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'''''Le Chardonneret''''' (''Het puttertje ''en néerlandais) est un tableau peint par [[Carel Fabritius]] en 1654. Il mesure 33,5 cm de haut sur 22,8 cm de large. Il est conservé au [[Mauritshuis]] à [[La Haye]] aux Pays-Bas. C'est l'une des seules oeuvresœuvres de Carel Fabritius qui soit parvenue jusqu'à nous.

On suppose que cette peinture était destinée aà être utilisée en tant que plaque de maison pour une famille de La Haye dont le nom, De Putter, signifie Chardonneret en néerlandais<ref>{{Lien web|langue = anglais|titre = Web gallery of art|url = http://www.wga.hu/frames-e.html?/bio/f/fabritiu/carel/biograph.html|site = |date = |consulté le = }}</ref>. Placée devant un mur en plâtre, l'illusion aurait été remarquable.

La peinture appartenait au Chevalier Joseph-Guillaume-Jean Camberlyn puis à ses héritiers à Bruxelles. En 1865, elle a été transmise à EtienneÉtienne-Joseph-Théophile Thoré à Paris. Il la vendra, le 5 Décembredécembre 1892, à l'[[Hôtel Drouot]] (lot 10). Le Chardonneret fut finalement racheté, lors de la vente de la Collection E. Martinet à Drouot (lot 16), le 27 février 1896, par [[Abraham Bredius]], pour le compte du [[Mauritshuis]], dont il était le curateur entre 1889 et 1909<ref name=":0" />.

AÀ l'époque, et comme dans la Rome Antique, les chardonnerets étaient des animaux domestiques très prisés. On pouvait les dresser en leur enseignant à puiser de l'eau dans leur abreuvoir avec un minuscule seau de la taille d'un dé à coudre ou à ouvrir leur mangeoire pour se nourrir.<ref>{{Article|langue = anglais|auteur1 = Dan Nosowitz|titre = The Story Behind The Chained Bird In "The Goldfinch"|périodique = The Dodo|numéro = |jour = |mois = |année = 2014|issn = |lire en ligne = https://www.thedodo.com/the-story-behind-the-chained-b-389073851.html|pages = }}</ref>.

On peut penser que cette oeuvreœuvre, avec sa luminosité et sa simplicité poétique, a eu une influence importante sur le jeune [[Vermeer]].

Carel Fabritius fut l'un des élèves les plus talentueux de [[Rembrandt]]. Suivant le precepte de son maître de "suivre la nature", il a tenté de recréer une illusion aussi vivante que possible. Ce chardonneret, étonnamment réaliste, est un exemple d'une telle tentative de peinture illusionniste.<ref name=":1" />.

Le mur blanchi à la chaux, inondé de lumière, qui entoure l'oiseau est une rupture par rapport aux arrière-plans sombres que les peintres hollandais tels que [[Rembrandt]] et [[Frans Hals|Hals]] utilisaient pour dramatiser le personnage au premier plan. Fabritius peint en s'inspirant de la manière dont la lumière définit les couleurs et les formes. Il essaye de s'approcher de la manière dont le champ de vision humain se forme, par d'infimes gradations de stimuli optiques. La lumière est soulignée sur la barre semi-circulaire du perchoir, sur les pattes de l'oiseau et les anneaux de la chaîne en métal grâce à de très fins traits de pigment balnc. Pour reproduire l'ombre dans l'aile de l'oiseau, l'artiste a fait glisser le bout rond de son pinceau à travers la peinture encore humide. Le mélange de couleurs utilisé pour l'ombre floue et voilée que projette l'oiseau sur le mur anticipe la perception de la lumière ainsi que certaines techniques des peintres français [[Impressionisme|impressionnistes ]]<nowiki/>et [[Post-impressionnisme|Post-impressionnistes]] du XIXème siècle.<ref name=":2">{{Article|langue = anglais|auteur1 = Andrew Graham Dixon|titre = The Goldfinch by Carel Fabritius|périodique = Sunday Telegraph “In The Picture”|numéro = |jour = |mois = |année = 2004|issn = |lire en ligne = http://www.andrewgrahamdixon.com/archive/readArticle/254|pages = }}</ref>.