« Lhassa » : différence entre les versions

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{{Infobox Ville de Chine
| nom = Lhassa
| autres noms = ({{lang|bo|ལྷ་ས་}})<br/>{{lang|zh|拉萨}}
| image = Location of Lhasa within Xizang (China).png
| légende = Localisation de la ville de Lhassa dans la préfecture de Lhassa (en jaune)
| statut administratif = [[Ville-préfecture (Chine)|Ville-préfecture]]
| région = [[Région autonome du Tibet]]
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| immatriculation = 藏A
| codeAITA = LXA
| secrétairePCC ={{Lien|Purpu Tonchup}}
| maire =Go Khok
| latitude = 29.652997
| longitude = 91.132015
| altitude = 3650
| températures = Ville de Lhassa :<br/>mois le plus froid - 1 °C<br/>mois le plus chaud +18 °C<br/>annuelles +8,45 °C
| pluviométrie = 431 mm
| superficie = 31662
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}}
 
'''Lhassa''' ({{tibétain|t=ལྷ་ས་|w=lha sa|thl=lhasa}}  ; translittération phonétique en {{chinois|c=拉萨|p=Lāsà}}), ou '''Rasa''' dans la période pré-bouddhique, est une [[ville-préfecture]], [[capitale]] du [[région autonome du Tibet|Tibet]], [[Région autonome (république populaire de Chine)|région autonome de la république populaire de Chine]]<ref>[http://french.xinhuanet.com/2020-01/15/c_138707311.htm Chine : Lhassa enregistre une croissance de son PIB et une amélioration de la vie de ses habitants en 2019] French.xinhuanet.com, le 15 janvier 2020</ref> depuis 1965<ref>[http://french.china.org.cn/french/190435.htm 1965: Célébration de la fondation de la Région autonome du Tibet] china.org.cn, 17 août 2005, consulté le 22 février 2020</ref>.
 
Capitale du [[Empire du Tibet|royaume du Tibet]] à partir du {{s-|VII|e}}, puis de l'[[Ü-Tsang]] à partir de l'[[ère de la fragmentation]], Lhassa fut le siège du gouvernement du [[Ganden Phodrang]] sous le règne à la fois religieux du [[Lozang Gyatso|{{5e}} dalaï-lama]] et temporel du [[Mongols|Mongol]] [[Güshi Khan]] sous le [[Khanat qoshot]], puis sous la [[Tibet sous la tutelle des Qing|sous la tutelle]] de la [[dynastie Qing]] et enfin sous le Tibet indépendant ''de facto'' du [[Thubten Gyatso|{{13e}} dalaï-lama]] au {{s-|XX}}.
 
La ville s'est développée au pied du [[mont Gephel]]. Le [[palais du Potala]], l'ancien palais d'hiver du [[dalaï-lama]], et le [[Norbulingka|palais de Norbulingka]], l'ancienne résidence d'été, sont, avec le [[temple de Jokhang]], classés au [[Liste du patrimoine mondial|patrimoine mondial]] par l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]].
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{{Article détaillé|Histoire du Tibet}}
=== Empire tibétain et ère de la fragmentation ===
[[Fichier:Kircher Lhasa1661.jpg|vignette|250px|Le Potala (dessin du jésuite autrichien [[Johann Grueber]] en [[1661]], publié dans Athanasius Kircher, ''[[China illustrata]]'', 1667, {{p.|74}}).]]
{{loupe|Empire tibétain|Ère de la framgentationfragmentation}}
Selon [[Liu Jiangqiang]], la légende raconte que le second empereur de l'[[Empire du Tibet]], [[Songtsen Gampo]] (''Srong-brtsan Sgam-po'', vers 609-613 à 650) fit de Lhassa sa capitale et qu'il fit bâtir le temple de [[Jokhang]] en [[639]], le temple de [[Ramoché]] à peu près au même moment et le palais du Potala<ref name="Liu Jiangqiang">{{en}} Liu Jiangqiang, [http://www.chinadialogue.net/article/show/single/en/451-Preserving-Lhasa-s-history-part-one- Preserving Lhasa's history (part one)], in ''Chinadialogue'', october 13, 2006.</ref>. L'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]] date aussi ces trois palais de cette période<ref>{{en}} [http://whc.unesco.org/en/list/707/ Historic Ensemble of the Potala Palace, Lhasa].</ref>.
 
Au {{s-|XV|e}}, la cité s'éleva et acquit de l'importance avec l'appui de trois vastes monastères [[Gelugpa|Gelugpa (Dge-lugs)]] fondés par [[Tsongkhapa|Tsong-kha-pa]] et ses disciples. Ces trois monastères sont [[Ganden]] (Dga'-ldan), [[Séra]] (Se-ra) et [[Drepung]] ('Bras-spung)<ref>{{en}} Gyurme Dorje, ''Footprint Tibet Handbook'', {{2e}} Édition, Bath, England, 1999, {{p.|69}}.</ref>.
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Güshi khan installe [[Lobsang Gyatso]] (''Blo-bzang-rgya-mtsho'' [[1617]]-[[1682]]), le {{Ve}} dalaï-lama, comme chef temporel du Tibet, en déplaçant le centre administratif à Lhassa<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://classiques.uqac.ca/classiques/grousset_rene/empire_des_steppes/grousset_steppes.pdf|titre=L’Empire des steppes — Attila, Gengis-khan, Tamerlan|auteur=[[René Grousset]]|éditeur=Classiques de l'[[Université du Québec]] à Chicoutimi}}, 1938, {{p.|645}} : {{citation|Dans une première expédition (vers 1639 ?), il entra au Tibet, et défit tous les ennemis du dalaï-lama, tant partisans du clergé rouge que sectateurs de la vieille sorcellerie bon-po. Au cours d’une deuxième campagne, il fit prisonnier le de-srid de gTsang (vers 1642 ?), occupa Lhassa et proclama le dalaï lama Nag-dbang bLo-bzang souverain du Tibet central (Dbus et Tsang). Comme signe de la souveraineté temporelle à lui conférée par le prince khochot, bLo-bzang se fit construire une résidence sur l’emplacement du palais des anciens rois du Tibet, au Potala de Lhassa (1643-1645). En revanche, Gouchi-khan, déjà maître du Koukou-nor, du Tsaïdam et du Tibet septentrional, fut reconnu par le pontife, à Lhassa même, comme protecteur et vicaire temporel de l’Église Jaune. Jusqu’à sa mort en 1656, il fut vraiment, comme l’appelait la cour de Pékin, le « khan des Tibétains »}}</ref>. Le lama fit reconstruire le [[Palais du Potala|Potala]], lui donnant une hauteur de près de {{unité|120|mètres}} (la reconstruction ne s'achèvera que quelques années après sa mort) et en faisant le siège du pouvoir religieux et politique. Lhassa connut alors un nouvel essor : des résidences officielles, des hôtels particuliers, des auberges et des boutiques vinrent flanquer le Barkhor<ref name="Liu Jiangqiang"/>.
[[Fichier:Bichurin Lhassa.jpg|vignette|Plan de Lhassa au {{s-|XIX|e}} par [[Nikita Bichurin]].]]
 
=== Protectorat mandchou ===
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=== Au {{s-|XX|e}} ===
==== Avant 1951 ====
[[Fichier:Plán Lhasy.jpg|thumb|Carte de Lhassa en 1932.]]
 
===== Impressions étrangères =====
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{{Article détaillé|Révolution culturelle au Tibet}}
 
En [[1966]], éclata la Révolutionrévolution culturelle qui atteignit le [[Tibet]] en août : {{formatnum:20000}} [[Révolution culturelle au Tibet|gardes rouges]]<ref>[http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/asie/chine-region-auto-Tibet.htm La Région autonome du Tibet], site de l'Université de Laval au Québec.</ref> à Lhassa se livrent à des déprédations et se combattent en factions rivales. [[Tashi Tsering (mémorialiste)|Tashi Tsering]] séjourna à Lhassa quelques mois en 1967, il décrit une ville transformée :
:« Un des changements dans la ville elle-même, c'était la disparition du marché central. Il n'y avait plus rien à vendre dans les rues. Disparues les petites échoppes regorgeant de marchandises, disparues les voix des vendeurs et des clients qui marchandaient en riant, disparus les innombrables bars à thé et à bières que j'avais fréquentés. À la place, il n'y avait que des magasins gouvernementaux chichement approvisionnés ».
 
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Le {{date-|27 mai}}, deux Tibétains se sont auto-immolés devant le [[temple de Jokhang]], haut site religieux du Tibet. Selon l'[[Xinhua|agence Chine nouvelle]], les policiers ont « réussi à éteindre les flammes en quelques minutes ». Il s'agirait de deux moines tibétains, l'un est mort et l'autre grièvement blessé<ref>''Le Figaro'', [[Arnaud de La Grange]], [http://www.lefigaro.fr/international/2012/05/28/01003-20120528ARTFIG00444-les-immolations-de-tibetains-gagnent-lhassa.php], 29 mai 2012.</ref>. Selon [[Radio Free Asia]] : « Lhassa est désormais quadrillée par la police et les forces para-militaires et la situation est très tendue »<ref>Le Nouvel Observateur, [http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120528.AFP7488/chine-pour-la-premiere-fois-des-tibetains-s-immolent-a-lhassa.html Chine: pour la première fois des Tibétains s'immolent à Lhassa], 28 mai 2012.</ref>. Près de 600 habitants ou pèlerins tibétains ont été arrêtés et emprisonnés tandis que les pèlerins venant du [[Kham]] et de l'[[Amdo]] ont été expulsés<ref>[http://www.rfa.org/english/news/tibet/detained-05302012172121.html Chinese police have begun a general sweep of Tibet’s capital since Sunday’s self-immolation protests], RFA, 2012-05-30.</ref>. [[Amnesty International]] demande aux autorités de libérer ces prisonniers ou de les inculper selon les critères de la loi chinoise. Amnesty International est aussi intervenue, à ce sujet, au [[Conseil des droits de l’homme des Nations unies]]<ref>[[Amnesty International]], [http://www.amnestyinternational.be/doc/s-informer/actualites-2/article/la-chine-doit-mettre-fin-aux-19623 La Chine doit mettre fin aux opérations de répression menées depuis les immolations au Tibet], {{1er}} juin 2012.</ref>.
 
==== Crise du Covid 19 ====
 
Les premiers cas de Covid sont signalés le 8 août 2022, selon des témoignages sur le site WhatsOnWeibo. Un confinement, destiné à lutter contre le Covid-19, est installé par les autorités chinoises. Des images de bus déplaçant des habitants vers des centres de quarantaine sont diffusées sur Twitter<ref>{{Lien web|langue=| auteur = |titre= Covid-19: le Tibet fait lui aussi les frais de la politique « zéro Covid » de la Chine |url= https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20220917-covid-19-le-tibet-fait-lui-aussi-les-frais-de-la-politique-z%C3%A9ro-covid-de-la-chine |site= RFI |date=2022-09-17|consulté le=2022-10-30}}</ref>.
 
Le 26 octobre 2022, alors que le confinement dure depuis soixante-quatorze jours, des travailleurs migrants chinois manifestent pour être autorisés à rentrer chez eux, indique le tibétologue [[Robbie Barnett]]. Par ailleurs, des vidéos filmées la nuit montrent des affrontements entre des policiers et une foule<ref>{{Lien web|langue=| auteur = |titre= Ras-le-bol. Au Tibet, une foule manifeste contre un confinement de plus de deux mois |url= https://www.courrierinternational.com/article/ras-le-bol-au-tibet-une-foule-manifeste-contre-un-confinement-de-plus-de-deux-mois |site=Courier International|date=2022-04-22|consulté le=2022-10-30}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=| auteur = |titre= Covid : rare manifestation anti-confinement au Tibet |url= https://www.lefigaro.fr/flash-actu/covid-rare-manifestation-anti-confinement-au-tibet-20221028 |site= Le Figaro |date=2022-04-28|consulté le=2022-10-30}}</ref>.
 
== Géographie ==
=== Situation ===
[[Fichier:Lhasa, Tibet.jpg|thumb|Lhassa se situe dans une [[vallée fluviale]] dans les montagnes dedu l'[[HimalayaTranshimalaya]].]]
Située sur le [[plateau du Tibet]], au fond d'une vallée entourée de montagnes, son altitude de {{unité|3650|m}} en fait l'une des villes les plus élevées au monde. Les montagnes entourant la ville s'élèvent à {{unité|5000|m}}. La ville est longée par la rivière [[Kyi chu|Kyi]], qui traverse les montagnes Nyainqentanglha, et coule sur {{unité|315|km}} avant de se jeter dans le [[Brahmapoutre]]<ref>Encyclopédie Universalis [http://www.universalis.fr/encyclopedie/lhasa-lhassa/ Lhasa ou Lhassa par Pierre Trolliet]</ref>. Le [[Chakpori]] est une montagne sacrée de Lhassa.
 
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|}
 
Toutefois les sources chinoises et celles du gouvernement tibétain en exil divergent au sujet du nombre d'habitants chinois d'origine Han dans la ville, et donc de la proportion de cette ethnie. Certaines sources (reprennent les chiffres du gouvernement chinois et évoquent 63 % de Tibétains, 34,5 % de Hans et 2,7 % de Huis principalement<ref name="Yeh" />.
Des sources occidentales non universitaires (''Guide du Routard'' 2008-2009, ''Quid.fr'' (2009) et ''Grandsreporters.com'' (2009)) affirment que les Chinois d'origine ''Han'' représentent entre 60 % et 70 % de la population<ref>''Guide du Routard — Népal, Tibet, 2008-2009'', page 244.</ref>{{,}}<ref>{{lien brisé|consulté le=2017-05-16|url=http://www.quid.fr/monde.html?mode=detail&iso=cn&style=doc&id=50803&docid=364|titre=Aujourd'hui Lhassa compte {{formatnum:100000}} Chinois pour {{formatnum:70000}} Tibétains qui continuent à opposer une résistance passive à la désintégration de leur patrie}} sur ''quid.fr'' (consulté le 29 septembre 2009).</ref>{{,}}<ref>[http://www.grands-reporters.com/Dans-Lhassa-interdite.html Près des deux tiers de la population de Lhassa sont des Chinois, qui peuplent désormais 40 % de l’ensemble de la région autonome du Tibet] sur ''Grands reporters.com'' (articlé daté de 1999).</ref>.
 
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==== Islam ====
[[Image:Mosques in Lhasa.jpg|thumb|Mosquée de Gya Kache Lhakhang, aussi appelée Grandegrande Mosquéemosquée de Lhassa.]]
La ville comporte quatre mosquées destinées aux [[Islam au Tibet|musulmans tibétains]]. Ces derniers, au nombre de plus de {{formatnum:2000}}, descendent, pour une partie, de commerçants venus au Tibet au {{s-|XVII}} du [[Ladakh]] et du [[Cachemire]] (d'où leur nom de Khache, Cachemire en tibétain), et, pour l'autre partie, des [[Hui (ethnie)|Hui]], migrants venus récemment de la région de Sala au sud de [[Xining]] dans la province du [[Qinghai]]<ref>[http://www.surletoitdumonde.free.fr/visiterletibet/musulman.html Quartier musulman (de Lhassa)], site ''Visiter le Tibet''.</ref>.
 
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===== La petite mosquée =====
{{article détaillé | Petite Mosquée de Lhassa}}
Une autre mosquée, construite au {{s-|XX|e}}, se dresse dans le vieux quartier tibétain, dans une ruelle au sud du Jokhang. Elle comprend, au nord, un bâtiment de style tibétain abritant une maison de bains et une salle de classe, et, au sud, une salle d'assemblée<ref name="Victor Chan">[[Victor Chan]], [https://books.google.fr/books?id=RPZCl9mmXa0C&printsecnewbks=frontcover1&source=gbs_v2_summary_r&cadnewbks_redir=0#v=onepage&qprintsec=frontcover&fpg=false Victor Chan,PA217 ''TIBET. Le guide du pèlerin''], coll. Les guides du voyageur, Éditions Olizane, 1998, 1211 p., en part. {{p.|216-217}}, {{ISBN|2-88086-217-5|978-2-88086-217-6}}.</ref>.
 
==== Christianisme ====
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===== Prison municipale de Lhassa =====
Cette prison, dite de Langzisha (''Snag-rtse-shag''), se trouve dans la partie nord du quartier du [[Barkhor]] dans le centre de Lhassa. C'est un bâtiment à deux étages couvrant {{unité|720|mètres}} carrés, abritant neuf cellules, une salle de tribunal et une salle des gardes. Il avait été construit par le {{5e}} dalaï-lama au milieu du {{s-|XVII}} pour servir de siège au gouvernement avant d'être transformé en prison. La prison avait été fermée le {{date-|28 mars 1959}} dans le cadre de la [[réforme démocratique]]. Vandalisée par les gardes-rouges de la [[Révolution culturelle au Tibet|Révolutionrévolution culturelle]], elle a été restaurée en 2004-2005 et transformée en musée. On y trouve des instruments ayant servi à énucléer, couper les oreilles, les mains et les pieds, les tendons et à dépecer<ref>{{en}} [http://election.rediff.com/news/2004/oct/18tibet.htm Ancient Tibet prison to open], sur le site ''rediff News''.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=en |url=http://english.peopledaily.com.cn/200410/16/eng20041016_160438.html |titre=Biggest prison of old Tibet undergoes repairs |site=people.com.cn |date=16 octobre 2004}}</ref>.
 
==== Prisons dans les années 2000 ====
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===== « Prison de Drapchi » ou « prison Di Yi Jianyu-No 1 » =====
[[Fichier:Drapchi-prison.jpg|thumb|Une ancienne photo de Drapchi.]]
Selon le [[Tibetan Centre for Human Rights and Democracy]], la [[prison de Drapchi]], connue en chinois sous l'appellation de « prison Di Yi Jianyu-No 1 », située à Lhassa, est la plus grande prison du Tibet. Construite à l'origine pour servir de garnison tibétaine, elle fut transformée en prison après le [[soulèvement tibétain de 1959]] contre la Chine<ref>{{en}} [http://www.tchrd.org/publications/topical_reports/drapchi_prison-2001/#history Drapchi Prison : Tibet's Most Dreaded Prison - TCHRD - Publications].</ref>. Selon le site [[Tibettruth]], la prison, ouverte officiellement comme prison en 1965, est formée d'une série de neuf unités et a été récemment agrandie et restructurée. La population carcérale est estimée à {{formatnum:1000}} détenus dont 600 considérés comme [[prisonnier politique|prisonniers politiques]], âgés de 18 à 85 ans, parmi lesquels beaucoup de moines et nonnes. Selon les réfugiés tibétains en exil, la prison a acquis une réputation tristement célèbre et est redoutée des [[Tibétains]] en raison de sa gestion dure. Des [[Liste des associations des Tibétains en exil|associations de Tibétains en exil]] ont fait état de brutalités<ref>{{en}} {{lien brisé|consulté le=2017-05-16|url=http://www.tibettruth.com/prisoners.html|titre=Political Prisoners Campaign}}, site ''Tibettruth'', 3 Jul 2010</ref>.
 
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=== Développement ===
[[Fichier:Trabshi Lekhung2.jpg|thumb|150px|Trabshi Lekhung, en 1933.]]
À [[Drapchi]], se trouvait le siège de la [[Billets de banque tibétains|monnaie tibétaine]].
 
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==== Ferroviaire ====
[[Fichier:LhasaRailwayStation.jpg|thumb|Façade de la gare ferroviaire de Lhassa.]]
 
Une [[ligne ferroviaire Qing-Zang|liaison ferroviaire]] avec le [[Qinghai]] ([[Golmud]]) a été ouverte en {{date-|juillet 2006}} et inaugurée par le président chinois [[Hu Jintao]]. Elle relie désormais le Tibet au reste de la Chine, mettant [[Pékin]] à deux jours de train<ref>Julien Chatelin, ''Lhassa aujourd'hui'', [[National Geographic]], France, janvier 2008, {{numéro}}100, {{p.|33}}.</ref>. Les voitures sont pressurisées (et très résistantes pour supporter les vents de sable, la foudre, les rayons ultra-violets, etc.). En 2005, la Chine prévoyait {{formatnum:2000}}&nbsp;touristes en plus par jour, ce qui aurait un impact important sur l'économie locale. Le journaliste [[Pierre Haski]] indique que les Tibétains redoutent, avec cette ligne, une arrivée massive de « [[colonisation du Tibet|colons]] »<ref name="Haski">Pierre Haski, [http://www.liberation.fr/monde/0101546096-la-colonisation-chinoise-sur-les-rails-au-tibet La colonisation chinoise sur les rails au Tibet], site ''Liberation.fr'', 25 octobre 2005.</ref>. La [[gare de Lhassa]] se trouve dans la Nouvelle Zone de Liuwu, à {{unité|1|km}} au sud de la rivière principale et à {{unité|5|km}} au sud-ouest du palais du Potala<ref>{{en}} [http://english.chinatibetnews.com/news/2013-11/07/content_1280840.htm Urumqui delegation visit Lhasa] : {{Citation étrangère|langue=en|Lhasa Train Station, founded in 2006, is a main part of the Qinghai-Tibet Railway project. It lies in Liuwu New Area, 1 kilometer to the south of the main river and 5 kilometers southwest of the Potala Palace.}}</ref>.
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==== Palais du Potala ====
 
Le [[Palais du Potala]] est un palais-forteresse ou [[Système administratif des dzong au Tibet|dzong]] du {{XVIIe siècle}}, situé à Lhassa, sur la colline de Marpari (« la colline rouge »), au centre de la vallée de Lhassa. Comprenant un « palais blanc » et un « palais rouge », ainsi que leurs bâtiments annexes, l'édifice incarne l'union du pouvoir spirituel et du pouvoir temporel et leur rôle respectif dans l'administration du [[Tibet]]. Construit par le cinquième [[dalaï-lama]], [[Lobsang Gyatso]] ([[1617]]-[[1682]]), le palais fut notamment le lieu de résidence principal des dalaï-lamas successifs, jusqu'à la fuite du [[Tenzin Gyatso|quatorzième dalaï-lama]] en [[Inde]] après le soulèvement contre l'armée chinoise en [[1959]]. Aujourd'hui, le quatorzième dalaï-lama réside à [[Dharamsala]] dans le nord de l'[[Inde]] et le palais est devenu un musée de la [[RépubliqueChine|république populaire de Chine]].
 
==== Lingkhor ====
 
Le [[Lingkhor]] ou « grand tour » est le chemin circumambulatoire dévotionnel qui ceinturait la vieille ville de Lhassa avant l'incorporation du Tibet dans la Républiquerépublique populaire de Chine et dont il ne subsiste qu'une portion aujourd'hui. À l'origine, il faisait {{unité|8|km}} de long et englobait la vieille ville, le [[palais du Potala]] et la colline de [[Chakpori]]. Il devait être parcouru par les pèlerins avant leur entrée dans la ville. La route traversait de petits parcs ombragés de saules où les citadins allaient pique-niquer en été et regarder des opéras en plein air les jours de fête.
 
==== Barkhor ====
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=== Édifices civils ===
 
==== Pilier extérieur de Shöl ====
[[Fichier:Lhasa Zhol Rdo-rings 1993.JPG|thumb|Lhassa, le pilier extérieur de Shöl (''rdo-ringsdoring chima'') en 1993.]]
Le [[Pilier extérieur de Shöl à Lhassa|pilier extérieur de Shöl]], devant lela muraille palaissud du Potalabourg de Shöl, datantdate des alentours de [[764]], sous le règne de [[Trisong Detsen]]. Il contientporte unune compteinscription rendurelative deà la prise de [[Chang'an]], la capitale chinoise, en [[763]], sous le règne de [[Daizong]], l'empereur des Tang<ref>{{en}} H. E. Richardson, A Corpus of Early Tibetan Inscriptions, in ''Royal Asiatic Society'', 1985, {{p.|1-25}} {{ISBN|0-947593-00-4}}.</ref>. Au pilier extérieur fait écho le pilier intérieur, ou ''doring nangma'', lequel se dresse dans le bourg de Shol, juste au pied de l'escalier qui mène au Potala. S'il présente la même hauteur et la même morphologie que le pilier extérieur, en revanche il ne porte aucune inscription<ref name="VChan">Victor Chan, ''Tibet: guide du pèlerin'', Les guides Peuples du monde, Éditions de l'Adret, 2008, pp. 211-212 (« Les doring Chima et Nangma »).</ref>.
 
==== Tablette de pierre de l’unité du long terme ====
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=== Vues contemporaines de Lhassa (août 2005) ===
<gallery mode="packed">
Fichier:Lhasa from Potala place.JPG|Lhassa,La depuisroute de Beijing au niveau de l'esplanade de la placeLibération pacifique du PotalaTibet.
Fichier:Jokhang Square, the first destination or drop-off for most tourists.jpg|''[[Place du Jokhang]]''.
</gallery>
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=== Liens externes ===
{{Autres projets|commons=Lhasa}}
{{Liens}}
* {{zh}} [http://www.lasa.gov.cn/ Site officiel]
* [http://www.tibet.ca/en/wtnarchive/1999/2/25_1.html L'histoire de Lhassa depuis 1950], [[World Tibet News]]
* {{zh}} [http://map.vbgood.com/China_city_map_collection/lasa.htm Plan de la ville de Lhassa]
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