« Joseph Marie Terray » : différence entre les versions

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{{homonymes|Terray}}
{{Infobox Prélat catholiqueBiographie2
| charte = prêtre catholique}}
| nom = Joseph-Marie Terray
| titre = Abbé
| image = Terray, Abbé Joseph Marie.jpg
| taille image = 200
| légende = ''Joseph-Marie Terray (1715-1778), abbé de Molesme, ministre'' par [[Alexandre Roslin]] ([[1774]], [[Musée de l'Histoire de France (Versailles)]]).
| date de naissance = {{Date de naissance|9|décembre|1715}}
| lieu de naissance = [[Boën-sur-Lignon]]<br />{{France monarchie}}
| date de décès = {{Date de décès|18|février|1778|9|décembre|1715|age=oui}}
| lieu de décès = [[Paris]]
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| titre cardinalice =
| ministère 1 = [[Abbé]] [[Régime de la commende|commendataire]] [[Abbaye de Molesme|de Molesme]]
| date début 1 = [[1764]]
| date fin 1 = [[1779]]
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| successeur 1 = [[Jean-Baptiste-Marie Champion de Cicé]]
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| blason simple = Blason Joseph Marie Terray (1715-1778).svg
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{{Infobox Politicien
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| nom = Joseph Marie Terray
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| fonction1 = [[Liste des ministres français de la Marine et des Colonies|Secrétaire d'État de la Marine]]
| à partir du fonction1 = {{date|24|décembre|1770}}
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| à partir du fonction2 = [[22 décembre]] [[1769]]
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L'abbé '''Joseph Marie Terray''', abbé [[Régime de la commende|abbé commendataire]] de [[Abbaye de Molesme|Molesme]] et [[Abbaye de Troarn|Troarn]], seigneur de [[La Motte-Tilly]], est unle homme{{Date d'Étatde français nénaissance-|9|décembre|1715}} à [[Boën-sur-Lignon]] le {{Date|9|décembre|1715}} et mort à Paris le [[18 février]] (1778 <!--ou le {{Date-|22 février}} ?)--> [[1778]]à Paris, quiest futun lehomme d'État français, dernier [[contrôleur général des finances]] de [[Louis XV de France|Louis XV]] de ([[1769]]-[[ à 1774]]).
 
== Biographie ==
Joseph Marie Terray descendait d'un paysan aisé de [[Boën-sur-Lignon]], dont la descendance s'était progressivement élevée : on y trouve un boucher, des marchands, un fermier des rentes d'un collège. Son oncle, François Terray de Rosières, premier médecin de la [[Élisabeth-Charlotte de Bavière|princesse Palatine]], s'enrichit considérablement dans le [[système de Law]] et lui laissa un important héritage. Son père, Jean Antoine Terray, était directeur des gabelles de Lyon. Joseph Marie fut issu de son second mariage.
 
Joseph Marie Terray descendait d'un paysan aisé de Boën-sur-Lignon, dont la descendance s'était progressivement élevée : on y trouve un boucher, des marchands, un fermier des rentes d'un collège. Son oncle, François Terray de Rosières, premier médecin de la [[Élisabeth-Charlotte de Bavière|princesse Palatine]], s'enrichit considérablement dans le [[système de Law]] et lui laissa un important héritage. Son père, Jean Antoine Terray, était directeur des gabelles de Lyon. Joseph Marie fut issu de son second mariage avec Marie Anne Damas, fille d'un officier qui se distingua à la [[Bataille de Neerwinden (1793)|bataille de Neerwinden]] qui lui apporta des lettres de noblesse<ref>{{Ouvrage|auteur1=Société de Gens-de-Lettres|titre=Nouveau Dictionnaire Historique|passage=53|tome=IX|lieu=Caen|éditeur=G. Leroy|date=1789|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.
Après avoir reçu la [[tonsure]] de diacre, Terray fut nommé conseiller-clerc au [[Parlement de Paris]] en [[1736]] et se spécialisa dans les affaires de finances, exerçant les fonctions de « rapporteur de la cour » : c'est ainsi qu'on appelait le magistrat chargé de présenter au parlement les lois à enregistrer. Favori de {{Mme}} de Pompadour, il fit son entrée à la grand'chambre en [[1754]]. Fort peu versé dans les choses de la religion, quoique commendataire de riches abbayes où il ne mettait jamais les pieds, il était même plutôt libertin. Ses mœurs furent vivement décriées par ses nombreux détracteurs.
 
=== Conseiller au Parlement de Paris ===
De haute taille, mais voûté, le teint couperosé, il était, affirme l'[[Joseph Alphonse de Véri|abbé de Véri]], « sinistre et effrayant, une figure sombre, l'œil hagard. » Une plaisanterie du temps dit : « Voilà l'abbé qui rit ; est-ce qu'il est arrivé malheur à quelqu'un ? » Avec cela, les qualités d'un homme d'État : « C'était un esprit net, décidé, remarquablement juste, voyant loin et grand, sans se perdre dans les détails, tout en sachant mettre de l'ordre et de l'économie en tout. De caractère énergique et indépendant, il n'était pas homme à se laisser mener ni intimider […] Avec cela, travailleur intrépide et très ordonné. » ([[Michel Antoine]]) « Terray descendait vers six heures du matin à son bureau ; à dix, tout était fait ; il était libre et recevait tous ceux qui se présentaient. » ([[Pierre Gaxotte]])
 
Après avoir reçu la [[tonsure]] de diacre, Terray fut nommé conseiller-clerc au [[Parlement de Paris]] en 1736 et se spécialisa dans les affaires de finances, exerçant les fonctions de « rapporteur de la cour » : c'est ainsi qu'on appelait le magistrat chargé de présenter au parlement les lois à enregistrer. Favori de [[Madame de Pompadour]], il fait son entrée à la grand-chambre en 1754.
En [[1756]], suite à l'édit de discipline du parlement<ref>{{ouvrage|nom1=Louis XV|lien auteur1=Louis XV|titre=Déclaration du Roi, pour la discipline du Parlement. Donnée à Versailles le 10 décembre 1756.|url=https://books.google.fr/books?id=6AbmQR2v0Y4C&printsec=frontcover}}</ref>, Terray avait été le seul conseiller du Parlement à ne pas démissionner. Il avait siégé à la commission établie par le contrôleur général [[Clément Charles François de L’Averdy|L'Averdy]] pour la réforme fiscale. Il fut remarqué par [[René Nicolas de Maupeou]], qui le fit nommer [[contrôleur général des finances]] en décembre [[1769]]. Terray aida d'abord son mentor à se débarrasser de [[Étienne François de Choiseul|Choiseul]] et de son cousin [[César Gabriel de Choiseul-Praslin|Choiseul-Praslin]], aboutissant au renvoi du Premier ministre le [[24 décembre]] [[1770]].
 
Fort peu versé dans les choses de la religion, quoique abbé commendataire de riches abbayes où il se rendait rarement, il était même plutôt [[libertin]]. Ses mœurs furent vivement décriées par ses nombreux détracteurs.
Nommé [[ministre d'État]] le [[18 février]] [[1770]], Terray fut, après le renvoi de Choiseul, l'un des hommes forts du ministère dit « Triumvirat », avec Maupeou et [[Emmanuel Armand de Vignerot du Plessis|d'Aiguillon]]. Il assura l'intérim du [[Liste des ministres français de la Marine et colonies|secrétariat d'État à la marine]] jusqu'à la nomination de [[Pierre Étienne Bourgeois de Boynes]] le [[9 avril]] [[1771]].
 
De haute taille, mais voûté, le teint couperosé, « Son extérieur était, écrit l’économiste [[Jean-Baptiste de Montyon|Montyon]], dur, sinistre, et même effrayant une grande taille voutée, une figure sombre, l’œil hagard, le regard en dessous, avec indice de fausseté et de perfidie, les manières disgracieuses, un ton grossier, une conversation sèche, point d’épanouissement de l’âme, point de confiance, jugeant toute l’espèce humaine défavorablement, parce qu’il la jugeait d’après lui-même ; un rire rare et caustique<ref name="Montyon">{{Ouvrage|langue=fr|auteur=Antoine-Jean-Baptiste-Robert Auget, baron de Montyon|lien auteur=Jean-Baptiste de Montyon|titre=Particularités et observations sur les ministres des finances de France les plus célèbres, depuis 1660 jusqu’en 1791|lieu=Londres|éditeur=A. Dulau, J. Deboffe, Deconchy et N. Pannier|année=1812|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k77978h/f152}}|oclc=1096761340|pages totales=362|passage=150|format=in-8°}}</ref>. » Le même Montyon rapporte que, quelque temps avant son ministère, il était à diner chez un homme qui était sourd, mais fort clairvoyant au moins des yeux de l’esprit ; ce maitre de maison, qui le connaissait bien, le voyant rire, dit à son voisin : {{Citation|Voilà l'abbé qui rit ; est-ce qu'il est arrivé malheur à quelqu'un<ref name="Montyon"/> ?}}
À son arrivée au contrôle général des finances, Terray avait trouvé une situation dramatique et prit des mesures énergiques que l'opinion qualifia de « banqueroute ». Pour permettre d'assurer les paiements des premiers jours de 1770, il dut se dépêcher d'obtenir des prêts à court terme. Il releva de {{formatnum:600000}} livres le bail des postes qui venait d'être conclu mais n'avait pas encore été signé et se procura des liquidités grâce à une nouvelle aliénation des impôts indirects en Flandre. Parallèlement, par une série d'arrêts du Conseil de janvier 1770, Terray réduisit brutalement les dépenses : il transforma les [[tontine]]s en rentes viagères, réduisit l'intérêt de toutes les rentes à l'exception de celles sur l'Hôtel de Ville, réduisit de 15 à 30 % les pensions supérieures à 600 livres. Un édit pris à la fin janvier reprit aux maîtres des eaux et forêts un droit de 14 deniers par livre sur le produit des ventes de bois qui leur avait été aliéné autrefois pour un montant insuffisant. Enfin, par un arrêt du Conseil du 18 février 1770, il suspendit le paiement des rescriptions des receveurs généraux et des billets des [[ferme générale|fermiers généraux]]. C'était une mesure audacieuse car il y avait en circulation 120 à 150 millions de livres de ces valeurs, mais ni le Parlement ni le public ne s'émurent à l'excès, car la plupart des titres étaient entre les mains de spéculateurs ([[Voltaire]] affirma toutefois avoir perdu {{formatnum:200000}} livres dans l'opération). Pour éteindre ces effets, Terray vendit des augmentations de gages et de finances d'offices, lança un emprunt de 160 millions au taux de 4 %, et, profitant de la suspension du privilège de la [[Compagnie des Indes]], dégagea de quoi régler les dépenses du mariage du [[Louis XVI de France|Dauphin]].
 
Cet homme d’État possède néanmoins d’impressionnantes capacités de travail : {{Citation|Terray descendait vers six heures du matin à son bureau ; à dix, tout était fait ; il était libre et recevait tous ceux qui se présentaient<ref name="Gaxotte">{{Article|langue=fr|auteur=Pierre Gaxotte|lien auteur=Pierre Gaxotte|titre=Le Siècle de Louis XV|sous-titre=Le Côté du Roi|périodique=La Revue universelle|lien périodique=La Revue universelle|lieu=Paris|volume=52|numéro=24|date=1933-03-15|pages=703|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k40256088/f63}}|consulté le=2022-08-25}}.</ref>.}} [[Marcel Marion]], dans son ''Histoire financière de la France depuis 1715'', le décrit comme {{Citation|un esprit net, décidé, remarquablement juste, voyant loin et grand, sans se perdre dans les détails, tout en sachant mettre de l'ordre et de l'économie en tout. De caractère énergique et indépendant, il n'était pas homme à se laisser mener ni intimider […] Avec cela, travailleur intrépide et très ordonné<ref name="Marion">{{Ouvrage|langue=fr|auteur=Marcel Marion|lien auteur=Marcel Marion|titre=Histoire financière de la France depuis 1715|lieu=Paris|éditeur=Arthur Rousseau|année=1914|tome=1 1713-1789|lire en ligne={{Google Livres|page=PA248|nEqiIzlamzwC}}|oclc=11118203|passage=248|format=6 vol. ; 25 cm}}.</ref>.}}
Ces mesures se heurtaient à de fortes résistances. En quelques mois, Terray s'était taillé une solide impopularité dans l'opinion. Pourtant, les moyens qu'il avait d'abord employés pour rétablir les finances procédaient de l'éventail classique des recettes de la monarchie. D'ailleurs, la plupart avaient été préparées par son prédécesseur, [[Étienne Maynon d'Invault]]. Mais après le renvoi des parlements consécutif à la réforme de Maupeou ({{date||janvier|1771}}), Terray put s'engager dans une remise en ordre en profondeur des finances de l'État. Il se lança dans une réforme fiscale destinée à améliorer le rendement des impôts tout en corrigeant leur iniquité.
 
En 1756, à la suite de l'édit de discipline du parlement<ref>{{ouvrage|nom1=Louis XV|lien auteur1=Louis XV|titre=Déclaration du Roi, pour la discipline du Parlement. Donnée à Versailles le 10 décembre 1756.|lire en ligne={{Google Livres|6AbmQR2v0Y4C}}}}.</ref>, Terray avait été le seul conseiller du Parlement à ne pas démissionner. Il avait siégé à la commission établie par le contrôleur général [[Clément Charles François de L’Averdy|L'Averdy]] pour la réforme fiscale. Il fut remarqué par [[René Nicolas de Maupeou]], qui le fit nommer [[contrôleur général des finances]] en décembre 1769.
Par un édit de décembre 1770, les bases de la perception du droit dit « de marc d'or », perçu sur tout nouveau titulaire d'un office avant l'expédition de ses provisions, furent réformées. Un édit de février [[1771]], réforma les offices, fonctions et droits des [[commissaire-priseur|jurés priseurs et vendeurs de biens meubles]]. Un autre édit de février 1771 transforma le droit annuel de 1/{{60e}} de la valeur primitive de chaque office ([[Paulette (impôt)|paulette]]) en un droit de 1 % de la valeur de l'office évaluée par son propriétaire (ce qui portait la recette pour le roi au double: {{formatnum:3600000}} livres). Un édit de juin 1771 créa dans chaque [[bailliage]] ou [[sénéchaussée]] des offices de [[conservateur des hypothèques]] pour faciliter les mutations immobilières et améliorer la rentrée des droits d'[[hypothèque]].
 
Terray aida d'abord son mentor à se débarrasser de [[Étienne François de Choiseul|Choiseul]] et de son cousin [[César Gabriel de Choiseul-Praslin|Choiseul-Praslin]], aboutissant au renvoi du Premier ministre le {{Date-|24 décembre 1770}}.
Un édit de novembre 1771 pérennisa le premier [[vingtième]], prorogea le second jusqu'en [[1781]] et décréta qu'ils seraient perçus conformément à l'édit de [[1749]], c'est-à-dire en proportion exacte des revenus assujettis, ce qui permit aux services de contrôle de reprendre leurs travaux, que la résistance des Parlements avait contraint à interrompre. « Les travaux lancés grâce à l'édit de novembre 1771 ont été les meilleurs jamais entrepris pour donner à l'impôt une assiette équitable et ils firent des vingtièmes l'imposition la meilleure de toutes celles de l'Ancien Régime. » (Michel Antoine)
 
=== Contrôleur général des Finances ===
Le même édit de novembre 1771 avait également augmenté les droits des fermes ainsi que les droits levés au profit des villes et communautés. Cette augmentation se répercuta dans le prix du bail des fermes, qui venait à renouvellement en [[1773]]. Bien préparé et négocié avec soin par le contrôleur général, le nouveau bail, conclu le [[2 janvier]] [[1774]], produisit 152 millions soit 20 millions de plus que le précédent.
Nommé [[ministre d'État]] le {{Date-|18 février 1770}}, Terray fut, après le renvoi de Choiseul, l'un des hommes forts du ministère dit « Triumvirat », avec [[René-Nicolas de Maupeou|Maupeou]] et [[Emmanuel Armand de Vignerot du Plessis|d'Aiguillon]].
 
En outre, il assura l'intérim du [[Liste des ministres français de la Marine et colonies|secrétariat d'État à la marine]] jusqu'à la nomination de [[Pierre Étienne Bourgeois de Boynes]], le {{Date-|9 avril 1771}}.
Un arrêt du Conseil du 24 février [[1773]] réforma également la capitation bourgeoise de Paris. Les loyers furent recensés par l'intendant de Paris [[Louis Bénigne François Bertier de Sauvigny|Bertier de Sauvigny]] et l'imposition calculée de manière proportionnelle : ces mesures en firent passer le produit de {{formatnum:850000}} livres à {{formatnum:1400000}} livres.
 
À son arrivée au contrôle général des finances, Terray trouve une situation dramatique et prend des mesures énergiques que l'opinion qualifie de « [[banqueroute]] ». {{Citation|— Vos opérations, lui dit une de ses victimes, équivalent absolument à prendre l'argent dans les poches. — Hé ! Où voulez-vous que je le prenne ? répartit le contrôleur général des finances<ref name="Poli">{{Ouvrage|langue=fr|auteur=Philippe François Joseph Poli|lien auteur=Oscar de Poli|titre=Les Seigneurs et le Château de Béthon|lieu=Paris|éditeur=Conseil Héraldique de France|année=1885|lire en ligne={{Google Livres|page=PA127|e7xBAAAAYAAJ}}|oclc=780195779|pages totales=222|passage=127}}.</ref>.}} [[Hippolyte Taine]] rapporte également ce mot dans ses ''Origines de la France contemporaine'' : {{Citation|Après l’édit de l’abbé Terray qui fait une banqueroute de moitié sur la rente, un spectateur trop serré au théâtre s’écrie : « Ah ! quel malheur que notre bon abbé Terray ne soit pas ici pour nous réduire de moitié ! » Et l’on rit, l’on applaudit ; le lendemain tout Paris, en répétant la phrase, se console de la ruine publique<ref name="Taine">{{Ouvrage|langue=fr|auteur=Hippolyte-Adolphe Taine|lien auteur=Hippolyte Taine|titre=Les Origines de la France contemporaine|lieu=Paris|éditeur=Hachette|année=1902|tome=1 L’Ancien Régime|numéro d'édition=24|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k206154k/f213}}|oclc=716229638|pages totales={{pc|xii}}, 334|passage=196-7|format=12 vol. : portr. ; 18 cm}}.</ref>.}}
Des mauvaises récoltes ayant provoqué, en 1770, une crise des subsistances, l'opinion en attribuait la cause aux mesures de libéralisation du commerce des grains prises en [[1763]] et [[1764]] par [[Henri Léonard Jean Baptiste Bertin|Bertin]] et [[Clément Charles François de L’Averdy|L'Averdy]]. Bien qu'il fût lui-même favorable à la liberté du commerce des grains, Terray, dans un souci d'apaisement, reconsidéra ces mesures et établit une nouvelle réglementation par un arrêt du Conseil du 23 décembre 1770 et des lettres patentes du 11 janvier 1771. Cette réglementation devait l'exposer à l'accusation d'avoir contribué à l'établissement d'un mythique « [[pacte de famine]] ».
 
Pour permettre d'assurer les paiements des premiers jours de 1770, il doit se dépêcher d'obtenir des prêts à court terme. Il relève de {{formatnum:600000}} livres le bail des postes qui venait d'être conclu mais n'avait pas encore été signé et se procure des liquidités grâce à une nouvelle aliénation des impôts indirects en Flandre.
Les mesures financières prises par Terray permirent un rétablissement spectaculaire des finances de la monarchie. Mais elles lui valurent une très grande impopularité et d'ignominieuses accusations de prévarication. On le surnomma « vide-gousset », on l'accusa de banqueroute.
 
Parallèlement, par une série d'arrêts du Conseil de {{Date-|janvier 1770}}, il réduit brutalement les dépenses : il transforme les [[tontine]]s en rentes viagères, réduit l'intérêt de toutes les rentes à l'exception de celles sur l'Hôtel de Ville, réduit de 15 à 30 % les pensions supérieures à {{nombre|600|livres}}. Un édit passé à la fin janvier reprend aux maîtres des eaux et forêts un droit de 14 deniers par livre sur le produit des ventes de bois, qui leur avait été aliéné autrefois pour un montant insuffisant. Enfin, par un arrêt du Conseil du {{Date-|18 février 1770}}, il suspend le paiement des rescriptions des receveurs généraux et des billets des [[Ferme générale|fermiers généraux]].
En [[1773]], Terray, tout en conservant le contrôle général des finances, fut nommé directeur et ordonnateur des Bâtiments de Sa Majesté, Jardins, Arts, Académies, et Manufactures Royales (directeur général des [[Bâtiments du Roi]]). À ce titre, il posa la première pierre de l'[[Hôtel des Monnaies (Paris)|hôtel des Monnaies]] à Paris. Il lança également la construction du [[Grand Théâtre (Bordeaux)|Grand théâtre de Bordeaux]], œuvre de l'architecte [[Victor Louis]].
 
C'était une mesure audacieuse car il y avait en circulation 120 à {{nombre|150|millions}} de livres de ces valeurs, mais ni le Parlement ni le public ne s'émeuvent à l'excès, la plupart des titres étant entre les mains de spéculateurs : [[Voltaire]] affirma<ref>[[s:fr:Correspondance_de_Voltaire/1770/Lettre_7809|Lettre de Voltaire à M. Tabareau du 3 mars 1770]]</ref> ainsi toutefois avoir perdu {{formatnum:200000}} livres dans l'opération. Pour éteindre ces effets, il vend des augmentations de gages et de finances d'offices, lance un emprunt de {{nombre|160|millions}} au taux de 4 %, et, profitant de la suspension du privilège de la [[Compagnie française des Indes orientales|Compagnie des Indes]], dégage de quoi financer les fêtes du mariage du [[Louis XVI de France|Dauphin]]{{#tag:ref|En mai 1770, il eut, avec [[Louis XV]], pendant les festivités du mariage du futur [[Louis XVI]] avec [[Marie-Antoinette d'Autriche]], le dialogue suivant :
À son avènement en [[1774]], [[Louis XVI de France|Louis XVI]], cédant à la pression de l'opinion, renvoya Terray. Celui-ci mourut à Paris en février [[1778]] et fut inhumé dans la chapelle Sainte-Marguerite de l'église de [[La Motte-Tilly]] ([[Aube (département)|Aube]]), où [[Félix Lecomte]] sculpta son monument funéraire en [[1780]].
:— « Comment trouvez-vous mes fêtes de Versailles », lui demanda le Roi.<br />— « Sire, je les trouve… impayables<ref name="Bosq">{{Ouvrage|langue=fr|auteur=Paul Bosq|lien auteur=Paul Bosq|titre=Versailles et les Trianons|lieu=Paris|éditeur=H. Laurens|année=1887|lire en ligne={{Google Livres|page=PA155|plpKAAAAYAAJ}}|oclc=2686026|pages totales={{pc|viii}}, 280|passage=155}}</ref> ! »|group="alpha"}}. Celles-ci ne furent d’ailleurs pas payées ; plus de {{nombre|20|ans}} après les faits, de nombreux entrepreneurs, ruinés, suppliaient encore [[Louis XVI]] pour qu'on leur payât au moins un acompte<ref>{{Ouvrage|auteur=André Castelot|lien auteur1=André Castelot|titre=Marie-Antoinette|année=2014|url={{Google Books|page=PT56|eXcdBQAAQBAJ}}|passage=56}}.</ref>.
 
Ces mesures se heurtent à de fortes résistances. En quelques mois, Terray se taille une solide impopularité dans l'opinion. Pourtant, les moyens d'abord employés pour rétablir les finances procèdent de l'éventail classique des recettes de la monarchie. D'ailleurs, la plupart avaient été préparées par son prédécesseur, [[Étienne Maynon d'Invault]]. Mais après le renvoi des parlements consécutif à la réforme de Maupeou ({{Date-||janvier|1771}}), Terray peut s'engager dans une remise en ordre en profondeur des finances de l'État. Il se lance dans une réforme fiscale destinée à améliorer le rendement des impôts tout en corrigeant leur iniquité.
== Résidences ==
* L'abbé Terray habitait à Paris un hôtel construit pour son oncle en [[1725]] {{numéro|101}} [[rue de Richelieu]].
* Il se fit ensuite construire un hôtel [[rue Notre-Dame-des-Champs]].
* En [[1754]], il acheta le [[château de La Motte-Tilly]] qu'il fit reconstruire par l'architecte [[François-Nicolas Lancret]].
 
Par un édit de {{Date-|décembre 1770}}, les bases de la perception du droit dit « de [[Marc d'or (taxe)|marc d'or]] », perçu sur tout nouveau titulaire d'un office avant l'expédition de ses provisions, sont réformées.
== Famille ==
* Pierre Terray, vicomte de Rosières ([[1713]]-[[1780]]), frère de l'abbé Terray, fut procureur général près la [[Cour des aides]].
* Le fils de Pierre Terray, [[Antoine Terray]] ([[1751]]-[[1794]]), fut intendant de [[Montauban]] puis de [[Lyon]].
* Le fermier général [[Jacques Paulze]] était le neveu de l'abbé Terray. La fille de celui-là, [[Marie-Anne Pierrette Paulze-Lavoisier]] ([[1757]]-[[1836]]) épousa, à l'âge de 13 ans, le fermier général et chimiste [[Antoine Lavoisier]].
 
Un édit de février 1771 réforme les offices, fonctions et droits des [[commissaire-priseur|jurés priseurs et vendeurs de biens meubles]]. Un autre édit de février 1771 transforme le droit annuel de 1/{{60e}} de la valeur primitive de chaque office ([[Paulette (impôt)|paulette]]) en un droit de 1 % de la valeur de l'office évaluée par son propriétaire (ce qui portait la recette pour le roi au double : {{formatnum:3600000}} livres).
== Anecdote ==
Il eut, avec [[Louis XV]], pendant les festivités du mariage du futur [[Louis XVI]] avec [[Marie-Antoinette d'Autriche]], le dialogue suivant :
:— « Comment trouvez-vous mes fêtes de Versailles », lui demanda le Roi.<br />
:— « Sire, je les trouve… impayables ! »
 
Un édit de {{Date-|juin 1771}} crée dans chaque [[bailliage]] ou [[sénéchaussée]] des offices de [[conservateur des hypothèques]] pour faciliter les mutations immobilières et améliorer la rentrée des droits d'[[Hypothèque en droit français|hypothèque]].
Le résultat fut qu'on ne paya pas, et que plus de 20 ans après les faits, de nombreux entrepreneurs, ruinés, suppliaient encore [[Louis XVI]] pour qu'on leur payât au moins un acompte<ref>{{ouvrage |auteur1=André Castelot |lien auteur1=André Castelot |titre=Marie-Antoinette |année=2014 |url=https://books.google.fr/books?id=eXcdBQAAQBAJ&pg=PT56}}</ref>.
 
Un édit de novembre 1771 pérennise le premier [[vingtième]], proroge le second jusqu'en 1781 et décrète qu'ils seront perçus conformément à l'édit de 1749, c'est-à-dire en proportion exacte des revenus assujettis.
== Notes et références ==
{{références|colonnes=1}}
 
Ces mesures permettent aux services de contrôle de reprendre leurs travaux, que la résistance des Parlements avait contraint à interrompre. « Les travaux lancés grâce à l'édit de {{Date-|novembre 1771}} ont été les meilleurs jamais entrepris pour donner à l'impôt une assiette équitable et ils firent des [[Vingtième|vingtièmes]] l'imposition la meilleure de toutes celles de l'Ancien Régime<ref name="Marion"/>{{rp|272}}. »
== Héritage économique ==
 
Le même édit de {{Date-|novembre 1771}} augmente les droits des fermes ainsi que les droits levés au profit des villes et communautés. Cette augmentation se répercute sur le prix du bail des fermes, qui venait à renouvellement en 1773. Bien préparé et négocié avec soin par le contrôleur général, le nouveau bail, conclu le {{Date-|2 janvier 1774}}, produit {{nombre|152|millions}} soit {{nombre|20|millions}} de plus que le précédent.
Des économistes, souvent argentins, reprennent volontiers la réflexion de l'Abbé Terray quant aux vertus d'un défaut sur la dette souveraine d'un état: "les gouvernements devraient faire défaut au moins une fois tous les siècles pour restaurer les grands équilibres financiers de l'Etat".
 
Un arrêt du Conseil du {{Date-|24 février 1773}} réforme également la capitation bourgeoise de Paris. Les loyers sont recensés par l'intendant de Paris [[Louis Bénigne François Bertier de Sauvigny|Bertier de Sauvigny]] et l'imposition calculée de manière proportionnelle : ces mesures en font passer le produit de {{formatnum:850000}} livres à {{formatnum:1400000}} livres.
* [[Carmen_Reinhart|Carmen M. Reinhart]], [[Kenneth Rogoff]], ''This Time Is Different: Eight Centuries of Financial Folly'', Princeton University Press, [[2009]], p.87
* [[:es:Alfredo_Zaiat|Alfredo Zaiat]], ''Economía a contra mano, como entender la economía política'', Buenos Aires, Planeta, [[2012]], p.246
 
Des mauvaises récoltes ayant provoqué, en 1770, une crise des subsistances, l'opinion en attribuait la cause aux mesures de libéralisation du commerce des grains prises en 1763 et 1764 par [[Henri Léonard Jean Baptiste Bertin|Bertin]] et [[Clément Charles François de L'Averdy|L'Averdy]].
== Sources et bibliographie ==
 
* [[Michel Antoine]], ''Louis XV'', Paris, Arthème Fayard, [[1989]]
Bien qu'il fût lui-même favorable à la liberté du commerce des grains, Terray, dans un souci d'apaisement, reconsidère ces mesures et établit une nouvelle réglementation par un arrêt du Conseil du {{Date-|23 décembre 1770}} et des lettres patentes du {{Date-|11 janvier 1771}}. Cette réglementation devait l'exposer à l'accusation d'avoir contribué à l'établissement d'un mythique « [[pacte de famine]] ».
 
Les mesures financières prises par Terray permettent un rétablissement spectaculaire des finances de la monarchie, mais elles lui valent une très grande impopularité et même d'ignominieuses accusations de prévarication. On le surnomme « vide-gousset », on l'accuse de banqueroute.
 
En 1773, Terray, tout en conservant le contrôle général des finances, est nommé directeur et ordonnateur des Bâtiments de Sa Majesté, Jardins, Arts, Académies, et Manufactures Royales (directeur général des [[Bâtiments du Roi]]).
 
À ce titre, il pose la première pierre de l'[[Hôtel des Monnaies (Paris)|hôtel des Monnaies]] à Paris. Il lance également la construction du [[Grand Théâtre (Bordeaux)|Grand théâtre de Bordeaux]], œuvre de l'architecte [[Victor Louis]].
 
À son avènement en 1774, [[Louis XVI de France|Louis XVI]], cédant à la pression de l'opinion, renvoie Terray. Celui-ci meurt à Paris en février 1778 et est inhumé dans la chapelle Sainte-Marguerite de l'église de [[La Motte-Tilly]], où [[Félix Lecomte]] sculpta son monument funéraire en 1780.
 
=== Héritage économique ===
L'abbé Terray s'est intéressé aux travaux statistiques initiés par [[Jean-Joseph Expilly|l'abbé Expilly]] sur la population de la France. Dans son ''Dictionnaire des Gaules''<ref group=alpha>Article « Population », {{t.|V}}, {{p.|789}}.</ref>, celui-ci préconise, non seulement des recensements ponctuels des habitants, mais un relevé annuel (décompte des naissances, mariages et sépultures de chaque paroisse), comme cela se pratique {{Citation|dans chaque paroisse d'Angleterre}}. En 1772, Terray demande donc aux intendants d'envoyer chaque année au contrôle général le relevé annuel du mouvement de la population à partir de l'année 1770 ; cette entreprise a été poursuivie régulièrement jusqu'en 1788<ref name="Esmonin">{{Article|langue=fr|auteur=Edmond Esmonin|titre=L’Abbé Expilly et ses travaux de statistique|périodique=Revue d'histoire moderne et contemporaine|lien périodique=Revue d'histoire moderne et contemporaine|lieu=Paris|date=1957-04|pages=241-280 ; p 276, note 3, et p. 279|lire en ligne=}}.</ref>.
 
Des économistes reprennent volontiers à leur compte la réflexion de l’abbé Terray quant aux vertus d’un défaut sur la dette souveraine d’un État : {{Citation|Les gouvernements devraient faire défaut au moins une fois tous les siècles pour restaurer les grands équilibres financiers de l’État<ref name="Reinhart">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Carmen Reinhart|Carmen M. Reinhart]]|auteur2=[[Kenneth Rogoff|Kenneth S. Rogoff]]|titre=This time is different|sous-titre=eight centuries of financial folly|lieu=Princeton|éditeur=Princeton University Press|année=2009|lire en ligne={{Google Livres|page=87|Iihe6s0XincC}}|isbn=978-0-69115-264-6|oclc=837974192|pages totales={{pc|xlv}}, 463|passage=87|format=23 cm}}.</ref>{{,}}<ref name="Zaiat">{{Ouvrage|langue=fr|auteur={{lien|langue=es|Alfredo Zaiat}}|titre=Economía a contra mano|sous-titre=Cómo entender la economía política|lieu=Buenos Aires|éditeur=Grupo Planeta|année=2012|lire en ligne={{Google Livres|page=246|FfVBW5TOFU4C}}|isbn=978-9-504928-34-8|oclc=912999420|pages totales=321|passage=246|format=21 cm}}.</ref>.}}
 
=== Résidences ===
 
* L'abbé Terray habitait à Paris un hôtel construit pour son oncle en 1725, au {{numéro|101}} [[rue de Richelieu]].
* Il se fait ensuite construire un hôtel [[rue Notre-Dame-des-Champs]].
* En 1754, il achète le [[château de La Motte-Tilly]] qu'il fait reconstruire par l'architecte [[François-Nicolas Lancret]].
 
=== Famille ===
 
* Pierre Terray, vicomte de Rosières (1713-1780), frère de l'abbé Terray, fut procureur général près la [[Cour des aides]].
* Le fils de Pierre Terray, [[Antoine Terray]] (1751-1794), fut intendant de [[Montauban]] puis de [[Lyon]].
* Le fermier général [[Jacques Paulze]] était le neveu de l'abbé Terray. La fille de celui-là, [[Marie-Anne Pierrette Paulze-Lavoisier]] (1757-1836) épousa, à l'âge de {{nombre|13|ans}}, le fermier général et chimiste [[Antoine Lavoisier]].
 
== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|group=alpha|taille=30}}
=== Références ===
{{Références}}
 
== Bibliographie ==
* [[Michel Antoine]], ''Louis XV'', Paris, Arthème Fayard, 1989.
* Merle (Abbé), « Les Terray à Boën, notes généalogiques sur les ascendants de l’abbé Terray », ''Bulletin de la Diana'', tome XXIV, 1931-1934, {{p.|301-310}}.
* [[Alain Decaux]], ''C'était Versailles'', Paris, [[Éditions Perrin]], 2007
* Jean-Philippe Zanco, ''[http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=35320 Dictionnaire des Ministres de la Marine 1689-1958]'', S.P.M. Kronos, Paris 2011.
 
=== ArticleLiens connexeexternes ===
{{Liens}}
* [[Familles subsistantes de la noblesse française]]
* {{Lien web|url=http://roglo.eu/roglo?lang=fr;p=joseph+marie;n=terray|titre=Joseph-Marie Terray|date=|site=roglo.eu|consulté le=28 avril 2011}} ;
* [[ Droit des sûretés: les origines]]
* [[Ferme générale]]
* [[Conservateur des hypothèques]]
 
=== Liens externes ===
* {{autorité}}
* {{Lien web|url=http://roglo.eu/roglo?lang=fr;p=joseph+marie;n=terray|titre=Joseph-Marie Terray|id=|série=|auteur=|lien auteur=|coauteurs=|date=|année=|mois=|site=roglo.eu|éditeur=|page=|citation=|en ligne le=|consulté le=28 avril 2011}} ;
 
{{Début dynastie}}
{{Insérer dynastie|iconeG=Meuble_héraldique_Ancre_02.svg|iconeD=Meuble_héraldique_Ancre_02.svg
|nom=[[Liste des ministres français de la Marine et des Colonies|Secrétaire d'État de la Marine]]
|avant=[[César Gabriel de Choiseul-Praslin|César Gabriel de Choiseul-Praslin, duc de Praslin]]
|après=[[Pierre Étienne Bourgeois de Boynes|Pierre Bourgeois, marquis de Boynes]]
|période= {{dateDate-|24|décembre|1770}} - {{dateDate-|9|avril|1771}}
}}
{{Insérer dynastie|couleur1=#ffffff|couleur2=lightyellow|couleur3=#ffffff
| avant = [[Étienne Maynon d'Invault]]
| nom = [[contrôleur général des finances|Contrôleur général<br />des finances]]
| après = [[Anne Robert Jacques Turgot]]
| période= {{dateDate-|22|décembre|1769}} - {{dateDate-|24|août|1774}}
}}
{{Insérer dynastie|couleur1=#ffffff|couleur2=lightyellow|couleur3=#ffffff
| avant = [[Abel-François Poisson de Vandières]], marquis de Marigny
| nom = [[Bâtiments du roi|Directeur général<br />des bâtiments du roi]]
| après = [[Charles Claude Flahaut de La Billarderie]], comte d'Angivillers
| période = [[1773]][[1774]]
}}
{{Fin dynastie}}
{{Portail|catholicisme|maritime|finance|économie|libéralisme|Royaume de France}}
 
{{Portail|maritime|Royaume de France}}
 
{{DEFAULTSORT:Terray, Joseph Marie}}
 
[[Catégorie:Naissance en décembre 1715]]
[[Catégorie:Décès en février 1778]]
[[Catégorie:Ministre français des Finances]]
[[Catégorie:Ministre de Louis XV]]
[[Catégorie:Officier de l'ordre du Saint-Esprit]]
[[Catégorie:Naissance dans le département de la Loire]]
[[Catégorie:Ministre de Louis XVI]]
[[Catégorie:Ministre français de la Marine]]
[[Catégorie:Abbé commendataire du XVIIIe siècle]]
[[Catégorie:Abbé français]]
[[Catégorie:Élève du collège de Juilly]]
[[Catégorie:Naissance à Boën-sur-Lignon]]
[[Catégorie:Naissance dans la province du Lyonnais]]
[[Catégorie:Naissance en décembre 1715]]
[[Catégorie:Décès en février 1778]]
[[Catégorie:Décès à 62 ans]]
[[Catégorie:Décès à Paris]]
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