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{{Bandeau homonymie|icône=homonymie|1=[[Seyne-les-Alpes]] redirige ici.}}
{{Infobox Commune de France
| nom = Seyne<br /><small>''Sèina''</small>
| image = Seyne les Alpes.jpg
| légende = Vue de Seyne.
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| département = [[Alpes-de-Haute-Provence]]
| arrondissement = [[Arrondissement de Digne-les-Bains|Digne-les-Bains]]
| canton = [[Canton de Seyne]]<br/><small>([[bureau centralisateur]])</small>
| circonscription législative = [[Deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence|Deuxième circonscription]]
| insee = 04205
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| alt maxi = 2720
| superficie = 84.27
| unitétype urbaine = Commune rurale à habitat dispersé
| aireunité d'attractionurbaine = Commune hors attraction des= Hors unité villesurbaine
| aire d'attraction = Hors attraction des villes
| population = {{Population de France/dernière_pop}}
| année_pop = {{Population de France/dernière_année_Infobox}}
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=== Climat ===
{{Article général|Climat de Provence-Alpes-Côte d'Azur|Climat des Alpes-de-Haute-Provence|position=section}}
{{...}}
En 2010, le climat de la commune est de type [[Climat de la France#2010-T2|climat des marges montargnardes]], selon une étude du [[Centre national de la recherche scientifique]] s'appuyant sur une série de données couvrant la [[normale climatique|période 1971-2000]]<ref name=Joly>{{Article |langue= fr|auteurs=Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky|titre=Les types de climats en France, une construction spatiale|périodique=Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography |numéro=501|date=18 juin 2010|doi=10.4000/cybergeo.23155|lire en ligne=http://journals.openedition.org/cybergeo/23155 |consulté le=30 janvier 2024}}</ref>. En 2020, [[Météo-France]] publie une typologie des [[Climat de la France|climats de la France métropolitaine]] dans laquelle la commune est exposée à un [[Climat de la France#MF-T4|climat de montagne ou de marges de montagne]] et est dans la région climatique [[Climat de la France#MF-R27| Alpes du sud]], caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à {{Unité|1000 mm}}, minimale en été<ref>{{Lien web |url= http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Un-peu-de-geographie.html|titre=Zonages climatiques en France métropolitaine.|site =pluiesextremes.meteo.fr |consulté le=30 janvier 2024}}.</ref>.
 
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de {{tmp|8.5| °C }}, avec une [[amplitude thermique]] annuelle de {{tmp|17.1| °C }}. Le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|991 mm}}, avec {{Unité|7.5|jours}} de précipitations en janvier et {{Unité|6.2|jours}} en juillet<ref name=Joly/>. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la [[station météorologique]] de [[Météo-France]] la plus proche, « Montclar_sapc », sur la commune de [[Montclar (Alpes-de-Haute-Provence)|Montclar]] à {{Unité|5|km}} à [[orthodromie|vol d'oiseau]]<ref>{{Lien web |url=https://fr.distance.to/Seyne,Alpes-de-Haute-Provence/Montclar,Alpes-de-Haute-Provence |titre=Orthodromie entre Seyne et Montclar |site=fr.distance.to |consulté le=30 janvier 2024}}.</ref>, est de {{tmp|9.3| °C }} et le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|889.7|mm}}. {{StationMétéo|04126001}}{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/FichesClim/FICHECLIM_04126001.pdf |titre= Station Météo-France « Montclar_sapc », sur la commune de Montclar - fiche climatologique - période 1991-2020.|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=30 janvier 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/metadonnees_publiques/fiches/fiche_04126001.pdf|titre= Station Météo-France « Montclar_sapc », sur la commune de Montclar - fiche de métadonnées.|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=30 janvier 2024}}.</ref>.
 
<!-- Un tableau météorologique est affiché pour toutes les communes :
* disposant sur leur territoire d'une station météorologique en activité ;
* de plus de 2000 habitants et dont une station météorologique est située dans une commune à moins de 5 km (les distances étant mesurées de chef-lieu à chef-lieu et non de chef-lieu à station météo).
* de statut préfecture ou sous-préfecture ou de plus de 5000 habitants et dont une station météorologique est située dans une commune à moins de 10 km. -->Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents [[Scénario RCP|scénarios]] d'[[Émission de dioxyde de carbone|émission de gaz à effet de serre]] à partir des nouvelles [[Réchauffement climatique en France#Scénarios à l’échelle nationale|projections climatiques de référence DRIAS-2020]]<ref>{{Lien web |url=https://www.drias-climat.fr/accompagnement/sections/296|titre=Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020.|site=drias-climat.fr |consulté le=30 janvier 2024}}.</ref>. Ils sont consultables sur un site dédié publié par [[Météo-France]] en novembre 2022<ref>{{Lien web |url=https://meteofrance.com/climadiag-commune|titre= Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité.|date =novembre 2022 |site=meteofrance.com |consulté le=30 janvier 2024}}.</ref>.
 
=== Voies de communications et transports ===
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=== Risques naturels et technologiques ===
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le [[canton de Seyne]] est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les [[séisme]]s historiques<ref>{{Ouvrage name|langue="ddrm39" |auteur1=Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence |titre=Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence |sous-titre= |lieu= |éditeur= |collection= |année=2008 |volume= |tome= |pages totales= |passage=p.39 |isbn= |lire en ligne= http://www.alpes-de-haute-provence.pref.gouv.fr/pages/themes/defense/securite%20civile/index.html#menu1|id=ddrm}}.</ref>, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune de Seyne est également exposée à trois autres risques naturels<ref name="prim"/> :
* [[avalanche]],
* [[feu de forêt]],
* [[inondation]],
* [[Glissement de terrain|mouvement de terrain]] : quelques versants de la commune sont concernés par un [[aléa]] moyen à fort<ref{{sfn|Dossier namedépartemental sur les risques majeurs|2008|p=37|loc=|id="ddrm37"/>ddrm}}.
 
La commune de Seyne est de plus exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route<ref{{sfn|Dossier namedépartemental sur les risques majeurs|2008|p="ppr"/>98|loc=|id=ddrm}}. La [[Réseau routier départemental français|départementale]] {{nobr|RD 900}} (ancienne [[route nationale 100 (France)|route nationale 100]]) peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses<ref{{sfn|Dossier namedépartemental sur les risques majeurs|2008|p="ddrm80"/>80|loc=|id=ddrm}}.
 
Le [[plan de prévention des risques]] naturels prévisibles (PPR) de la commune a été prescrit en 2006 pour les risques avalanche, inondation, mouvement de terrain et séisme<ref{{sfn|Dossier name="ppr"/>départemental sur les risques majeurs|2008|p=98|loc=|id=ddrm}}; le [[Dossier d'information communal sur les risques majeurs|Dicrim]] n’existe pas<ref name="dicrim"/>.
 
Dans la liste qui suit, figurent les tremblements de terre fortement ressentis dans la commune. Ils dépassent une intensité macro-sismique ressentie de V sur l’[[Échelle Medvedev-Sponheuer-Karnik|échelle MSK]] (dormeurs réveillés, chutes d’objets). Les intensités indiquées sont celles ressenties dans la commune, l’intensité peut être plus forte à l’[[épicentre]]<ref name="brgm"/> :
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== Urbanisme ==
=== Typologie ===
Au {{date|1er janvier 2024}}, Seyne est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à {{nobr|7 niveaux}} définie par l'Insee en 2022<ref group="I">{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/information/6439600|titre=La grille communale de densité |site=le site de l’[[Insee]]|date=28 mai 2024 |consulté le= 23 juin 2024}}.</ref>.
Seyne est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le {{date-|14 novembre 2020}} en comité interministériel des ruralités.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.observatoire-des-territoires.gouv.fr/kiosque/2020-article-zonage-rural#:~:text=Valid%C3%A9e%20lors%20du%20Comit%C3%A9%20interminist%C3%A9riel,de%20la%20diversit%C3%A9%20des%20territoires |titre=Zonage rural |site=www.observatoire-des-territoires.gouv.fr |consulté le= 23 mars 2021}}.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]<ref>{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1472|titre=Commune urbaine-définition |site=le site de l’[[Insee]] |consulté le= 23 mars 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url= https://www.observatoire-des-territoires.gouv.fr/methodes/comprendre-la-grille-de-densite|titre= Comprendre la grille de densité|site=www.observatoire-des-territoires.gouv.fr |consulté le= 23 mars 2021}}.</ref>.
La communeElle est ensituée outrehors unité urbaine<ref name=meta-insee group="I">{{Métadonnées Commune|04205|seyne}}</ref> et hors attraction des villes<ref name="AAV2020" group="I">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/information/4803954|titre=Base des aires d'attraction des villes 2020.|date=21 octobre 2020|site=insee.fr |consulté le= 23 marsjuin 20212024}}.</ref>{{,}}<ref name="AAV20202b" group="I">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/4806694 |titre=En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville |auteur=Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee) |date=21 octobre 2020 |site=insee.fr |consulté le= 23 marsjuin 20212024}}.</ref>.
 
=== Occupation des sols ===
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la [[base de données]] [[Europe|européenne]] d’occupation [[biophysique]] des sols [[Corine Land Cover]] (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (68,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
[[Fichier:04205-Seyne-Sols.png|vignette|upright=1.4|alt=Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.|Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 ([[Corine Land Cover|CLC]]).]]
forêts (46,6 %), zones agricoles hétérogènes (21,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (10,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,1 %), prairies (9,8 %), zones urbanisées (0,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,5 %), [[terres arables]] (0,5 %)<ref name="CLC">{{Lien web |url=https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/corine-land-cover-0 |titre=CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). |site=le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique.|consulté le= 28 mai 2021}}.</ref>.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la [[base de données]] [[Europe|européenne]] d’occupation [[biophysique]] des sols [[Corine Land Cover]] (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (68,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (46,6 %), zones agricoles hétérogènes (21,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (10,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,1 %), prairies (9,8 %), zones urbanisées (0,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,5 %), [[terres arables]] (0,5 %)<ref name="CLC">{{Lien web |url=https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/corine-land-cover-0 |titre=CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). |site=le [https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/ site des données et études statistiques] du ministère de la Transition écologique.|consulté le= 28 mai 2021}}</ref>.
 
L'[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le tempsévolution de l’occupation des sols de la commune (ouet de territoiresses àinfrastructures despeut échellesêtre différentes).observée Plusieurssur époquesles sontdifférentes accessiblesreprésentations souscartographiques formedu de cartes ou photos aériennesterritoire : la [[carte de Cassini]] ({{s-|XVIII|e}}), la [[carte d'état-major]] (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>{{Lien web |url= https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x= 6.3569444444&y= 44.3513888889&z=14&layer1=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.MAPS.SCAN-EXPRESS.STANDARDPLANIGNV2&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.MAPS.SCAN50.1950ETATMAJOR40&mode=vSliderdoubleMap|titre=Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.|auteur =[[InstitutIGN national|date de l'information géographique et forestière|IGN]]= |site = remonterletemps.ign.fr |consulté le=13 28juillet mai 20212023}}. Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.</ref>.
[[Fichier:04205-Seyne-Sols.png|vignette|centre|upright=1.4|alt=Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.|Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 ([[Corine Land Cover|CLC]]).]]
 
== Toponymie ==
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== Histoire ==
=== Antiquité ===
Seyne est avant la [[guerre des Gaules|conquête romaine]] la capitale des [[Édénates]]<ref>Guy name="AHPBarruol et Raymond Boyer, « Carte 12 : Peuples et habitats de l’époque pré-carte12"romaine », dans {{harvsp|Baratier|Duby|Hildesheimer|1969|p=|loc=|id=}}.</ref>. Elle obtient le statut de ''[[civitas]]'' sous l’Empire romain.
 
=== Moyen Âge ===
Au Moyen Âge, elle apparaît dans les chartes en [[1146]] (''in Sedena'')<ref>{{référence name="carte-archéo452"non conforme}}Géraldine Bérard, ''Carte archéologique'', {{opcit}}, {{p.}}452.</ref>, lorsque [[Raimond-Bérenger IV de Barcelone]] soumet les barons provençaux révoltés ([[guerres baussenques]]) : après s’être emparé d’[[Arles]], il convoque les seigneurs de Haute-Provence à Seyne où ils renouvellent leur hommage<ref name="Loye400">{{Article |langue= |prénom1=Augustin de |nom1=Loye, « [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1849_num_10_1_452217 |titre=Des Édenates et de la ville de Seyne en Provence] »,|périodique= ''Bibliothèque de l'école des chartes'',|volume=10 |numéro= |date=1849, tome|pages= 10p.400|issn= {{p|e-issn= |lire en ligne=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1849_num_10_1_452217 |consulté le= |id= }}400. </ref>. Les seigneurs sont les comtes de Provence, qui la dotent d’un [[consulat (Ancien Régime)|consulat]] dès [[1223]]<ref name{{sfn|Baratier|Duby|Hildesheimer|1969|p="AHP"/>200|loc=|id=}} ([[1220]] selon André Gouron<ref name="gouron37"/>), qui sert de modèle à tous les consulats alentour<ref name{{sfn|Baratier|Duby|Hildesheimer|1969|p="AHP"/>200|loc=|id=}}. Vers les [[années 1220]], une grande tour est construite pour défendre la ville, qui est ensuite appelée '''Seyne-la-Grande-Tour'''<ref>{{Chapitre name|langue="silve81"fr |auteur1=Guy Silve |titre chapitre= Seyne-les-Alpes et sa citadelle |auteurs ouvrage=Amis des forts Vauban de Colmars et Association Vauban |titre ouvrage=Vauban et ses successeurs dans les Alpes de Haute-Provence |lieu=Paris|éditeur=Association Vauban |année= 1992|isbn= |lire en ligne= |passage=p.81 }}. </ref>. Un [[concile]] régional a lieu en [[1267]]<ref name="Loye400"/>. L’hôpital Saint-Jacques est fondé en 1293, suivi à la fin du {{XVe siècle}} par l’hôtel-Dieu<ref name{{sfn|Collier|1986|p="Collier434"/>434|loc=|id=}}.
 
La mort de la reine [[Jeanne Ire de Naples|Jeanne {{Ire}}]] ouvre une crise de succession à la tête du [[comté de Provence]], les villes de l’[[Union d'Aix]] (1382-1387) soutenant [[Charles de Durazzo|Charles de Duras]] contre [[Louis Ier de Naples|Louis {{Ier}} d'Anjou]]. La communauté soutient les Duras jusqu’au {{date-|18 septembre 1385}}, puis change de camp pour rejoindre les Angevins grâce aux négociations patientes de [[Marie de Blois (1345-1404)|Marie de Blois]], veuve de Louis {{Ier}} et régente de leur fils [[Louis II d'Anjou|Louis II]]<ref>{{Article |langue= |auteur1= Geneviève Xhayet,|titre= « [http://provence-historique.mmsh.univ-aix.fr/n/1990/Pages/PH-1990-40-162_03.aspx Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix]|périodique= », ''Provence historique'', Fédération historique de Provence, |volume= 40, {{n°}}|numéro=162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », |date=1990, |pages=cartes {{p.}}417-418 et {{p.}}419 |issn= |e-issn= |lire en ligne=http://provence-historique.mmsh.univ-aix.fr/n/1990/Pages/PH-1990-40-162_03.aspx |consulté le= |id= }}. </ref>. La reddition de Seyne entraîne celle des communautés de Couloubrous et de Beauvillars<ref>Geneviève Xhayet, {{opcit}}, {{sfn|Xhayet|1990|p.=425|loc=|id=}}425.</ref>.
 
La [[foire (économie)|foire]] qui se tient à la fin du Moyen Âge à Seyne bénéficie de sa situation de carrefour, et se maintient jusqu’à la fin de l’Ancien Régime<ref>Louis name="AHPStouff, « carte 86 : Port, routes et foires du {{sp-carte86"|XIII|au|XV}} », ''in'' {{harvsp|Baratier|Duby|Hildesheimer|1969|p=|loc=|id=}}.</ref>{{,}}<ref>Baratier name="AHPet Hilsdesheimer, « carte 122 : Les foires (1713-carte122"1789) », ''in''{{harvsp|Baratier|Duby|p=|Hildesheimer|1969|loc=|id=}}.</ref>. Seyne est le siège d’une [[bailliage et sénéchaussée|baillie]] qui devient une sénéchaussée par la suite : les communautés d’[[Auzet]], [[Barles]], [[La Bréole]], [[Montclar (Alpes-de-Haute-Provence)|Montclar]], [[Pontis]], [[Selonnet]], [[Saint-Martin-lès-Seyne|Saint-Martin-les-Seyne]], [[Saint-Vincent-les-Forts|Saint-Vincent]], [[Le Lauzet-Ubaye|Ubaye]], [[Verdaches]], [[Le Vernet (Alpes-de-Haute-Provence)|Le Vernet]]<ref>de Loye, {{opcit}}, {{sfn|Loye|1849|p.}}=404-405.</ref>|loc=|id=}}.
 
La communauté de Beauvillars comptait 88 [[feu fiscal|feux]] au dénombrement de [[1316]]<ref name{{sfn|Baratier|Duby|Hildesheimer|1969|p=200|loc=|id="AHP"/>}}. Elle dépendait administrativement de Seyne<ref name{{sfn|Baratier|Duby|Hildesheimer|1969|p=164|loc=|id="AHP164"/>}}. Au {{s-|XV|e}}, les habitants de Beauvillars, ayant voulu s’autonomiser, sont massacrés, les survivants déportés, et le nom de Beauvillars effacé des archives<ref name="La Torre"/>.
 
La communauté de Couloubrous (''Colobrosium'', cité au {{s-|XIII|e}}), est elle aussi rattachée à Seyne au {{s-|XV|e}}<ref name{{sfn|Baratier|Duby|Hildesheimer|1969|p="AHP172"/>172|loc=|id=}}. Elle comptait 19 feux en 1316<ref name{{sfn|Baratier|Duby|Hildesheimer|1969|p="AHP"/>200|loc=|id=}}, et était dotée elle aussi d’un [[consulat (Ancien Régime)|consulat]]<ref>Édouard name="AHPBaratier, « carte 45 : Les consulats de Provence et du Comtat ({{sp-c45"|XII|-|XIII|s}}) », in {{harvsp|Baratier|Duby|Hildesheimer|1969|p=|loc=|id=}}.</ref>.
 
=== Temps modernes (1483-1789) ===
Avec la création de l’[[imprimerie]], les écrits et les idées se diffusent, et dans le deuxième tiers du {{s|XVI|e}}, le [[protestantisme]] s’implante à Seyne. Grâce à l’[[Paix d'Amboise|édit d'Amboise]] (1563), les fidèles de cette religion sont autorisés à construire un temple, mais à l’écart de la ville<ref>{{Article name|langue="isnard |auteur1=Yvette Isnard |titre=Les dynasties seigneuriales d’Oraison |périodique=Chroniques de Haute-Provence |éditeur=Digne-les-Bains, Société littéraire et scientifique des Alpes-de-Haute-Provence|volume= |numéro=368 |date= 2012|pages= p.34"|issn= |e-issn= |lire en ligne= |consulté le= |id= }}. </ref>.
 
La ville est prise et pillée par le capitaine protestant [[Paulon de Mauvans]] à l’été 1560, durant les [[Guerres de religion (France)|guerres de religion]]<ref>{{Ouvrage name|langue=" |auteur1=Jacques Cru" |titre= Histoire des Gorges du Verdon jusqu’à la Révolution|sous-titre= |lieu= |éditeur= [[Édisud]] et [[Parc naturel régional du Verdon]]|collection= |année=2001 |volume= |tome= |pages totales= |passage=p.195 |isbn=2-7449-0139-3 |lire en ligne= }}.</ref>. Elle est attaquée par les protestants étrangers à Seyne en [[1574]]<ref name{{sfn|Cru|2001|p="Cru200"/>200|loc=|id=}}, qui la conservent par la suite : le [[Nicolas Mas-Castellane|baron d’Allemagne]] s’y retranche en 1585, devant l’offensive de la [[Ligue catholique (France)|Ligue catholique]]<ref name{{sfn|Cru|2001|p="Cru202"/>202|loc=|id=}}, sans empêcher la prise de la ville par le [[Jean Louis de Nogaret de La Valette|duc d’Épernon]]<ref name="XVe"/>. Lors du siège, le clocher est détruit<ref name{{sfn|Collier|1986|p="Collier89"/>89|loc=|id=}}. À la fin des guerres de religion, [[François de Bonne de Lesdiguières|Lesdiguières]] y établit un camp où il prépare sa campagne de reconquête de la Provence contre les [[Ligue catholique (France)|Ligueurs]] ultra-catholiques<ref name{{sfn|Isnard|2012|p="isnard-40"/>|loc=|id=}}.
 
La [[Réforme protestante|Réforme]] avait malgré ces combats un certain succès à Seyne, et une partie des habitants était restée protestante. La communauté [[protestantisme|protestante]] se maintient au {{XVIIe siècle}} autour de son temple, grâce à l’[[édit de Nantes]] (1598). Mais l’[[Édit de Fontainebleau (1685)|abolition de l’édit de Nantes]] (1685) lui fut fatal, et elle disparut, ses membres émigrant ou étant convertis de force<ref>Édouard nameBaratier, « Les protestants en Provence », cartes 118 et 119 et commentaire dans {{harvsp|Baratier|Duby|Hildesheimer|1969|p=|loc=|id="AHP-c118"}}.</ref>. Riez est avec Seyne et Manosque, l'une des trois seules villes de Haute-Provence qui aient eu régulièrement un pasteur protestant de 1550 à 1685.
 
En 1656, les deux hôpitaux (hôtel-Dieu et hôpital Saint-Jacques) fusionnent en une seule institution ; les deux sont relogés dans un seul bâtiment, en 1734<ref name{{sfn|Collier|1986|p="Collier434"/>434|loc=|id=}}.
Le 22 avril 1687, venant de la forteresse d'Exilles en Piémont et via Briançon et Embrun, arriva à Seyne le convoi commandé par M. De Saint-Mars et escortant le fameux prisonnier appelé le Masque de fer. La petite troupe fit étape deux jours à Seyne et fut logée, conformément à la pratique de l'époque, chez l'habitant. Seuls Saint-Mars et son prisonnier furent logés à la citadelle de Seyne. Le 24 mars le convoi quitta Seyne en direction de Digne, sa destination finale étant l'Ile de Sainte-Marguerite. Quelques années après geôlier et prisonnier partirent pour la Bastille, à Paris (M.M. Viré: Chronique de Haute-Provence, {{ |335/336}} (1998).
 
En 1690, le marquis de Parelle conduit l’armée [[Royaume de Sardaigne (1720-1861)|piémontaise]] de {{nombre|5000|hommes}} qui descend de l’Ubaye et [[siège (militaire)|assiège]] Seyne. La ville est obligée de négocier, l’enceinte médiévale étant insuffisante à assurer sa défense, et la rançon est fixée à {{formatnum:11000}} [[livre (monnaie)|livres]]. Cependant, la remontée de la [[milice]] de Provence et du [[53e régiment d'infanterie|régiment d'Alsace]] le font reculer<ref name="Ribiere"/>. Dès le {{date-|24 décembre}}, des crédits sont débloqués et neuf [[bastion]]s construits par Niquet, la nouvelle enceinte achevée en août 1691 laisse la Grande Tour à l’extérieur de la ville, mais renforcée<ref name{{sfn|Silve|1992|p="silve82"/>82|loc=|id=}}.
 
Après l’alerte plus sérieuse de 1692, c’est toute la frontière alpestre qui est révisée par [[Sébastien Le Prestre de Vauban|Vauban]]. En tournée en {{date-|décembre 1692}}, il demande la construction d’une citadelle incluant la Grande Tour. [[Guy Creuzet de Richerand|Richerand]] mène les travaux de 1693 à 1699. Bien qu’insatisfait lors de son voyage d’inspection en 1700, Vauban ne réussit pas à faire modifier les fortifications, à part par la construction de redoutes de revers au nord. L’annexion de l’Ubaye par le [[traités d'Utrecht (1713)|traité d'Utrecht]] éloigne suffisamment la menace pour que les travaux soient repoussés ''sine die''<ref name{{sfn|Silve|1992|p="Silve82"/>82|loc=|id=}} (à part des réparations des murailles en [[1786]]<ref name="gauvin">{{Article |langue= |auteur1=G. Gauvin |titre=La grande peur dans les Basses-Alpes |périodique=Annales des Basses-Alpes |volume=XII |numéro= |date=1905-1906 |pages= |issn= |e-issn= |lire en ligne= http://www.bassesalpes.fr/grandepeur.html |consulté le= |id= }}. </ref>). Dans cet état, la ville est occupée par les Austro-Sardes en 1748 ([[guerre de Succession d'Autriche]]) et en 1815, à la fin des [[Guerres napoléoniennes|guerres de l'Empire]]<ref name{{sfn|Silve|1992|p="Silve83"/>83-84|loc=|id=}}. La place est presque désarmée : à la fin de l’Ancien Régime, elle possède neuf canons servis par une garnison de trois invalides, et un arsenal de 93 fusils<ref name="gauvin"/>.
 
La ville est le siège d’une [[viguerie]] jusqu’à la Révolution<ref name="Revolution BA"/> et d’un bureau de la [[Poste en France|poste royale]] à la fin de l’[[Ancien Régime]]<ref name="poste"/>.
 
=== Révolution française ===
Peu avant la [[Révolution française]], l’agitation monte. Outre les problèmes fiscaux présents depuis plusieurs années, la récolte de 1788 avait été mauvaise et l’hiver 1788-89 très froid. L’élection des [[États généraux de 1789]] avait été préparée par celles des [[États de Provence]] de 1788 et de {{date-|janvier 1789}}, ce qui avait contribué à faire ressortir les oppositions politiques de classe et à provoquer une certaine agitation<ref>{{Article |langue= |auteur1=Monique Cubells, «|titre= [Les mouvements populaires du printemps 1789 en Provence |périodique=Provence historique |volume= 36|numéro=145 |date=1986 |pages=p.309 |issn= |e-issn= |lire en ligne=http://provence-historique.mmsh.univ-aix.fr/n/1986/Pages/PH-1986-36-145_03.aspx Les|consulté mouvementsle= populaires|id= du printemps 1789 en Provence] », ''Provence historique'', volume 36, {{n°}}145,. 1986, {{p.}}309.</ref>. C’est au moment de la rédaction des [[cahier de doléances|cahiers de doléances]], fin mars, qu’une vague insurrectionnelle secoue la Provence. Une émeute frumentaire se produit à Seyne le {{date-|29 mars}}<ref>M. Cubells, {{opcit}}, {{sfn|Cubells|1986|p.}}=310 et 312.</ref>|loc=|id=}}. Des paysans<ref>M. Cubells, {{opcit}}, {{sfn|Cubells|1986|p.=313|loc=|id=}}313.</ref> se regroupent, protestent par des cris, menacent les possédants : l’émeute ne va pas plus loin, et n’obtient aucun changement, contrairement à d’autres de la région<ref>M. Cubells, {{opcit}}, {{sfn|Cubells|1986|p.=316|loc=|id=}}316.</ref>. Dans un premier temps, la réaction consiste dans le rassemblement d’effectifs de la [[Histoire de la Gendarmerie nationale (France)|maréchaussée]] sur place. Puis des poursuites judiciaires sont diligentées par le [[Parlement d'Aix|Parlement de Provence]], mais les condamnations ne sont pas exécutées, la [[prise de la Bastille]] comme les troubles de la [[Grande Peur|Grande peur]] provoquant, par mesure d’apaisement, une [[amnistie]] début août<ref>M. Cubells, {{opcit}}, {{sfn|Cubells|1986|p.=322|loc=|id=}}322.</ref>.
 
La nouvelle de la [[prise de la Bastille]] est accueillie favorablement, cet événement annonçant la fin de l’arbitraire royal et, peut-être, des changements plus profonds dans l’organisation de la France. Immédiatement après l’arrivée de la nouvelle, un grand phénomène de peur collective s’empare de la France, par peur du complot des aristocrates désirant recouvrer leurs privilèges. Des rumeurs de troupes en armes dévastant tout sur son passage se propagent à grande vitesse, provoquant des prises d’armes, l’organisation de milices et des violences anti-nobiliaires. Cette [[Grande Peur]], venant de [[Tallard]] et appartenant au courant de la « peur du Mâconnais », atteint Seyne le soir du {{date-|31 juillet 1789}}<ref name="AHP-c154">[[Michel Vovelle]], « Les troubles de Provence en 1789 », carte 154 et commentaire, ''in'' {{harvsp|Baratier|Duby|Hildesheimer|1969|p=|loc=|id=}}.</ref>. Les [[consulat (Ancien Régime)|consuls]] de [[Turriers]] et de [[Bellaffaire]], étant prévenus par ceux de [[Gap]] qu’une troupe de 5 à {{formatnum:6000}} brigands se dirigeait vers la Haute-Provence après avoir pillé le [[Dauphiné]], transmettent la nouvelle aux consuls de Seyne<ref name="gauvin"/>. Immédiatement mis en alerte par la rumeur, les consuls de Seyne transmettent la nouvelle à [[Sisteron]]<ref name="gauvin"/> et Digne, faisant ainsi se propager la Grande peur<ref name="AHP-c154"/>. Ils préviennent également toutes les paroisses du ressort de la viguerie de Seyne, et envoient des messagers à Gap et [[Embrun (Hautes-Alpes)|Embrun]] demander des nouvelles<ref name="gauvin"/>. L’arsenal de la citadelle de Seyne est réquisitionné, et les 93 fusils et 9 canons sont distribués aux hommes de Seyne et des villages de [[Saint-Pons (Alpes-de-Haute-Provence)|Saint-Pons]], [[Selonnet]] et [[Chardavon]], venus se réfugier avec leurs meubles et leur bétail à l’abri des murs de la citadelle<ref name="gauvin"/>.
 
Dans la nuit, des messagers venus de [[Rochebrune (Hautes-Alpes)|Rochebrune]] et [[La Motte-du-Caire|La Motte]] confirment les « nouvelles », et ajoutent que [[Romans-sur-Isère|Romans]] a été mis à [[sac]]. Du Sud, des nouvelles aussi inquiétantes arrivent, sur l’occupation de [[Castellane]] par {{formatnum:4000}} [[Barbétisme|Barbet]]s et l’avancée de {{unité|formatnum:1000}} [[Royaume de Sardaigne (1720-1861)|Piémont]]ais dans la vallée de la [[Durance]]. Dès le {{date-|2 août}}, l’affolement retombe, les faits-divers à l’origine des rumeurs étant éclaircis. Mais un changement important a eu lieu : toutes les communautés du (futur) département se sont armées, organisées pour se défendre et défendre leurs voisins. Un sentiment de solidarité est né à l’intérieur des communautés et entre communautés voisines, et les consuls décident généralement de maintenir les [[garde nationale (France)|gardes nationales]] sur pied. Aussitôt la peur retombée, les autorités recommandent toutefois de désarmer les [[ouvrier]]s et les paysans sans terre, pour ne conserver que les propriétaires dans les gardes nationales<ref name="gauvin"/>.
 
La [[club politique|société patriotique]] de la commune y est créée pendant l’été 1792<ref name="Alphand"/>.
 
=== {{s-|XIX}} ===
Seyne était essentiellement un pays agricole. l'aspérité du climat limitant l'agriculture aux végétaux supportant le froid (blé, seigle, épautre, chanvre, pommes, poires, prunes...) et ne permettant pas de cultiver les végétaux usuels en Provence tels que tomates, raisins, figues. Le pays de Seyne était essentiellement un pays d'élevage. Outre les bovins et les ovins, le pays disposait de vastes prairies permettant l'élevage de chevaux et, surtout de mulets, pour lesquels il existait à l'époque de vastes débouchés commerciaux au niveau local et qui assurèrent la prospérité de la vallée. Cet élevage, déjà attesté vers 1300, a atteint son point culminant au XIX°{{XIXe}} avec le développement des moyens de transports, permettant l'accès à des marchés lointains et a duré jusqu'aux années 1950 et la mécanisation de l'agriculture. Le commerce des brebis et des agneaux était développé. Il existait, dans les années 1930-1960, un commerce en gros de laines brutes tenu par Joseph Savornin.
 
Seyne connaît une certaine industrialisation au {{s-|XIX|e}}, avec le développement d’industries textiles<ref name{{sfn|Baratier|Duby|Hildesheimer|1969|p="AHP" />200|loc=|id=}}. Il existait également une carrière d'ardoises, qui fut exploitée jusque vers 1900.Vers cette époque, les maisons ont été couvertes avec des tuiles (tuiles écailles rondes que l'on trouve encore sur certains toits) fabriquées localement par l'entrepreneur Joseph Frangi (L. et M. Most, ''Les cantons de Seyne et du Lauzet dans la première moitié du siècle'', 2003, p.&nbsp;27 et suivantes).
 
Comme de nombreuses communes du département, Seyne se dote d’écoles bien avant les [[lois Jules Ferry]] : en 1863, elle en possède cinq, installées au chef-lieu et aux villages de Pompiéry, au Bas-Chardavon, à Saint-Pons et à Couloubroux. Ces écoles dispensent une [[Enseignement primaire|instruction primaire]] aux garçons<ref>{{Ouvrage name|langue="labadie9"fr |auteur1=Jean-Christophe Labadie|directeur1=oui |titre=Les Maisons d’école |sous-titre= |lieu= Digne-les-Bains |éditeur=Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence |collection= |année=2013 |volume= |tome= |pages totales= |passage=p.9 |isbn= 978-2-86-004-015-0|lire en ligne= }}.</ref>. Au chef-lieu, une école réservée aux filles est imposée par la [[loi Falloux]] (1851)<ref name{{sfn|Labadie|2013|p="labadie16"/>16|loc=|id=}}. La commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour reconstruire ou rénover ses écoles : seule l’école du Bas-Chardavon n’est pas concernée<ref name{{sfn|Labadie|2013|p="labadie11"/>11|loc=|id=}}. Seyne ne parait pas avoir participé au soulèvement contre le [[Coup d'État du 2 décembre 1851|coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte le 2 décembre 1851]], sans doute parce que la vallée de la Blanche était très isolée du reste du département et ne fut avertie que tardivement des évènements. De plus, Seyne avait une importante garnison au Fort. d'ailleurs, le préfet des Basses-Alpes, lors de sa fuite de Digne prise par les insurgés, fit étape au fort de Seyne avant de gagner les Hautes-Alpes voisines.
 
Le réseau routier, auparavant limité à des chemins muletiers dans la vallée de la Blanche, fut développé sous [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe]] et [[Napoléon III]] : en 1835, construction d'une route carrossable entre Digne et Seyne (les communes du canton ont toutes participé à son financement) ; en 1855 : tracé de la route à partir de Selonnet au travers des Gorges de la Blanche par La Garde en direction de Gap ; en 1864, allongement du tronçon construit en 1835 jusqu'à Coni, en Italie et passant par le territoire de Selonnet (R. Du Colombier, ''Selonnet, hier, aujourd'hui, demain'', 1965, p.&nbsp;32 et 33). Sous la {{IIIe}} République, plusieurs routes furent construites à proximité qui ont contribué à désenclaver la commune (route des Tourniquets).
Avec la mécanisation de l'agriculture et l'[[exode rural]], de nombreux habitants originaires de Seyne ont quitté le pays. La plupart sont allés dans les villes de Basses Provence, Lyon ou Paris, mais nombreux sont ceux qui sont partis en Amérique, non seulement au [[Mexique]], à l'instar de leurs voisins de Barcelonnette, mais aussi en Argentine, aux États-Unis, notamment au Névada, dans la ville de Winnemucca, Humboldt county, où vivait une importante communauté originaire de la région de Seyne (L. et M. Most, ''Les cantons de Seyne et du Lauzet dans la première moitié du siècle'', 2003, p. 282 et suivantes). Parmi eux, on peut citer Joseph Rougon (1848-1922). Mobilisé lors de la guerre franco-allemande de 1870, Joseph Rougon émigra au Nevada en 1871, à Winnemucca, dans le comté de Humboldt. Propriétaire d'un ranch et éleveur, il fut le superintendant en charge de l'approvisionnement en eau et en électricité du comté, interprète auprès du tribunal et juge de paix. Il était membre de la confrérie des Fils de Pythéas ; Eugène Galland (1858-1935) fut éleveur de moutons au Nevada avec son frère Albert Galland (1867-vers 1924). Ce dernier, qui était propriétaire d'un magasin général à Golconda, participa à la ruée vers l'or au [[Klondike]] en 1898-1900 ; Augustin, Paul, Alfred Bayle (1882-1915), installé dans l'ouest canadien, il devint fermier à Lafléche, une commune majoritairement peuplée de francophones originaires du Québec, de France et de Belgique, dans la province de Saskatchevan. Rentré en France lors de la mobilisation de 1914, il est mort au front en 1915 ; Les frères Germain, Joseph, Bienvenu et Jean-Irénée Savornin furent éleveur de moutons au Nevada vers 1880-1900 ; Joseph Savornin (1885-1958) et son frère Irénée Savornin (1887-1982) furent éleveurs de moutons à Grand-Junction (Colorado) ; Alphonse Savornin (1888-1948) au Nevada puis meunier en Colombie britannique (Canada).
 
Avec la mécanisation de l'agriculture et l'[[exode rural]], de nombreux habitants originaires de Seyne ont quitté le pays. La plupart sont allés dans les villes de Basses Provence, Lyon ou Paris, mais nombreux sont ceux qui sont partis en Amérique, non seulement au [[Mexique]], à l'instar de leurs voisins de Barcelonnette, mais aussi en Argentine, aux États-Unis, notamment au Névada, dans la ville de Winnemucca, Humboldt county, où vivait une importante communauté originaire de la région de Seyne (L. et M. Most, ''Les cantons de Seyne et du Lauzet dans la première moitié du siècle'', 2003, p. 282 et suivantes). Parmi eux, on peut citer Joseph Rougon (1848-1922). Mobilisé lors de la guerre franco-allemande de 1870, Joseph Rougon émigra au Nevada en 1871, à Winnemucca, dans le comté de Humboldt. Propriétaire d'un ranch et éleveur, il fut le superintendant chargé de l'approvisionnement en eau et en électricité du comté, interprète auprès du tribunal et juge de paix. Il était membre de la confrérie des Fils de Pythéas ; Eugène Galland (1858-1935) fut éleveur de moutons au Nevada avec son frère Albert Galland (1867-vers 1924). Ce dernier, qui était propriétaire d'un magasin général à Golconda, participa à la ruée vers l'or au [[Klondike]] en 1898-1900 ; Augustin, Paul, Alfred Bayle (1882-1915), installé dans l'ouest canadien, il devint fermier à Lafléche, une commune majoritairement peuplée de francophones originaires du Québec, de France et de Belgique, dans la province de Saskatchevan. Rentré en France lors de la mobilisation de 1914, il est mort au front en 1915 ; Les frères Germain, Joseph, Bienvenu et Jean-Irénée Savornin furent éleveur de moutons au Nevada vers 1880-1900 ; Joseph Savornin (1885-1958) et son frère Irénée Savornin (1887-1982) furent éleveurs de moutons à Grand-Junction (Colorado) ; Alphonse Savornin (1888-1948) au Nevada puis meunier en Colombie britannique (Canada).
Il y eut également des départs pour l'[[Algérie]], à la suite de Pierre Borrely-La Sapie (voir ce nom au chapitre des personnalités). À la fin du XIXe et au début du XXe siècle, le développement de la commune et des infrastructures routières, ont favorisé la venue de plusieurs familles de maçons originaires d'Italie et de Suisse, qui y ont fait souche (voir les recensements mis en ligne sur le site des Archives départementales).
 
Il y eut également des départs pour l'[[Algérie]], à la suite de Pierre Borrely-La Sapie (voir ce nom au chapitre des personnalités). À la fin du {{XIXe}} et au début du {{s-|XX}}, le développement de la commune et des infrastructures routières, ont favorisé la venue de plusieurs familles de maçons originaires d'Italie et de Suisse, qui y ont fait souche (voir les recensements mis en ligne sur le site des Archives départementales).
 
Aucun habitant de Seyne n'ayant été tué lors de la guerre de 1870-1871, une chapelle fut élevée en remerciement dans un style néo-bysanthin au bout du village en direction de Selonnet (dite Chapelle d'Hermitte) et affectée aux anciens combattants grâce à un don versé par un militaire retraité originaire de Seyne, le commandant Joseph Pommier (1808-1888).
 
La commune fut fortement touchée par la guerre de 1914 puisque 73 habitants, presque tous agriculteurs, ont été tués, sans compter ceux qui sont décédés des suites de leurs blessures. Le livre d'or des habitants de Seyne morts à la guerre ne comporte que 59 noms: Seyne - Livres d'or 14/18 - 1914 - 1918 - Geneanet. La différence s'explique par la circonstance que certains seynois ayant déménagé et n'étant plus domiciliés au village ont pu être omis par ce décompte qui ne prenait en considération que les seules personnes domiciliées sur la commune.

Pendant l'Occupation, un maquis était installé dans les montagnes de la vallée de la Blanche. Soutenu par le réseau britannique Buckmaster, il était notamment chargé de réceptionner les parachutages alliés d'armes et de matériels lors de la préparation du débarquement de Provence. Plusieurs réfractaires au [[Service du travail obligatoire (France)|Service du travail obligatoire]] regroupés dans la région ont rejoint le maquis.
Le 12 juillet 1942, à l'occasion de la fête scolaire organisée en l'honneur de la visite du ministre de la Jeunesse, trois institutrices, Mmes Simone Barneaud, Louise Frangi et Elise Savornin, furent accusées d'avoir volontairement omis d'assister au lever des couleurs avec leurs classes, par hostilité envers le régime de Vichy. Les trois institutrices, d'abord menacées d'un déplacement d'office, furent soutenues par une pétition signée par les parents d'élèves et par la municipalité (25 septembre 1942) et de virent finalement infliger une sanction de réprimande, qui fut levée à la Libération (dossier professionnel des intéressées).
 
=== Le crash de l'Airbus A320 de la Germanwings ===
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{{Élu | Début= | Fin= | Identité= Joseph Prunier | Parti= républicain | Qualité= éleveur de chevaux, conseiller général du canton de Seyne}}
{{Élu | Début= | Fin= | Identité= Ernest Barneaud | Parti= Républicain de gauche |Qualité= Entrepreneur, conseiller général}}
{{Élu | Début=1924 | Fin=1945 | Identité= Docteur Joseph Cezilly | Parti= Républicain | Qualité= Médecin, conseiller d'arrondissement}}
{{Élu | Début=1944 | Fin=1945 | Identité= André Turrel | Parti= SFIO | Qualité= Maréchal-ferrant expert puis buraliste, conseiller général et d'arrondissement du canton de Seyne}}
{{Élu|Début= mai 1945 |Fin=1961 |Identité= Yves Ramus<ref>[Sébastien Thébault, Thérèse Dumont], « [http://www.basses-alpes39-45.fr/resistance/liberation/presentation.php La Libération] », ''Basses-Alpes 39-45'', publié le 31 mars 2014, consulté le 2 avril 2014.</ref> |Parti= |Qualité=Entrepreneur de travaux publics, conseiller de l'Union française, conseiller général }}
{{Élu |Début=1961 |Fin=1971 |Identité=Marius Chiardola |Parti= |Qualité=Docteur vétérinaire }}
{{Élu |Début= 1971| Fin=1989 |Identité=Guy Derbez<ref name="parrain81"/> |Parti= [[Union pour la démocratie française|UDF]]|Qualité=Professeur de mathématiques }}
{{Élu |Début= mars 1989|Fin= 2008|Identité=Francis Hermitte<ref name="hermitte"/> |Parti=[[Parti socialiste (France)|PS]] |Qualité=Médecin }}
{{Élu |Début= mars 2008|Fin= 2014|Identité=André Savornin<ref name="pref08"/> |Parti= [[Union pour un mouvement populaire|UMP]]|Qualité= }}
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}}
 
L’histoire démographique de Seyne, après la saignée des {{s2|XIV|e|XV|e}} et le long mouvement de croissance jusqu’au début du {{s|XIX}}, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1821 à 1861. L’[[exode rural en France|exode rural]] provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1921, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1846<ref name="vidal">Christiane Vidal, « [http://provence-historique.mmsh.univ-aix.fr/n/1971/Pages/PH-1971-21-085_06.aspx Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du {{s-|XIX}}.] », ''Provence historique'', tome 21, {{n°|85}}85, 1971, {{p.}}288.</ref>. Le mouvement de baisse se poursuit jusqu’aux [[années 1970]]. Depuis, la croissance de la population a repris mais sans revenir à son niveau de 1911.
 
==== Pyramide des âges ====
En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à {{nobr|30 ans}} s'élève à 26,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (28,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à {{nobr|60 ans}} est de 41,9 % la même année, alors qu'il est de 34,2 % au niveau départemental.
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à {{nobr|30 ans}} s'élève à 27,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (29,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à {{nobr|60 ans}} est de 41,4 % la même année, alors qu'il est de 33,4 % au niveau départemental.
 
En 20182021, la commune comptait {{Unité|669nobr|666 hommes}} pour {{Unité|702nobr|700 femmes}}, soit un taux de 51,224 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,3853 %).
 
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit. :
 
{{Pyramide des âges communes de France
|année=20182021
|département=Alpes-de-Haute-Provence
|ref=<ref group="I">{{Lien web |titre=Évolution et structure de la population en 20182021 - Commune de Seyne (04205) |url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/53974418200783?sommaire=53974678200811&geo=COM-04205#ancre-POP_T3 |date=20212024-06-3027 |consulté le=20212024-1207-1926 |auteur institutionnel=[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]}}.</ref>
|group="I"
|h90=1.6 |f90=4.8
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|h00=15.5 |f00=12.8
}}
 
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=== Tourisme ===
La commune possède une station de ski alpin Le Grand Puy et une station de ski nordique au col du Fanget. Au cours de la saison 2016/2017, la commune a complétement restructuré son domaine skiable en construisant un nouveau télésiège quatre places ainsi que deux nouveaux téleskis. Des travaux conséquentsimportants ont également été effectués sur le réseau de neige de culture.
 
Il existe un projet de construction d'un refuge de haute montagne et d'aménagement d'une ''via ferrata'' sous la montagne de Roche Close.
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==== Fortifications ====
Des fortifications médiévales subsistent :
* la porte fortifiée de la rue Basse, du {{XIVe siècle}}<ref>Raymond Collier, ''[[opus citatum|op. cit.]]'', {{p.sfn|Collier|1986|p=308|loc=|id=}}</ref> ;
* la tour Maubert, ou Grande Tour, à trois étages<ref name="Merimee">{{Base Mérimée| IA04000043|Citadelle}}, consultée le 22 février 2009.</ref>, construite à l’extérieur de l’enceinte au {{XIIe siècle}}. De plan rectangulaire, haute de {{unité|12|m}}, elle était reliée à la ville<ref name="Collier322">Raymond Collier, {{opcit}}, {{p.sfn|Collier|1986|p=322|loc=|id=}}</ref>. Elle a été revue sous la Restauration<ref name="Merimee"/>.
 
Le reste de l’enceinte était en fait constitué des murs des maisons, construites en continu, sans ouvertures sur l’extérieur<ref>{{Base Mérimée|IA04000042|fortificationFortification d'agglomération.}}, consultée le 23 novembre 2010</ref>. On entrait dans la ville, soit au nord par la porte fortifiée qui existe toujours, rue basse et, au sud, côté place d'armes, par la Porte de Savoie (car c'était la route qui conduisait au Lauzet et Ubaye, qui appartenaient alors au duc de Savoie), détruite au {{s-|XIX° siècle}}, ainsi que plusieurs tours, dont la Tour Savornine.
 
En 1690-1691, l’ingénieur Niquet fait commencer des travaux d’une nouvelle enceinte beaucoup plus grande, avec neuf tours bastionnées dont six subsistent<ref name="Collier323">Raymond Collier, {{opcit}}, {{sfn|Collier|1986|p.=323|323loc=|id=}}</ref>. Ces tours à deux niveaux, sur sous-sol, de plan pentagonal, sont une innovation de Niquet<ref>{{Base Mérimée|IA04000041|fortificationFortification d'agglomération dite enceinte médiévale}}, consultée le 23 novembre 2010</ref>. Ces travaux ont été revus par Vauban, qui demande l’ajout d’une citadelle lors de son passage en 1692. La [[citadelle de Seyne]] est construite par [[Guy Creuzet de Richerand|Richerand]], à partir de 1693, et achevée en 1700<ref name{{sfn|Collier|1986|p="Collier323"/>323|loc=|id=}}. Cette citadelle trop étroite, dite Vauban mais qui ne le satisfit pas lors de son voyage d’inspection<ref name{{sfn|Collier|1986|p="Collier323"/>323|loc=|id=}}, domine la vallée de la [[Blanche (Alpes-de-Haute-Provence)|Blanche]]. Longue de {{unité|200|m}}, large de 50, elle intègre une ancienne tour modifiée pour accueillir de l’artillerie, est dotée d’une caserne, et son entrée est défendue, côté ville, par une [[tenaille (fortification)|tenaille]]<ref name="{{sfn|Collier |1986|p=324" />|loc=|id=}}. L’enceinte, quant à elle, est achevée en 1705<ref name="Merimee"/>. Le fort de Seyne était une annexe de l'Hôtel des Invalides de Paris et accueillait des militaires éclopés ou invalides dans son personnel, qui occupaient des fonctions compatibles avec leurs blessures (portier-consigne, garde-portes, porte-clefs, prévôts...), dont certains ont fait souche en épousant des filles du pays. la garnison comportait un bataillon uniquement composés d'invalides répartis entre Seyne et Saint-Vincent, dont des irlandais et des écossais catholiques partisans des Stuart contre le prince d'Orange et les Hanovre.
 
La [[place forte]], en première ligne au moment de sa construction, se retrouve en {{3e|ligne}} après le [[traités d'Utrecht (1713)|traité d'Utrecht]] (1713) qui réunit la [[vallée de l'Ubaye]] à la France, et n’est défendue que par deux compagnies d’invalides jusqu’à la Révolution, et une garnison réduite pendant la période 1790-1815. En 1745 puis en1815, le fort fut occupé par une garnison autrichienne. La Restauration lui ajoute une batterie avancée<ref name="{{sfn|Collier |1986|p=324" />|loc=|id=}} ou [[ouvrage à cornes]], reconstruit la porte (1821), ajoute des [[casemate]]s à feux de revers, des [[caponnière]]s<ref name="Merimee"/>.
 
Le Fort de Seyne a également servi de lieu de détention. En 1686, le fameux Masque de fer y fut détenu deux jours (voir ci-dessous). En 1791 Mgr Jean-Baptiste de Bonneval (1747-1837), chanoine théologal de Saint-Sauveur à Aix-en-Provence et évêque de Senez y fut placé en état d'arrestation pendant cinquante jours pour avoir refusé de prêter serment à la constitution civile du clergé puis fut envoyé en exil en Italie (Turin puis Rome). Des prisonniers de guerre piémontais et autrichiens y furent détenus en 1795. En 1809, un réfractaire refusant de partir faire campagne pour l'"ogre corse" (Napoléon), Jean-Jacques Turrel (1787-1842), berger à Maure, y fut détenu en attendant son procès à Digne ainsi que son père, Jacques Turrel (1752-1809), qui l'avait caché. En 1851 et 1852 des opposants au coup d'Etat du 2 décembre 1851, principalement venus de Barcelonnette, furent rassemblés au fort en attendant d'être convoyés sur Digne pour y être jugés.
 
Le fort avait été construit pour constituer une ligne de défense sur la frontière avec le Piémont. Avec le retour de Barcelonnette (1714) puis de Nice (1860), l'intérêt stratégique de Seyne fur fortement réduit. La citadelle fut déclassée en 1866 et, en compensation, l'Etat finança la construction d'une route nationale afin de désenclave le pays. La garnison de Seyne envoyée sur Saint-Vincent, situé plus près de la frontière . D'abord conservée comme dépôt de réserve pour l'artillerie et le génie (un militaire de chacune de ces armes étant maintenu pour en assurer la garde), elle ne fut finalement plus occupée, un unique gardien en assurant la surveillance de 1887 à 1907. Elle fut finalement vendue<ref>Guy Silve, {{opcit}}, {{sfn|Silve|1992|p.=84|84loc=|id=}}</ref> à des particuliers qui ne purent en assurer ni l'entretien, ni l'exploiter et se délabra rapidement. Passée de mains en mains, la commune la rachète en 1977, et commence depuis des travaux de restauration. L’enceinte est un [[monument historique (France)|monument historique]] classé<ref>Arrêté du 23 août 1978, {{Base Mérimée|PA00080484|Citadelle (ancienne)}}, consultée le 23 novembre 2010</ref>.
 
==== Architecture civile ====
Plusieurs maisons des rues du vieux centre datent du {{XVIIe siècle}}, avec notamment l’ancienne mairie (Grand rue) et une maison proche de 1788, mais avec une porte en plein cintre. Toujours Grand rue, une maison date de 1605. Une maison de la rue Haute date de 1708, et voisine avec une autre de la fin du Moyen Âge, dont l’encorbellement est soutenu par des [[console (architecture)|consoles]] en bois mouluré<ref>Raymond Collier, {{opcit}}, {{sfn|Collier|1986|p.=369|loc=|369id=}}</ref>. D’autres maisons de la Grand rue ont conservé en façade des arcades, élément caractéristique de l’époque médiévale mais datées elles aussi du {{XVIIIe siècle}}<ref>Raymond Collier, {{opcit}}, {{sfn|Collier|1986|p.|=369-370|loc=|id=}}</ref>.
 
L’hôpital est construit en 1734<ref>Raymond Collier, {{opcit}}, {{sfn|Collier|1986|p.=370|370loc=|id=}}</ref>. Le banc à dossier sculpté, à assise en cuir, et la table de hêtre à cinq pieds, des {{s2-|XVII|XVIII}}, actuellement conservés à l’hôtel de ville, proviennent de l’hôpital<ref>Raymond Collier, {{opcit}}, {{sfn|Collier|1986|p.=518|518loc=|id=}}</ref>, et sont classés [[monument historique (France)|monuments historiques]] au titre objet<ref>Classement de la table par arrêté du 20 juin 1933, {{Base Palissy|PM04000420|table}}, consultée le 23 novembre 2010</ref>{{,}}<ref>Arrêté du 20 juin 1933, {{Base Palissy|PM04000419|banquette}}, consultée le 23 novembre 2010</ref>.
 
Plusieurs fermes de la commune sont fortifiées.
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===== Église Notre-Dame-de-Nazareth =====
 
[[ImageFichier:Seyne - Église Notre-Dame-de-Nazareth -932.jpg|vignette|Façade à rosace.]]
[[ImageFichier:Seyne, église Notre-Dame-de-Nazareth, chapiteau nef.jpg|vignette|Chapiteau.]]
[[ImageFichier:Seyne, église Notre-Dame-de-Nazareth, saint en extase.jpg|vignette|upright|Saint en extase (1713).]]
 
L’[[Église Notre-Dame-de-Nazareth de Seyne|église Notre-Dame-de-Nazareth]], de [[architecture romane|style roman]], a globalement conservé son aspect primitif<ref>Raymond Collier, {{opcit}}, {{sfn|Collier|1986|p.=74|74loc=|id=}}.</ref>. Attribuée [[légende|légendairement]] à [[Charlemagne]], la construction du bâtiment actuel peut remonter au milieu du {{XIIe siècle}}<ref name="Collier88">Raymond Collier, {{opcit}}, {{sfn|Collier|1986|p.=88|88loc=|id=}}.</ref>. La façade occidentale est ornée d’une vaste [[rose (architecture)|rosace]] à douze rayons<ref>Raymond Collier, {{opcit}}, {{sfn|Collier|1986|p.=|loc=80|id=}}</ref>. Elle est également ornée d’un [[cadran solaire]], composé sur une plaque de marbre, et datant de [[1878]]<ref>{{Cadrans-Haute-Provence}}, {{p.|101}}.</ref>. L’ancien porche a disparu<ref>Raymond Collier, {{opcit}}, {{sfn|Collier|1986|p.=81|loc=|81id=}}.</ref>. Son portail à [[voussure]]s a conservé ses chapiteaux sculptés<ref name{{sfn|Collier|1986|p=89|loc="Collier89"/>|id=}}. La [[nef]], longue de {{unité|28|m}} et haute de {{unité|14.5|m}}<ref name{{sfn|Collier|1986|p="Collier89"/>89|loc=|id=}}, est composée de trois [[travée]]s voûtées en berceau<ref name{{sfn|Collier|1986|p="Collier88"/>88|loc=|id=}}, et séparées par des [[Arc-doubleau|arcs doubleaux]] à double rouleau<ref>Raymond Collier, {{opcit}}, {{sfn|Collier|1986|p.=75|75loc=|id=}}.</ref>. Le [[chœur (architecture)|chœur]] est à chevet plat, et voûté lui aussi en berceau. Avant le chœur, deux chapelles latérales forment un faux [[transept]]<ref name{{sfn|Collier|1986|p="Collier88"/>88|loc=|id=}}. Le portail de la façade sud est de [[art gothique|style gothique]] ({{XIIIe}} ou début du {{XIVe siècle}}). Il a la particularité d’être encadré de deux départs d’arches allant s’appuyer sur les [[contrefort]]s qui l’encadrent<ref name{{sfn|Collier|1986|p="Collier89"/>89|loc=|id=}}. Les vantaux du portail datent de 1631<ref>Raymond Collier, {{opcit}}, {{sfn|Collier|1986|p.=519|519loc=|id=}}.</ref>. La flèche du clocher a été refaite après le siège du duc d’Épernon. Quelques travaux de consolidation (rejointoiement, restauration du contrefort sud-ouest) ont été faits en 1967<ref name{{sfn|Collier|1986|p="Collier89"/>89|loc=|id=}}.
 
Les [[chapiteau (architecture)|chapiteaux]] sont sculptés de visages humains et de personnages aux corps tordus par les tourments que des diables leur infligent<ref name{{sfn|Collier|1986|p="Collier88"/>88|loc=|id=}}. Les fonts baptismaux ont {{unité|4|m}} de diamètre<ref name="La Torre"/>. L’église est classée [[monument historique (France)|monument historique]] depuis 1862<ref>Liste de 1862,{{Base Mérimée|PA00080486|Eglise}}, consultée le 23 novembre 2010</ref>.
 
La [[Sainte Famille|Sainte-Famille]] de l’autel est peinte directement sur le panneau du [[retable]], dans un style archaïque pour le {{XVIIe}}<ref>Raymond Collier, {{opcit}}, {{sfn|Collier|1986|p.=477|477loc=|id=}}.</ref>. La [[chaire (église)|chaire]] en bois, au décor sculpté, datant du tournant des {{s2-|XVII|XVIII}}<ref>Raymond Collier, {{opcit}}, {{sfn|Collier|1986|p.=517|517loc=|id=}}.</ref>, est classée<ref>Arrêté du 22 février 1979,{{Base Palissy|PM04000422|chaire à prêcher}}, consultée le 23 novembre 2010.</ref>.
 
Le mobilier de l’église comprend :
* plusieurs croix de procession, dont une en argent ornée d’[[champlevé|émaux champlevés]], du {{s|XVI|e}} (classée<ref>Arrêté du 14 avril 1942,{{Base Palissy|PM04000414|croix de procession}}, consultée le 23 novembre 2010.</ref>) ;
* une sculpture sur bois en [[haut-relief]] de sainte [[Marie de Magdala|Madeleine]], dorée, du {{s|XVIII|e}}, classée<ref>Arrêté du 20 juin 1933, {{Base Palissy|PM04000410|haut-relief : sainte Madeleine}}, consultée le 23 novembre 2010.</ref> ;
* l’autel et le [[tabernacle (objet)|tabernacle]] du couvent des dominicains, en bois doré, du {{s|XVII|e}} (classé<ref>Arrêté du 20 janvier 1936, {{Base Palissy|PM04000406|autel, tabernacle}}, consultée le 23 novembre 2010.</ref>) ;
* un tableau de la Sainte-Famille, du {{s|XVI|e }}, classé<ref>Arrêté du 19 juin 1908, {{Base Palissy|PM04000404|tableau : sainte famille (la)}}, consultée le 23 novembre 2010.</ref> ;
* un bénitier en marbre de [[Maurin]], du {{s|XVII|e }}<ref>Arrêté du 23 octobre 1989, {{Base Palissy|PM04000598|bénitier}}, consultée le 23 novembre 2010.</ref> ;
* un tabernacle placé sous un [[baldaquin]] à six pieds, du {{s|XVI|e}}, venant du couvent des [[Ordre des Trinitaires|trinitaires]], classé<ref>Arrêté du 19 juin 1908,{{Base Palissy|PM04000421| autel (maître-autel)}} ,consultée le 23 novembre 2010.</ref> ;
 
Enfin, le prêtre dispose de vêtements sacerdotaux au grand complet ([[chasuble]], [[dalmatique]]s, chape, voile recouvrant le [[calice (liturgie)|calice]], bourse, [[étole]], [[manipule (liturgie)|manipule]]), en satin broché, aux ornements colorés, avec une croix historiée d’un paysage, du {{XVIIIe siècle}}, ensemble unique pour le département<ref>Raymond Collier, {{opcit}}, {{p.sfn|Collier|1986|p=531|loc=|id=}}.</ref>, classé<ref>Arrêté du 19 juin 1908,{{Base Palissy|PM04000405|chape, dalmatiques (2), chasuble}}, consultée le 23 novembre 2010.</ref>.
 
===== Église des Dominicains =====
{{Article détaillé|Couvent des Dominicains de Seyne}}
L’église des [[Ordre des Prêcheurs|dominicains]], de style classique, est construite sur un plan relativement complexe : dans la nef, qui compte six travées, chaque travée large est suivie d’une travée étroite, toutes voûtées en berceau aplatis. Les travées étroites étaient percées d’un œil-de-bœuf, les travées larges le sont de baies carrées<ref>Raymond Collier, {{opcit}}, {{p.sfn|Collier|1986|p=229|loc=|id=}}.</ref>.
 
Ses six bustes [[reliquaire]]s, du {{XVIIe siècle}}, sont encore de style archaïque<ref>Raymond Collier, {{opcit}}, {{sfn|Collier|1986|p.=470|470loc=|id=}}.</ref>, classés au titre objet<ref>Arrêté du 13 juin 1988,{{Base Palissy|PM04000418|bustes-reliquaires (6) : saint Placide, saint Prospère, sainte Candide, sainte Victoire, saint Justinien, saint Lucidius}}, consultée le 23 novembre 2010.</ref>. Elle est ornée d’une [[Crucifixion]] du {{XVIIe}}, où le Christ est entouré de tous les instruments de la [[Passion du Christ|Passion]], de deux pénitents et de deux anges<ref>Raymond Collier, {{opcit}}, {{sfn|Collier|1986|p.=478|478loc=|id=}}.</ref>, classée<ref>Arrêté du 8 janvier 1975,{{Base Palissy|PM04000417|tableau : Christ et les instruments de la passion entre deux anges et deux Pénitents (le)}}, consultée le 23 novembre 2010.</ref>. Le couvent dont elle fait partie, construit en 1683, est un monument inscrit<ref>Arrêté du 2 décembre 1988, {{Base Mérimée|PA00080485|Couvent des Dominicains (ancien)}}, consultée le 23 octobre 2010.</ref>. Le voile du Saint-Sacrement de l’église est en soie [[broderie|brodée]] d’[[broderie au fil d'or|or]] ({{unité|67|cm}} sur 71). Il représente deux anges en prière de part et d’autre d’un autel sur lequel un agneau d’argent est sacrifié<ref>Jean-Christophe Labadie, ''Des Anges'', Musée départemental d’art religieux, catalogue de l’exposition à la cathédrale Saint-Jérôme (5 juillet-30 septembre 2013), 2013, {{ISBN|978-2-86004014-3}}, {{p.}}21.</ref>. Ce voile est un objet classé depuis 1908<ref>Arrêté du 19 juin 1908, {{Base Palissy|PM04000409}}, consultée le 23 février 2014.</ref>.
 
===== Chapelles =====
La commune compte encore de nombreuses chapelles :
* celle des Pénitents (clocher à trois faces, {{sp-|XVII|-|XVIII|s}}) ;
* [[chapelle]] Saint-[[Pons de Cimiez|Pons]] à Saint-Pons (du début du {{XVIIe siècle}}, avec une nef de cinq travées<ref>Raymond Collier, {{opcit}}, {{sfn|Collier|1986|p.=225|225loc=|id=}}.</ref>, clocher gothique de 1437<ref>Raymond Collier, {{opcit}}, {{sfn|Collier|1986|p.=188|188loc=|id=}}</ref>), dont le mobilier comprend notamment un calice d’argent du {{XVIIe siècle}}, classé<ref>Arrêté du 30 janvier 1995, {{Base Palissy|PM04000746|calice}}, consultée le 23 novembre 2010.</ref> ;
* chapelles aux hameaux Bas-Chardavonet du Haut-Chardavon, à Couloubroux, à Le Fau, à Maur, à Pompiéry, aux [[Famille Rémusat|Rémusats]], au Haut-Savornin.
 
=== Musées ===
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=== Événements ===
* Chaque année, depuis 1923, le deuxième week-end du mois d'août se tient à Seyne le dernier concours mulassier de France (élection des plus beaux [[mulet]]s avec différentes catégories). L'élevage de chevaux et, surtout de mulets, pour lesquels il existait à l'époque de vastes débouchés commerciaux est traditionnel dans la vallée de la Blanche et a assuré une certaine prospérité. Il est attesté dès les années 1300 et a duré jusqu'aux années 1950 et la mécanisation de l'agriculture. Il a atteint son point culminant au XIX°{{XIXe}} avec le développement des moyens de transports, permettant non seulement d'approvisionner les marchés locaux en Provence, Languedoc et Dauphiné mais aussi en Espagne, Italie et Algérie. De plus, le développement dans l'armée française de régiments "alpins " (artillerie, infanterie et chasseurs) favorisa l'emploi régulier et massifs de mulets lors des deux guerres mondiales et encore en Algérie. L'armée française a cessé d'employer des mulets en 1975 mais la nécessité de développer l'usage de petits groupes mobiles et autonomes difficilement repérables en montagne pourrait un jour relancer l'intérêt de leur utilisation. Cependant, en 2021, le [[7e bataillon de chasseurs alpins|{{7e}} bataillon de chasseurs alpins]] a réintroduit deux mulets en « auxiliaires logistiques ». Les ''[[Alpini]]'', troupes de montagne italiennes, ont également employé des mulets, depuis la fondation de leur corps en [[1872]], jusqu'en [[1993]]. L'[[Armée de terre indienne]], en 2019, dispose de 6 000 mules.
* Malgré le développement de la mécanisation agricole, l'élevage du mulet se maintient encore aujourd'hui dans la vallée de Seyne. Outre son utilité pour certaines activités de loisirs (port de charges lors de randonnées), l'emploi du mulet est respectueux de l'environnement en ne participant pas au ravinement des sols et à la pollution de l'air pour tout un ensemble d'activités agropastorales (débardage forestier, vendanges, estivage des moutons...?).
* Le deuxième week-end d'octobre est organiséorganisée la foire d'automne (bovins, équins, et quelques autres animaux)
 
=== Personnalités liées à la commune ===
* [[Jean Codure]], (1508-1541), un des dix premiers [[jésuite]]s, cofondateurs de la [[Compagnie de Jésus]], né à Seyne.
[[Fichier:Église Saint-Nicolas-de-Port, plaquette passage 9 premiers futurs jésuites.jpg|thumb|Plaque dans la basilique Saint-Nicolas-de-Port, mentionnant Jean Codure]]
* [[Antoine Laugier]], né à Seyne, mort à [[Aix-en-Provence|Aix]] en [[1709]], historien de l’ordre des Trinitaires<ref>{{sfn|Baratier, |Duby & |Hildesheimer, {{opcit}}, {{p.|1969|p=149|loc=|id=}}</ref>
* L'écrivain [[Jean Proal]] (1904-1969)
* [[Jacques Clarion]], né le {{date-|12 octobre 1776}} à Saint-Pons, décédé à Garches en 1844, pharmacien de l'[[armée d'Italie]]<ref name="clarion">{{Article |langue= |auteur1=[[Paul Dorveaux]], « [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0995-838X_1921_num_9_30_1394|titre= Les grands pharmaciens : X. Les pharmaciens de Napoléon] », ''|périodique=Bulletin de la Société d'histoire de la pharmacie'', {{9e|année}},volume=9 {{no}}|numéro=30, |date=1921. {{|pages=p.325 |issn= |e-issn= |lire en ligne= http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0995-838X_1921_num_9_30_1394|consulté le= |id= }}325. </ref> puis pharmacien personnel par quartiers de Napoléon Ier, directeur de la Pharmacie impériale de Fontainebleau, membre de l'Académie de pharmacie, professeur à la faculté de médecine de Paris.
* L'historien abbé Alibert<ref>[http://seynoise.free.fr/seyne_ancienne_et_moderne/chapitres_baudoin/chapitre_18.pdf L’ouvrage de l’abbé Allibert], pages 136 à 140</ref>
* Antoine Albert, Curé de Seyne-les-Alpes de 1756 à 1802, diplômé en droits canon et civil de l’université de Paris, et docteur en théologie<ref>[http://www.bibliotheque-dauphinoise.com/antoine_albert.html Antoine Albert]</ref>
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* [[Pierre Antoine Chauvet]] (1728-1808), député à la [[Assemblée nationale législative (Révolution française)|Législative]], né à Seyne
* [[Marc-Antoine Savornin]] (1753-1816), né à Seyne, député à la [[Convention nationale]] sous la Révolution française, ayant voté la mort de Louis XVI.
*Joseph Savornin, , entrepreneur de transports, adjudicataire chargé du transport en France d'une partie des œuvres d'art prises en Italie lors des campagnes de Napoléon et convoyées jusqu'au musée du Louvre à Paris
*Abbé Louis Savornin (1793 -1868), né à Seyne, secrétaire des aumônes de Charles X puis prêtre de la Chapelle expiatoire en mémoire de Louis XVI et de Marie-Antoinette, auteur d'une substantielle notice historique sur ce monument (1866).
*Saint Jacques Honoré Chastan (1803-1839). Né à Marcoux, sa mère était originaire de Seyne (hameau de Pompiery). Prêtre du diocèse de Digne rattaché aux Missions étrangères de Paris, il fut martyrisé en Corée (canonisé le 6 mai 1984).
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* [[Eugène Michel]] (1821-1885), né à Seyne, député en 1871 et sénateur de 1876 à 1885.
*Joseph Pommier (1808-1888), né à Seyne, mort à Nancy chef de bataillon d'infanterie, officier de la Légion d'honneur. Vétéran des campagnes d'Algérie, d'Italie et contre l'Allemagne, il offrit une somme pour construire une chapelle pour les anciens combattants à Seyne (dite chapelle d'Hermitte, sur la route de Selonnet).
*Pierre [[Pierre Martin Borély de la Sapie|Martin Borély de la Sapie]] (1814-1895), né à Seyne, Colon en Algérie<ref>[http://alger-roi.fr/Alger/titteri/textes/22_titteri_villages_divers.htm Borély-de-la Sapie (ou Ouamri)]. « L'origine de ce toponyme est un hommage rendu tout à la fois à un grand colon et à un des colonisateur de la Mitidja dans les années 1840 / 1880 »</ref>, agriculteur, premier maire de [[Boufarik]] (Alger), maire de [[Blida]], officier de la Légion d'honneur, conseiller général d'Alger, président de la commission consultative d'agriculture du département d'Alger, membre de nombreuses commissions<ref>Voir aussi : [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5740421b/f4.image.r=vie%20des%20colons%20en%20alg%C3%A9rie.langFR Boufarik : une page de la colonisation de l’Algérie]</ref>. Il fit ses études classiques au Lycée d'Avignon et se distingua pendant l'épidémie de choléra (1841). Venu en Algérie en 1843 et obtint une concession à 4 &nbsp;km de Boufarik. Dans ce lieu insalubre, en deux ans, il procéda à l'assainissement du sol par assèchement de marécages et y implanta une propriété agricole florissante, le domaine de Soukaly : 80 hectares irrigués, plantation de 45 hectares de vignes, 30 hectares d'orangeries, de plantations de toutes sortes d'arbres fruitiers, de mûriers, de vignes, prairies, troupeaux de vaches, élevage de chevaux, bâtiments de ferme et villas. En 1905, le centre de population de Sidi Ali, sur la commune mixte de Djendel, près de Médéa, dans le département d'Alger, fut baptisé en son honneur "Borély-la-Sapie" (renommé Ouamri depuis 1962). Sa statue figurait sur le Monument de la colonisation de l'Algérie à Boufarik. Sous son impulsion, plusieurs habitants de Seyne et des environs partirent chercher fortune en Algérie plutôt qu'en Amérique.
*Denis Théophile Louis Bayle (1856-1944), syndicaliste, né au Vernet, il fut cultivateur au hameau de Maure de Seyne puis entra aux PTT. Militant de la Confédération Générale du Travail, il fut de longues années le secrétaire général de la fédération des PTT des Hautes-Alpes. Il dirigea le mouvement des grèves postales au début du {{s-|XX}} à Gap (Dictionnaire Maitron du Mouvement ouvrier français et (L. et M. Most, ''Les cantons de Seyne et du Lauzet dans la première moitié du siècle'', 2003, p. 106-107 et 312..). Sa nièce, Louise Bayle Frangi (1894-1988), institutrice, fut également syndicaliste. Elle était membre du Syndicat national des instituteurs (SNI) et siégea de part et d'autre de la Seconde Guerre mondiale au Conseil départemental de l'Enseignement des Basses-Alpes avec Ernest Borely. Son époux, l'entrepreneur Fernand Frangi (1890-1963), fut président du Syndicat intercommunal d'électrification des cantons de Seyne, Le Lauzet et Turriers (L. et M. Most, ''Les cantons de Seyne et du Lauzet dans la première moitié du siècle'', 2003, p. 27 et 106-107).
*Maria Borely (1890-1963), née Maurin et son époux Ernest Borely (1888-1961), furent instituteurs à Seyne durant la Première Guerre mondiale. Maria Borely est l'un des écrivains majeurs de la Haute-Provence, au même titre que Jean Giono et Jean Proal. Ernest Borely, militant au Syndicat national des Instituteur et au parti socialiste SFIO membre du Conseil départemental de l'Enseignement des Basses-Alpes. Instituteur dans les classes primaires du lycée Gassendi à Digne puis inspecteur de l'enseignement technique à Digne, il fut un membre actif de la résistance et président du Conseil général des Basses-Alpes de 1945 à 1959 (dictionnaire Maitron du Mouvement ouvrier).
*Henri Joseph Zeller (1896-1971), né à Besançon, officier d'active lors des deux guerres mondiales, il était le commandant des FFI dans les Alpes et se rendit à plusieurs reprises dans les maquis de Selonnet et Seyne. Nommé général, il fut gouverneur militaire de Metz puis de Paris, chef de l’État-major général des armées.
*Maurice Cammaerts (1916-2006) fut le responsable du SOE dans les Basses-Alpes et se rendit à diverses reprises dans les maquis de Seyne et Selonnet avec Henri Zeller. Après 1945, il fut directeur d'un centre de formation d’instituteurs en Angleterre puis professeur aux universités d'Exeter et du Botswana.
*[[Joseph Kessel]] (1898-1979) et son neveu [[Maurice Druon]] (1918-2009), écrivains, membre de l'Académie française, ont vécu à Seyne à l'Hôtel Bellevue en 1940 et 1941 (L. et M. Most: "Les cantons de Seyne et du Lauzet dans la première moitié du siècle, 2003, préface de Maurice Druon). Joseph Kessel y travailla à son roman "Le tout du Malheur" et Maurice Druon commença à y rédiger son roman "La dernière brigade", publié en 1946 et sa pièce "Mégarée".
* Jacques Le Goff (1924-2014), historien médiéviste, né à Toulon, a séjourné à Seyne dans les années 1940.
* Claude Savornin (né en 1946), professeur agrégé en chirurgie orthopédique, général du service de santé des armées, chevalier de la légion d'honneur, officier de l'ordre national du mérite, chevalier des palmes académiques, membre de l'académie nationale de chirurgie, auteur de différents ouvrages dont des recueils de poésie, a grandi a Seyne.
 
=== Héraldique ===
{{Article détaillé|Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence}}
{{Blason-ville-fr commune
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|image l1 = 100pxBlason Seyne.svg
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}}
 
== Voir aussi ==
{{Autres projets
| commons = Category:Seyne | commons titre = Images de Seyne
| wiktionary = Seyne
}}
 
=== Bibliographie ===
* {{Collier-Haute-Provence}}
* {{Atlas historique de la Provence}}
* {{Ouvrage | langue=fr | prénom1=Franck | nom1=Lechenet | titre=Plein Ciel sur Vauban | éditeur=Editions Cadré Plein ciel | année=2007 | pages totales=239 | passage=220-221 | isbn=978-2-9528570-1-7}}
* {{Ouvrage | langue=français+anglais+allemand | auteurs=Coordination générale : [[René Dinkel]], Élisabeth Decugnière, Hortensia Gauthier, Marie-Christine Oculi. Rédaction des notices : CRMH : Martine Audibert-Bringer, Odile de Pierrefeu, Sylvie Réol. Direction régionale des antiquités préhistoriques (DRAP) : Gérard Sauzade. Direction régionale des antiquités historiques (DRAH) : Jean-Paul Jacob directeur, Armelle Guilcher, Mireille Pagni, Anne Roth-Congés Institut de recherche sur l'architecture antique ([[Maison de l'Orient et de la Méditerranée]]-IRAA)-[[Centre national de la recherche scientifique]] (CNRS) | titre=Suivez le guide : Monuments Historiques Provence Alpes Côte d’Azur | lieu=Marseille | éditeur=Direction régionale des affaires culturelles et Conseil régional de Provence – Alpes - Côte d’Azur (Office Régional de la Culture) | année={{1er}} trimestre 1986 | pages totales=198 | isbn=978-2-906035-00-3 | isbn2=2-906035-00-9}}
*L. et M. Most: "Les cantons de Seyne et du Lauzet dans la première moitié du siècle, 2003, préface de Maurice Druon{{Commentaire biblio|Guide présentant l'histoire des monuments historiques ouverts au public en Provence – Alpes – Côte - d'Azur, avec cartes thématiques : 2 Architecture médiévale, Architecture religieuse romane ; 5 Architecture militaire classique (traduit en allemand et anglais en septembre 1988). Notice Seyne-les-Alpes : Eglise, Citadelle p.29}}
<!-- [https://www.google.com/maps/d/viewer?mid=1i7iMj7zGAzLuysuNppjXjVBKA9c&ll=44.32360249173848%2C6.374065900000005&z=12 Lire] -->
* Jacques Delmas (instituteur, 1833-19), ''Essai sur l'histoire de Seyne'', Marseille, Ruat : 1904, réédité en 1993 par les éditions de Haute-Provence ;
* Célestin Allibert (curé, 1867-1956), ''Histoire de Seyne, de son bailliage et de sa viguerie'', Barcelonnette, 1904. 2 volumes (691 et 153 pages) ; réédité en 1972 par Lafitte Reprints et en 2005 par MG Micberth ;
* Un article sur les projets didactiques différents de ceux des deux auteurs ci-dessus : Marc Frangi, « Seyne et ses deux histoires », ''in'' Chroniques de Haute-Provence, Bulletin de la Société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, {{n°|356}}, 2006, {{p.|130-142}}.
* Marc Frangi: "L'émigration seynoise au Nevada: duel à Savornin corral", Annales de Haute-Provence, {{n°|351}} (2004)
 
=== Articles connexes ===
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=== Liens externes ===
* {{Site officiel}}
* [http://www.seynelesalpes.fr Site internet de Seyne-les-Alpes]
* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}
* [http://www.blanche-serre-poncon.com/ Site internet de la Vallée de la Blanche]
* [http://vallee.de.la.blanche.free.fr/ Site internet de Seyne-les-Alpes et Vallée de La Blanche]
* [http://fortetpatrimoine.free.fr Site de l'association Fort et Patrimoine du pays de Seyne]
 
== Notes et références ==
=== [https://www.google.com/maps/d/viewer?mid=1i7iMj7zGAzLuysuNppjXjVBKA9c&ll=44.32360249173848%2C6.374065900000005&z=12 Lire] ===
=== Notes ===
* Jacques Delmas (instituteur, 1833-19), ''Essai sur l'histoire de Seyne'', Marseille, Ruat : 1904, réédité en 1993 par les éditions de Haute-Provence ;
{{Références|groupe=Note}}
* Célestin Allibert (curé, 1867-1956), ''Histoire de Seyne, de son bailliage et de sa viguerie'', Barcelonnette, 1904. 2 volumes (691 et 153 pages) ; réédité en 1972 par Lafitte Reprints et en 2005 par MG Micberth ;
* Un article sur les projets didactiques différents de ceux des deux auteurs ci-dessus : Marc Frangi, « Seyne et ses deux histoires », ''in'' Chroniques de Haute-Provence, Bulletin de la Société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, {{n°|356}}, 2006, {{p.|130-142}}.
*Marc Frangi: "L'émigration seynoise au Nevada: duel à Savornin corral", Annales de Haute-Provence, n° 351 (2004)
 
=== SourcesCartes ===
{{Références|groupe=Carte}}
=== Bibliographie ===
* {{Collier-Haute-Provence}}
* {{Atlas historique de la Provence}}
* {{Ouvrage | langue=fr | prénom1=Franck | nom1=Lechenet | titre=Plein Ciel sur Vauban | éditeur=Editions Cadré Plein ciel | année=2007 | pages totales=239 | passage=220-221 | isbn=978-2-9528570-1-7}}
* {{Ouvrage | langue=français+anglais+allemand | auteurs=Coordination générale : [[René Dinkel]], Élisabeth Decugnière, Hortensia Gauthier, Marie-Christine Oculi. Rédaction des notices : CRMH : Martine Audibert-Bringer, Odile de Pierrefeu, Sylvie Réol. Direction régionale des antiquités préhistoriques (DRAP) : Gérard Sauzade. Direction régionale des antiquités historiques (DRAH) : Jean-Paul Jacob directeur, Armelle Guilcher, Mireille Pagni, Anne Roth-Congés Institut de recherche sur l'architecture antique ([[Maison de l'Orient et de la Méditerranée]]-IRAA)-[[Centre national de la recherche scientifique]] (CNRS) | titre=Suivez le guide : Monuments Historiques Provence Alpes Côte d’Azur | lieu=Marseille | éditeur=Direction régionale des affaires culturelles et Conseil régional de Provence – Alpes - Côte d’Azur (Office Régional de la Culture) | année={{1er}} trimestre 1986 | pages totales=198 | isbn=978-2-906035-00-3 | isbn2=2-906035-00-9}}
*L. et M. Most: "Les cantons de Seyne et du Lauzet dans la première moitié du siècle, 2003, préface de Maurice Druon{{Commentaire biblio|Guide présentant l'histoire des monuments historiques ouverts au public en Provence – Alpes – Côte - d'Azur, avec cartes thématiques : 2 Architecture médiévale, Architecture religieuse romane ; 5 Architecture militaire classique (traduit en allemand et anglais en septembre 1988). Notice Seyne-les-Alpes : Eglise, Citadelle p.29}}
 
=== Notes ===
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=== Références ===
{{* Références | colonnes =au 2site |de référencesl'Insee =:
{{Références|groupe=I}}
 
* Autres références :
{{références nombreuses|taille=25|références=
<ref name="tresor">Roger Brunet, « [http://tresordesregions.mgm.fr/ Canton de Seyne] », ''Le Trésor des régions'', consultée le 9 juin 2013.</ref>
<ref name="ddrm39">Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, ''[http://www.alpes-de-haute-provence.pref.gouv.fr/pages/themes/defense/securite%20civile/index.html#menu1 Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence]'' (DDRM), 2008, {{p.}}39.</ref>
<ref name="prim">Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, [http://macommune.prim.net/d_commune.php?insee=04205 Notice communale] sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 21 août 2012.</ref>
<ref name="ddrm37">Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, ''DDRM'', {{p.}}37.</ref>
<ref name="ppr">Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, ''DDRM'', {{opcit}}, {{p.}}98.</ref>
<ref name="ddrm80">Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, ''DDRM'', {{opcit}}, {{p.}}80.</ref>
<ref name="dicrim">[http://www.bd-dicrim.fr/index.php/home/search Formulaire de recherche], ''base Dicrim'', consultée le 21 août 2012.</ref>
<ref name="brgm">[[Bureau de recherches géologiques et minières|BRGM]], « [http://www.sisfrance.net/donnees_resultat.asp?LST=true&AN0=&AN9=&NV0=&NV9=&DPT=04&COM=04205 Épicentres de séismes lointains (supérieurs à 40 km) ressentis à Seyne] », ''Sisfrance'', mis à jour le {{1er}} janvier 2010, consulté le 21 août 2012.</ref>
<ref name="brgm40092">BRGM, « [http://www.sisfrance.net/fiche_observations.asp?NUMEVT=40092 fiche 4016340092] », ''Sisfrance'', consultée le 21 août 2012.</ref>
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<ref name="Fénié-31">{{Ref-Fénié-Toponymie provençale|page=31}}</ref>
<ref name="gouron37">André Gouron, « [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1963_num_121_1_449652 Diffusion des consulats méridionaux et expansion du droit romain aux {{s2-|XII|XIII}}] », ''Bibliothèque de l'école des chartes'', 1963, tome 121. {{p.}}37.</ref>
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<ref name="Collier434">{{Collier-Haute-Provence}}, {{p.}}434.</ref>
<ref name="isnard-34">Yvette Isnard, « Les dynasties seigneuriales d’Oraison », ''Chroniques de Haute-Provence'' : Digne-les-Bains, Société littéraire et scientifique des Alpes-de-Haute-Provence, 2012, {{no}}368, {{p.}}34.</ref>
<ref name="Cru">Jacques Cru, ''Histoire des Gorges du Verdon jusqu’à la Révolution'', coédition [[Édisud]] et [[Parc naturel régional du Verdon]], 2001, {{ISBN|2-7449-0139-3}}, {{p.}}195.</ref>
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<ref name="poste">Émile Lauga, ''La poste dans les Basses-Alpes, ou l’histoire du courrier de l’Antiquité à l’aube du {{s-|XX}}'', Digne-les-Bains, Éditions de Haute-Provence, 1994, {{ISBN|2-909800-64-4}}, {{p.}}58.</ref>
<ref name="AHP-c154">[[Michel Vovelle]], « Les troubles de Provence en 1789 », carte 154 et commentaire, ''in'' Baratier, Duby & Hildesheimer, {{opcit}}.</ref>
<ref name="Alphand">Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», ''La Révolution dans les Basses-Alpes'', Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, {{n°}}307, {{1er|trimestre}} 1989, {{108e|année}}, {{p.}}296-297.</ref>
<ref name="Armorial">{{ouvrage | auteur = Louis de Bresc | titre = Armorial des communes de Provence | année première édition = 1866 | éditeur = Marcel Petit CPM | lieu = Raphèle-lès-Arles | année = 1994}}.</ref>
<ref name="labadie9">Jean-Christophe Labadie (directeur), ''Les Maisons d’école'', Digne-les-Bains, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013, {{ISBN|978-2-86-004-015-0}}, {{p.}}9.</ref>
<ref name="labadie16">Labadie, {{opcit}}, {{p.}}16.</ref>
<ref name="labadie11">Labadie, {{opcit}}, {{p.}}11.</ref>
<ref name="Armorial">Louis de Bresc, ''Armorial des communes de Provence'', 1866. Réédition - Marcel Petit CPM - Raphèle-lès-Arles 1994.</ref>
<ref name="college">Inspection académique des Alpes-de-Haute-Provence, ''[http://ia04.ac-aix-marseille.fr/wacam/jcms/c_67641/colleges-publics Liste des collèges publics]'', publiée le 6 avril 2010, consultée le 31 octobre 2010.</ref>
<ref name="parrain81">Guy Derbez est l’un des 500 élus qui ont parrainé la candidature de [[Valéry Giscard d'Estaing]] ([[Union pour la démocratie française|UDF]]) à l’[[Élection présidentielle française de 1981|élection présidentielle de 1981]], cf Conseil constitutionnel, [http://legifrance.gouv.fr/jopdf/common/jo_pdf.jsp?numJO=0&dateJO=19810415&numTexte=&pageDebut=01061&pageFin= liste des élus ayant présenté les candidats à l’élection du Président de la République], Journal officiel de la République française du 15 avril 1981, page 1061, disponible en ligne, consulté le 29 juillet 2010.</ref>
Ligne 445 ⟶ 440 :
<ref name="La Torre">Michel de La Torre, ''Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes'', coll. « Villes et villages de France », Deslogis-Lacoste, Paris, 1989, 72 p. (non paginé). {{ISBN|2-7399-5004-7}}.</ref>
<ref name="mairie">[http://www.seynelesalpes.com/index.php?id=2 présentation de Seyne sur le site de la mairie].</ref>
<ref name="Merimee">{{Base Mérimée| IA04000043}}, consultée le 22 février 2009.</ref>
<ref name="Revolution BA">''La Révolution dans les Basses-Alpes'', Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, {{1er|trimestre}} 1989, {{108e|année}}, {{p.}}107.</ref>
<ref name="Ribiere">Henri Ribière, « Colmars-les-Alpes », in Amis des forts Vauban de Colmars et Association Vauban, ''Vauban et ses successeurs dans les Alpes de Haute-Provence'', Association Vauban, Paris, 1992, {{p.}}94.</ref>
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}}
 
{{Palette|Communes des Alpes-de-Haute-Provence|Communes de l'arrondissement de Digne-les-Bains|Communauté d'agglomération Provence-Alpes|Villes et villages fleuris des Alpes-de-Haute-Provence}}
{{Palette
|Communes des Alpes-de-Haute-Provence
|Communes de l'arrondissement de Digne-les-Bains
|Communauté d'agglomération Provence-Alpes
|Villes et villages fleuris des Alpes-de-Haute-Provence
}}
 
{{Portail|communes de France|Alpes-de-Haute-Provence}}
 
[[Catégorie:Commune dans les Alpes-de-Haute-ProvenceSeyne|*]]
[[Catégorie:Commune dans l'arrondissement de Digne-les-Bains]]
[[Catégorie:Localité fortifiée]]
[[Catégorie:Bâtiment de Sébastien Le PrestreFortification de Vauban]]
[[Catégorie:Villes et villages fleuris]]
[[Catégorie:Village de neige]]
[[Catégorie:Seyne| ]]
[[Catégorie:Ancienne station de sports d'hiver dans les Alpes-de-Haute-Provence]]
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