« Jean Guiraud (1866-1953) » : différence entre les versions

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==== Professeur à l'Université, 1898-1917 ====
[[Fichier:Ex libris de Jean Guiraud (1866-1953).tif|thumb|Ex libris de Jean Guiraud]]
En 1898 Jean Guiraud est nommé chargé de cours à l'[[Université de Franche-Comté|université de Besançon]]. La charge de travail lui semble bien légère et lui laisse beaucoup de temps pour ses travaux d'érudition<ref group="S">page 317</ref>. Il en profite également pour multiplier ses engagements de militant catholique : il aide à l'organisation du congrès de la [[Association catholique de la jeunesse française|jeunesse catholique française]] qui a lieu, en 1898, à Besançon<ref group="S">pages 321 à 323</ref> et soutient son ancien camarade [[Syveton]] dans la création d'un comité de [[Ligue de la patrie française|la Patrie française]] en [[Franche-Comté]]<ref group="S">page 324</ref>. Il est titularisé dans son poste en 1900, malgré les attaques qu'il subit de la part du journal ''le[[Le petitPetit comtoisComtois]]''<ref group="S">page 327</ref>. Ses activités de militant catholique lui vaudront quelques soucis d'avancement<ref group="C">pages 176 et 177</ref> mais ses rapports avec ses collègues sont excellents. Il devint presque intime avec [[Albert Mathiez]], historien robespierriste. Il est vrai que tous deux reçoivent des coups venant des historiens officiels ; parlant d'eux Mathiez dit à Jean Guiraud : «Ils me détestent encore plus qu'ils ne vous détestent ; c'est que, pour eux, si vous êtes l'infidèle, je suis, moi, l'hérétique»<ref group="C">page 179</ref>. Depuis son arrivée à Besançon, Jean Guiraud multiplie les engagements politiques : il crée avec Jean Maître un comité départemental de l'[[Action libérale populaire]] et un quotidien ''L'Éclair Comtois'' (1903-1939) dans lequel il écrit sous les pseudonymes Jules Barty ou Jean Maurel<ref group="D">page 13</ref>. Parallèlement il continue son enseignement, ses travaux de recherches universitaires et publie de nombreux articles<ref group="C">page 158</ref> dans la ''[[Revue historique (France)|Revue historique]]'' et ''la Revue des questions historiques'' dont il prend en [[1908]] la direction à la suite de [[Paul Allard]] <ref>[http://daf.archivesdefrance.culture.gouv.fr/sdx/ap/fiche.xsp?id=DAFANCH00AP_638AP&q=sdx_q0&n=6&x=rsimple.xsp Archives de France]</ref>. En 1909, il crée un bulletin mensuel, dans le cadre de l'ALP : ''Dieu, Patrie, Liberté'' entièrement écrit et financé par lui<ref group="D">page 19</ref>; en 1913, lorsqu'il quitte la présidence du comité département de l'ALP, il continue la publication de ce bulletin mais en lui donnant une audience nationale. En mars 1911, est fondée une fédération des chefs de famille des départements du [[Doubs (département)|Doubs]], de la [[Haute-Saône]] et du [[Territoire de Belfort]] dont Jean Guiraud prend la présidence<ref group="D">page 19</ref> ; il œuvre immédiatement à la constitution d'une union nationale qui voit le jour en mai suivant et crée une revue mensuelle, ''École et Famille''<ref group="C">page 170</ref>. Bulletin mensuel de l'Union des associations catholiques des chefs de famille<ref>[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5784211m]</ref>. Après deux échecs électoraux et quelques déboires avec des personnalités franc-comtoises, Jean Guiraud s’éloigne de l’action politique pour se consacrer aux [[Confédération nationale des associations familiales catholiques|associations catholiques de chefs de famille]]<ref>http://daf.archivesdefrance.culture.gouv.fr/sdx-222-daf-bora-ap/ap/fiche.xsp?id=DAFANCH00AP_362AP</ref>.
À partir de 1914, les rapports avec [[Paul Feron-Vrau]], qui a racheté la ''[[Maison de la Bonne Presse]]'' aux [[Assomptionnistes]] et qui dirige le journal ''[[La Croix]]'', et avec le père Bertoye, corédacteur en chef, se multiplient<ref group="D">pages 21 et 22</ref>. Il écrit un certain nombre d'article pour ''La Croix''. Les Assomptionnistes lui proposent de nombreux projets de livres et ils souhaitent même l'avoir entièrement à Paris<ref>Lettre de Jean Guiraud à sa femme, Marguerite, du 31 octobre 1915 (Fonds Guiraud, 362 AP 25, d.5)</ref>. En octobre 1916, le père [[Emmanuel Bailly a.a.|Emmanuel Bailly]], supérieur des Assomptionnistes et frère de Vincent, le fondateur du journal ''La Croix'', lui en propose la codirection avec le Père Bertoye. Cette proposition est donc l'aboutissement d'un rapprochement de points de vues et Jean Guiraud y voit l'opportunité d'une formidable tribune pour la défense des valeurs chrétiennes qu'il défend. Ainsi, après vingt-cinq ans dans l'enseignement, Jean Guiraud devient Rédacteur en Chef du journal ''[[La Croix]]''.