« Ordre de Notre-Dame-de-la-Merci » : différence entre les versions

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|nom = Ordre de Notre-Dame-de-la-Merci
|image = Coat of Arms of the Mercedarians.svg
|taille image = 7080
|devise =
|approbation pontificale = [[{{date|17 janvier]] [[1235]]}}
|pape approbateur = [[Grégoire IX]]
|approbation diocésaine =
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|règle = [[Règle de saint Augustin]]
|but = à l'origine : rachat des captifs ([[traite orientale]]) ;<br/>aujourd'hui : missions, travail social, visite des malades, des prisonniers
|création = [[{{date|10 août]] [[1218]]}}
|lieu fondation = [[Barcelone]]
|fondateur = [[Pierre Nolasque]]
|abréviation = O.de M.
|autres noms = mercédairesMercédaires
|fin =
|patron = [[Notre-Dame de la Merci]]
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}}
 
L''''ordre de Notre-Dame-de-la-Merci''' (en [[latin]] : ''{{Lang|la|Ordo Beatae Mariae de Mercede redemptionis captivorum}}'') est un [[ordre mendiant]] de [[Institut religieux de droit pontifical|droit pontifical]]. ÀFondé par [[Pierre Nolasque]] au {{s-|XIII}} et approuvé en 1235, l'origine,[[Institut creligieux de droit pontifical|institut religieux]] était à l'estorigine un [[ordre militaire]] fondé pour racheter les [[Christianisme|chrétiens]] captifs des pirates [[maures]] et réduits en [[esclavage]]. Les membres sont connus sont le nom de '''Mercédaires'''.
 
C'est l'un des deux ordres [[rédempteurs]]<ref>Adeline Rucquoi, directeur de recherche au CNRS, ''L’Homme nouveau'', février 2008.</ref> dont la mission principale était de délivrer des mains des [[Barbaresque|pirates barbaresques]] les chrétiens en captivité. Le premier, chronologiquement, est l'Ordreordre des [[Trinitaires]] ou Ordreordre de la Très-Sainte-Trinité pour la Rédemptionrédemption des captifs. Quelques années plus tard, en 1218 à [[Barcelone]], [[Pierre Nolasque]]<ref>[[Pierre Nolasque]], né en 1189 à [[Récaud]], dans le [[Diocèse de Carcassonne et Narbonne|diocèse de Carcassonne]], et décédé en 1256.</ref>, encouragé par son confesseur, le [[dominicain]] [[Raymond de Penyafort]]<ref> [[Raymond de Penyafort]], né à [[Vilafranca del Penedès]], près de [[Barcelone]], aux environs de 1175-1180, et mort en 1275</ref>, avec l'appui du roi [[Jacques Ier d'Aragon|Jacques {{Ier}} d'Aragon]], fonda l'Ordreordre des Mercédaires ou Ordreordre de Notre-Dame-de-la-Merci<ref>Volumes 20-23 de ''Encyclopédie théologique'', volume 2 de ''Dictionnaire des ordres religieux, ou, Histoire des ordres monastiques, religieux et militaires et des congrégations séculières de l'un et de l'autre sexe, qui ont été établies jusqu'à présent'', Pierre Hélyot, 1863, {{p. |928}}</ref>. Dans le monde [[hispanophone]] où il est le plus répandu, il porte le nom de ''Orden Real y Militar de Nuestra Señora de la Merced y la Redención de los Cautivos'' plus connu sous le nom de ''Orden de la Merced''. Aujourd'hui, les deux ordres aident tous les ''captifs'' au sens large, visitant notamment les prisonniers et les malades.
 
== Histoire ==
[[Fichier:Mercéderaire (chevalier); Mercederian (knight).png|thumb|left|170px150px|<center>Un ancien chevalier Mercédairemercédaire (habit militaire).</center>]]
[[Fichier:Mercédaire (frère).png|thumb|170px140px|<center>Un frère Mercédairemercédaire (habit domestique).</center>]]
 
Au cours du [[Moyen Âge]], les [[Arabes]] occupaient le Sud de l'Espagne. La [[Mer Méditerranée|Méditerranée]] était souscontrôlée l'empirepar des [[Turcs (peuple)|Turcs]] et des [[Sarrasins]]. Les pirates capturaient les [[Christianisme|chrétiens]] pour les réduire en esclavage ou en obtenir rançon.
 
[[Pierre Nolasque]], un riche [[drapier]], tenta de remédier à cette situation. Il vendit tous ses biens pour racheter les captifs. Selon la tradition, dans la nuit du {{date-|1 août 1218}}, la [[Vierge Marie]] lui apparut pour l'encourager à fonder l'[[Mercédaires|Ordreordre de Notre-Dame de la Merci]]. D'abord autorisée par l'[[Archidiocèse de Barcelone|évêque de Barcelone]] [[Berenguer II de Palou]] puis soutenue par le roi [[Jacques Ier d'Aragon|Jacques {{Ier}} d'Aragon]], la « merci  Merci » eut d'abord deux dimensions complémentaires, financière et militaire. Simple rachat des captifs, elle était aussi destinée à effectuer éventuellement des opérations militaires en vue de libérer les chrétiens. Le piratage des villages en bord de Méditerranée était devenu un fléau social.
[[Fichier:Purchase of Christian captives from the Barbary States.jpg|thumb|left|upright=1|Rachat de captifs par des Mercédaires]]
 
Le [[pape]] [[Grégoire IX]] approuve l'ordre[[Ordre religieux|Ordre]] en [[1235]], cinq ans avant la mort du fondateur survenue en 1240. Les [[Mercédaires]] obéissent à la [[règle de [[saint Augustin]]. L'ordre se compose alors de religieux (prêtres ou laïcs coadjuteurs) ayant reçu l'institution canonique de l'[[Archidiocèse de Barcelone|évêque de Barcelone]], et de chevaliers s'étant illustrés dans la conquête des [[Baléares]] en 1229, et de [[Royaume de Valence|Valence]] en 1238.
 
Il faudra attendre 1265 pour voir la naissance des religieuses Mercédaires, ordre inspiré par sainte Maria[[María de Cervelló]], ou Marie de Cervellon, élue première prieure sous le nom de Marie du Secours.
 
Jacques I<sup>er</sup>{{Ier}} (dit ''le Conquérant'') s'appuya aussi sur l'ordre pour la pacification des populations reconquises. Il protégea le [[Pierre Pascal (bienheureux)|bienheureux Pierre Pascal]] et fit entrer son fils cadet [[Sanche d'Aragon (1250-1275)]] à l'ordre de la Merci. Ce dernier mourut en [[martyr]].
 
[[Notre-Dame de la Merci]] est fêtée le {{date-|24 septembre}}.
 
== Expansion de l'Ordreordre ==
[[Fichier:Beata vergine maria della mercede.jpg|thumb|160px|left|<center>Bienheureuse<br> Vierge de la Merci.</center>]]
Les Mercédaires prononçaient les trois [[Vœux religieux|vœux]] traditionnels des ordres réguliers : [[pauvreté]], [[chasteté]] et [[obéissance]]. Ils y ajoutaient un [[quatrième vœu]], emblématique de leur charisme religieux et mission particulière : être prêt à se livrer en otage si c'était le seul moyen de libérer les captifs<ref>'Libérer un captif' était également 'sauver sa foi chrétienne', beaucoup de ceux qui étaient réduits en esclavage étant islamisés de force, d'autant plus que cela permettait parfois une libération plus rapide</ref>. Ils se livrèrent à ce «  marché  » — c'est le sens étymologique du latin ''{{Lang|la|mercedem}}'' — jusqu'à ce que disparaisse la piraterie. Au cours de ce «  rachat  » ''stricto sensu'', des missionnaires furent torturés[[torturé]]s, parfois tués. Parmi les plus connus figurent [[Saint Sérapion (Zurbarán)|saint Sérapion d'Alger]], [[Pierre Armengol|saint Pierre Armengol]] et [[Raymond Nonnat|saint Raymond Nonnat]].
[[Fichier:Mercédaire (frère).png|thumb|170px|<center>Un frère Mercédaire.</center>]]
Les Mercédaires prononçaient les trois vœux traditionnels des ordres réguliers : pauvreté, chasteté et obéissance. Ils y ajoutaient un quatrième vœu, emblématique de leur mission particulière : être prêt à se livrer en otage si c'était le seul moyen de libérer les captifs. Ils se livrèrent à ce « marché » — c'est le sens étymologique du latin ''{{Lang|la|mercedem}}'' — jusqu'à ce que disparaisse la piraterie. Au cours de ce « rachat » ''stricto sensu'', des missionnaires furent torturés, parfois tués. Parmi les plus connus figurent [[Saint Sérapion (Zurbarán)|saint Sérapion d'Alger]], [[Pierre Armengol|saint Pierre Armengol]] et [[Raymond Nonnat|saint Raymond Nonnat]].
 
À partir de 1317, l'ordre de la [[Mercédaires|Merci]] perd son caractère militaire et devient clérical, assimilé en 1690 àaux un ordre[[Ordre mendiant|Ordres mendiants]].
 
L'ordreOrdre est alors devenu [[Missionnaire chrétien|missionnaire]] et caritatif. Dans ce cadre, les [[Mercédaires]] jouèrent un rôle assez important dans l'[[évangélisation]] du [[Nouveau Monde]]. Antonio de Almansa, par exemple, sera l'[[aumônier]] de l'expédition de [[Diego de Almagro]], en 1535, au [[Chili]].
 
En se spiritualisant, la ''Merci'' s'est enrichie d'une connotation nouvelle. Le vocable gardait le sens de «  rachat  », exprimant aussi la «  rédemption  » des pécheurs par la «  [[Miséricorde  divine|Miséricorde]] » divine obtenue par la mort du [[Jésus-Christ|Christ]] sur la Croix. Et, tout à fait logiquement, les [[Mercédaires]] ont assuré l'aumônerie des galères sous l'[[Ancien Régime]], celle des prisons et des hôpitaux qu'ils se partagent encore aujourd'hui avec les [[Trinitaires]]. Un religieux de l'ordre, [[Gabriel Téllez]] (1583-1648), s'est illustré comme [[dramaturge]] sous le nom de [[Tirso de Molina]]. Les [[Mercédaires]] propageront la dévotion à Notre-Dame de la Merci, encore largement répandue en [[République dominicaine]], au [[Pérou]], en [[Argentine]] et dans de nombreux autres pays d'[[Amérique latine]], après l'avoir été en Catalogne, dans toute l'Espagne et dans l'Italie du {{s-|XIII}}.
 
En 1960 l'ordre comptait 780 monastères et 149 religieuses. Il a pratiquement disparu en France.
 
== Le Tiers-Ordreordre mercédaire ==
Vers 1263, deux veuves de la ville de [[Barcelone]] demandèrent, pour elles et pour plusieurs autres, au Bienheureuxbienheureux Bernard de Corbarie leur confesseur, aussi confesseur de l'Ordreordre de la Merci et Prieur du [[Couventcouvent]] de [[Barcelone]], la permission de porter l'habit du Tiers-Ordreordre Mercédaire, à l'exemple des [[Tiers Ordre régulier de saint François|Tiertiaires de saint François]] et des [[Tiers-Ordre dominicain|Tertiaires de saint Dominique]]. Non sans difficultés, il finit par proposer le projet au [[cjapitreChapitre de religieux|Chapitrechapitre général]]. On lui donna mission d'établir le [[Tiers-ordre]] féminin et d'en écrire la [[Règle monastique|règle]], fixée en 1265<ref>''Dictionnaire universel François et Latin: contenant la signification et la définition'', de Trevoux ; Éditeur : Gandouin, 1732, vol. 5, {{p. |212}}.</ref>. Les religieuses prenaient en charge les captifs rapatriés, afin de leur donner une vie digne.
 
Lorsque Marie[[María de CervélonCervelló]], la première prieure, mourut le {{date-|19 septembre 1290}} à Barcelone, un culte spontané se propagea dans toute la région.
 
Finalement le Papepape [[Innocent XII]] l'inscrivit au [[Martyrologe romain]] en 1697.
 
== L'Ordreordre mercédaire contemporain ==
 
=== Les Mercédaires dans le monde ===
En [[2009]], l'Ordreordre comptecomptait {{nobr|157 maisons}} et 724 religieux<ref> {{article|titre=Documents du Chapitre Général de l'Ordreordre de la Merci, Rome, {{1er}} - 22 mai 2010 in '|périodique='Bulletin de l'Ordre de la Merci'',|titre numéro= spécial annuel|numéro= 82 (|année=2010), p. |passage=331}}.</ref>. Ces moines sont répartis dans {{nobr|22 pays}} : [[Angola]] ; [[Argentine]] ; [[Bolivie]] ; [[Brésil]] ; [[Cameroun]] ; [[Colombie]] ; [[Chili]] ; [[Équateur (pays)|Équateur]] ; [[Espagne]] ; [[Guatemala]] ; [[Honduras]] ; [[Inde]] ; [[Italie]] ; [[Mexique]] ; [[Mozambique]] ; [[Panama]] ; [[Pérou]] ; [[Porto Rico]] ; [[République dominicaine]] ; [[Salvador]] ; [[États-Unis]] ; [[Venezuela]]<ref> Bulletin année 81 / 1 (2009), Rome, {{p. |181}}.</ref>.
 
Il est structuré en neuf provinces : [[Aragon (communauté autonome)|Aragon]] ; [[Castille]] ; [[Pérou]] ; [[Chili]] ; [[Argentine]] ; Province romaine à [[Quito]] ([[Équateur (pays)|Équateur]]) ; [[Mexique]] et [[Brésil]]. En outre, il compte quatre vicariats : [[Venezuela]] ; [[Amérique centrale]] ; [[Caraïbes]] et [[États-Unis]].
 
=== La Merci dans la France contemporaine ===
L’OrdreL’ordre ayant disparu en [[France]] à la [[Révolution française|Révolution]], il s'est de nouveau implanté dans de petites structures au {{s-|XX}}, se tournant vers des formes de nouvelles captivités (drogue, prostitution, prisonniers, etc.).
 
==== Institution de Montpellier ====
La seigneurie de [[Montpellier]] devenue possession de [[Jacques II de Majorque|Jacques II]], [[Royaume de Majorque|roi de Majorque]] et [[Comté de Roussillon|comte de Roussillon]], en 1276, la ville est sous tutelle du [[royaume de Majorque]] jusqu'en 1349, date à laquelle [[Jacques III de Majorque]], ruiné, la vend à [[Philippe VI de France|Philippe VI de Valois]]. Il est donc logique que les [[Mercédaires]] y aient joué un rôle essentiel.
En fait, les [[Mercédaires]] étaient implantés sur le Peyrou actuel depuis 1240. On les retrouve, en 1741, près de l’[[Église Sainte-Eulalie de Montpellier|église Saint-Eulalie]], leur chapelle, rue de la Merci. Une congrégation enseignante, fondée en 1685 par les [[Congrégation des Dominicaines du Saint Nom de Jésus|Dames de Saint-Maur]], interdite par le directoire municipal en 1793, rétablie en 1806, finit par s’installer au [[plan Cabanes]], à proximité de l’ancien [[couvent]], sous le nom de Notre-Dame-de-la-Merci. Interdite d’enseignement de 1904 à 1919, elle est finalement rétablie et devient école secondaire en 1936.
 
==== Institution de Perpignan ====
 
Les Mercédaires étaient implantés à [[Perpignan]] dans le [[Quartier Saint-Mathieu (Perpignan)|quartier Saint-Mathieu]]. Ils y fondèrent un couvent entre 1262 et 1266. Une église fut également construite auaux {{s2-|XIII<sup>e</sup> et |XIV<sup>e</sup> siècle}}. La quasi-totalité des bâtiments fut démolie au cours du {{s-|XX<sup>e</sup> siècle}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Roland Serres-Bria|titre=Saint-Mathieu : quartier historique de Perpignan|passage=19-20|lieu=Toulouse|éditeur=Éditions de l'Ixcéa|année=2004|pages totales=233 p.-VIII p. de pl.|isbn=2-8491-8034-3|lire en ligne=}}</ref>.
 
==== [[Église Notre-Dame-de-la-Merci de Fresnes|L’église de Fresnes]] ====
Curé de [[Fresnes (Val-de-Marne)|Fresnes]], aumônier de la [[prison de Fresnes|prison]] de 1946 à 1956, Jean Popot<ref>Jean Popot (Abbé), ''J'étais aumônier à Fresnes'', Paris, Librairie académique Perrin, 1962</ref> obtient le permis de construire de l’[[Église Notre-Dame-de-la-Merci de Fresnes|église Notre-Dame-de-la-Merci]]<ref>Jean Popot (Abbé), ''La Paroisse, Dieu a tissé la toile'', Paris, Librairie académique Perrin, 1965</ref> en [[juin 1958]]. Cette église érigée par l’architecte Pierre Ragois à l’emplacement d’une ancienne glacière a été financée par les paroissiens réunis en association et par l'[[Œuvre des Chantiers du Cardinal]]. Le [[cardinal Feltin]] inaugure le {{date-|1 mai 1960}} l’église Notre-Dame-de-la-Merci<ref>[http://www.catholiques-val-de-bievre.org/Histoire-de-l-eglise-Notre-Dame-de Histoire de l’église Notre-Dame de la Merci]</ref>. Le père Jean Popot dit lui-même : « En souvenir de mes captifs, j’ai songé à dédier ce lieu de culte à Notre-Dame-de-la-Merci ». Nommé à la [[Église de la Madeleine|Madeleine]] en 1961, retiré en 1971, il meurt le {{date-|13 juillet 1984}}. Monique Brix a peint un grand tableau de Notre-Dame de la Merci et réalisé les maquettes des vitraux modernes réalisés à [[Saint-Benoît-sur-Loire]]. Stéphane Daireaux réalise le [[Chemin de Croixcroix]] mis en place en 2009. Les prisonniers incarcérés à [[prison de Fresnes|Fresnes]] sont considérés comme paroissiens de Notre-Dame-de-la-Merci.
 
=== Les nouvelles formes de captivité ===
Entre 1776 et le milieu du {{s-|XIX|e}} se produisirent les derniers rachats des captifs au sens littéral du terme<ref>AA, ''L'Ordre de Saint-Marie de la Miséricorde (1218 - 1992). ''Aperçu historique, Rome, 1997, {{p. |235}} à 239</ref>. Il devint ensuite nécessaire de redéfinir les fonctions de l'Ordreordre. Ainsi, depuis lasa réforme de l'ordre en 1880 par le Grand Maître Pedro Armengol Valenzuela, on réfléchit profondément à ce que devait devenir la ''Merci'' dans le monde moderne.
 
L'Ordreordre fonda des écoles comme celle de ''Tirso de Molina''<ref>{{lien web |langue=en |titre=Colegio Tirso de Molina » La alumna María García Cereijo ganadora del 1º…<!-- Vérifiez ce titre --> |url=https://archive.wikiwix.com/cache/20150426114658/http://www.tirsoferrol.org/content/view/17/23/ |site=tirsoferrol.org via [[Wikiwix]] |consulté le=14-06-2023}}.</ref> en 1910 à [[Ferrol (Espagne)|Ferrol]] ([[Espagne]]) et établit des [[Mission chrétienne|missions]] comme à [[Piauí]] au [[Brésil]]<ref>{{Lien brisé |url= http://www.mercedarios.org.br/index |titre=mercedarios.org.br/index |brisé le=14-06-2023}}.</ref>.
 
Les Constitutionsconstitutions de l'Ordreordre actuellement en vigueur depuis 1986 précisent les ''formes de nouvelles captivités'' constituant le champ du quatrième vœu de la ''Merci''. L'Ordreordre peut engager une action dans les cas suivants :
:– situation oppressante ou dégradante pour la personne humaine ;
:– principes et systèmes en contradiction avec l'[[Évangile]] ;
:– mise en péril de la [[foi chrétienne]].
 
L'article 16 des Constitutionsconstitutions prévoient que l'Ordreordre doit pourvoir à l'aide, à la visite et au «  rachat  » des victimes<ref>Constitutions de l'Ordre de la Bienheureuse Notre-Dame de la Merci, Rome, 1986</ref>.
 
== Les ''Chants de la Merci'' de Marie Noël ==
En 1930, Marie Rouget, dite [[Marie Noël]], [[Poésie|poétesse]] et [[écrivainécrivaine]] françaisfrançaise fait paraître les ''Chants de la Merci'' aux éditionsÉditions Crès à [[Paris]]. Dès l’abord, l’exergue de la [[première de couverture]] ne laisse aucune ambiguïté sur la source [[Mercédaires|mercédaire]] du [[recueil]] : « Ils entreprirent d’instituer un Ordreordre pour la Délivrancedélivrance des Captifscaptifs. (Officeoffice de Notre-Dame de la Merci.) ». En outre le [[Recueil de poèmes|recueil]] porte la [[dédicace]] suivante : « À Raymond Escholier, mon ami, en l’honneur de son saint patron Père de la Merci, à mes amis, à mon prochain je donne ma poésie habillée en pauvre ».
 
Plus loin dans le [[recueil]], en [[exergue]] d’un poème [[éponyme]], elle cite à nouveau l’Officel’office de Notre-Dame de la Merci : « Ils entreprirent d’instituer un Ordreordre pour la [[Rédemptionrédemption]] des Captifs…captifs… se livrant soi-même pour la délivrance d’un grand nombre ». S’adressant à tous les captifs, y compris aux « âmes enchaînées », elle précise la mission spirituelle qu’elle entend donner à sa poésie : « Je donne mon aile pour alléger leur épaule et mon chant pour délivrer leur âme à travers champs ».
 
La seconde partie du [[Recueil de poèmes|recueil]], datée de 1926-1928, est inaugurée par un « chant de la Divine Merci » qui exhausse la [[Miséricorde]] au sacrifice de [[Jésus]], donnant ainsi son plein sens à la ''Merci'', à la [[Rédemptionrédemption]]. La première citation propose une vision préchristique du monde : « Jusqu’à ce jour la Créationcréation tout entière gémit et souffre dans les douleurs de l’enfantement. », [[Paul de Tarse|Paul]], [[Épître aux Romains|Romains 8,22]], 8. » La seconde, au contraire, figure une vision rédemptrice de l’humanité par le [[Jésus-Christ|Christ]] : « Mon Père est à l’œuvre et moi aussi je suis à l’œuvre. », [[ÉpîtreÉvangile deselon Jean|Jean, V5, 17]]. »
[[Fichier:Francisco de Zurbarán 058.jpg|thumb|right175px|<center>Portrait du père Francisco Zumel.</center>]]
 
[[File:San Serapio, por Francisco de Zurbarán.jpg|thumb|right175px|''[[Saint Sérapion (Zurbarán)|Saint Sérapion]]'' depar [[Zurbarán]] (1628).]]
Ainsi s’opère chez [[Marie Noël]], en même temps qu’une filiation évidente avec l’[[Ordreordre de la Merci]], une fusion spirituelle avec sa véritable vocation : aider à la [[Rédemptionrédemption]], au «  rachat  » des âmes captives, par le don de soi et de sa poésie.
 
[[Fichier:Francisco de Zurbarán 058.jpg|thumb|right|<center>Portrait du père Francisco Zumel.</center>]]
[[File:San Serapio, por Francisco de Zurbarán.jpg|thumb|right|''[[Saint Sérapion (Zurbarán)|Saint Sérapion]]'' de [[Zurbarán]] (1628).]]
 
== Figures marquantes ==
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== Saints appartenant à l'Ordreordre Mercédaire ==
* Saint [[Pierre Nolasque]]
* Saint [[Raymond Nonnat]]
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== Notes et références ==
{{Référencesréférences|taillecolonnes=353}}
 
== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
* {{Article|prénom1=|nom1=Isabel Drumond Braga|titre=“Un Homme pour un Homme, en Route vers la Liberté : L’échange des chrétiens pour des maures captifs”|périodique=Mélanges Offerts au Prof. Mikel de Epalza, Túnis, Fondation Temimi 2011|date=2011|lire en ligne=https://www.academia.edu/6679422/_Un_Homme_pour_un_Homme_en_Route_vers_la_Libert%C3%A9_L_%C3%A9change_des_chr%C3%A9tiens_pour_des_maures_captifs_M%C3%A9langes_Offerts_au_Prof_Mikel_de_Epalza_pref%C3%A1cio_de_Abdeljelil_Temimi_e_Abdelhakim_Slama_Gafsi_T%C3%BAnis_Fondation_Temimi_2011_pp_219_236|consulté le=|pages=219-236}}
* {{Ouvrage|titre=Histoire de l'ordre sacré, royal et militaire, de Notre-Dame de la Mercy, rédemption des captifs...|éditeur=Guislain Le Bel|date=1685|pages totales=998|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=uYMA7fQBaTcC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false}}
 
=== Articles connexes ===
{{Autres projets
| wikisource = Dictionnaire de théologie catholique/RÉDEMPTION DES CAPTIFS (Ordre de la Merci ou de la)
| wikisource titre = Dictionnaire de théologie catholique sur l'Ordre de la Merci
}}
* [[Notre Dame de la Merci]]
* [[Ordres religieux par ordre alphabétique]]
* [[République du Bouregreg#Le métier de «.C2.A0corsaire.C2.A0 corsaire »|Les corsaires de Salé]], à l'origine de la prise de beaucoup de captifs chrétiens.
* [[Germain Moüette]], libéré de l'esclavage par les religieux de la Merci, et auteur d'un livre sur sa captivité de onze ans au Maroc.
* [[Couvent de la Merci à Paris|Ancien Couvent de la Merci à Paris]]
* [[merci (mot)|Historique du mot ''merci'']]
 
=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}
* {{es}} [http://www.ordenmerced.org/ Maison -mère de l'Ordreordre]
* {{es}} [http://www.mercedaragon.org Province mercédaire de l'Aragon]
* {{es}} [http://www.mercedarios.net Province mercédaire de Castille]
* {{es}} [http://www.merced.org.ar/ Province mercédaire d'Argentine]
* {{en}} [https://www.orderofmercy.org/ Province mercédaire des USAÉtats-Unis]
* [https://www.vatican.va/content/francesco/fr/messages/pont-messages/2017/documents/papa-francesco_20171206_messaggio-mercedari.html Message du pape François pour le {{800e}} anniversaire de l’approbation pontificale de l'ordre (12/2017)], [[Vatican]]
 
{{Palette|Ordres religieux catholiques}}