=2021-06-17 |consulté le=2024-03-21}}</ref>.
 
== Économie : pêche et élevage ==
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==== Les filets dérivants ====
 
La pêche aux thonidés à l'aide de [[Filet_de_pêcheFilet de pêche#Le_filet_maillant_d.C3.A9rivantFilet maillant dérivant|filets dérivants]] (ou filets maillants) a été interdite par l'[[Union européenne]] à compter du {{date rapide|1| janvier| 2002}}. Il s'agit de filets flottants de très grande longueur (plusieurs kilomètres) dont les mailles ont été élargies pour capturer les espèces de grande taille comme les thons. On leur reproche leur manque de sélectivité (ils prennent aussi bien les [[dauphin]]s et les [[Tortue marine|tortues marines]]) et leur trop grande efficacité, dangereuse pour le maintien des ressources. Dans un premier temps, l'Union européenne avait réglementé leur longueur en fixant un maximum de {{unité|2.5|km}}, suivant en cela les recommandations de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]]. Cette mesure, d'ailleurs mal respectée, s'est avérée inefficace.
 
==== La senne ====
{{Article_détaillé|senne (halieutique)}}
[[Image:Les thoniers-senneurs "Saint Antoine Marie", "Gerald Jean III" et "Gerald Jean IV" (3).JPG|thumb|left|Trois [[Pêche à la senne|thoniers-senneurs]] amarrés à [[Port-Vendres]], en France.]]{{Section à sourcer|date=octobre 2023}}
C'est l'engin de pêche utilisé majoritairement sous les [[tropique]]s par les flottilles de [[thonier]]s-senneurs congélateurs. Ce sont de puissants navires de {{unité|50|à=120|mètres}} munis de moteurs de {{Unité|4000|ch}}. Ils filent {{nombre|16|[[Nœud (unité)|nœuds]]}} et sont équipés pour détecter les bancs de thons grâce à de l'électronique ([[radar]], [[sonar]]), des nids de pie et quelquefois des [[hélicoptère]]s.
 
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Le thon blanc est traqué de mai à septembre dans l'[[Océan Atlantique|Atlantique]]. Les ligneurs parcourent le [[golfe de Gascogne]] et l'ouest de l'[[Irlande (île)|Irlande]].
 
Les thonidés peuvent également être pêchés à la canne, sur des bateaux de faible tonnage comme les [[bonitiers]], lorsque le banc se nourrit en surface. Les hameçons sont alors dépourvus d'ardillon afin de permettre un décrochage automatique lorsque le poisson retombe sur le pont du navire de pêche. Ce type de pêche côtière journalière est fréquemment pratiquée dans les zones insulaires tropicaletropicales.
 
Des navires de moyens à gros tonnages pratiquent également la [[Palangre|pêche à la palangre]] pour capturer des thons qui sont congelés ou entreposéentreposés sur un lit de glace au cours de campagnes de pêchespêche de quelques jours à plusieurs semaines. Ce type de pêche est pratiqué par exemple dans le [[Océan Pacifique|Pacifique Sud]]<ref>[http://www.ird.fr/fr/actualites/fiches/1999/fiche97.htm fiche IFREMER].</ref>.
 
=== Enjeu économique et surpêche ===
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{{Loupe|Surpêche|thon rouge}}
 
Selon les témoignages anciens, les thons étaient très abondants dans ''{{Citation|la mer herbeuse}}'' ([[Mer des Sargasses|Mer des sargasses]]) au point qu'on a imaginé dans les {{lnobr|années 1870}} d'aller y exploiter les [[algue]]s (en les brûlant sur place et en rapportant les [[cendre]]s pour remplacer le goémon difficile à collecter en Bretagne)<ref>[https://archive.org/stream/leglobe16sociuoft/leglobe16sociuoft_djvu.txt Scan OCR du Journal géographique Le globe, organe de la société géographique de Genève pour ses mémoires et bulletins], 1877 (exemplaire de l'Université d'Ottawa). </ref> tout en y pêchant le thon pour compenser l'effondrement déjà constaté des pêcheries européennes {{référence nécessaire|({{Citation|Ne pourrait-on pas utiliser cette richesse maintenant que les pêcheries tendent à s'épuiser ? Des [[bateaux viviers]], semblables à ceux confectionnés en Amérique, apporteraient dans les ports du poisson frais qui rencontrerait nombre d'acheteurs}}|date=7 mars 2023}}.
 
Dans les {{lnobr|années 1800}} en [[mer du Nord]], en été et en automne, les pêcheurs de hareng voyaient autour de leur bateau sur les lieux de pêche les grands thons rouges (ou « ''scombres'' ») parfois en grand nombre, mais ils ignoraient comment les pêcher sans danger<ref name="LeGall2" />. Quelques pêcheurs au début des {{lnobr|années 1900}} apprennent à les appâter et à les pêcher. Dans les {{lnobr|années 1920}}, on sait mieux les capturer et on en débarque beaucoup dans certains ports de pêche d'Europe du nord-ouest. Bien que très artisanale, cette pêche a entrainé un rapide déclin des grands thons de l'Atlantique (disparus en quelques décennies de cette région marine), au point qu'on pourrait avoir (s'il ne restait quelques témoignages photographiques) l'impression qu'ils n'ont jamais existé, ou qu'il s'agissait d'une période anormalement et localement riche en thons<ref name="LeGall2" />.
 
Il est certain que le thon rouge était localement et saisonnièrement très abondant dans les {{nobr|années 1920}}-1930, car on l'y pêche alors en grande quantité ; À titre d'exemple, le chalutier ''Le Touquet'', en {{date|septembre 1932}} a débarqué au [[port de Boulogne-sur-Mer]] {{nombre|12|thons}} rouges (Thunnus Thunnus L.) {{citation|pêchés en quelques heures}} ! Durant cette même saison de pêche (1932), rien qu'en {{date|septembre 1933}}, {{nombre|400|gros}} thons de la mer du Nord ont été débarqués à Boulogne et durant la saison de pêche, ce sont environ un millier de thons rouges qui ont été débarqués, d'un poids moyen de {{nombre|180|à=200|kg}} (valeur approchant {{nombre|30000|euros}} au cours du thon de 2010<ref name="prix2010" />). Pour la CPIEM, le Gall (chef du Laboratoire de la station de Boulogne-sur-Mer, et correspondant du [[Conseil international pour l'exploration de la mer|Conseil permanent international pour l'exploration de la Mer]]) conclut<ref name="leGall1">J. Le gall. - ''Contribution à l'étude de la biologie du thon rouge ''(Thunnus Thunnus)''. Sur la présence de thons rouges en mer du Nord et dans l'Atlantique Nord-Est''. Journal du Conseil permanent international pour l'exploration de la mer, {{Vol.|{{II}}}}, {{n°|3}}, {{date-|décembre 1927}}.</ref>{{,}}<ref name="LeGall2">M. J. Le Gall, chef du Laboratoire de Boulogne-sur-Mer), ''Thon et germon / Le thon rouge (Thunnus Thunnus L.) en mer du Nord et dans l'atlantique nord-est'' , Archives d'Ifremer.</ref> de ses études et enquêtes auprès des pêcheurs que ''{{Citation|le thon rouge a toujours pu faire partie de la faune normale de la mer du Nord en tant que visiteur annuel, de juillet à octobre, quand les conditions hydrologiques : influx des eaux atlantiques dans ce domaine lui permettent cette extension de son habitat}}''. Il estime que les fluctuations observées chez les thons sont liés à celles, naturelles des ''[[transgressions atlantiques]]''<ref>Transgressions atlantiques : phénomène selon Le Gall {{Citation|confondu avec les marées profondes, provoqué par les mêmes causes d'ordre astronomique, en présente les mêmes rythmes, reconnus et établis par les travaux de Petterson, S. Storrow, D'Arcy Thomson et Le Danois}}.</ref>, et que donc {{Citation|le thon ne désertera pas encore la mer du Nord}}<ref name="LeGall2" />.
 
Ce sont aujourd’hui les industries de la [[congélation]] et de la [[conserverie]] qui règlent l'exploitation de la plupart des espèces de thon ([[Thunnus alalunga|germon]], [[Thon jaune|albacore]]{{etc.}}) exception faite du [[thon rouge]] qui est dans sa quasi-totalité vivant après la pêche.
Plus que tout autre, le [[thon rouge]] a une grande valeur commerciale (jusqu'à {{nombre|30000|[[euro]]s}} pour un thon de {{nombre|200|kilos}} en 2010<ref name="prix2010">Euronews, [http://fr.euronews.net/2010/07/23/les-fermes-des-thons-rouges/ Les fermes des thons rouges], {{date-|2010-07-23}}, consulté {{date-|2011-09-04}}.</ref>) et intéresse de nombreuses pêcheries internationales. La pêche au thon est une pratique très ancienne et n'était qu'une pêche d'appoint jusqu'aux {{lnobr|années 1950}}.
Avec la mise au point d'outils plus performants<ref>Un petit [[avion]] pouvait ainsi détecter les bancs de thons visuellement, avant que cette utilisation soit interdite. Des [[Satellite artificiel|satellites]] du type [[METEOSAT|Météosat]] ou des [[sonar]]s peuvent également participer à la pêche ; ils peuvent entre autres, mesurer les [[température]]s superficielles de l'eau et ainsi localiser les endroits où l'on a le plus de chances de trouver des bancs.</ref>., cette pêche s'est modernisée : Cetteces modernisationoutils aont rendu plus efficace lela recherche du poisson qui ne se basait avant que sur l'instinct du capitaine, ellece qui a permis également de minimiser les pêches accessoires et sous taille.
[[Fichier:Atún en el Mercado de la Boquería.jpg|thumb|Le thon rouge est victime de la [[surpêche]].]]
Le niveau actuel de pêche du [[thon rouge]] est évalué à {{nombre|50000|tonnes}} annuelles en [[Océan Atlantique|Atlantique]] et [[Mer Méditerranée|Méditerranée]] (pour un [[Total autorisé de capture|quota]] de {{nombre|29500|tonnes}}), alors que le taux de prises permettant le renouvellement est estimé à {{formatnum:15000}}<ref>[[Le Monde]] du [https://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3228,36-839046@51-830533,0.html <!-- à wikifier - ajouter titre, etc. --> {{date-|27/11/2006}}].</ref>{{refins}}, ce qui a déjà contribué à la disparition du thon rouge dans l'ouest de l'océan Atlantique. {{Quand|Actuellement}}, le même sort est promis au thon rouge de la Méditerranée {{quand|d'ici trois à cinq ans}} si aucune mesure n'est prise contre la surpêche<ref>{{fr}}''[http://www.greenpeace.fr/presse/oceans/Mais%20ou%20est%20passe%20le%20thon%20rouge.pdf Mais où est donc passé le thon rouge de Méditerranée ?{{pdf}}]'', document de [[Greenpeace]].</ref>.
 
Une étude de Greenpeace en 2010 révèle que près d'un tiers des boîtes de thon en vente sont mal étiquetées ou contiennent un mélange d'espèces (thon listao, thon obèse et thon albacore, y compris des juvéniles d'espèces en déclin) dans le même contenant, pratique interdite dans l'[[Union européenne]]<ref name="Lemonde" />.
 
=== Le thon en voie de disparition ? ===
L'[[Union internationale pour la conservation de la nature]] (UICN) a relevé que le [[thon rouge]] du Pacifique (''Thunnus orientalis'') était une espèce vulnérable et menacée d'extinction<ref>{{Lien web|langue=Français |titre=L’appétit mondial pour les ressources pousse de nouvelles espèces vers l’extinction – La Liste rouge de l’UICN |url=https://www.iucn.org/fr/content/l%E2%80%99app%C3%A9tit-mondial-pour-les-ressources-pousse-de-nouvelles-esp%C3%A8ces-vers-l%E2%80%99extinction-%E2%80%93-la |site=https://www.iucn.org/fr/ |date=17 novembre 2014 |consulté le=31 décembre 2017}}.</ref>. En cause, la pêche intensive au large des côtes de la mer Japon pour satisfaire l'appétit toujours grandissant des Japonais. Un plat qui à lui seul accapare 62 % de la production thonière<ref>{{Article|langue=Français |auteur1=Yagishita Yuta |titre=L'{{doute|ïle|île}} d'Iki veut sauver le thon |périodique=Mensuel |date=Janvier 2018 |issn=0026-9395 |lire en ligne= |pages=17}}.</ref>.
 
=== Élevage ===
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