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{{Voir homonymes|Borobudur (homonymie)}}
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| nom région1 = [[ProvinceProvinces d'Indonésie|Province]]
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Le '''temple de Borobudur''' (en [[indonésien]] : ''{{langlangue|id|Candi Borobudur}}'' et; en [[javanais]] : ''{{langlangue|jv|Candhi Barabudhur}}'') est une importante construction [[bouddhisme|bouddhiste]], bâtie aux {{s2-|VIII|e|IX|e}} à l’époquel'époque de la dynastie [[Sailendra]] dans le centre de l’îlel'île de [[Java (île)|Java]] en [[Indonésie]]<ref>''The Princeton dictionary of buddhism'' par Robart E. Buswell Jr et Donald S;. Lopez Jr., aux''The éditionsPrinceton dictionary of buddhism'', Princeton University Press, 2014{{ISBN|0691157863}}, pages {{Page|140 et 141}}.</ref>.
 
Le site, construit aux alentours de l’anl'an [[800]], semble avoir été abandonné vers l’anl'an [[1100]].
 
Pendant une tournée d’inspectiond'inspection à [[Semarang]] dans le centre de Java en [[1814]], [[Thomas Stamford Raffles]], alors [[lieutenant-gouverneur]] de l’îlel'île, entendit parler d’und'un grand monument dans la forêt près du village de Bumisegoro. Ne pouvant pas s’ys'y rendre lui-même, il envoya {{nobr|H. C. Cornelius}}, un ingénieur [[Pays-Bas|néerlandais]], y faire des recherches. Pendant deux mois, Cornelius et ses {{Uniténobr|200| hommes}} abattirent des arbres, firent brûler la végétation et creusèrent dans le sol, mettant au jour le monument.
 
Le temple est à la fois un [[sanctuaire]] dédié au [[Bouddha]], mais aussi un lieu de [[pèlerinage]] bouddhiste. C’estC'est à la fois un [[Stūpa|stûpa]] et, vu du ciel, un [[mandala]]. Il forme un carré d’environd'environ {{Uniténobr|113| mètres}} de côté avec, à chaque [[point cardinal]], une partie en saillie accompagnée aux quatre angles par une partie en retrait.
 
Il est constitué de quatre galeries successives de forme géométrique. Celles-ci sont superposées et les trois plus hautes forment une représentation de la [[cosmologie bouddhiste]]. Comme l’ensemblel'ensemble du monument, ces galeries sont couvertes de [[bas-relief]]s, dont la longueur totale est d’environd'environ {{Uniténobr|5| kilomètres}}, relatant les divers épisodes de la vie du bouddha [[GautamaSiddhartha BouddhaGautama|Sakyamuni]]. Ces bas-reliefs furent taillés ''in situ'' dans de la pierre volcanique grise par différents [[artisanArtisanat|artisans]]s qui réussirent néanmoins à préserver l’unitél'unité artistique du monument.
 
Un élément étonnant de ces galeries est l’existencel'existence d’uned'une cinquième galerie enterrée, également couverte de bas-reliefs représentant essentiellement les turpitudes de la vie terrestre. Plusieurs hypothèses ont donc été émises pour expliquer la dissimulation de cette galerie, comme une volonté de consolidation du bâtiment ou encore la volonté délibérée d’occulterd'occulter les réalités terrestres.
 
Après avoir traversé les quatre galeries, le pèlerin atteint la terrasse supérieure, elle aussi surmontée de trois terrasses circulaires concentriques bordées de {{Uniténobr|72| stûpas}} (respectivement 32, 24 et 16). Ils consistent en des [[cloche]]s de pierre ajourées logeant des [[bodhisattva]]s. Au centre de ces terrasses et donc au sommet du Borobudur, un autre stûpa couvre un bouddha inachevé, dont on ignore s’ils'il a été rajouté après coup ou s’ils'il était présent à l’originel'origine.
 
Sauvé de la ruine grâce aux efforts conjoints de l’l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]] et du gouvernement indonésien, le temple est aujourd’huiaujourd'hui restauré et figure à l’inventairel'inventaire du [[patrimoine mondial]]<ref name="unesco-whc">{{Lien web |langue=en}} [http|titre=Borobudur Temple Compounds |url=https://whc.unesco.org/en/list/592/ {{lang|en|''Borobudursite=UNESCO TempleWorld Compounds''}}],Heritage [[OrganisationCentre des|consulté Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]]le=2024-05-26}}.</ref>.
 
== Étymologie ==
[[Fichier:Borobudur 2008.JPG|thumb|Les [[stūpa|stûpa]]s de Borobudur restèrent à l'abandon pendant des siècles.]]
 
En [[indonésien]], les constructions religieuses de l’l'[[période classique indonésienne|époque classique]] sont appelées ''[[Temples d'Indonésie|candi]]'', mot qui désigne plus généralement les anciennes structures de cette époque. Les origines du nom « Borobudur » ne sont pas claires, la plupart des noms d’origined'origine des plus anciens temples indonésiens n’étantn'étant même plus connus<ref name="Soekmono13">Soekmono, {{opcit}}, {{sfn|Soekmono|1976|p.=13|loc=|id=}}13.</ref>. Le nom Borobudur apparaît pour la première fois dans le livre {{langlangue|en|''History of Java''}} de Raffles paru en 1814<ref name="Raffles1814">{{Ouvrage| langue=en| auteur1=[[Thomas Stamford Raffles]]| titre=The History of Java| éditeur=[[Oxford University Press]]| année=1817| réimpression=1978| isbn=0-19-580347-7}}.</ref>. Aucun document plus ancien suggérant le même nom n’an'a été retrouvé<ref name{{sfn|Soekmono|1976|p="Soekmono13"/>13|loc=|id=}}. Le seul manuscrit en [[vieux-javanais]] qui fasse référence au monument en tant que sanctuaire sacré bouddhiste est le ''[[Nagarakertagama]]'', un poème épique écrit en [[1365]] par le poète de cour [[Mpu Prapanca]] du royaume de [[Majapahit]].
 
Le nom ''Bore-Budur'', devenu ''Borobudur'', a été vraisemblablement écrit par Raffles à partir du village voisin de Bore. La plupart des ''candi'' sont nommés d’aprèsd'après le nom du village le plus proche. Raffles pensait que le mot ''budur'' correspondait au mot [[javanais (langue)|javanais]] ''buda'' qui signifie « ancien ». Le nom « Borobudur » voulait donc dire pour lui « ancien Bore » conforme à la syntaxe javanaise, où le déterminant suit le déterminé<ref name{{sfn|Soekmono|1976|p="Soekmono13" />13|loc=|id=}}. L’archéologueL'archéologue De Casparis pense, quant à lui, que le nom ''Budur'' dérive du mot javanais ''bhudhara'' qui signifie « montagne »<ref name="casparis">{{OuvrageChapitre|langue=en|auteur1=J.Johannes G. de Casparis|titre chapitre=The Dual Nature of Barabudur|éditeurauteurs ouvrage=dansLuis GómezO. andGomez et Jr. Hiram W. Woodward (1981éds)|titre ouvrage=Barabudur: History and Significance of a Buddhist Monument|lieu=Berkeley|éditeur=Group in Buddhist Studies|année=1981|passage=70-8370–83|isbn=0895811510}}.</ref>.
 
== Géographie ==
[[Fichier:Borobudur-Pawon-Mendut-fr.png|thumb|left|upright=1.5|Alignement de la triade Borobudur-Pawon-Mendut.]]
 
Borobudur est situé dans la haute [[plaine de Kedu]], dans la province de [[Java central]]. La plaine de Kedu est un lieu sacré javanais et a été surnommésurnommée {{Citation|le jardin de Java}} en raison de la [[fertilité]] de son sol<ref name="p1">Soekmono, {{opcit}}, {{sfn|Soekmono|1976|p.=1|loc=|id=}}1.</ref>.
 
Le temple est rattaché à la ville de [[Magelang]], située à environ {{Uniténobr|40| kilomètres}} au nord-ouest de [[Yogyakarta]]. Il se trouve à proximité de plusieurs volcans : le [[Sundoro]] et le [[Sumbing]] au nord-ouest, le [[Merbabu]] et le [[Merapi]] au nord-est. Il est encadré de deux rivières : la [[Progo]] et l’Elol'Elo.
 
Plusieurs autres temples importants ont été construits dans les [[terrains du temple Borobudur|environs]] vers la même époque que Borobudur. Il s’agits'agit notamment des temples bouddhistes [[Pawon]] et [[Mendut]], découverts durant la restauration de Borobudur au début du {{s-|XX|e}}. De plus, Mendut, Pawon et Borobudur se trouvent sur une même ligne. Ce fait a donné du crédit a une [[Folklore|légende locale]] selon laquelle une route pavée entre deux murs avait autrefois relié les trois temples<ref name="krom">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=N.[[Nicolaas Johannes Krom|Nicholas J. Krom]]|titre=From Mendut to Borobudur|éditeurlieu=La Haye : |éditeur=Nijhoff|année=1927|lire en ligne=http://www.borobudur.tv/mendut_borobudur.htm}}.</ref>. Les trois temples de l'alignement ont une architecture et une ornementation qui viennent d'une même époque, ce qui peut suggérer une relation rituelle entre les trois temples<ref name="moens">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=J. L. Moens|traducteur=Mark Long|titre=Barabudur, Mendut and Pawon and their mutual relationship|titre original={{langue|nl|Barabudur, Mendut en Pawon en hun onderlinge samenhang}}|éditeur=Tijdschrift voor de Indische Taai-, Land- en Volkenkunde, Het Bataviaasch Genootschap van Kunsten en Wetenschappen|année=1951|passage=326-386|lire en ligne=https://asisbiz.com/Indonesia/Barabudur-Mendut-Pawon.pdf|format électronique=pdf}}.</ref>.
 
À l’inversel'inverse des autres temples, qui étaient bâtis sur des surfaces planes, Borobudur a été érigé sur une colline, à {{Uniténobr|265| mètres}} au-dessus du niveau de la mer et à {{Uniténobr|15| mètres}} au-dessus d’und'un paléolac asséché<ref name="Murwanto">{{OuvrageArticle|langue=en|auteur1prénom1=H. |nom1=Murwanto, Y. |prénom2=Yanni|nom2=Gunnell, |prénom3=S. |nom3=Suharsono, |prénom4=S. |nom4=Sutikno et F.|auteur5=Franck Lavigne|titre=Borobudur monument (Java, Indonesia) stood by a natural lake : chronostratigraphic evidence and historical implications|périodique=The Holocene|volume=14|éditeurnuméro=The Holocene3|annéepages=459–463|date=2004-04|passageissn=4590959-4636836|isbnissn2=1477-0911|doi=10.1191/0959683604hl721rr|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1191/0959683604hl721rr|consulté le=2024-05-26}}.</ref>. L’existenceL'existence du lac a été le sujet d’intensesd'intenses discussions entre les archéologues du {{s-|XX|e}}, époque à laquelle on pensait que le temple était construit sur les rives d’und'un lac ou même au milieu de celui-ci. En [[1931]], un artiste néerlandais et un spécialiste d’architectured'architecture [[hindouisme|hindoue]] et [[bouddhisme|bouddhiste]], W.O.J. Nieuwenkamp, a émis une théorie selon laquelle la plaine de Kedu était un ancien lac et que Borobudur représentait initialement une [[LotusNelumbo sacrénucifera|fleur de lotus]] flottant dessus<ref name="casparis" />. Les fleurs de lotus sont présentes dans la grande majorité des œuvres d’artd'art bouddhistes, servant souvent comme trône à Bouddha ou comme base aux [[stûpa]]s. L’architectureL'architecture générale de Borobudur suggère la forme d’und'un lotus dans lequel la posture de Bouddha évoque le [[sūtra du Lotus]], surtout présente dans les textes du [[bouddhisme mahāyāna]], école de bouddhisme répandue principalement en Asie de l’estl'est. Les trois plates-formes circulaires du sommet représenteraient une feuille de Lotus<ref name="Murwanto" />. La théorie de Nieuwenkamp est cependant remise en cause parce que l’environnementl'environnement naturel entourant le temple est caractéristique d’uned'une zone sèche.
Cet alignement est à l’origine d’une légende du [[folklore]] local qui raconte qu’une route pavée entre deux murs reliait Borobudur et Mendut<ref name="krom"/>. Les trois temples de l’alignement ont une architecture et une ornementation qui viennent d’une même époque, ce qui peut suggérer une relation rituelle entre les trois temples<ref name="moens">{{Ouvrage|langue=nl|auteur1=J. L. Moens|traducteur=Mark Long|titre=Barabudur, Mendut en Pawon en hun onderlinge samenhang (''Barabudur, Mendut et Pawon et leurs relations mutuelles'')|éditeur=Tijdschrift voor de Indische Taai-, Land- en Volkenkunde, Het Bataviaasch Genootschap van Kunsten en Wetenschappen|année=1951|format={{pdf}}|passage=326-386|lire en ligne=http://www.borobudur.tv/Barabudur_Mendut_Pawon.pdf}}.</ref>.
 
[[Fichier:Borobudur Stupa Merapi.jpg|thumb|Derrière les stûpas, le volcan [[Merapi]] fumant.]]
À l’inverse des autres temples, qui étaient bâtis sur des surfaces planes, Borobudur a été érigé sur une colline, à {{Unité|265|mètres}} au-dessus du niveau de la mer et à {{Unité|15|mètres}} au-dessus d’un paléolac asséché<ref name="Murwanto">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=H. Murwanto, Y. Gunnell, S. Suharsono, S. Sutikno et F. Lavigne|titre=Borobudur monument (Java, Indonesia) stood by a natural lake : chronostratigraphic evidence and historical implications|volume=14|éditeur=The Holocene|année=2004|passage=459-463|isbn=}}.</ref>. L’existence du lac a été le sujet d’intenses discussions entre les archéologues du {{s-|XX|e}}, époque à laquelle on pensait que le temple était construit sur les rives d’un lac ou même au milieu de celui-ci. En [[1931]], un artiste néerlandais et un spécialiste d’architecture [[hindouisme|hindoue]] et [[bouddhisme|bouddhiste]], W.O.J. Nieuwenkamp, a émis une théorie selon laquelle la plaine de Kedu était un ancien lac et que Borobudur représentait initialement une [[Lotus sacré|fleur de lotus]] flottant dessus<ref name="casparis"/>. Les fleurs de lotus sont présentes dans la grande majorité des œuvres d’art bouddhistes, servant souvent comme trône à Bouddha ou comme base aux [[stûpa]]s. L’architecture générale de Borobudur suggère la forme d’un lotus dans lequel la posture de Bouddha évoque le [[sūtra du Lotus]], surtout présente dans les textes du [[bouddhisme mahāyāna]], école de bouddhisme répandue principalement en Asie de l’est. Les trois plates-formes circulaires du sommet représenteraient une feuille de Lotus<ref name="Murwanto"/>. La théorie de Nieuwenkamp est cependant remise en cause parce que l’environnement naturel entourant le temple est caractéristique d’une zone sèche.
 
Les géologues, quant à eux, adhèrent en majorité à la théorie de Nieuwenkamp, signalant des sédiments d’d'[[argile]] trouvés près du site<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=R.[[Reinout Willem van Bemmelen|Reinout W. van Bemmelen]]|titre=The Geology of Indonesia, general geology of Indonesia and adjacent archipelago|volume=1A|éditeur=La Haye : Bureau d’imprimerie du gouvernement, Martinus Nijhoff|année=1949}}, cité dans Murwanto (2004).</ref>. Une étude de la [[stratigraphie]], des sédiments et d’échantillonsd'échantillons de [[pollen]] ont conduit à confirmer l’existencel'existence d’und'un environnement propre à un paléolac près de Borobudur, ce qui tend à confirmer la théorie de Nieuwenkamp<ref name="Murwanto"/>. L’étendueL'étendue du lac a fluctué avec le temps et l’étudel'étude menée montre que Borobudur était aux abords de celui-ci aux {{s2-|XIII|e|XIV|e}}. Le cours des rivières et l’activitél'activité volcanique ont modelé la campagne environnante, dont la zone du lac. Notamment, l’unl'un des volcans les plus actifs d’Indonésied'Indonésie, le Merapi, est au voisinage direct de Borobudur et est actif depuis le [[Pléistocène]]<ref>{{OuvrageArticle|langue = en|prénom1=C. G.|titrenom1=Newhall|et al.=oui|titre= 10,000 Years of explosive eruptions of Merapi Volcano, Central Java: archaeological and modern implications | éditeur périodique= {{lang|en|''[[Journal of Volcanology and Geothermal Research]]''}} |volume=100 {{|numéro}}=1 <!|pages=9–50|date=2000-07- № 1 à déplacer dans le bon champ 01|issn=0377-0273|doi=10.1016/S0377->0273(00)00132-3|lire auteuren ligne= Chttps://d1wqtxts1xzle7.Gcloudfront. Newhall, Snet/49486528/Years_of_explosive_eruptions_of_Merapi_V20161009-28477-1t3h6hc-libre. Bronto, Bpdf?1476054407=&response-content-disposition=inline%3B+filename%3D10_000_Years_of_explosive_eruptions_of_M. Alloway, N.G. Banks, I. Bahar, M.A. del Marmol, R.D. Hadisantono, R.T. Holcomb, J. McGeehin, J.N. Miksic, M. Rubin, S.D. Sayudi, R. Sukhyar, S. Andreastuti, R.I. Tilling, R. Torley, D. Trimble et A.F. Wirakusumah | année pdf&Expires= 200 <!1716762594&Signature=WejesOtHkuxi3XWncdl~MilqtRScnVLoOsVluL7d5tDm4T7b90ux~rtGZ7y7KuS~fBpRNE87dhq88X7UkqMiu32hU0iQs6LWagABh~mnf~1iGlLx0HCiMRnB9NmJ0FVWvBDghyQ2JXl3CmcrKH~QXbXhnW0HzUxKH6Apf3KJrAItB~cujaDssMjj8OdJLlzxvmcDkbhtTWjJemiIIzjnXiDf7voIbyOyqWFBMJmbUZYljkEc0JnoGqd5kPnL4EL3-lylECmEAMY1HJ~ALinLB- année incomplète fGSvMOCDJa1a53DFe1lKRh~G-mitE5ZpsyBetbNmlHLeUklSJWSjoLNHrweY5z1A__&Key-Pair->Id=APKAJLOHF5GGSLRBV4ZA|consulté passagele= 92023-50 07-16|format=pdf}}.</ref>{{refinc}}<!-- à vérifier : année = 200 ? ; déplacer le numéro 1 dans le champ adapté -->.
[[Fichier:Borobudur Stupa Merapi.jpg|thumb|Derrière les stûpas, le volcan [[Merapi]] fumant]]
 
Les géologues, quant à eux, adhèrent en majorité à la théorie de Nieuwenkamp, signalant des sédiments d’[[argile]] trouvés près du site<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=R.W. van Bemmelen|titre=The Geology of Indonesia, general geology of Indonesia and adjacent archipelago|volume=1A|éditeur=La Haye : Bureau d’imprimerie du gouvernement, Martinus Nijhoff|année=1949}}, cité dans Murwanto (2004).</ref>. Une étude de la [[stratigraphie]], des sédiments et d’échantillons de [[pollen]] ont conduit à confirmer l’existence d’un environnement propre à un paléolac près de Borobudur, ce qui tend à confirmer la théorie de Nieuwenkamp<ref name="Murwanto"/>. L’étendue du lac a fluctué avec le temps et l’étude menée montre que Borobudur était aux abords de celui-ci aux {{s2-|XIII|e|XIV|e}}. Le cours des rivières et l’activité volcanique ont modelé la campagne environnante, dont la zone du lac. Notamment l’un des volcans les plus actifs d’Indonésie, le Merapi, est au voisinage direct de Borobudur et est actif depuis le [[Pléistocène]]<ref>{{Ouvrage|langue = en |titre = 10,000 Years of explosive eruptions of Merapi Volcano, Central Java: archaeological and modern implications | éditeur = {{lang|en|''[[Journal of Volcanology and Geothermal Research]]''}} |volume=100 {{numéro}}1 <!-- № 1 à déplacer dans le bon champ -->| auteur = C.G. Newhall, S. Bronto, B. Alloway, N.G. Banks, I. Bahar, M.A. del Marmol, R.D. Hadisantono, R.T. Holcomb, J. McGeehin, J.N. Miksic, M. Rubin, S.D. Sayudi, R. Sukhyar, S. Andreastuti, R.I. Tilling, R. Torley, D. Trimble et A.F. Wirakusumah | année = 200 <!-- année incomplète -->| passage= 9-50 }}.</ref>{{refinc}}<!-- à vérifier : année = 200 ? ; déplacer le numéro 1 dans le champ adapté -->.
 
== Architecture ==
[[Fichier:Borobudur Mandala.svg|thumb|Borobudur vu de dessus.]]
=== Généralités ===
Borobudur et ses ''stûpas'' constituent en réalité un unique grand ''stûpa''. Vu d’end'en haut, le site a également la forme d’und'un [[mandala]] [[vajrayāna]] géant représentant à la fois la [[cosmologie bouddhiste]] et la nature de l’âmel'âme<ref>{{Chapitre|langue=en}} A.|auteur1=Alex Wayman,|titre {{lang|en|''chapitre=Reflections on the Theorytheory of Barabudur as a Mandala''}}|auteurs inouvrage=Luis {{langO. Gomez et Jr. Hiram W. Woodward (éds)|en|''Barabudutitre ouvrage=Barabudur: History and Significance of a Buddhist Monument''}},|lieu=Berkeley|éditeur=Group 1981,in {{langBuddhist Studies|enannée=1981|''Asian Humanities Press''isbn=0895811510}}, Berkeley.</ref>. Sa base est un carré d’environd'environ {{Uniténobr|118| mètres}} de côtéscôté. Il possède neuf plates-formes, les six premières carrées et les trois du haut circulaires. La plate-forme du haut possède en son centre un grand ''stûpa'' entouré de soixante-douze autres petits. Les ''stûpas'' sont en forme de cloches et percés de nombreuses ouvertures décoratives. Des statues de Bouddha assis peuvent être observées par les ouvertures.
 
Environ {{Unité|55000|mètres cubes}} de pierre durent être pris des rivières alentour pour construire le monument<ref name="Soekmono16">Soekmono, {{opcit}}, {{sfn|Soekmono|1976|p.=16|loc=|id=}}16.</ref>. La pierre était taillée, transportée sur le site et assemblée à l’aidel'aide de [[Mortier (matériau)|mortier]]. Des poignées, des découpes et des [[queue d'aronde|queues d’aronded'aronde]] furent aussi utilisées comme joints entre les pierres. Les [[bas-relief]]s furent sculptés sur place une fois la construction achevée. Le monument est équipé d’und'un système de drainage des eaux de pluie, permettant à l’édificel'édifice de résister aux violentes crues de la région. Pour éviter les inondations, cent becs verseurs sont répartis à chaque coin du temple avec chacun une [[gargouille]] sculptée unique représentant des géants ou des [[makara]]s.
 
[[Fichier:Borobudur Half Cross Section FR.png|thumb|left|upright=1.5|Proportions des différents étages.]]
 
Borobudur diffère radicalement des autres édifices du même genre. Il est notamment construit sur une colline alors que généralement, ce genre de construction est placée sur des surfaces planes. La technique de construction, elle, ressemble à celle des autres temples de Java. Sans espace intérieur comme dans les autres temples et avec une forme de [[pyramide]], Borobudur servait certainement de ''stûpa'' avant d’êtred'être utilisé comme temple<ref name{{sfn|Soekmono|1976|p="Soekmono16"/>16|loc=|id=}}. Un ''stûpa'' est censé être un [[sanctuaire]] dédié à [[Bouddha]], mais parfois ce ne sont que des symboles de dévotion au bouddhisme. Un temple, à l’inversel'inverse, doit être la maison d’uned'une divinité et avoir des lieux de culte internes. C’estC'est la complexité et la conception minutieuse de l’édificel'édifice qui suggère que Borobudur était en réalité un temple. Le culte était remplacé à Borobudur par le pèlerinage. Les pèlerins étaient guidés par un système d’escaliersd'escaliers et de corridors leur permettant d’atteindred'atteindre la plate-forme la plus haute. Chaque plate-forme représente une étape du chemin vers l’illuminationl'illumination, d’aprèsd'après la cosmologie bouddhiste<ref name="Ferschin2004">{{en}} Peter Ferschin et Andreas Gramelhofer, {{langlangue|en|''Architecture as Information Space''}}, 2004, {{langlangue|en|''[[Institute of electricalElectrical and electronicsElectronics engineersEngineers]]''}}, {{p.}}181-186.</ref>.
 
[[Fichier:Borobudur mural.jpg|thumb|Un corridor décoré de bas-reliefs.]]
 
On en connaît assez peu sur l’architectel'architecte dont le nom, Gunadharma, est cité dans les légendes locales comme {{Citation|celui […] qui porte la règle, connaît la division et pense lui-même à la composition des parties}}<ref name="Long">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Caesar|nom1=Voûte|prénom2=Mark|nom2=Long|titre=Borobudur|sous-titre=Pyramid of the Cosmic Buddha|éditeur=D.K. Printworld Ltd.|année=2008|isbn=}}.</ref>. L’unitéL'unité de mesure qu’ilqu'il utilisa était le ''tala'', défini comme la longueur d’und'un visage humain de la ligne des cheveux sur le front au bout du menton ou comme la distance du bout du pouce au bout du majeur quand les doigts sont tendus à leur distance maximale<ref name="Atmadi1988">Atmadi, {{opcitsfn|Atmadi|1988|p=|loc=|id=}}</ref>. Si ces mesures dépendent naturellement des personnes, le monument est construit selon des mesures exactes et régulières. Une étude en [[1977]] montra que l’onl'on retrouvait souvent les proportions 4/6/9 à divers endroits de l’édificel'édifice. Celles-ci furent établies par l’architectel'architecte pour poser les dimensions précises du temple<ref name{{sfn|Atmadi|1988|p="Atmadi1988" />|loc=|id=}}. On retrouve également ces proportions à Pawon et Mendut. Les archéologues suggérèrent que ces proportions avaient un rapport avec un des thèmes calendaires, astronomiques et cosmologiques, comme cela se retrouve à [[Angkor Vat]] au [[Cambodge]]<ref name="Long"/>.
 
[[Fichier:Borobudur spout.jpg|thumb|left|Une gargouille sculptée utilisée pour l’évacuationl'évacuation de l’eaul'eau.]]
 
La structure principale peut être divisée verticalement en trois groupes : la base (ou le pied), le corps et le sommet (ou la tête), ce qui est comparable aux divisions majeures du corps humain<ref name="Long"/>. La base carrée mesure {{nobr|123 × {{nombrenobr|123| mètres}}}} et a une hauteur de {{Uniténobr|4| mètres}}<ref name{{sfn|Soekmono|1976|p="Soekmono16"/>16|loc=|id=}}. Le corps est composé des cinq plates-formes carrées dont les hauteurs diminuent. La première terrasse est située à {{Uniténobr|7| mètres}} du sommet de la base. Les autres terrasses sont décalées de {{Uniténobr|2| mètres}}, ce qui laisse la place à un corridor étroit sur chaque plate-forme. Le sommet est constitué de trois plates-formes circulaires, chacune possédant un rang de ''stûpas'' perforés, placés en cercles concentriques. Le ''stûpa'' central fait culminer le monument à {{Uniténobr|35| mètres}} de haut au-dessus du sol. L’accèsL'accès à la partie élevée se fait par des escaliers situés au centre de chaque côté avec un certain nombre de portes, encadrées par {{nombrenobr|32| statues}} de lions. Le principal accès se trouve du côté est, où sont placés les premiers bas-reliefs narratifs. Sur les pentes de la colline, il y a aussi des escaliers qui relient le monument à la plaine en contrebas.
 
La division en trois parties du monument représente également les trois étapes de la préparation mentale pour accéder à l’illuminationl'illumination dans la cosmologie bouddhiste, respectivement de manière ascendante : ''Kāmadhātu'' (le monde des désirs), ''Rupadhatu'' (le monde des formes) et ''Arupadhatu'' (le monde sans forme)<ref>{{Lien web |langue=en}} |auteur=Gary Michael Tartakov [http://www.public.iastate.edu/~tart/arth382/lecture17.html {{lang|en|''titre=Lecture notes for Asian Art and Architecture: Art & Design 382/582''}}] in|url=http://www.public.iastate.edu/~tart/arth382/lecture17.html {{lang|en|''périodique=Lecture 17: Sherman Lee’s History of Far Eastern Art (Indonesia and Cambodja)''}}, {{lang|en|éditeur=Iowa State University}}.</ref>. Ces différences métaphoriques se retrouvent dans l’architecturel'architecture et les décorations de chaque étage : détaillées à la base, circulaires au niveau du corps et lisses au niveau du sommet<ref>Soekmono, {{opcit}}, {{sfn|Soekmono|1976|p.=17|loc=|id=}}17.</ref>.
 
En [[1885]], une structure cachée sous la base fut découverte par hasard<ref name="kompas">{{Lien archive|langue=en}} [|url=http://www.kompas.com/kompas-cetak/0004/07/dikbud/boro09.htm {{lang|en|''titre=Borobudur Pernah Salah Design?''}}Desain|site=[[Kompas]] {{Lien archive|urldate=http://www.kompas.com/kompas-cetak/0004/07/dikbud/boro09.htm7 avril 2000|horodatage archive=20071226230646 |titre=Copie archivée }}, 7 avril 2000, [[Kompas]].</ref>. {{nombre|160|bas-reliefs}} décrivant le ''Kāmadhātu'' sont sculptés sur ce pied caché. Les reliefs restant sont des panneaux avec de courtes instructions pour les sculpteurs, illustrant la scène devant être sculptée<ref name="p18">Soekmono, {{opcit}}, {{sfn|Soekmono|1976|p.=18|loc=|id=}}18.</ref>. La vraie base est recouverte par un support de base dont l’utilitél'utilité demeure mystérieuse. On pensa d’abordd'abord que ce support servait à prévenir les risques d’affaissementd'affaissement du monument<ref name{{sfn|Soekmono|1976|p="p18"/>18|loc=|id=}}. Une autre théorie suggère que ce support fut ajouté pour cacher une base mal conçue, si l’onl'on en croit le ''[[vastu shastra]]'', la science indienne de l’architecturel'architecture et l’urbanismel'urbanisme<ref name="kompas"/>.
 
=== Reliefs ===
{| cellpadding="4" class="wikitable droite" style="font-size: 90%; margin-left: 1em;"
! colspan="4" style="background-color: #66cdaa;" |Distribution des panneaux narratifs<ref name="p20">Soekmono, {{opcit}}, {{sfn|Soekmono|1976|p.=20|loc=|id=}}20.</ref>
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! section !! localisation !! histoire !! nb. de panneaux
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Borobudur contient environ {{Unité|2670|[[bas-relief]]s}} individuels ({{formatnum:1460}} sont narratifs et {{formatnum:1212}} sont décoratifs) qui couvrent les [[façade]]s et les [[garde-corps]]. La surface totale des bas-reliefs est de {{Unité|2500|mètres carrés}}. Ils se répartissent entre le pied enseveli (''Kāmadhātu'') et les cinq plates-formes carrées (''Rupadhatu'')<ref name{{sfn|Soekmono|1976|p="p20" />20|loc=|id=}}.
 
Les panneaux narratifs, qui racontent l’histoirel'histoire de [[Sudhana]] et de la [[kinnari]] Manohara, sont groupés en {{nombrenobr|11| séries}} encerclant le monument sur une longueur totale de {{Unité|3000|mètres}}<ref>{{Article|langue=en}}|prénom1=Padmanabh P.S. |nom1=Jaini, [http://links.jstor.org/sici?sici|titre=0041-977X%281966%2929%3A3%3C533%3ATSOSAM%3E2.0.CO%3B2-V {{lang|en|''The Story of Sudhana and ManoharaManoharā: An Analysis of theThe Texts and the Borobudur Reliefs''}}], {{lang|en|''périodique=Bulletin of the [[School of Oriental and African Studies]]''}}, {{vol.}}|volume=29 {{|numéro}}=3, |pages=533–558|date=1966, {{p.}}533-558 {{ISSN10|issn=1474-0699|issn2=0041-977X|doi=10.1017/S0041977X00073407}}.</ref>. Le pied enseveli comprend une première série de {{nombrenobr|160| panneaux}} narratifs et les dix autres séries se répartissent sur les murs et les garde-corps des cadres corridors en partant de l’entréel'entrée est vers la gauche. Les panneaux narratifs sur les murs se lisent de droite à gauche alors que ceux sur les garde-corps se lisent de gauche à droite. Cela correspond au ''[[pradakshina]]'', le rituel de déambulation circulaire pratiqué par les parents qui tournent dans le sens des aiguilles d’uned'une montre pour toujours garder le sanctuaire à leur droite<ref name="p21">Soekmono, {{opcit}}, {{sfn|Soekmono|1976|p.=21|loc=|id=}}21.</ref>.
 
Le pied enseveli présente les rouages de la loi [[karma|karmique]] bouddhiste. Les murs du premier corridor ont deux séries de bas-reliefs superposés, chacun consistant en {{nombrenobr|120| panneaux}}. La partie haute présente la vie de [[GautamaSiddhartha BouddhaGautama|Bouddha]], alors que la partie basse du mur et les garde-corps racontent les vies antérieures de Bouddha<ref name{{sfn|Soekmono|1976|p="p20"/>20|loc=|id=}}. Les panneaux restants sont dévolus aux autres errements dans sa recherche et se terminantterminent par son accession à la [[Prajnaparamita|Perfection de la Sagesse]].
 
;==== La loi karmique (Karmavibhangga) ====
 
Les 160 panneaux ensevelis ne forment pas une histoire continue : chaque panneau propose une illustration d’uned'une [[Causalité (physique)|relation de cause à effet]]<ref name{{sfn|Soekmono|1976|p="p20" />20|loc=|id=}}. Il y a notamment des représentations d’activitésd'activités blâmables, des commérages au meurtre, avec leurs punitions correspondantes, mais également des représentations d’activitésd'activités dignes d’éloged'éloge comme la [[charité]] ou le pèlerinage ainsi que leurs récompenses associées. De même, les douleurs de l’enferl'enfer et les plaisirs du paradis sont illustrés. Il y a aussi des scènes de la vie quotidienne, ce qui complète le panorama entier du [[saṃsāra]] (le cycle sans fin de la naissance et de la mort).
 
[[Fichier:Queen Maya, Borobudur.jpg|thumb|left|La [[MâyâMāyā (bouddhismereine)|reine Mâyâ]] sur un chariot en direction de [[Lumbinî]] pour donner naissance au prince [[Gautama Bouddha|Siddhartha Gautama]].]]
 
;==== La naissance de Bouddha ([[Lalitavistara]]) ====
 
L’histoireL'histoire débute par la descente glorieuse du seigneur Bouddha depuis le paradis [[Tuṣita]] et s’achèves'achève par son premier sermon dans le Parc aux Cerfs près de [[Vârânasî|Bénarès]]<ref name{{sfn|Soekmono|1976|p="p21" />21|loc=|id=}}. Le bas-relief montre la naissance de Bouddha en tant que [[GautamaSiddhartha BuddhaGautama|prince Siddhartha]], fils du [[Shuddhodana|roi Shuddhodana]] et de la reine [[MâyâMāyā (bouddhismereine)|reine Mâyâ]] de [[Kapilavastu]] (l’actuell'actuel [[Népal]]).
 
L’histoireL'histoire est précédée de 27 panneaux montrant plusieurs préparatifs, au paradis et sur terre, pour accueillir l’incarnationl'incarnation finale du [[Bodhisattva]]<ref name{{sfn|Soekmono|1976|p="p21" />21|loc=|id=}}. Avant sa descente du paradis Tuṣita, le Bodhisattva confia sa couronne à son successeur, le futur Bouddha [[Maitreya]]. Il descendit sur Terre sous forme d’und'un [[Éléphant blanc (animal)|éléphant blanc]] à six [[Défense (dent)|défenses]] qui pénétra dans l’utérusl'utérus de la reine Mâyâ. Celle-ci eut un rêve de cet événement qui était interprété comme la marque que son fils deviendrait soit un souverain soit un Bouddha.
 
Quand la reine Mâyâ sentit venir la naissance de l’enfantl'enfant, elle partit au parc de Lumbinî à l’extérieurl'extérieur de la cité de Kapilavastu. Elle s’installas'installa sous un [[figuier des pagodes]], tint une branche de sa main droite et donna l'autre à un fils, le prince Siddharta. L’histoireL'histoire continue sur les panneaux jusqu’aujusqu'au moment où le prince devient le Bouddha.
{{clr}}
 
[[Fichier:Siddharta Gautama Borobudur.jpg|right|thumb|Le prince Siddhartha devient un ermite [[Ascèse|ascète]].]]
;==== L’histoireL'histoire de Siddharta (Jātaka) et d’autresd'autres personnages légendaires (Avadana) ====
 
Les [[jātaka]]s sont des histoires sur le Bouddha avant sa naissance en tant que prince Siddharta<ref name="Soekmono26">Soekmono, {{opcit}}, {{sfn|Soekmono|1976|p.=26|loc=|id=}}26.</ref>. Les [[avadana]]s sont similaires aux jātakas, mais le personnage principal n’estn'est pas le Bodhisattva lui-même. Les actions saintes des avadanas sont attribuées à d’autresd'autres personnages légendaires. Les jātakas et avadanas sont traités ensemble dans la même série de bas-reliefs.
 
Les {{nombrenobr|20| premiers}} panneaux du bas sur le mur du premier corridor représentent le ''Sudhanakumaravadana'', les actions saintes de [[Sudhana]]. Les {{nombrenobr|135| panneaux}} du haut du même corridor sur les garde-corps présentent les {{nombrenobr|34| légendes}} des ''Jātakamalā''<ref name="Soekmono29">Soekmono, {{opcit}}, {{sfn|Soekmono|1976|p.=29|loc=|id=}}29.</ref>. Les {{nombrenobr|237| panneaux}} restants racontent des histoires d’autred'autre provenance à l’instarl'instar des panneaux du bas du second corridor. Certains jātakas sont représentés deux fois, comme l’histoirel'histoire du roi Sibhi (le patriarche de [[Râma]]).
 
;==== La quête de la Vérité Ultime par Sudhana (Gandavyuha) ====
 
Gandavyuha est l’histoirel'histoire contée dans le dernier chapitre du [[Sūtra Avatamsaka]]. Sudhana recherche inlassablement la Plus haute Perfection de la Sagesse. Son récit recouvre le troisième et le quatrième corridor pour un total de {{nombrenobr|460| panneaux}}<ref name="Soekmono32">Soekmono, {{opcit}}, {{sfn|Soekmono|1976|p.=32|loc=|id=}}32.</ref>. Le personnage principal est le jeune Sudhana, fils d’und'un très riche marchand, qui apparaît au seizième panneau. Les {{nombrenobr|15| précédents}} constituent un prologue à l’histoirel'[[Miracles jumeaux|histoire des miracles]] durant le ''[[samādhi]]'' de Bouddha au [[Jetavana|jardin de Jeta]] à [[Sravasti]].
 
Lors de sa quête, Sudhana visite {{nombrenobr|30| professeurs}}, mais aucun des enseignements ne le satisfait complètement. Par la suite, [[Manjusri]] lui demande de rencontrer le moine Megasri auprès duquel il avait reçu son premier enseignement. Alors qu’ilqu'il poursuit son voyage, Sudhana rencontre Supratisthita, le physicien Megha (l’Espritl'Esprit de la Connaissance), le banquier Muktaka, le moine Saradhvaja, l’l'[[upāsaka]] Asa (l’Espritl'Esprit de l’Illuminationl'Illumination Suprême), le [[brahmane]] Jayosmayatna, la princesse Maitrayani, un garçon nommé Indriyesvara, l’upāsakal'upāsaka Prabhuta, le banquier Ratnachuda, le roi [[Anala]], le dieu [[Shiva|Siva Mahadeva]], la reine [[MâyâMāyā (bouddhismereine)|Mâyâ]], le [[Bodhisattva]] [[Maitreya]] puis de nouveau Manjusri. Chaque rencontre apporte à Sudhana une doctrine spécifique, la connaissance et la sagesse. Ces rencontres sont situées dans le troisième corridor.
 
Après sa dernière rencontre avec Manjusri, Sudhana allava à la résidence du Bodhisattva [[Samantabhadra]], représentée dans le quatrième corridor. Les panneaux du quatrième corridor sont dévolus à l’enseignementl'enseignement de Samantabhadra. Les panneaux narratifs s’achèvents'achèvent avec l’accessionl'accession de Sudhana à la Connaissance Suprême et à la Vérité Ultime<ref name="p35">Soekmono, {{opcit}}, {{sfn|Soekmono|1976|p.=35|loc=|id=}}35.</ref>.
 
<center><gallery perrow="4" widths="175" heights="135">
Fichier:Borobudur ship.JPG|Bas-relief de la face nord du temple montrant un voilier avec une voile tanjak et des balanciers [[austronésiens]] typiques.
Fichier:Borobudur relief 3.jpg|Bas-relief sur un garde-corps.
Fichier:Borobodur2.jpg|Bas-relief travaillé très en profondeur.
</gallery></center>
 
=== Statues de Bouddha ===
[[Fichier:Borobudur-perfect-buddha.jpg|thumb|Bouddha dans un [[stûpa]] découpé, ses mains dans la position de la ''[[mudrâ]] Dharmachakra''.]]
 
Borobudur possède, en plus de ses nombreux bas-reliefs, de nombreuses statues de Bouddha. Elles représentent ce dernier assis, les jambes croisées, en [[position du lotus]]. Elles sont situées au niveau des cinq plates-formes carrées (''Rupadhatu'') et sur les plates-formes circulaires (''Arupadhatu'').
 
[[Fichier:Headless Buddha.jpg|left|thumb|Bouddha sans tête à l’intérieurl'intérieur d’und'un [[stûpa]].]]
Au niveau ''Rupadhatu'', les statues sont dans des niches sur l’extérieurl'extérieur des garde-corps. Elles sont placées en cercle et sont de moins en moins nombreuses au fur et à mesure que l’onl'on monte dans l’édificel'édifice. Les premiers garde-corps possèdent {{nombrenobr|104| niches}}, les deuxièmes 104, les troisièmes 88, les quatrièmes 72 et les cinquièmes 64. Il y a au total {{nombrenobr|432| statues}} de Bouddha au niveau ''Rupadhatu''<ref name{{sfn|Soekmono|1976|p="p3535-36">Soekmono, {{opcit|loc=|id=}}, {{p.}}35–36.</ref>. Au niveau ''Arupadhatu'', les statues sont placées dans des [[stûpa]]s perforés. La première plate-forme possède {{nombrenobr|32| stûpas}}, la seconde 24 et lela troisième 16 pour un total de {{nombrenobr|72| stûpas}}<ref name{{sfn|Soekmono|1976|p="p3535-36"/>|loc=|id=}}. Sur les {{nombrenobr|504| statues}} de Bouddha présentes à l’originel'origine, plus de 300 ont été endommagées (la plupart décapitées), et 43 ont disparu<ref>{{Article|langue=en}} |prénom1=Hiram W. |nom1=Woodward Jr., {{lang|en|''titre=Acquisition''}}, {{lang|en|''périodique=Critical Inquiry''}}, {{vol.}}|volume=6, {{|numéro}}=2, |pages=291–303|date=1979,-12|issn=0093-1896|issn2=1539-7858|doi=10.1086/448048|consulté {{p.le=2024-05-26}}291-303.</ref>.
 
Au premier coup d’œild'œil, toutes les statues de Bouddha semblent similaires, mais il y a des différences subtiles au niveau de la ''[[mudrâ]]'', la position des mains. Il y a cinq groupes de ''mudrâ'' : nord, est, sud, ouest et zénith, qui représentent les cinq points cardinaux du [[Bouddhisme mahāyāna|mahāyāna]]. Les quatre premiers garde-corps ont les quatre premières ''mudrâ'' citéscitées correspondant à leur orientation sur le site. Les statues dans les stûpas, dans les plates-formes supérieures, ont, elles, la ''mudrâ'' du zénith. Chaque ''mudrâ'' représente l’unl'un des [[cinq dhyani bouddhas]], chacun ayant sa symbolique propre<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=[[Roderick S. Bucknell]] et Martin Stuart-Fox|titre=The Twilight Language|sous-titre=Explorations in Buddhist Meditation and Symbolism|éditeur=[[Routledge]]|année=1995|pages totales=233|isbn=0-7007-0234-2|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=hKd3oxn9URUC&printsec=frontcover}}.</ref>. L{{'}}''[[Abhaya-mudrā]]'' de [[Amoghasiddhi]] correspond au nord, la ''[[vara-mudrâ]]'' de [[Ratnasambhava]] au sud, la ''dhyana-mudrâ'' d’d'[[Amitābha]] à l’ouestl'ouest, la ''bhumisparsha-mudrâ'' d’d'[[Akshobhya]] à l’estl'est et la ''dharmachakra-mudrâ'' de [[Vairocana]] au zénith.
 
=== Restauration ===
[[Fichier:Borobudur restoration FR.png|thumb|right|upright=1.5|Lors de la restauration de [[1973]], le système de drainage a été amélioré par un scellement en [[béton]] et des [[tuyau]]x en [[Polychlorure de vinyle|PVC]].]]
 
Borobudur attira l’attentionl'attention en [[1885]], quand de Yzerman, président de la Société archéologique de [[Yogyakarta]], fit la découverte du pied enseveli de l’édificel'édifice<ref name="kompas" />. Des photographies révélant les [[bas-relief]]s du pied furent prises en [[1890]] et [[1891]]<ref name="p43">Soekmono, {{opcit}}, {{sfn|Soekmono|1976|p.=43|loc=|id=}}43.</ref>. La découverte obligea le gouvernement des [[Indes orientales néerlandaises]] à prendre des mesures pour sécuriser le monument. En [[1900]], le gouvernement réunit en une commission trois officiels chargés de l’étudel'étude du temple : Brandes, un [[Histoire de l'art|historien de l’artl'art]], [[Theodoor van Erp]], un officier ingénieur de l’l'[[armée royale néerlandaise]], et Van de Kamer, un ingénieur en [[génie civil]] du Département des Travaux Publics.
 
En [[1902]], la commission proposa un plan en trois points au gouvernement. Tout d’abordd'abord, il fallait se couvrir contre les risques immédiats en recomposant les coins, retirant les pierres mettant en danger les zones leur étant adjacentes, renforçant les premiers garde-corps et en restaurant les nombreuses niches, arcades, stûpas et le dôme principal. Ensuite, il fallait grillager la cour, fournir un entretien correct et améliorer le drainage en restaurant les sols et les becs verseurs. Troisièmement, toutes les pierres branlantes ou endommagées devaient être retirées, le monument devait être dégagé jusqu’auxjusqu'aux premiers garde-corps et enfin, le dôme principal devait être restauré. Le coût total des opérations fut estimé à {{Unité|48800|[[Florin néerlandais|florins néerlandais]]}}.
 
Cette restauration fut effectuée entre [[1907]] et [[1911]], menée selon les principes de l’l'[[anastylose]] par Theodor van Erp<ref name="unesco2004">{{en}} {{langlangue|en|''UNESCO experts mission to Prambanan and Borobudur''}}, [[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]], 31 août 2004.</ref>. Les sept premiers mois de la restauration furent consacrés au déblaiement des sols autour du monument et à retrouver les têtes de Bouddha et les panneaux manquants. Van Erp fit désassembler puis reconstruire les trois plates-formes circulaires et les stûpas. Lors du chantier, Van Erp proposa de nouvelles solutions pour améliorer la restauration. Ses propositions furent acceptées et coûtèrent {{Unité|34600|florins néerlandais}} de plus au budget initialement prévu.
 
En raison du budget limité, la restauration se concentra d’abordd'abord sur le nettoyage des sculptures et Van Erp ne résolut pas le problème du drainage. Durant quinze ans, les murs des corridors s’abîmèrents'abîmèrent et les bas-reliefs montrèrent de nouvelles fissures et de nouveaux signes de détérioration<ref name="unesco2004"/>. Van Erp avait utilisé du béton dans lequel du [[sel (chimie)|sel alcalin]] et de l’l'[[hydroxyde de calcium]] s’infiltrèrents'infiltrèrent et se diffusèrent dans tout le monument. Cela causa des problèmes qui entraînèrent le besoin urgent ded'une nouvelle rénovation plus en profondeur.
 
De petites restaurations se déroulèrent par la suite, mais aucune ne garantissait une protection complète du site. À la fin des années 1960, le gouvernement indonésien requit auprès de la communauté internationale un plan de restauration d’envergured'envergure pour protéger le monument. En [[1973]], un plan important fut mis en place<ref name="1973restoration"/>. Le gouvernement indonésien et l’l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]] s’associèrents'associèrent pour entreprendre une restructuration complète du monument lors d’und'un grand chantier devant s’étendres'étendre de [[1975]] à [[1982]]<ref name="unesco2004" />. Les fondations furent stabilisées et les {{Unité|1460|panneaux}} nettoyés. La restauration impliqua de démanteler les cinq plates-formes carrées pour améliorer le drainage par un réseau d’évacuationd'évacuation interne au temple. Des couches imperméables et des couches filtrantes furent ajoutées. Ce projet colossal impliqua environ {{nombrenobr|600| personnes}} ; en 1999, l'UNESCO avait mis à la disposition du projet la somme de {{Unité|6901243|[[dollar américain|dollars américains]]}}<ref>{{Lien web |langue=en}} [http|titre=Cultural heritage and partnership |url=https://unesdoc.unesco.org/imagesark:/001148223/001163/116321Eopf0000116321_eng |site=unesdoc.pdfunesco.org {{lang|endate=1999 |''Culturalconsulté heritage and partnership, 1999''le=2024-05-26}} {{pdf}}], [[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]], page 7.</ref>. Une fois la restauration terminée, l’UNESCOl'UNESCO lista Borobudur au [[Patrimoine mondial de l'UNESCO|patrimoine mondial de l’humanitél'humanité]] en [[1991]]<ref name="unesco-whc"/>.
 
== Histoire ==
=== Construction ===
[[Fichier:Borobudur monks 1.jpg|thumb|Bouddhisme et hindouisme cohabitaient sur Java à l’époquel'époque de la construction de Borobudur (moines bouddhistes priant au sommet du temple).]]
 
Il n’existen'existe pas d’écritsd'écrits permettant d’affirmerd'affirmer qui a construit Borobudur et pourquoi<ref name="Soekmono9">Soekmono, {{opcit}}, {{sfn|Soekmono|1976|p.=9|loc=|id=}}9.</ref>. La date de la construction a été estimée entre le moment de taille des pierres situées dans les fondations du temple et les inscriptions retrouvées utilisées dans les [[Charte royale|chartes royales]] locales entre le {{sp-|VIII|e|et le|IX|e|s}}. Borobudur a donc dû commencer à être construit aux alentours de l’anl'an [[800]]<ref name{{sfn|Soekmono|1976|p="Soekmono9"/>9|loc=|id=}}. La période située entre [[760]] et [[830]] correspond à l’apogéel'apogée de la dynastie [[Sailendra]], du centre de Java, alors qu’ellequ'elle était sous l’influencel'influence de l’empirel'empire de [[Sriwijaya]]<ref>Miksic, {{opcitsfn|Miksic|1999|p=|loc=|id=}}</ref>. Il est estimé que la construction aurait duré {{Uniténobr|75| ans}} et aurait été achevée sous le règne de [[Samaratungga]] en [[825]]<ref name="Dumarcay">Dumarçay, {{opcitsfn|Dumarçay|1983|p=|loc=|id=}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Paul Michel Munoz|titre=Early Kingdoms of the Indonesian Archipelago and the Malay Peninsula|éditeur=Didier Millet, Singapour|année=2007|pages totales=392|passage=143|isbn=978-981-4155-67-0|isbn2=981-4155-67-5}}.</ref>.
 
Il y a un doute quant à la religion, hindouiste ou bouddhiste, des dirigeants de Java à cette époque. Les Sailendras étaient connus comme étant des suiveurs ardents de Bouddha alors que des inscriptions gravées dans la pierre trouvées à Sojomerto suggèrent qu’ilsqu'ils étaient hindouistes<ref name{{sfn|Dumarçay|1983|p="Dumarcay"/>|loc=|id=}}. C’estC'est à cette époque que de nombreux monuments hindouistes et bouddhistes ont été édifiés dans les plaines et les montagnes autour de la plaine de Kedu. Les monuments bouddhistes tels que Borobudur ont été construits à la même période que le complexe religieux de [[Prambanan]], dédié au dieu hindou [[Shiva]]. En [[732]], le roi [[Shivaïsme|shivaïte]] [[Sanjaya]] commanda la construction d’und'un sanctuaire pour des [[lingam]]s de Shiva sur la colline d’Ukird'Ukir, située à seulement {{Uniténobr|10| kilomètres}} à l’estl'est de Borobudur<ref>{{Article|langue=en}} |prénom1=W. J. |nom1=van der Meulen, [http://cip.cornell.edu/DPubS?service|titre=UI&version=1.0&verb=Display&handle=seap.indo/1107118718 {{lang|en|''In Search of "Ho-Ling''}}], {{lang"|en|''périodique=Indonesia''}}, {{vol.}}|numéro=23, avril |pages=87–111|date=1977,|issn=0019-7289|doi=10.2307/3350886|lire {{pen ligne=https://ecommons.cornell.edu/server/api/core/bitstreams/c0029fe6-2c13-4563-a69a-94b9736dcf2b/content|consulté le=2024-05-26|format=pdf}}87-112.</ref>.
 
Les constructions de temples bouddhistes étaient possibles à cette époque, car le successeur de Sanjaya, [[Rakai Panangkaran]], les autorisa<ref name="meulen">{{Article|langue=en}} |prénom1=W. J. |nom1=van der Meulen, [http://cip.cornell.edu/DPubS?service|titre=UI&version=1.0&verb=Display&handle=seap.indo/1107121629 {{lang|en|''King Sañjaya and His Successors''}}], {{lang|enpériodique=Indonesia|''Indonesia''}}, {{vol.}}numéro=28, |pages=17–54|date=1979,|issn=0019-7289|doi=10.2307/3350894|lire {{pen ligne=https://www.jstor.org/stable/3350894|consulté le=2024-05-26}}17-54.</ref>. Panangkaran donna même le village de [[Temple de Kalasan|Kalasan]] à la communauté bouddhiste, comme le spécifie la charte de Kalasan datant de [[778]]<ref name="meulen"/>. Cela amena certains archéologues à croire qu’ilqu'il y avait de sérieux conflits concernant la religion sur Java à cette époque, ce qui forçait les souverains hindouistes et bouddhistes à faire des compromis en autorisant la construction de temples de la religion opposée à la leur<ref name="Soekmono10">Soekmono, {{opcit}}, {{sfn|Soekmono|1976|p.=10|loc=|id=}}10.</ref>. Cette rivalité concernait probablement les deux dynasties royales rivales de Java, les Sailendra bouddhistes et les Sanjaya shivaïtes. Ces derniers triomphèrent de leur rival en [[856]] lors de la bataille du plateau de [[Ratu Boko]]<ref name="hall">{{Article|langue=en}} |prénom1=D. G. E. |nom1=Hall, {{lang|en|''titre=Problems of Indonesian Historiography''}}, {{lang|en|''périodique=Pacific Affairs''}}, {{vol.}}|volume=38, {{|numéro}}=3-/4,|pages=353–359|date=1965|issn=0030-851X|doi=10.2307/2754037|lire 1956,en {{pligne=https://www.jstor.org/stable/2754037|consulté le=2024-05-26}}353-359.</ref>. Le temple de Lara Jonggrang dans le complexe de [[Prambanan]] est perçu par certains comme la réponse de Rakai Pikatan de la dynastie Sanjaya à Borobudur, mais d’autresd'autres suggèrent qu’unqu'un climat de coexistence pacifique avec les Sailendra aurait permis l’édificationl'édification de Lara Jonggrang<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Roy E. Jordaan|titre=Imagine Buddha in Prambanan : Reconsidering the Buddhist Background of the Loro Jonggrang Temple Complex|éditeur=Vakgroep Talen en Culturen van Zuidoost-Azië en Ocenanië, Leiden|année=1993|pages totales=65|isbn=978-90-73084-08-7|isbn2=90-73084-08-3}}.</ref>.
 
=== Abandon ===
Borobudur est resté caché des siècles par les [[cendre volcanique|cendres volcaniques]] et la jungle. Les raisons de l’abandonl'abandon du site sont encore mystérieuses. On ne sait pas pourquoi le temple a cessé d’êtred'être un lieu de pèlerinage bouddhiste. Entre [[928]] et [[1006]], le centre du pouvoir local se déplaça vers le [[Java oriental]] et une série d’éruptionsd'éruptions volcaniques eurent lieu, sans que l’onl'on sache si ces événements étaient liés, même si plusieurs sources mentionnent cette période comme celle de l’abandonl'abandon du temple<ref name="Murwanto"/>{{,}}<ref name="Soekmono4">Soekmono, {{opcit}}, {{sfn|Soekmono|1976|p.=4|loc=|id=}}4.</ref>. Soekmono mentionne en [[1976]] que la croyance populaire suggère que le temple a été abandonné au {{s-|XV|e}}, lorsque la population s’ests'est convertie à l’islam<ref namel'islam{{sfn|Soekmono|1976|p="Soekmono4"/>4|loc=|id=}}.
 
Le monument ne fut pas pour autant totalement oublié, même si les histoires populaires ne faisaient pas état de la gloire passée du lieu, mais plutôt de légendes superstitieuses où la malchance et la souffrance avaient une place de choix. Deux anciennes [[Chronique (littérature)|chroniques]] javanaises (''[[babad]]'') du {{s-|XVIII|e}} parlent de cas de malchance directement associés au monument. D’aprèsD'après la ''[[Babad Tanah Jawi]]'' (« chronique de Java »), le monument fut l’unl'un des facteurs de l’échecl'échec de la rébellion contre le [[sultanat de Mataram]]<ref name{{sfn|Soekmono|1976|p="Soekmono4"/>4|loc=|id=}}. La colline fut assiégée et les rebelles vaincus furent condamnés à mort. Dans la ''Babad Mataram'' (« chronique de Mataram »), le monument est responsable de la déveine du prince du [[sultanat de Yogyakarta]] qui, malgré le [[tabou]], visita le monument, tomba malade à son retour et décéda le jour suivant<ref name="p5">Soekmono, {{opcit}}, {{sfn|Soekmono|1976|p.=5|loc=|id=}}5.</ref>.
 
=== Redécouverte ===
[[Fichier:Borobudur photograph by van kinsbergen.jpg|left|thumb|La première photographie de Borobudur par [[Isidore van Kinsbergen]] en 1873, après que le monument fut dégagé.]]
 
À la suite de la [[guerre anglo-néerlandaise de Java]], l’îlel'île fut placée sous l’administrationl'administration britannique entre [[1811]] et [[1816]]. Le [[gouverneur général]] nommé fut [[Thomas Stamford Raffles]], qui s’intéressas'intéressa beaucoup à l’histoirel'[[histoire de Java]]. Il collecta des antiquités javanaises et prit des notes de ses contacts avec les Javanais lors de ses pérégrinations à travers l’îlel'île. Lors d’uned'une inspection à [[Semarang]] en [[1814]], il fut informé qu’unqu'un grand monument était caché au milieu de la jungle près du village de Bumisegoro<ref name{{sfn|Soekmono|1976|p="p5"/>5|loc=|id=}}. Il envoya un ingénieur néerlandais, {{nobr|H. C. Cornelius}}, pour enquêter.
 
En deux mois, Cornelius et ses {{Uniténobr|200| hommes}} abattirent, brûlèrent la végétation environnante et creusèrent pour révéler le monument. En raison du danger d’effondrementd'effondrement, toutes les galeries ne purent pas être excavées. Il rapporta ses découvertes à Raffles notamment grâce à de nombreux dessins.
 
Hartmann, un administrateur néerlandais de la région de Kedu, poursuivit le travail de Cornelius en [[1835]] en finissant de révéler le monument entier. Son intérêt pour Borobudur était plus personnel qu’officielqu'officiel. Hartmann n’écrivitn'écrivit pas de rapport sur ses activités. En [[1842]], Hartmann fouilla le [[stûpa]] principal et on ne sait pas ce qu’ilqu'il y trouva même si l’onl'on raconte qu’ilqu'il y aurait eu une statue de Bouddha dedans<ref name="p6">Soekmono, {{opcit}}, {{sfn|Soekmono|1976|p.=6|loc=|id=}}6.</ref>. Le mystère reste entier et le stûpa est aujourd’huiaujourd'hui vide.
 
Le gouvernement des [[Indes orientales néerlandaises]] envoya par la suite un ingénieur néerlandais du nom de {{nobr|F. C. Wilsen}}, qui étudia le monument et fit des centaines de dessins des bas-reliefs du monument. {{nobr|J. F. G Brumund}} fut également envoyé pour étudier en détail le temple jusqu’enjusqu'en [[1859]]. Le gouvernement voulut publier un article fondé sur les travaux de Brumund illustré par les dessins de Wilsen, mais Brumund refusa de coopérer. Le gouvernement mandata alors un autre spécialiste, C. Leemans, qui rédigea une [[monographie]] fondée sur les travaux de Brumund et Wilsen. En [[1873]], la première monographie de l’étudel'étude détaillée de Borobudur fut publiée, suivie par sa traduction en français, un an plus tard<ref name{{sfn|Soekmono|1976|p="p6"/>6|loc=|id=}}. La première photographie du monument fut prise en 1873 par le graveur flamand [[Isidore van Kinsbergen]]<ref name="p42">Soekmono, {{opcit}}, {{sfn|Soekmono|1976|p.=42|loc=|id=}}42.</ref>.
 
L’attraitL'attrait du site se développa lentement et il servit un temps de source de souvenirs et de revenus pour les chasseurs de trésor et les voleurs. En [[1882]], l’inspecteurl'inspecteur-chef des artefacts culturels recommanda que Borobudur soit totalement démantelé et que ses bas-reliefs soient répartis dans des musées, du fait de l’instabilitél'instabilité de la structure<ref name{{sfn|Soekmono|1976|p=42|loc=|id="p42"/>}}. Le gouvernement mandata alors un archéologue, Groenveldt, pour entreprendre une enquête approfondie du site et de sa condition. Son rapport jugea les peurs du risque d’effondrementd'effondrement injustifiées et recommanda de laisser le monument intact.
 
=== Événements modernes ===
[[Fichier:Borobudur Tourism.jpg|upright|thumb|Touristes à Borobudur.]]
 
Après une rénovation majeure financée par l’l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]] en [[1973]], Borobudur redevient un lieu de culte et de [[pèlerinage]]<ref name="1973restoration">{{Article|langue=en}} |prénom1=Caesar |nom1=Voute, {{lang|en|''titre=The Restorationrestoration and Conservationconservation Projectproject of Borobudur Templetemple, Indonesia. Planningplanning - Researchresearch - Design''}}, {{langdesign|en|''périodique=Studies in Conservation''}}, {{vol.}}|volume=18, {{|numéro}}=3,|pages=113–130|date=1973-08|issn=0039-3630|issn2=2047-0584|doi=10.1179/sic.1973.011|lire en ligne=http://www.tandfonline.com/doi/full/10.1179/sic.1973, {{p.011|consulté le=2024-05-26}}113-130.</ref>. Annuellement, durant la [[pleine lune]] en mai ou en juin, les [[Bouddhisme en Indonésie|bouddhistes indonésiens]] célèbrent le [[Vesak]] (''Waisak''), le jour commémorant la naissance, la mort et le moment où [[Siddhartha Gautama Bouddha|Siddhārtha Gautama]] atteignit la plus haute sagesse pour devenir le Bouddha Shakyamuni. Le Vesak est un [[Indonésie#Fêtes et jours fériés|jour férié officiel]] en Indonésie et la cérémonie est centrée sur une marche partant de [[Mendut]], passant par [[Pawon]] et s’achevants'achevant à Borobudur<ref name="walubi">{{Lien web |langue=en}} [|titre=Meaning of procession |url=http://www.walubi.or.id/waisak/waisak_emakna_prosesi.shtml {{lang|en|''The Meaning of Procession - Waisak''site=walubi.or.id}}], Walubi (conseil bouddhiste indonésien).</ref>.
 
Borobudur est le monument [[Tourisme en Indonésie|le plus visité d’Indonésied'Indonésie]]. En [[1974]], {{Unité|260000|touristes}}, dont {{Unité|36000|étrangers}}, visitent le temple<ref name="Hampton2004">{{Article|langue=en}} |prénom1=Mark P. |nom1=Hampton, {{lang|en|''titre=Heritage, Locallocal Communitiescommunities and Economiceconomic Development''}}, {{langdevelopment|en|''périodique=Annals of Tourism Research''}}, {{vol.}}|volume=32, {{|numéro}}=3, |pages=735–759|date=2005,-07-01|issn=0160-7383|doi=10.1016/j.annals.2004.10.010|lire {{pen ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0160738305000629|consulté le=2024-05-26}}735-759.</ref>. Dans les années 1990, avant la [[crise économique asiatique]] de [[1997]], le monument était visité par environ {{nombre|2.5|millions}} de visiteurs par an, dont 20 % d’étrangersd'étrangers<ref name="Sedyawati1997">{{en}} E. Sedyawati, {{langlangue|en|''Potential and Challenges of Tourism: Managing the National Cultural Heritage of Indonesia''}} dans {{langlangue|en|''Tourism and Heritage Management''}}, 1997, {{langlangue|en|Gajah Mada University Press}}, Yogyakarta, {{p.}}25-35.</ref>. Le développement de tourisme sur lieu fut critiqué {{Citation|[pour] ne pas avoir fait participer la population locale}}, ce qui occasionna des conflits<ref name="Hampton2004"/>. En [[2003]], la population locale et les commerçants de la région de Borobudur organisèrent des rassemblements pour protester contre le projet du gouvernement provincial de construire un complexe de [[supermarché]] appelé {{langlangue|en|''Java World''}}<ref>{{Lien web |langue=en}} |prénom=Jamie |nom=James, [http|titre=Battle of Borobudur |url=https://www.time.com/timearchive/printout6893846/0,8816,501030203battle-411454,00.htmlof-borobudur/ {{lang|ensite=TIME |''Battle of Borobudur''}}], date=2003-01-27 janvier 2003, {{lang|en|[[Timeconsulté (magazine)|Time]]le=2024-05-26}}.</ref>.
 
Le {{Date|21|janvier|1985}}, neuf stûpas [[Attentat du temple de Borobudur|furent gravement endommagés par neuf bombes]]<ref>[http{{Lien web |langue=en |titre=9 Blasts Rip Largest Buddhist Temple |url=https://nlwww.newsbanklatimes.com/nl-searcharchives/we/Archives?p_product=MH&s_site=miami&p_multi=MH&p_theme=realcities&p_action=search&p_maxdocs=200&p_topdoc=1&p_text_directla-0=0EB3619008FD4B9F&p_field_directxpm-01985-01-22-mn-10944-story.html |site=document_id&p_perpage=10&p_sort=YMD_date:D&s_trackval=GooglePMLos {{en}}Angeles Times {{lang|en|''1,100date=1985-Year01-Old Buddhist Temple Wrecked By Bombs in Indonesia''}}], 22 janvier 1985, {{lang|en|''Theconsulté Miami Herald''le=2024-05-26}}.</ref>. En [[1991]], un islamiste aveugle, Husein Ali Al Habsye, fut condamné à la prison à vie pour avoir commandité une série d’attentatsd'attentats à la bombe dans les années 1980, dont celle du temple<ref>{{Ouvrage|langue=en}} |auteur1=Harold Crouch, [http://www.iseas.edu.sg/72002.pdf {{lang|en|''titre=The Key Determinants of Indonesia’sIndonesia's Political Future''}} {{pdf}}], {{lang|en|''éditeur=Institute of Southeast Asian Studies''}},|collection=Trends in {{vol.}}7,Southeast Asia|série=|numéro dans collection=7|année=2002,|pages {{ISSNtotales=14|issn=0219-3213|lire en ligne=https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Fwww.iseas.edu.sg%2F72002.pdf%2Findex.html#federation=archive.wikiwix.com&tab=url}}.</ref>. Deux autres membres d’und'un groupe d’extrémistesd'extrémistes furent condamnés à {{nombrenobr|20| ans}} de prison, en [[1986]], ainsi qu’unqu'un autre homme à {{nombrenobr|13| ans}} d’emprisonnementd'emprisonnement.
{{clr}}
 
== Notes et références ==
{{Références|colonnes=2}}
 
== Annexes ==
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* {{fr}} [[Roger Vailland]] (1951), ''Boroboudour, voyage à Bali, Java et autres îles'', Corrêa.
* {{fr}} [[Louis Frédéric]], photographies de [[Jean-Louis Nou]], ''Borobudur, l'intégrale des bas-reliefs'', Imprimerie Nationale, Paris, 1984.
* {{fr}}Article |langue= fr|auteur1=J. Dumarçay, ''[http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1983_num_72_1_1459 |titre=La Stratigraphie de la tranchée Est du Borobudur]'', |périodique=Bulletin de l’Écolel'[[École française d'Extrême-Orient]] vol. |volume=72, 1983,|numéro= {{|date= 1983|pages=p.|251-252 |issn= |e-issn= |lire en ligne= http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article}}.
 
;Anglais
* {{Ouvrage |langue=en}} |auteur1=R. Soekmono (|titre=Chandi Borobudur: A monument of mankind |sous-titre= |lieu=Paris |éditeur=The UNESCO Press} |collection= |année=1976), [|volume= |tome= |pages totales=53 |passage= |isbn= |lire en ligne=http://unesdoc.unesco.org/images/0002/000200/020097E.pdf#search=%22soekmono%20chandi%20borobudur%22 {{lang|en|''Chandi Borobudur: A monument of mankind''}}], {{nombre|53|{{p.}}}}, {{lang|en|The UNESCO Press}}, Paris.
* {{en}} Luis O. Gómez et Hiram W. Woodward Jr. (1981), {{langlangue|en|''Barabudur: History and Significance of a Buddhist Monument''}}, Berkeley {{ISBN|0-89-581151-0}}.
* {{en}} Jacques Dumarçay, R. Soekmono, J. G. De Casparis (1990), ''Borobudur'', Thames and Hudson.
* {{Ouvrage |langue=en}} |auteur1= John Miksic (1999), {{lang|en|''titre=The Mysteries of Borobudur''}}, Periplus,|sous-titre= |lieu=Hong Kong {{ISBN|éditeur=Periplus |collection= |année=1999 |volume= |tome= |pages totales= |passage= |isbn=962-593-198-8 |lire en ligne= }}.
* {{en}} Peter Cirtek (2019), {{langlangue|en|''Borobudur. Appearance of a Universe''}}, Monsun Verlag, Hamburg . {{ISBN|978 3 940429 09 4|4=|7=}}.
* {{Ouvrage |langue=en}} |auteur1=Parmono Atmadi, {{lang|en|''titre= Some Architectural Design Principles of Temples in Java: A study through the buildings projection on the reliefs of Borobudur temple''}},|sous-titre= {{lang|enlieu=Yogyakarta |éditeur= Gajah Mada University Press}}, Yogyakarta,|collection= |année=1988 {{ISBN|volume= |tome= |pages totales= |passage= |isbn=979-420-085-9 |lire en ligne= }}.
 
=== Articles connexes ===
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=== Liens externes ===
{{Liens}}
 
* [http://whc.unesco.org/fr/list/592 Fiche de Borobudur] sur le site de l’[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]].
 
{{Palette Patrimoine mondial en Indonésie}}
{{Portail|Indonésie|Archéologie|bouddhisme|Patrimoine mondial|Monde indien|sculpture}}
{{Bon article|vote=BA|oldid=42504046|date=2 juillet 2009}}
 
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[[Catégorie:Temple bouddhiste en Indonésie|Borobudur]]
[[Catégorie:Site archéologique en Indonésie]]
[[Catégorie:Site archéologique deà Java]]
[[Catégorie:Patrimoine mondial en Indonésie]]
[[Catégorie:Java central]]
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