« Archipel d'Agaléga » : différence entre les versions

| nom =Archipel d'Agaléga

| image =Agalega_Islands_map-fr.svg

| légende =Carte de l'archipel d'Agaléga.

| pays1 =Maurice

| latitude=<!-10.420165- Sur Wikidata -->

| longitude=56.636307<!-- Sur Wikidata -->

L''''archipel d'Agaléga''' est un [[archipel]] de l'[[océan Indien]], territoire éloigné de la [[Maurice (pays)|Républiquerépublique de Maurice]], situé à {{unité|1064|km}} au nord de l'[[île Maurice]]. D'origine [[Corail|corallienne]], il est formé de deux [[îlotîle]]s - les îles{{incise|l'île du Nord et l'île du Sud}} - reliésreliées par un [[isthme]] [[Sable|sablonneux]].

Il existe troisplusieurs versions quantde àl'origine l’origine dedu nom ''Agaléga'', et notamment :

Il* il se peut que l’explorateur [[Portugaisportugais]] [[Pedro de Mascarenhas|Dom Pedro de Masceranhas]] baptisaait baptisé les deux îles en [[1512]], quand il découvrit l’îlel'île Maurice et l’île de [[La Réunion]]. Ainsi il aurait nommé Agaléga et l’île de l'[[Îleîle Sainte-Marie|Sainte-Marie]] (au large de la côte est de [[Madagascar]]) en l’honneur de deux de ses voiliers, le ''Galega'' et le ''Santa Maria''. ;

La* la seconde piste, qui est la plus probable, est celle qui nous mène à [[João da Nova]], navigateur [[galiciengalicie]]n, employé par les Portugais. Il fut connu de ses marins sous le sobriquet ''João Galego''. Ce baptêmesurnom est bien documenté dans ''Les Nouvelles Annales de Voyage'' (tome 38, p. 88). Il y est écrit que le dénommé João da Nova découvrit ces îlots en [[1501]]. ''Agalega'', écrit en galicien et portugais ''a galega'', veut dire ''la galicienne''. ;

La* la troisième piste de parrainage des deux îles, est le navigateur Portugais Diogo Lopes de Sequeira. Sir Robert Scott expliquaexplique dans son livre ''Lumuria'' que ce navigateur découvrit Agaléga en [[1509]] et le nomma ''Baixas da Gale'', ''Gale''{{anglais|gale}} désignant une signifianttempête (un vent de [[Échelle de Beaufort|force 8]]) en anglais. Le nom fait référence, ironiquement, à la formation d’une [[bourrasque]] de vent qui aurait modeléemodelé les côtes des deux îlots. À la suite de cette découverte, les cartes de la région représentaient les îlots comme Gale, Galera, Galega et finalement Agaléga.

L'île du Nord fait {{unité|12,5 |km}} de long sur {{unité|1,5 |km}} de large alors que l'île du Sud fait {{unité|7 |km}} de long sur {{unité|4,5 |km}} de large. La superficie totale des deux îlots serait de {{unité|25|km|2}}. Le sol est de nature corallienne. Le point culminant se trouve au sommet de la colline d’Emmerezd'Emmerez sur l’îlel'île du nord. Le climat est chaud et humide et la température moyenne annuelle est de {{tmp|26|°C}}, oscillant entre un minimum de {{tmp|22.5|°C}} et un maximum de {{tmp|30.6|°C}}. Avril est le mois le plus chaud de l’annéel'année. Ce climat tropical est favorable au développement de [[mangrove]]s et de [[cocotier]]s qui couvrent les deux îlots. IlL’archipel y acompte environ {{nobr|300 habitants sur l'archipel}}.

Tout comme les autres îles des [[Mascareignes]], il se peut qu’Agalégaqu'Agaléga fût connu des navigateurs [[Malais (ethnie)|malais]] et [[arabes]], mais aucune trace écrite qui confirme ces dires n’an'a été retrouvée à ce jour.

M. de Rosemond fonda le premier établissement de l'île. À son arrivée en {{date-|août 1808}}, il découvrit le corps de deux naufragés et une bouteille contenant des notes écrites par l'un d'eux, le corsaire Robert Dufour. La seule montagne de l'île, Montagne d'Emmerez (ou colline), tire ainsi son nom de l'aventure tragique de la deuxième naufragée, une Mauricienne, [[Adélaïde d'Emmerez de Charmoy]].

Le développement économique, infrastructurel et politique de l'île ne trouve son essor qu'à l'arrivée d'[[Auguste Le Duc]] en 1827, administrateur français envoyé par M. Barbé pour s'occuper de sa production d'huile de coco et du [[coprah]]. Toujours présents, on remarque des vestiges historiques datant de 1827 à 1846, faits de mains d'esclaves : Le village Vingt-Cinq (à cause des vingt-cinq coups de fouet que recevaient les esclaves rebelles), Les Cachots des Esclaves, Le Moulin à l'Huile, Le Cimetière des Noirs, Le Cimetière des Blancs entre autres. Auguste le Duc entama même la construction d'un pont entre les deux îles, qui sera balayé rapidement par les forces[[Phénomène denaturel|phénomènes la naturenaturels]].

L'[[catholicisme|Église catholique]] ne s'implante durablement qu'en 1897 avec le premier missionnaire, le père Victor Malaval, [[jésuiteCompagnie de Jésus|s.j.SJ]] Une chapelle improvisée fut construite sur l'Ile du Sud.

L'origine des habitants a été hautement influencée par la situation politique du monde colonial au {{s-|XIX}} (l'[[île Maurice]] qui passe aux AnglaisBritanniques en 1810, l'abolition de la traite négrière, l'abolition de l'esclavage en 1835, l'arrivée des coolies). Ce sont alors des esclaves d'originesorigine malgachesmalgache, de Madras en Inde, des esclaves libérés de navires négriers, ou de l'entrepôt des esclaves comoriens.

Des légendes, {{Quoi|telles que ''Calèche Blanc'' et celle de la ''Princesse malgache'' enterrée sur l'île}}, ou encore le langage codé de ''langaz Madam Seret'' asont suiviissus uned’une tradition orale depuis le temps des esclaves. CetteCe languelangage est un mélange de français et de [[créole mauricien]] où chaque syllabe est doublée, avec la première consonne remplacésremplacée par leun « g » (ex. « français » devient « frangrançaisgais »). L'origine et le but de cette langue restent flous.

De nos jours, la population est d’environd'environ {{nobr|300 personnes}} ([[gentilé|Agaléens]]) qui parlent le [[créole mauricienagaléen|créole]] et le catholicisme est prédominant.

Agaléga est géré par une compagnie de l’Étatl'État mauricien, l’l'''Outer Island Development Company'' (compagnie de développement des îles lointaines), OIDC. Cette compagnie délègue un ''Resident Manager'', sorte d’intendant, qui est l’autoritél'autorité suprême sur les deux îlots. L’économieL'économie de l’archipel est principalement basée sur l’exploitationl'exploitation d’d'[[huile de coco]].

Début 2018, d'après des médias indiens, l'Inde aurait obtenu l'autorisation du gouvernement mauricien pour installer sur l'île du Nord une [[base militaire]]. D'après le gouvernement mauricien, il ne s'agit que d'un accord pour prolonger la [[Piste (aérodrome)|piste d'atterrissage]] de l'île et offrir des facilités militaires à l'armée indienne<ref>{{Article|langue=français|auteur1=|titre=Base militaire à Agaléga : entre doute, crainte et frayeur|périodique=5plus|date=6 mars 2018|issn=|lire en ligne=http://www.5plus.mu/actualite/base-militaire-agalega-entre-doute-crainte-et-frayeur|pages=}}</ref>, on indique en 2019 qu'il s'agit de la construction d'une piste d'atterrissage de trois kilomètres de long et d'un [[débarcadère]] pour les [[Marine indienne|navires de guerre indiens]]. UneFin partie2020, un port est en cours de laconstruction à l'extrémité populationnord de l'île s'y(qui oppose<ref>{{Article|langue=français|auteur1=|titre=Agalega:comprend ouidésormais des logements pour jusqu'à une430 pistetravailleurs d’atterrissage,indiens nonet àil est supposé que ces bâtiments seront conservés et réutilisés une basefois militaire|périodique=L'Express|date=17la févrierconstruction 2018|issn=|lireterminée). Les images de décembre 2020 montrent la jetée d'origine en ligneplus du développement considérable du port (deux jetées plus longues) s'étendant plus près des eaux profondes<ref>{{lien web|url=https://www.lexpresslowyinstitute.muorg/article/326651the-interpreter/agalega-ouiglimpse-uneindia-pistes-datterrissageremote-nonisland-unemilitary-base-militaire|pagestitre=Agalega: A glimpse of India’s remote island military base|site=www.lowyinstitute.org}}.</ref>, craignantmais dele subirgouvernement lemauricien mêmedément sorten quemai les2021 tout accord pour la création d'une base indienne et évoque seulement un [[ChagossiensBase opérationnelle avancée|poste militaire avancé]], déportésconjoint despour îleslutter Chagoscontre entrela 1967[[Piraterie etautour 1973de pourla permettreCorne auxde États-Unis dl'installerAfrique|piraterie]] et la [[Diegopêche Garciaillégale]]<ref>{{lien web|url=https://la1ere.francetvinfo.fr/reunion/maurice-l-inde-ne-souhaite-pas-transformer-agalega-en-base -militaire-1012432.html|titre=Maurice de: Diegol'Inde Garcia]].ne souhaite pas transformer Agaléga en base militaire|site=Réunion la 1ère}}.</ref>.

Une partie de la population de l'île s'y oppose<ref>{{Article|langue=français|auteur1=|titre=Agalega: oui à une piste d'atterrissage, non à une base militaire|périodique=L'Express|date=17 février 2018|issn=|lire en ligne=https://www.lexpress.mu/article/326651/agalega-oui-une-piste-datterrissage-non-une-base-militaire|pages=}}</ref>, craignant de subir le même sort que les [[Chagossiens]], déportés des [[Archipel des Chagos|îles Chagos]] entre 1967 et 1973 pour permettre aux États-Unis d'installer la [[Diego Garcia|base militaire de Diego Garcia]]. Dans le même temps, l'armée indienne aurait négocié également un accord de vingt ans avec les Seychelles pour installer une base militaire sur l'[[Île de l'Assomption (Seychelles)|île de l'Assomption]]<ref>{{Article|langue=français|auteur1=|titre=Base militaire aux Seychelles: les détails de l’accordl'accord avec l’Indel'Inde divulgués|périodique=L'Express|date=10 mars 2018|issn=|lire en ligne=https://www.lexpress.mu/article/327772/base-militaire-aux-seychelles-details-laccord-linde-divulgues|pages=}}</ref>. Cet accord a été finalisé lors d'une visite officielle de [[Narendra Modi]] aux Seychelles en [[mars 2018]]<ref>{{Article|langue=français|auteur1=|titre=L’IndeL'Inde assistera les Seychelles dans la construction d’uned'une base militaire dans l’îlel'île d'Assomption|périodique=Seychelles News Agency|date=21 mars 2018|issn=|lire en ligne=http://www.seychellesnewsagency.com/articles/2602/LInde+assistera+les+Seychelles+dans+la+construction+dune+base+militaire+dans+lle+d%27Assomption|pages=}}</ref>.

{{Références|taille=36}}

* {{Ouvrage|langue = es |auteur1 = Rey, Juan Carlos|lien auteur1= Juan Carlos Ier|titre = Agalega son dos islas|lieu = Espagne|éditeur = Aldine editorial|année = 2010|pages totales = 219|isbn = 978-84-936916-5-3}}

[[Catégorie:Administration territoriale deà Maurice]]