« Amédée Courbet » : différence entre les versions

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| fin de carrière = [[1885]]
| conflit = Conquête du [[Tonkin]]<br />[[Guerre franco-chinoise]]
| commandement = Division navale de la [[Nouvelle-Calédonie]] (1880-1882)<br>Division navale des côtes du Tonkin (1883-1884)<br>[[Corps expéditionnaire du Tonkin]] (1883-1884)<br>[[Division navale d'Extrême-Orient#Escadre d'Extrême-Orient (France1884-1885)|Escadre d'Extrême-Orient]] (1884-1885)
| faits d'armes = [[Bataille de Thuận An]] (prise des forts de Hué)<br />[[CampagnePrise de Sơn TâySontay]]<br />[[Combat naval de Fou-Tchéou]]<br />[[Combat de Shipu]]<br />[[Bataille de Zhenhai]]<br />[[Campagne des Pescadores (1885)]]
| distinctions = [[Médaille militaire]] (1884)<br>[[Grand officier de la Légion d'honneur]]<br />[[Médaille militaire]](1883)
| hommages =
| autres fonctions = [[Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie|Gouverneur de la Nouvelle-Calédonie]]
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| liste =
}}
'''Amédée Courbet''', né le {{date|26|juin|1827}} à [[Abbeville]] (France) et mort le {{date|11|juin|1885}} à [[Makung]] aux [[îles Pescadores]], (Chine) est un [[Vice-amiral (France)|vice-amiral]] français.
 
Il se distingue particulièrement durant l'[[expédition du Tonkin]] au commandement de la « Division navale des côtes du Tonkin » (1883), puis au [[corps expéditionnaire du Tonkin]] (1883-1884) et enfin comme commandant en chef de l'[[Division navale d'Extrême-Orient#Escadre d'Extrême-Orient (1884-1885)|escadre d'Extrême-Orient]] (1884-1885) durant la [[guerre franco-chinoise]].
'''Amédée Courbet''', né le {{date|26|juin|1827}} à [[Abbeville]] et mort le {{date|11|juin|1885}} à [[Makung]] aux [[îles Pescadores]], est un [[Vice-amiral (France)|vice-amiral]] français.
 
== Biographie ==
=== Une enfance abbevilloise ===
Amédée-Prosper-Anatole Courbet est le deuxième fils du négociant en vins Courbet, qui, de sa femme, née Poulard, a eu aussi deux enfants, une fille Céline (née en 1811), future {{Mme}} Cornet, et un fils Alexandre (né en 1815).

C'était une famille riche et considérée dans leur ville natale. Son père mourutmeurt en [[1836]]. Il restareste cependant à Abbeville et y poursuivit ses études à l'institution Speri, d'où il sortit bachelier.
 
=== Élève de l'École polytechnique ===
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Le {{Date-|24 février 1848}}, la [[Révolution française de 1848|Révolution]] éclate. Les polytechniciens s'élancent dans Paris insurgé. Anatole Courbet a le grade de sergent-major, et, à ce titre, entraîne et commande ses camarades.
 
Le directeur du journal ''[[Le National (France)|Le National]]'', [[Armand Marrast]], devenu maire de Paris, fait alors la connaissance d'Anatole Courbet. Il lui propose de venir travailler avec lui, à la fois au journal et à l'[[Hôtel de ville de Paris|hôtel de ville]]. Il devient également le secrétaire du gouvernement provisoire. Observant les hommes politiques changer d'avis régulièrement, Anatole Courbet est déçu. Il comprend qu'il ne sera jamais un homme politique. Il écrit cette phrase bien après ces événements : {{Citation|Quand je pense qu'il y a aujourd'hui trente-six ans, je risquais ma peau dans les rues de Paris pour préparer l'avènement de ces polichinelles-là… Ce remords me poursuivra jusque dans la tombe…}}{{refnec}}
 
Après cela, Courbet retourne à ses études et sort {{56e}} à l'examen final. Ses examinateurs notent : {{Citation|goût prononcé pour la Marine : pourra faire un bon officier.}}{{refnec}}
 
Lors de la promotion de 1849, nommé aspirant de {{1re|classe}}, il est dirigé d'office sur le port de [[Toulon]] pour être embarqué sur le navire [[L''Océan (1790)|L’Océan'']].
 
=== Carrière dans la marine française ===
==== Un début de carrière prometteur ====
Il arrive à [[Toulon]] en octobre [[1849]]. Son premier vaisseau à embarquer en tant que jeune aspirant est ''L’Océan''. Ensuite, le {{Date-|18 novembre 1849}}, il embarque sur une corvette à voiles ''La Capricieuse''. De Toulon il gagne [[Valparaíso|Valparaiso]], [[Gambier (Polynésie française)|Gambier]], [[Îles Marquises|Marquises]], [[Tahiti]], [[Macao (colonie)|Macao]]…
 
Puis Courbet reçoit l'ordre d'embarquer sur ''L’Olivier'' qui a charge de poursuivre les pirates [[Levantin|levantins]] pendant la [[Guerre de Crimée]]. Il est nommé [[enseigne de vaisseau]] en [[1854]] et [[lieutenant de vaisseau]] le {{Date-|29 novembre 1856}}. Sur le ''Coligny'', il participe à une tournée des "« [[Plazas de soberanía|presidios]]" » espagnols au Maroc ([[Peñón de Vélez de la Gomera]], [[Peñón de Alhucemas]], [[Melilla]] et les [[îles Zaffarines]])<ref>{{Lien web |titre=Corvettes à roues |url=http://dossiersmarine.org/c_r.htm |site=dossiersmarine.org |consulté le=2020-12-01}}.</ref>.
 
Au début de l'année 1858, un ordre de mission l'envoie à [[Lorient]] pour faire du service à terre. Courbet n'aime guère cela. Il embarque sur le vaisseau-école ''Le Suffren''. Ensuite, le {{Date-|14 août 1866}}, il est promu [[Capitaine de frégate (France)|capitaine de frégate]].
 
==== Missions aux Antilles et en Nouvelle-Calédonie ====
En {{date-|janvier 1870}}, Courbet embarque sur ''[[Talisman (navire océanographe)|Le Talisman]]'' pour une mission aux [[Antilles]] le {{date-|2 avril}}. Il retourne aux Antilles à bord de ''La Minerve'' et, le {{Date-|11 avril 1873}}, il est promu au grade de [[Capitaine de vaisseau (France)|capitaine de vaisseau]].
 
Nommé chef d'état-major général de l'[[Charles de Dompierre d'Hornoy|amiral d'Hornoy]], il monte à ce titre à bord du cuirassé ''[[Richelieu (cuirassé de 1873)|Le Richelieu]]'' le {{Date-|13 octobre 1877}}. Pour la première fois, Courbet a en mains une flotte entière composée de neuf cuirassés et cinq croiseurs. Courbet remplit sa mission avec zèle. L'[[Jean Bernard Jauréguiberry|amiral Jauréguiberry]] le convoque à son cabinet le {{Date-|24 mai 1879}} pour lui proposer sa nomination à la fonction de [[Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie#Liste des Gouverneurs de Nouvelle-Calédonie (1860-1981)|gouverneur de la Nouvelle-Calédonie]], contre son gré, puisqu'il ne souhaite pas dépendre d'hommes politiques républicains.
 
Nommé au poste de gouverneur en juin, il devient à la fois officier colonial et administrateur civil. Il débarque à [[Nouméa]] le {{Date-|8 août 1880}}, est promu [[Contre-amiral (France)|contre-amiral]] en septembre et reste gouverneur de Nouvelle-Calédonie jusqu'au {{Date-|25 septembre 1882}}, date à laquelle il remet ses pouvoirs à son successeur, [[Léopold Pallu de la Barrière|Pallu de la Barrière]]. Son séjour calédonien, dans une conjoncture politique difficile, est émaillé de conflits avec le conseil municipal de Nouméa et avec une partie de la presse locale.
 
Les dossiers locaux qu'il a à traiter sont évidents : législation sur la presse, bagne, sauterelles, Malabars, fête nationale, collège de Nouméa, réorganisation de la justice, amélioration du fonctionnement des commissions municipales, opposition constructive au conseil municipal de Nouméa (conseiller Mourot, etc), arrêt de l'émigration des Néo-Hébridais.
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==== Mission en Indochine ====
[[image:Admiral Courbet in Hue.jpg|thumb|right|L'amiral Courbet à la cour de [[Hué]].]]Le {{Date-|26 mai 1883}}, une dépêche arrivée d'[[Indochine]] bouleverse la France entière : celle du massacre de plusieurs soldats et marins français par les [[Pavillons noirs]].
Le {{Date-|23 avril 1883}}, Courbet embarque sur le ''[[Bayard (cuirassé)|Bayard]]'', dont le nom reste inséparable du sien. Le {{Date-|26 mai 1883}}, une dépêche arrivée d'[[Indochine]] bouleverse la France entière : celle du massacre de plusieurs soldats et marins français par les [[Pavillons noirs]].
 
Le {{Date-|31 mai 1883}}, Courbet est nommé commandant en chef de la « Division navale du Tonkin ».
Il part avec sa flotte pour la [[Cochinchine]] sur le champ et, le {{date-|13 juillet}}, il arrive devant [[Saïgon]]. Les ordres sont simples : agir et vite. Le 18 août, l'escadre écrase les forts de [[Thuận An]] et le 20, après une bataille féroce, la France emporte la ville contre les [[Annamite]]s, grâce au contre-amiral Courbet. Le 25, le roi [[Hiệp Hoà|Hiep-Hoa]] signe un [[Traité de Hué (1883)|traité en reconnaissant le protectorat français]].
 
Il part avec sa flotte pour la [[Cochinchine]] sur le champ[[Bayard (cuirassé)|Bayard]], dont le nom reste inséparable du sien, et, le {{date-|13 juillet}}, il arrive devant [[Saïgon]]. Les ordres sont simples : agir et vite. Le 18 août, l'escadre écrase les forts de [[Thuận An]] et le 20, après une {{Lien|langue= en|trad= Battle of Thuận An|fr= Bataille de Thuận An|texte=bataille féroce}}, la France emporte la ville contre les [[Annamite]]s, grâce au contre-amiral Courbet. Le 25, le roi [[Hiệp Hoà|Hiep-Hoa]] signe un [[Traité de Hué (1883)|traité en reconnaissant le protectorat français]].
Courbet se voit confier le {{date-|26 octobre 1883}} le commandement en chef des forces de terre ([[corps expéditionnaire du Tonkin]]) et de mer.
 
Courbet se voit confier le {{date-|26 octobre 1883}} le commandement en chef des forces de terre ([[corps expéditionnaire du Tonkin]]) et de mer.
Le {{date-|11 décembre}} la [[campagne du Tonkin]] commence.
 
Le 16 décembre, il se distingue lors de la [[prise de Sontay]] aux [[Pavillons noirs]], après avoir dirigé en personne l'offensive d'un monticule. Visible de tous et soumis au feu nourri des défenseurs chinois, il demeure d'un sang-froid absolu, inspirant le respect y compris aux soldats de l'armée de terre, qui n'ont guère l'habitude d'être commandés par un marin.
 
Il est élevé à la dignité de [[grand officier de la Légion d'honneur]] le 20 décembre.
 
Il est néanmoins remplacé à la tête du Corps expéditionnaire du Tonkin par le général [[Charles-Théodore Millot|Millot]] et le {{Date-|1er mars 1884}}, ilce estqui nommé [[Vice-amiral (France)|vice-amiral]]. Dans cette guerre franco-chinoise, les victoires sl'enchaînent le {{Date-|12 mars 1884}} [[Bac-Ninh]] est pris ; puis [[Fou-Tchéou]], [[Keelung]], [[Penghu]]. Le {{date-|12 avril}}, la dernière place forte aux mains des Pavillons noirs, [[Hong-Hoa]], succombe à son tour. La victoire est rapide, complète et décisive. Elle est encore la victoire deaffecte Courbetprofondément.
 
Le {{Date-|1er mars 1884}}, il est nommé [[Vice-amiral (France)|vice-amiral]]. Dans cette guerre franco-chinoise, les victoires s'enchaînent le {{Date-|12 mars 1884}} [[Bac-Ninh]] est pris ; puis [[Fou-Tchéou]], [[Keelung]], [[Penghu]]. Le {{date-|12 avril}}, la dernière place forte aux mains des Pavillons noirs, [[Hong-Hoa]], est prise à son tour.
Le {{date-|28 juin}}, 600 soldats français, marchant sous le commandant [[Alphonse Dugenne|Dugenne]] vers [[Lang-Son]], sont attaqués par {{formatnum:6000}} réguliers chinois et 22 sont tués au cours de l'[[embuscade de Bac Le]]. Jusqu'au {{1er}} août, les négociations pour la paix entre la Chine et la France se poursuivent, mais en vain.
 
Le {{date-|28 juin}}, 600 soldats français, marchant sous le commandant [[Alphonse Dugenne|Dugenne]] vers [[Lang-Son]], sont attaqués par {{formatnum:6000}} réguliers chinois et 22 sont tués au cours de l'[[embuscade de Bac Le]]. Jusqu'au {{1er}} août, les négociations pour la paix entre la Chine et la France se poursuivent, mais en vain.
En août il reçoit le commandement de [[Escadre d'Extrême-Orient (France)|Escadre d'Extrême-Orient]], nouvellement créée en réunissant la Division navale des côtes du Tonkin avec la Division navale d'Extrême-Orient.
 
À la suite de cette affaire, la guerre limitée au Tonkin est portée sur le littoral chinois. Le {{Date-|2 août 1884}}, la [[guerre franco-chinoise|guerre contre la Chine]] commence. Courbetofficiellement aet sousil sesreçoit ordresle uncommandement [[aviso]], troisde l'[[croiseur]]s,Escadre troisd'Extrême-Orient [[canonnière(France)|Escadre d'Extrême-Orient]]s, etnouvellement deuxcréée [[torpilleur]]s.en Lesréunissant Chinoisla ontDivision onzenavale bâtimentsdes decôtes guerre,du douzeTonkin [[jonque]]savec dela guerreDivision etnavale sept canots torpilleurs à vapeurd'Extrême-Orient.
 
Courbet a sous ses ordres un [[aviso]], trois [[croiseur]]s, trois [[canonnière]]s, et deux [[torpilleur]]s. Les Chinois ont onze bâtiments de guerre, douze [[jonque]]s de guerre et sept canots torpilleurs à vapeur.
Le vice-amiral Courbet descend avec sa flotte la rivière de Min, pour détruire toutes les forteresses sur son passage. C'est la « descente de la [[Min Jiang (Fujian)|rivière Min]] ». Courbet est alors surnommé « le terrible Coupa ». Les forts Mingan, Kimpaï, Blanc et la flotte chinoise sont réduits au silence. Et le {{Date-|31 août 1884}} la bataille est terminée sur une victoire pour la France.
 
Le vice-amiral Courbet descend du 23 au 26 août 1884 avec sa flotte la rivière de Min, pour détruire toutes les forteresses sur son passage. C'est la « descente de la [[Min Jiang (Fujian)|rivière Min]] ». Courbet est alors surnommé « le terrible Coupa ». Les forts Mingan, Kimpaï, Blanc et la flotte chinoise sont réduits au silence. Etau lecours {{Date-|31de août 1884}} lacette [[bataille estde terminée sur une victoire pour la FranceFuzhou]].
 
Le {{Date-|10 septembre 1884}}, le gouvernement lui décerne la [[médaille militaire]].
 
Courbet reçoit l’ordre de s’emparer de [[Formose (île)|Formose]] ou, à défaut, d’en opérer le blocus. Il tente de convaincre le gouvernement que les forces dont il dispose ne lui permettront pas de se rendre maître d’une île quatre fois plus grande que la [[Corse]]. C’est peine perdue, il arrive donc sur place le {{date-|1 octobre}}. Il faut attendre le {{Date-|13 février 1885}} pour que Courbet, lançant ses canots porte-torpilles, coule plusieurs bateaux chinois dans la rade de Shei Pou. Dans un courrier adressé à son ministre de tutelle, il n’oublie pas de rappeler modestement le rôle des hommes qu’il a sous son commandement  : {{Citation|Avec des officiers et des hommes de cette trempe on peut entreprendre tout ce qui est praticable}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Chailley, Léon|titre=L'Amiral Courbet en Extrême-Orient, notes et correspondance|lieu=Paris|éditeur=Léon Chailley|année=1896|pages totales=346|passage=p. 266}}.</ref>.
 
Courbet fait appel au jeune capitaine [[Joseph Joffre|Joffre]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Claude Colomer|titre=Joffre le colonial|éditeur=SALS|année=2008|passage=p 22|isbn=}}.</ref>, le 19 février 1885, et le nomme Chef de Génie du corps de Formose. Joffre sera chargé de reconstruire les fortifications de l'ile.
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[[Fichier:Bayard chapelle ardente Amiral Courbet.jpg|thumb|Chapelle ardente en l'honneur de
l'amiral Courbet.]]
[[File:Monument à l'amiral Courbet 2.jpg|thumb|right|Sépulture de l'amiral Courbet.]]Peu après, sa santé décline lentement, rongé depuis deux ans par le [[choléra]]. Dès le {{Date-|15 mai 1885}}, ses forces diminuent. Le {{date-|11 juin}}, l'agonie commence ; le soir à {{heure|21|30}}, le docteur Doué annonce {{Citation|Messieurs, l'amiral Courbet est mort}}{{refnec}}. Il est mort à bord du ''Bayard'', son navire. Du simple matelot à ses officiers, tous s'inclinent devant sa dépouille. Celle-ci est déposée dans un cercueil de plomb, un de chêne, un troisième en zinc et le dernier en teck.
[[File:Monument à l'amiral Courbet 2.jpg|thumb|right|Sépulture de l'amiral Courbet.]]
Peu après, sa santé décline lentement, rongé depuis deux ans par le [[choléra]]. Dès le {{Date-|15 mai 1885}}, ses forces diminuent. Le {{date-|11 juin}}, l'agonie commence ; le soir à {{heure|21|30}}, le docteur Doué annonce {{Citation|Messieurs, l'amiral Courbet est mort}}{{refnec}}. Il est mort à bord du ''Bayard'', son navire. Du simple matelot à ses officiers, tous s'inclinent devant sa dépouille. Celle-ci est déposée dans un cercueil de plomb, un de chêne, un troisième en zinc et le dernier en teck.
 
La dépouille de l'amiral est ramenée en France à bord du ''Bayard''. Le {{Date-|24 juillet 1885}}, le navire mouille aux Seychelles et le {{date-|13 août}} à [[Port-Saïd]]. Le {{date-|27 août}}, le cercueil de Courbet arrive à Paris. Les marins du ''Bayard'' le transportent dans la cour d'honneur de l'[[hôtel des Invalides]] où les honneurs militaires lui sont rendus<ref>[http://www.livre-rare-book.com/search/current.seam?reference=&author=&title=amiral+courbet&description=&keywords=&keycodes=&ISBN=&minimumPrice=0.0&maximumPrice=0.0&minimumYear=0&maximumYear=0&sorting=RELEVANCE&bookType=ALL&ageFilter=ALL&century=ALL&l=fr&actionMethod=search%2Fcurrent.xhtml%3AsearchEngine.initSearch livre-rare-book.com].</ref>. Le ministre de la Marine, [[Charles-Eugène Galiber]] et le président du Conseil, [[Henri Brisson]] lui rendent un hommage officiel à la Chambre et au Sénat.
 
Le sabre de l'amiral Courbet a été déposé dans la chapelle «  Marine  » de la [[basilique du Sacré-Cœur de Montmartre]]. Par testament, il lègue {{Citation|ses économies en espèces et ses valeurs mobilières}} à la Société de sauvetage en mer de la [[baie de Somme]]<ref>{{lien web |titre=Biographie de l'Amiral Courbet<!-- Vérifiez ce titre --> |url=http://bstorg.free.fr/Courbet/biocourb.htm |site=bstorg.free.fr |consulté le=10-05-2021}}.</ref>. Il est enterré au [[cimetière de la Chapelle d'Abbeville]].
 
== Témoignages ==
Ligne 122 ⟶ 123 :
 
Ernest Thounens, commandant le croiseur ''Parseval'', a écrit à propos de l'amiral Courbet :
{{citation bloc|Comment faisait-il car, il était un chef dur, inflexible pour les autres autant que pour lui-même, ne laissant jamais voir sa sensibilité exquise, ni ses larmes qu'à ceux qui allaient mourir […] N'admettant jamais la discussion de ses ordres, tout en restant parfaitement courtois, il avait sa manière à lui, impérieuse et brève, de les donner : «  Vous m'avez compris, mon ami?… Allez.  » avec cela un salut, une poignée de main, et on allait n'importe où.}}
 
Extrait du poème qui lui est dédié, par [[François Coppée]]<ref>L'Amiral Courbet, strophes dites… à l'assemblée générale de la Société centrale de sauvetage des naufragés, le 12 mai 1886 [http://www.sudoc.fr/158093178].</ref> :
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== Distinctions ==
* {{Déco|MM|13 septembre 1884}}<ref>{{Lien web |titre=FICHE QUESTION |url=https://questions.assemblee-nationale.fr/q12/12-50072QE.htm |site=questions.assemblee-nationale.fr |consulté le=2023-10-11}}</ref>
 
* {{Déco|GOLH|20 décembre 1883}}<ref>{{Lien web |titre=Recherche - Base de données Léonore |url=https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/#show |site=www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr |consulté le=2022-08-07}}</ref>
* {{Déco|MM|13 septembre 1884}}<ref>{{Lien web |titre=FICHE QUESTION |url=https://questions.assemblee-nationale.fr/q12/12-50072QE.htm |site=questions.assemblee-nationale.fr |consulté le=2023-10-11}}</ref>
* {{Déco Officier d'Académie}}
 
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*À [[Abbeville]] :
** place de l'Amiral Courbet : ''Monument à l'amiral Courbet'', 1890, par [[Alexandre Falguière]] aidé par [[Antonin Mercié]]<ref>[http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=80001_4 Notice] sur ''petit-patrimoine.com''.</ref> ;
** cimetière : ''Monument funéraire de l’amiral Courbet'', 1890, par [[Emmanuel Fontaine]]<ref>[https://e-monumen.net/patrimoine-monumental/monument-funeraire-de-lamiral-courbet-abbeville/ «  Monument funéraire de l’Amiral Courbet – Abbeville  »], notice sur ''e-monumen.net''.</ref>{{,}}<ref>[http://www1.arkhenum.fr/bm_abbeville_macqueron/_app/visualisation.php?id=1958 Tombeau de l'amiral Courbet dans le cimetière d'Abbeville, dessin de Henri Meyer, une du ''Journal illustré'', 31 août 1890].</ref>.
* À [[Makung]] (archipel des [[Pescadores]], [[Taïwan]]) : stèle {{Citation|à la mémoire de l'amiral et des marins français}}.
* Un timbre à son effigie a été émis en Indochine, ainsi qu'un timbre resté non émis (Série des marins, 1943-1945)<ref>Catalogue mondial de cotation Yvert & Tellier, Timbres des Colonies françaises, Tome 2-1.</ref>.
* De nombreuses villes françaises ont donné le nom d'«  Amiral Courbet  » à une voie publique :
<!-- liste non exhaustive -->
{{Colonnes|taille=15|1=
Ligne 188 ⟶ 189 :
* [[Le Portel]]
* [[Le Pouliguen]]
* [[Le Touquet -Paris-Plage]]
* [[Lézignan-Corbières]]
* [[Lille]]
Ligne 241 ⟶ 242 :
* Maurice Loir, ''L'escadre de l'amiral Courbet'', Berger-Levrault, 1892.
* Francis Desplantes, ''L'Amiral Courbet et le Tonkin'', avec gravures, éditions Mégard et Cie, Rouen 1893.
* Charles Lavauzelle, ''Les Troupes de marine'', Paris-Limoges, les Editions Lavauzelle, 1986.
* [[Jean-Pierre Rioux]], ''Dictionnaire de la France coloniale'', les Editions Flammarion, Paris, 2007.
* Georges Toudouze, ''La Vie héroïque de l'amiral Courbet'', Paris, les Editions militaires illustrées, 82 rue Lauriston, 1944.
* [[Claude Farrère]], de l'Académie française, ''L'Amiral Courbet, vainqueur des mers de Chine'', Éditions françaises d'Amsterdam, 1953.
* Charles Lavauzelle, ''Les Troupes de marine'', Paris-Limoges, les Editions Lavauzelle, 1986.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Michel|nom1=Vergé-Franceschi|lien auteur1=Michel Vergé-Franceschi|directeur1=oui|titre=Dictionnaire d'Histoire maritime|éditeur=[[éditions Robert Laffont]]|collection=Bouquins|année=2002|isbn=}}.
* {{Histoire de la marine française}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=RémiMichel|nom1=MonaqueVergé-Franceschi|lien auteur1=RémiMichel MonaqueVergé-Franceschi|directeur1=oui|titre=UneDictionnaire histoired'Histoire de la marine de guerre française|lieu=Parismaritime|éditeur=[[éditions PerrinRobert Laffont]]|annéecollection=2016Bouquins|pages totalesannée=5262002|isbn=978-2-262-03715-4}}.
* {{Dictionnaire des marins français}}.
* [[Jean-Pierre Rioux]], ''Dictionnaire de la France coloniale'', les Editions Flammarion, Paris, 2007.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Rémi|nom1=Monaque|lien auteur1=Rémi Monaque|titre=Une histoire de la marine de guerre française|lieu=Paris|éditeur=éditions Perrin|année=2016|pages totales=526|isbn=978-2-262-03715-4}}.
* François Schwerer, ''À l'école de l'amiral Courbet, 1827/1885, Vainqueur des mers de Chine'', Paris, Éditions Temporis, 2023, {{nb p.|142}} {{ISBN|978-2-373-00082-5}}.
 
== Voir aussi ==
Ligne 266 ⟶ 268 :
* [[Histoire de la marine française]]
* [[Expédition du Tonkin]]
* [[Corps expéditionnaire du Tonkin]]
 
=== Liens externes ===
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[[Catégorie:Grand officier de la Légion d'honneur]]
[[Catégorie:Récipiendaire de la médaille militaire en tant qu'officier général français]]
[[Catégorie:Officier d'Académie]]
[[Catégorie:Militaire français de la guerre franco-chinoise]]
[[Catégorie:Naissance en juin 1827]]
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