« Sarah Bernhardt » : différence entre les versions

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=== Enfance ===
Sarah Bernhardt eut au moins trois sœurs et souffrit en particulier longtemps de la préférence de sa mère pour sa jeune sœur Jeanne-Rosine, également comédienne. Délaissée par Youle qui choisit la vie mondaine à Paris, elle passe une petite enfance solitaire chez une nourrice à [[Quimperlé]] où elle ne parle que le [[breton]], puis en 1853 au [[Lycée privé Notre-Dame-du-Grandchamp#Un établissement privé de jeunes filles|couvent du Grandchamp]] à [[Versailles]], où elle étudie jusquejusqu'en 1858<ref>{{Lien web|url=https://www.nd-grandchamp.fr/nous-connaitre/notre-histoire |titre=Notre-Dame du Grandchamp, une histoire d'éducation |date= |consulté le=8 juillet 2021|site=nd-grandchamp.fr}}.</ref>. Elle y devient [[mystique]] [[Catholicisme|catholique]]<ref>{{harvsp|Bernhardt|1907|p=34|texte=''Ma double vie''|id=ma2vie}}.</ref>. Elle y joue son premier rôle, un ange dans un spectacle religieux<ref>{{Lien web|url=https://www.ladepeche.fr/article/2000/10/22/86382-les-biographes-entrent-en-scene-barbara-la-belle-amour.html|titre=« Sarah Bernhardt en impératrice byzantine »|date=22 octobre 2000|site=La Dépêche du Midi}} ; {{harvsp|Bernhardt|1907|p=35 & sq|texte=''Ma double vie''|id=ma2vie}}.</ref>. Elle y organise sa conversion à la religion catholique, reçoit le baptême chrétien en 1857 et envisage de devenir religieuse<ref group="alpha">Elle ne reniera cependant jamais ses origines, comme l'indique le choix de son nom de scène et ses prises de position. ''Cf.'' lettre à M. Jouvin citée dans {{Ouvrage|prénom1=Jules|nom1=Huret|lien auteur1=Jules Huret|titre=Sarah Bernhardt|éditeur=F. Juven|année=1899|passage=30|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k113098c/f32 <!--PARAMETRE 'lien web' N'EXISTE PAS -->}}.</ref>.
 
C'est alors que son nom aurait été francisé en « Bernard »{{référence nécessaire}}. et qu'elleElle quitte vers {{nobr|14 ans}} la vie monacale et passe le concours du [[Conservatoire national supérieur d'art dramatique|Conservatoire]] où elle est reçue. {{citation|Tout le monde m'avait donné ''des'' conseils. Personne ne m'avait donné ''un'' conseil. On n'avait pas songé à me prendre un professeur pour me préparer<ref>{{harvsp|Bernhardt|1907|p=82|texte=''Ma double vie''|id=ma2vie}}.</ref>.}}
 
Elle prend aussi des leçons d'[[escrime]], dont elle tirera profit dans ses rôles masculins comme ''[[Hamlet]]''<ref>{{harvsp|Bernhardt|1907|p=102|texte=''Ma double vie''|id=ma2vie}}.</ref>.
 
=== Débuts et engagement à la Comédie-Française ===
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En {{date-|septembre 1914}}, craignant que Sarah Bernhardt ne soit prise en otage, lors d’une éventuelle avancée allemande sur Paris, le [[Ministère de la Défense (France)|ministère de la Guerre]] conseille à l’actrice de s’éloigner de la capitale. [[Henri Cain]], un de ses proches dont la femme, [[Julia Guiraudon]], est fille d’un ostréiculteur de [[Biganos]], lui recommande de séjourner sur le [[bassin d’Arcachon]], où lui et son épouse louent une villa à [[Andernos-les-Bains]]<ref name="PER"/>. Elle arrête son choix sur la villa « Eurêka », où elle s'installe de {{date-|septembre 1914}} à {{date-|octobre 1915}}<ref group="alpha">Située au 245, avenue de la République, la villa a été détruite en 1978 pour faire place à l'ensemble immobilier « Les Vacances » ; la mention de la plaque qui y est apposée, {{cita|Ici se trouvait la villa Eurêka dans laquelle Sarah Bernhardt résida de 1915 à 1917}}, est de fait erronée.{{référence nécessaire}}.</ref>.
 
[[Plâtre chirurgical|Plâtré]] durant six mois, son genou développe une [[gangrène]]<ref>{{Article|langue=en|auteur=Robert S. Pinals|titre=''Sarah’s Knee : A famous actress with chronic, inflammatory monoarthritis (abstract)'' |périodique=Journal of Clinical Rheumatology|date=février 2004|volume=10|numéro=1|pages=13-15|lire en ligne= https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17043454|consulté le=2/8/2016}}.</ref>. Son médecin et ancien amant, [[Samuel Pozzi]], que Sarah surnomme « Docteur Dieu »<ref>Catherine de Coppet et Anne Fleury, [http://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/histoire-sociale-des-medecins-24 « Samuel Pozzi (1846-1918), un médecin sur le chemin des dames »], ''Histoire sociale des médecins'' [2/4], ''[[La Fabrique de l'Histoire]]'', [[France Culture]], {{date|28 février 2012}}.</ref>, ne peut se résoudre à pratiquer lui-même l'opération et sollicite le concours du professeur Jean-Henri Maurice Denucé, désormais chirurgien à [[Bordeaux]]<ref>{{Article|langue=en|nom1=de Costa|prénom1=Caroline|nom2=Miller|prénom2=Francesca|titre=''Sarah Bernhardt's missing leg''|périodique=The Lancet|volume=374|numéro=9686|mois=juillet|année=2009|pages=284-285|doi=10.1016/S0140-6736(09)61353-2|url texte=http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(09)61353-2/fulltext?_eventId=login|consulté le=2/8/2016| issn = 0140-6736}}.</ref>. L'actrice est amputée au-dessus du genou le {{Date-|22|février|1915}} à la clinique Saint-Augustin de Bordeaux<ref group="alpha">La prétendue « jambe de Sarah Bernhardt », que le directeur du [[Ringling Bros. and Barnum & Bailey Circus|cirque Barnum]] de [[San Francisco]] aurait proposé d'acquérir pour {{monnaie|100000|livres}} pour la montrer dans les foires, aurait été retrouvée en 2007 dans le laboratoire d'anatomopathologie de la faculté de médecine de Bordeaux où elle était conservée dans un bocal de formol. ''Cf.'' Laurence Liban, [https://www.lexpress.fr/culture/scene/qui-a-vole-la-jambe-de-sarah-bernhard_738788.html « Qui a volé la jambe de Sarah Bernhard? »], ''L'Express'', {{date-|5 février 2009}}.</ref>. Sarah revient en convalescence à Andernos en {{date-|mars 1915}}<ref>{{Lien web|url= http://www.sudouest.fr/2015/02/26/les-heures-de-douleur-de-sarah-1841807-2729.php|titre= Les heures de douleurs de Sarah|site= sudouest.fr|année= 2015|consulté le= 2 août 2016}}.</ref>. Elle participe à une manifestation patriotique le {{Date-|10|août|1915}} où elle lit deux poèmes puis quitte définitivement Andernos en {{Date-|octobre 1915}}<ref name="PER"/>. Elle va à [[Reims]], {{Citation|la ville où il faut être vu}}, le {{Date-|9|septembre|1916}}<ref>{{Google Livres|32ckKCuqWzAC|Les villes en guerre : (1914-1945), {{p.}}75|page=75}}.</ref> et joue le rôle d'une infirmière devant la [[Cathédrale Notre-Dame de Reims|cathédrale martyre]]<ref>{{Lien web|url=http://14-18.documentation-ra.com/2019/01/sarah-bernhardt-devant-la-cathedrale-en-1916/|titre=Sarah Bernhardt devant la cathédrale en 1916|auteur= Véronique Valette|jour=19|mois=janvier|année=2019|site=Reims 14-18|éditeur=[[WordPress]]|en ligne le=19 janvier 2019|consulté le=22 janvier 2019}}.</ref>.
 
[[Fichier:Sarah Bernhardt grave 2.jpg|vignette|redresse|Tombe de Sarah Bernhardt, [[Paris]], [[cimetière du Père-Lachaise]].]]
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=== Style dramatique ===
{{...}}
La performancesperformance théâtrale de Sarah Bernhardt, que ses contemporains acclamèrent à l'égale de celle de [[Mounet-Sully]], est, comme cette dernière, [[Emphase|emphatique]] tant dans la [[pantomime]] que dans la [[déclamation]]. Les modulations de la voix s'éloignent délibérément du naturel<ref>{{Lien web|titre=Prière pour nos ennemies (anonyme) Sara Bernhardt|url=https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/pf0000374997/0001A|site=Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris|consulté le=2018-02-03}}.</ref> ; les émotions sont rendues, tant par le geste que par l'intonation, plus grand que nature<ref>{{Ouvrage|prénom1=Anne-Simone|nom1=Dufief|titre=Le Théâtre au {{s-|XIX}}|sous-titre=Du romantisme au symbolisme|éditeur=Bréal|année=2001|passage=17|isbn=}}.</ref>. Ce style hérité de la [[déclamation baroque]] se démode avant la fin de sa carrière ; [[Alfred Kerr]] remarque {{citation|tout ce qui sort de sa bouche est faux ; sinon, tout est parfait<ref>Alfred Kerr, ''Die Welt in Drama'', chroniques de 1902 à 1932, dans {{Ouvrage|prénom1=Hans Manfred|nom1=Bock|prénom2=Gilbert|nom2=Krebs|titre=Échanges culturels et relations diplomatiques|éditeur=Publications de l'Institut d'Allemand, Université de la Sorbonne nouvelle|année=2004|passage=273|isbn=|sous-titre=Présences françaises à Berlin au temps de la République de Weimar}}.</ref>}}. Les critiques modernes qui écoutent ses enregistrements de ''Phèdre'' chez [[Thomas Edison]] en 1903 sont souvent déçus<ref>{{article|titre=Peut-on entendre Sarah Bernhardt ?|sous-titre=Le piège des archives audio et le besoin de protocoles |prénom1=Marie-Madeleine |nom1=Mervant-Roux|périodique=Sociétés et représentations|année=2013 |numéro=35 |lire en ligne=http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=SR_035_0165}}.</ref>.
 
=== Peinture et sculpture ===
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=== Documentaire ===
En [[2013 à la télévision|2013]], un documentaire-fiction, intitulé ''[[Saison 7 (2013) de Secrets d'Histoire#Sarah Bernhardt, sa vie, ses folies|Sarah Bernhardt, sa vie, ses folies]]'', réalisé par Dominique Leeb, lui est consacré dans le cadre de l'émission ''[[Secrets d'Histoire]]''<ref>{{Article |auteur1=Sylvie Veran |titre=Secrets d'Histoire : Sarah Bernhardt, sa vie, ses folies |périodique=L'Obs |date=5 août 2013 |lire en ligne=https://teleobs.nouvelobs.com/la-selection-teleobs/20130805.OBS2274/secrets-d-histoire-sarah-bernhardt-sa-vie-ses-folies.html |pages= }}.</ref>.
 
En 2022 Aurine Crémieu réalise le documentaire "Sarah Bernhardt - Pionnière du show business" rediffusé sur Arte le 21 juillet 2024<ref>{{Voir en ligne|lien=https://www.arte.tv/fr/videos/106689-000-A/sarah-bernhardt-pionniere-du-show-business/|langue=fr|texte=Sarah Bernhardt - Pionnière du show business|date=2022|site=[[Arte]], Bonne Pioche, Aurine Crémieu (réalisatrice), Anne-Séverine Des Longchamps (productrice)}}</ref>.
 
=== Portraits ===
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