« Jean Clair » : différence entre les versions

{{Voir homonymes|Clair|Régnier}}

{{Infobox Biographie2|charte=historien

'''Jean Clair''', pseudonyme de '''Gérard Régnier''', né le {{date|20|octobre|1940|en littérature}} à Paris, est un [[Conservateur du patrimoine|conservateur]] général du patrimoine, [[écrivain]], [[essayiste]], volontiers [[polémiste]]<ref name="atribilaire">Éric Biétry-Rivierre, [http://www.lefigaro.fr/culture/2008/05/23/03004-20080523ARTFIG00403-jean-clair-un-atrabilaire-sous-la-coupole.php « Jean Clair, un “atrabilaire” sous la Coupole »], ''Le Figaro'', 23 mai 2008.</ref> et [[historien de l'art]] [[France|français]].

D'un père agriculteur au passé socialiste et d'une mère fervente catholique, Jean Clair naît dans le [[6e arrondissement de Paris|{{6e|arrondissement}} de Paris]]. Adolescent, il pratique le scoutisme au sein des [[Scouts de France]]<ref>{{Lien web |titre=Réception de Jean Clair, de l'Académie française, sous la Coupole |url=https://www.canalacademie.com/ida4587-Reception-de-Jean-Clair-de-l-Academie-francaise-sous-la-Coupole.html |site=www.canalacademie.com |consulté le=2021-02-01}}</ref>. Il fait toutes ses études à Paris : élève aux lycées [[lycée Jacques-Decour|Jacques-Decour]], dont il est renvoyé pour avoir vilipendé un professeur de français, et [[lycée Carnot (Paris)|Carnot]],. ilIl devient lauréat [[Bourses Zellidja|Zellidja]], et entre ensuite en [[hypokhâgne]] au [[lycée Henri-IV]], qu'il quitte en cours d'année<ref name="Fig">Astrid de Larminat, [http://www.lefigaro.fr/mon-figaro/2013/11/03/10001-20131103ARTFIG00100-jean-clair-le-reactionnaireassume.php « Jean Clair, le réactionnaire assumé »], ''[[Le Figaro]]'', encart « Culture », lundi 4 novembre 2013, page 48.</ref>. Il prépare ensuite un doctorat ès lettres à la faculté des lettres et sciences humaines puis s'oriente vers la philosophie et l'[[histoire de l'art]] à la [[Sorbonne]], où il est l'élève de l'historien de l'art [[André Chastel]] et du [[philosophe]] [[Jean Grenier (écrivain)|Jean Grenier]]<ref name="atribilaire"/>,. puis un doctorat de philosophie en art au ''Fogg Art Museum'' de l'[[université Harvard]] grâceGrâce à une bourse du financier Arthur Sachs<ref name="whoswho">Notice biographique, ''[[Who's Who in France]]''.</ref>, ;il prépare un doctorat de philosophie en art au Fogg Art Museum de l'[[université Harvard]]. dansDans le cadre de ses études, il passe une année aux [[Pays-Bas]] et une autre en [[Belgique]]<ref name="Fig"/>. Lorsqu'Lorsque éclate la [[guerre d'Algérie]], il est un temps proche de l'[[Union des étudiants communistes]]<ref>Virginie Bloch-Lainé, interview de Jean Clair, émission À voix nue sur [[France Culture]], 3 septembre 2012.</ref>.

Jean Clair s'introduit dans le monde littéraire, et devient le chroniqueur d’art de ''[[La Nouvelle Revue française]]'', dirigée notamment par [[Marcel Arland]], [[Georges Lambrichs]] et [[Jacques Réda]]. Le choix du pseudonyme « Clair », en 1962, annonce sa carrière d'écrivain, dansavec laquelleun il publia unpremier roman, ''Les Chemins détournés''. Ce texte exprime une nostalgie de ses séjours d’enfance et d’adolescence dans les fermes et dans les campagnes que ses parents avaient quittées avec lui pour partir dans les villesParis.

Pour son premier poste, il est affecté au [[musée de l'Orangerie]], mais trouve ce milieu {{citation|tellement poussiéreux, tellement bourgeois}}<ref name="Fig"/>. Reçu au second concours de recrutement de conservateur des musées de France en [[1966]], il est conservateur assistant jusqu'en [[1969]], puis conservateur au [[musée national d'artArt moderne]] durant dix ans, et conservateur du cabinet d'art graphique du Centre Pompidou entre 1980 et 1989. Nommé conservateur général du Patrimoinepatrimoine en 1989, il dirige jusqu'en 2005 le [[Musée Picasso (Paris)|musée Picasso de Paris]]<ref name=whoswho/>. Il a également été commissaire d'un grand nombre d'expositions nationales et internationale telles que « [[Marcel Duchamp|Duchamp]] » (1977), « Les Réalismesréalismes » (1980), « Vienne » (1986), [https://sculpture1940.com/wp-content/uploads/2021/05/01_Marcel-DELMOTTE-BIO-Isy-Brachot-Biographie.pdf « Marcel Delmotte »] (1987), « L'âme au corps » (1993), « [[Balthus]] », « Zoran Music » (1995), « [[Sam Szafran|Szafran]] », « Mélancolie » (2005), « Crime et Châtimentchâtiment » (2010) et a dirigé la [[Biennale de Venise]] du Centenaire. En 2018-2019, il est commissaire de l'exposition « [[Sigmund Freud]]. Du regard à l'écoute » au [[Musée d'art et d'histoire du judaïsme|musée d'Art et d'Histoire du judaïsme]] à Paris<ref>Programme de l'exposition « Sigmund Freud. Du regard à l'écoute », site du Musée d'art et d'histoire du judaïsme consulté le 31 octobre 2018: [https://www.mahj.org/fr/programme/sigmund-freud-du-regard-a-l-ecoute-74419].</ref>. En 2020-2021, il est commissaire, avec Laura Bossi, de l'exposition « Inferno » aux Scuderie del Quirinale de Rome (octobre 2021-janvier 2022), à l'occasion du septième centenaire de la mort de [[Dante Alighieri]].

Rédacteur en chef des ''[[Chroniques de l'art vivant]]'' de 1970 à 1975, il est professeur d'histoire de l'art à l'[[École du Louvre]] entre 1977 et 1980, et fonde les ''Cahiers du musée national d'Art moderne'' qu'il dirige de 1978 à 1986<ref name="atribilaire"/>. Il prend régulièrement part aux débats qui entourent l'[[art contemporain]] et la diffusion de l'art<ref name="atribilaire"/>.

Dans plusieurs ouvrages, il dénonce la tournure de l'art contemporain qui aurait rompu avec la tradition artistique européenne.<ref>Voir, par exemple, l'article critique : {{Article

* ''Éloge du visible. Fondements imaginaires de la science'', Paris, Gallimard, Collection « Connaissance de l'inconscient », 1996 {{isbnISBN|2070746755 }}

* ''Balthus,La Catalogue raisonnéResponsabilité de ll’artiste'œuvre', complet'',Les avecavant-gardes Virginieentre Monnierterreur et raison,'' Paris, Gallimard, 1999coll. « Le débat », 1997

* ''LaitLe lait noir de l’aube'', Paris, Gallimard, 2007

* ''Autoportrait au visage absent, Ecrits sur l'art'', Paris, Gallimard, 2008

* ''Hubris'', ''La fabrique du monstre dans l’art moderne,'' Paris, Gallimard, 2012

* {{Ouvrage|langue= fr|titre=Le Temps des avant-gardes |sous-titre=Chroniques d'art (1968-1978 )|lieu=Paris|éditeur=Éditions de la[[La Différence ]]|collection=Essais |lieu=Paris |année=2012 |volume= |tome= |pages totales=320 |passage= |isbn=978-2-7291-1994-2 |présentation en ligne=https://www.ladifference.fr/le-temps-des-avant-gardes-chroniques-d-art-1968-1978}}

{{début citation bloc}}''J'appartiens à un peuple disparu. À ma naissance, il constituait encore 60 % de la population française. Aujourd'hui, il n'en fait même pas 2 %. Il faudra bien un jour reconnaître que l'événement majeur du {{s|XX}} n'aura pas été l'arrivée du prolétariat, mais la disparition de la paysannerie.''{{Fin citation bloc|''Les derniersDerniers joursJours'' (2013, {{p.|135}}).}}

Jean Clair est élu à l'[[Académie française]] au fauteuil de [[Bertrand Poirot-Delpech]] le {{date|22|mai|2008}} au premier tour de scrutin par 16 voix contre 7 face à [[Pierre Bergé]]<ref>[https://www.lemonde.fr/culture/article/2008/05/23/jean-clair-entre-a-l-academie-francaise_1048773_3246.html#ens_id=1048861 « Jean Clair entre à l'Académie française »] dans ''[[Le Monde]]'' du 23 mai 2008.</ref>. Il est reçu sous la Coupole le {{date-|18 juin 2009}} par [[Marc Fumaroli]].

* 1988 : lauréat de la fondation Fritz -Winter

* {{Déco Officier de la Légion d'honneur}} (fait chevalier le {{date-|7 juillet 1998}}, promu au grade d'officier le {{date-|13 juillet 2012}})

* {{Déco Officier de l'Ordreordre national du Mérite}} (2008)<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=?cidTexte=JORFTEXT000018800905&dateTexte=&oldAction=rechJO Décret du 16 mai 2008] paru au ''Journal officiel'' de la République française du 17 mai 2008.</ref>

* Grande médaille d'or de la villeVille de Vienne

* Médaille de ld'histoire de l'art de l'[[Académie d'architecture]] (1993)

* {{AutoritéLiens}}

[[Catégorie:Historien français de l'art français]]

[[Catégorie:Officier de la Légion d'honneur promu en 2012]]