« Dōgen » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Dawamne (discuter | contributions)
→‎Biographie en manga : ajouté "lire en ligne"
Vaeirynn (discuter | contributions)
m Corrections orthographiques et typographiques
Ligne 20 :
}}
 
{{japonais|'''Eihei Dōgen'''|永平道元}}, {{japonais|'''Dōgen Kigen'''|道元希玄||soit "Dōgen rare mystère"}} ou {{japonais|'''Dōgen Zenji'''|道元禅師||soit "maître zen Dōgen"}} ({{date-|19 janvier 1200}} - {{date-|22 septembre 1253}}) est le fondateur de l'écolel’école [[Sōtō]] du [[zen|bouddhisme zen]] au [[Japon]]<ref>Robert E. Buswell Jr. & Donald S. Lopez Jr., ''The Princeton Dictionary of Buddhism'', Princeton, Princeton University Press, 2014{{ISBN|0691157863}}, page 263.</ref>. Il l'introduisitl’introduisit sur l'îlel’île après un voyage en [[Chine]].<ref name=":0">''Les Dialogues de Dōgen en Chine'', édités et traduits par Frédéric Girard, Genève, Librairie Droz, coll. « Rayon Histoire de la Librairie Droz », avec la participation de l’EFEO, 2017.</ref>{{,}}<ref name=":1">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Takashi James Kodera|titre=Dogen's Formative Years : An Historical and Annotated Translation of the Hokyo-ki|éditeur=Routledge|date=2013|année première édition=1980|pages totales=282|isbn=978-1-315-88835-4|doi=10.4324/9781315888354|lire en ligne=https://www.taylorfrancis.com/books/mono/10.4324/9781315888354/dogen-formative-years-takashi-james-kodera|consulté le=2021-05-04}}</ref>
 
== Vie ==
Le Japon de l'époquel’époque qui voit naître Dôgen traverse une période de troubles. Le pays est soumis depuis peu à un double pouvoir° : celui de l'empereurl’empereur et de sa cour installée à Kyōto, capitale traditionnelle, et celui du [[shogun]], sorte de général suprême qui détient le pouvoir militaire, établi, lui, à [[Kamakura]]. Dans cette société féodale, les grandes familles se disputent le pouvoir. Les plus illustres sont les [[Fujiwara]] et les [[Clan Minamoto|Minamoto]].
 
=== Enfance ===
Dōgen est né en [[1200]] à [[Uji]], près de [[Kyōto]]. Son père Michichika appartenait au clan des Minamoto et il descendait de l'empereurl’empereur [[Murakami (empereur)|Murakami]] (947-967). La mère de Dōgen était la fille de Fujiwara Motofusa, autre personnalité importante de la cour impériale. Dōgen vit donc le jour au sein d'uned’une famille aristocratique bien en place et influente. Mais c'estc’est à l'âgel’âge de deux ans qu'ilqu’il perdit son père, puis, à lâgel’âge de huit ans, sa mère.
 
Le jeune Dōgen reçut l'éducationl’éducation appropriée à une telle famille, et dès l'âgel’âge de quatre ans il pouvait lire des poèmes en chinois. Malgré cela, il passa une enfance malheureuse et solitaire, observant le caractère illusoire de la lutte pour le pouvoir dans un monde de chagrin et d'impermanenced’impermanence. Juste avant de mourir, sa mère lui recommanda de devenir moine afin d'aiderd’aider au salut de tous les êtres.
 
Confronté à de tels phénomènes, le jeune Dôgen réalisa la nécessité de chercher la vérité au-delà du monde des apparences. Devenu orphelin, il fut accueilli par un de ses oncles, Minamoto Michitomo, illustre poète qui lui fit découvrir la poésie, ce qui imprègnera fortement toutes ses œuvres futures.
 
=== Première formation ===
Au cours de sa treizième année, il monta au [[mont Hiei]], près de Kyōto, au monastère du centre des études bouddhiques où il fut intronisé dans l'écolel’école [[Tendai]]. Mais à cette époque, l'écolel’école Tendai entrait dans une phase de décadence, insistant beaucoup trop sur les cérémonies, mélangeant les doctrines [[Ésotérisme|ésotériques]] et [[Exotérisme|exotériques]], développant le formalisme de la vie monastique. De plus, des moines -soldats apparurent sur le mont Hiei, et le monastère devint une forteresse militaire.
 
Dōgen se concentra jour et nuit sur sa pratique, mais le doute l'assaillaitl’assaillait de plus en plus, et il ne pouvait en rien réaliser ses aspirations. Durant ces quelques années passées dans ce monastère, Dōgen connut ce qu'ilqu’il appela « le grand doute », qui tournait autour d'uned’une question qui était pour lui essentielle : « Dans l'enseignementl’enseignement bouddhique, il est dit que tous les êtres possèdent originellement la nature du [[Bouddha]]. S'ilS’il en est ainsi, pourquoi faut-il s'entraîners’entraîner et adopter des pratiques ascétiques pour atteindre l'étatl’état de Bouddha ? » Mais personne ne pouvait lui répondre de façon satisfaisante.
 
Il décida donc de quitter le mont Hiei, tout comme d'autresd’autres moines tels que [[Hōnen|Hônen]] (1133-1212) ou [[Eisai]] (1141-1215), fondateurs respectivement des écoles [[Jōdo shū|Jodo]] et [[Rinzai]], rénovateurs illustres du bouddhisme japonais. Dōgen rencontra alors maître Eisai, récemment rentré de Chine, qui enseignait le zen Rinzai. Au temple de [[Kennin-ji]], il devint le disciple de [[Myozen]], successeur d'Eisaid’Eisai<ref name=":1" />. Bien que cette école ne le satisfît pas complètement, il pratiqua profondément et sentit se développer son intérêt pour la pratique du zen. Érudit, ayant une connaissance approfondie de nombreux textes bouddhiques, son exigence remarquable le poussa sans cesse à la recherche de nouveaux maîtres. Il décida alors de se rendre en Chine, aux sources du bouddhisme zen.
 
=== Voyage en Chine<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":1" /> ===
==== La recontrerencontre du cuisinier chinois ====
Dōgen quitta le Japon le {{date|22 février 1223}}, en compagnie de Myozen et de deux autres moines. À son arrivée en Chine, il décida de rester quelque temps à bord du bateau pour préparer son périple. C'estC’est alors qu'unqu’un vieux moine monta un jour à bord pour acheter des champignons. Ce moine, âgé de plus de soixante-dix ans, était ''tenzo'' (chef cuisinier) dans un temple de la montagne près de [[Shanghai]]. Son visage reflétait une grande profondeur et Dōgen fut intrigué. Il invita donc le vieux moine à passer la nuit sur le bateau, souhaitant discuter avec lui. Mais ce dernier refusa, arguant qu'ilqu’il devait retourner le soir même au temple car il devait cuisiner. « Dans un grand monastère tel que le vôtre, dit Dōgen, il y a certainement d'autresd’autres moines qui peuvent préparer le repas. - Je suis vieux, répondit-il, et je suis ''tenzo''. C'estC’est la pratique de mes vieux jours. Comment pourrais-je laisser à d'autresd’autres ce que je dois faire ? - Vénérable moine, répondit Dōgen, pourquoi une personne âgée comme vous devrait-elle faire ce travail si éprouvant au lieu de lire et d'étudierd’étudier les sutras ? » Le moine éclata de rire et dit : « Jeune ami venu de l'étrangerl’étranger, vous semblez bien ignorant de ce que signifient la pratique et l'enseignementl’enseignement du bouddhisme ! » Il l'invital’invita à venir lui rendre visite dans le temple de son maître, puis le salua.
 
==== L'écoleL’école [[Caodong]] ====
Dōgen fut très impressionné par cette rencontre si bien qu'unqu’un jour de 1225, il se rendit au temple de [[Rujing|Nyojo]], alors supérieur du temple Keitoku-ji sur le mont Tendo, dans le Minshu. Le temple de Nyojo suivait la tradition ''Caodong'' qui, au Japon, deviendra l'écolel’école Sōtō.
 
==== [[Satori]] ou Éveil ====
La scène de l'éveill’éveil de Maître Dôgen est rapportée dans le ''[[Denkoroku]]'', ouvrage écrit longtemps après sa mort par son quatrième successeur, [[Keizan Jōkin|Keizan Jôkin]] et publié en 1857<ref>Jacques Brosse, ''Maître Dôgen, Moine Zen, Philosophe et Poète'', Paris, Albin Michel, {{ISBN|978-2-226-191328}}pages 63-64.</ref>.
 
Dôgen était en méditation dans le [[zendō]] avec d'autresd’autres moines quand Ju-Ching aperçut l'unl’un d'entred’entre eux assoupi. Il le réprimanda : « La pratique de zazen, c'estc’est laisser tomber le corps-esprit. À quoi penses-tu arriver en somnolant ? ». Dôgen, surpris, fut soudain traversé par une joie intense. Il avait enfin trouvé ce qu'ilqu’il recherchait. Le zazen terminé, il alla se prosterner devant Ju-ching qui lui demanda la raison de ce geste. Dôgen répondit : « Je viens d'abandonnerd’abandonner le corps-esprit.
- Tu les as réellement abandonnés.
- Je viens tout juste de le comprendre. Ne me donnez pas aussi facilement votre approbation.
- Je ne le fais pas.
- A quoi reconnaissez-vous que j'enj’en suis là ?
- Le corps-esprit est tombé. »
Respectant la tradition de l'écolel’école [[Sōtō]], Ju-ching se serait prosterné à son tour, déclarant : « Voilà ce que l'onl’on appelle abandonner jusqu'àjusqu’à l'idéel’idée d'abandonnerd’abandonner ».
 
Cet épisode est la source de l'enseignementl’enseignement de maître Dôgen, l'abandonl’abandon du corps-esprit ou ''shin-jin datsu-raku'', qu'ilqu’il va transmettre au Japon. Dans cette expression, ''shin-jin'' ne signifie pas le corps ''et'' l'espritl’esprit mais le « corps-esprit », c'estc’est-à-dire leur non-séparation, l'unitél’unité enfin réalisée dans la non-dualité de l'espritl’esprit et de la matière.
Dans ''datsu-raku'', ''datsu'' signifie « se libérer » et ''raku'' « abandonner ». L'abandonL’abandon est acceptation qui libère des conditionnements et concepts qui nous séparent de la Réalité ultime, c'estc’est-à-dire "l'ainséitél’ainséité" ou [[Tathātā]]<ref>''Maître Dôgen, Moine Zen, Philosophe et Poète'' par Jacques Brosse; aux éditions Albin Michel, {{ISBN|978-2-226-191328}}pages 66.</ref>.
 
=== Retour au Japon ===
 
De Chine, Dōgen ne ramena rien d'autred’autre que la pratique du ''zazen'', ''[[shikantaza]]'', (« seulement s'asseoirs’asseoir » ou « simple assise ») telle que la lui avait enseignée son maître. À la question : « Qu'avezQu’avez-vous rapporté ? » Dōgen répondit : « Je suis revenu les mains vides. » Dans son recueil ''Eihei Koroku'', il écrira plus tard : « Ayant seulement étudié avec mon maître Nyojo et ayant pleinement réalisé que les yeux sont horizontaux et le nez vertical, je reviens chez moi les mains vides… Matin après matin, le soleil se lève à l'Estl’Est ; nuit après nuit, la lune s'enfonces’enfonce à l'Ouestl’Ouest. Les nuages disparaissent et les montagnes manifestent leur réalité, la pluie cesse de tomber et les Quatre Montagnes (la naissance, la vieillesse, la maladie et la mort) s'aplanissents’aplanissent. »
 
Dōgen s'installas’installa d'abordd’abord à [[Kennin-ji]], temple de Myozen, son premier maître avec lequel il était parti en Chine et qui était mort pendant le voyage. C'estC’est dans ce temple qu'ilqu’il écrit son premier texte : le ''[[Fukanzazengi]]'', les « Règles universelles pour la pratique du ''zazen »''. C'estC’est le point essentiel de son enseignement : seulement s'asseoirs’asseoir, dans une posture exacte, sans rechercher quoi que ce soit, en laissant passer les pensées comme des nuages dans le ciel.
 
=== Le temple Kosho-ji ===
 
Puis Dōgen quitta le temple de ''Kennin-ji'' pour s'installers’installer successivement dans trois temples, tous situés dans la région de Kyōto : Annyoin, un petit ermitage, en [[1230]], puis ''Kannon Dorin'' en 1233 et enfin ''[[Kōshō-ji (Uji)|Kosho-ji]]'' à [[Uji]], en 1236. C'estC’est grâce à des donations qu'ilqu’il construisit ce temple, premier monastère zen véritablement indépendant du Japon.
 
C'estC’estqu'ilqu’il commença la rédaction des premiers chapitres de son œuvre monumentale, le ''[[Shōbōgenzō]]'', (le « Trésor de l'œill’œil de la Vraie Loi »), 95 chapitres qui contiennent l'essencel’essence de sa vision philosophique et religieuse. Entre 1233 et 1243, de nombreux disciples le rejoignirent et suivirent son enseignement. Sa renommée ne cessa de grandir. Il incitait à pratiquer assidûment et profondément, comme le lui avait enseigné son maître Nyojo. Le succès de Dōgen, et le souffle nouveau qu'ilqu’il apporta à un bouddhisme sclérosé, lui attirèrent l'animositél’animosité, puis une hostilité grandissante de la hiérarchie cléricale. Et en 1243, des moines du mont Hiei tentèrent d'incendierd’incendier son temple de Kosho-ji.
 
=== Le temple Eihei-ji ===
Dōgen décida alors de s'éloigners’éloigner de l'agitationl’agitation des villes et des troubles qu'ellesqu’elles peuvent créer dans l'espritl’esprit. Grâce à l'appuil’appui d'und’un disciple laïc, seigneur de la province d'Echizend’Echizen (de nos jours préfecture de [[Fukui]]), dans le nordNord-estEst du pays sur la côte de la [[mer du Japon]], il construisit un nouveau temple, qu'ilqu’il baptisa plus tard ''Eihei-ji'', temple de la paix éternelle, dont Ejo plus tard sera le supérieur après sa mort. Là, dans le calme de la montagne, il continua à enseigner le zen à ses disciples et poursuivit la rédaction du ''Shōbōgenzō''.
 
II ne sortit de ce temple qu'unequ’une seule fois durant l'hiverl’hiver de 1247-1248 pour se rendre à la cour du shogun à [[Kamakura]], sur l'invitationl’invitation du général [[Hōjō Tokiyori]]. Tokiyori était complètement fasciné par Dōgen et il proposa et de lui construire un grand monastère pour qu'ilqu’il puisse rester auprès de lui : Dōgen refusa, préférant la solitude. Il continua à écrire et à pratiquer le ''zazen'' jusqu'enjusqu’en 1252 où, âgé seulement de cinquante-deux ans, il tomba gravement malade. Il se rendit à Kyōto pour se faire soigner, sans succès. Il s'éteignits’éteignit le {{date-|22 septembre 1253}} au temple de Takatsu-ji.
 
== Philosophie ==
Par la profondeur et l'originalitél’originalité de sa pensée, Dōgen est souvent considéré comme le plus grand philosophe du [[Japon]] et l'unl’un des plus importants penseurs de toute l'histoirel’histoire du bouddhisme, l'égall’égal de [[Nagarjuna]]<ref>''Les Fleurs du Bouddha'', anthologie du bouddhisme, Albin Michel, 1991, {{p.|281}}.</ref>.
 
Un des aspects les plus originaux de sa pensée concerne sa conception du rapport de la partie avec le tout. Selon Dōgen, on ne peut saisir la réalité des choses que sous une forme déterminée. Ainsi, la vérité bouddhique ne peut apparaître que sous une forme déterminée. Chaque partie de la totalité du monde représente cette totalité sous une forme particulière. On peut donc saisir tout l'universl’univers à travers la présence d'und’un seul brin d'herbed’herbe, à condition de saisir toute la nature de ce brin d'herbed’herbe. La présence d'und’un brin d'herbed’herbe peut donc représenter la vérité bouddhique. Cette conception s'appliques’applique aussi au temps. Le temps n'apparaîtn’apparaît lui aussi que sous une forme déterminée appelée ''instant''. La conception successive du passé/présent/futur est illusoire. Seul l'instantl’instant présent est réel. Par conséquent, chaque instant, aussi bref soit-il, "re-présente" le temps dans sa totalité sans qu'ilqu’il soit nécessaire d'attendred’attendre d'autresd’autres instants. La vérité bouddhique du temps est le temps tel qu'ilqu’il est, le présent instantané, maintenant.
 
Un instant qui représente tous les instants, ou un brin d'herbed’herbe qui représente tous les êtres, symbolisent la vérité bouddhique d'uned’une manière beaucoup plus adéquate que ne pourrait le faire le langage. La vérité bouddhique est donc toujours plus ou moins en conflit avec les expressions conceptuelles qui tentent de l'exprimerl’exprimer. C'estC’est pourquoi les différentes expressions de cette vérité à travers l'histoirel’histoire ne sont que différentes expressions de ce conflit.
 
La pensée de Dōgen Zenji est la forme la plus radicale prise par les philosophies de l'icil’ici et du maintenant. C'estC’est pourquoi, si on l'épousel’épouse, elle représente à sa manière toutes les philosophies de la présence. Au Japon surtout, l'œuvrel’œuvre de Dōgen a été comparée à divers auteurs occidentaux ([[saint Augustin]], [[Maître Eckhart]], [[Maurice Merleau-Ponty|Merleau-Ponty]], [[Sartre]], [[Jacques Derrida|Derrida]], [[Martin Heidegger|Heidegger]]<ref>''La vraie Loi, Trésor de l'Œil'', Seuil, 2004, cf. Introduction, {{p.|37}}</ref>). Le rapprochement entre Dōgen et Heidegger permet de comprendre pourquoi l'œuvrel’œuvre de ce dernier a suscité un grand nombre d'étudesd’études au Japon.
 
== Œuvres principales ==
* ''[[Fukanzazengi]]''
* ''[[Shōbōgenzō]]'', (''Le Trésor de l'œill’œil de la Vraie Loi''), 95 chapitres qui contiennent l'essencel’essence de la vision philosophique et religieuse de Dōgen.
* ''[[Shinji Shōbōgenzō]]'', (''La Vraie Loi, Trésor de l'Œill’Œil'' en caractères chinois), recueil personnel de [[Kōan (bouddhisme)|kôan]] rassemblés par Dōgen, organisés en trois parties, chacune de 100 kôan.
* ''[[Tenzo Kyōkun|Tenzō kyōkun]]'', « Instructions au cuisinier zen »
* ''Eihei Shingi'' (« Règles de pureté de Eihei ») ou ''Eihei dai shingi'' (« Grandes règles de pureté de Eihei ») Ces règles qui organisent la vie quotidienne de la communauté monastique ont été de moins en moins appliquées au fil des siècles. Ce relâchement a conduit le moine zen [[Gentō Sokuchū]], un an avant qu'ilqu’il devienne {{50e}} abbé du [[Eihei-ji]], en [[1794]], à publier « ''Les règles de pureté Eihei révisées » ( Kōtei kanchū eihei shing)'', dans le but de revivifier la discipline monastique. Largement diffusé ce texte est devenu la norme des temples sôtô<ref>{{Chapitre|langue=en|auteur1=|prénom1=T. Griffith|nom1=Foulk|titre chapitre=Ritual in Japanese Buddhism|auteurs ouvrage=Steven Heine & Dale S. Wright|titre ouvrage=Zen Ritual: Studies of Zen Theories in Practice|lieu=Oxford|éditeur=Oxford University Press|année=2008|pages totales=337|isbn=978-0-195-30467-1|lire en ligne=https://terebess.hu/zen/ZenRitual.pdf|consulté le=11 juillet 2020|passage=p. 56}}</ref>.
 
* ''Gakudô Yōjinshu'' (« Recueil de l'applicationl’application de l'espritl’esprit à l'étudel’étude de la voie »)
* ''[[Eihei Kōroku]]''
* ''[[Shōbōgenzō Zuimonki]]'' (enseignements de Dōgen à ses moines, collectés par son disciple [[Koun Ejō]])<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Dogen|titre=Les enseignements du maître zen Dôgen
Ligne 104 :
==== Textes intégraux en français ====
 
* Frédéric Girard, Le  chapitre « Vie  et  mort » du ''Thésaurus de l’œil de la vraie Loi de Dōgen'' 道元の正法眼蔵の生死の巻, [https://www.persee.fr/issue/asie_0766-1177_1996_num_9_1 ''Cahiers d'Extrêmed’Extrême-Asie'', n° 9], Mémorial Anna Seidel, Tome II, Kyōto, 1996-1997, pp. 299-311. <small>([https://www.persee.fr/doc/asie_0766-1177_1996_num_9_1_1121 Lire en ligne])</small> {{Où|Traduction des chapitres Zenki et Shōji du Shōbōgenzō|date=1.12.2019}}.
*Frédéric Girard, « Le ''samādhi'' de réflexion sigillaire océanique chez Dōgen (1200-1253) » 道元における海印三昧, dans ''Le vase de béryl, Études sur le Japon et la Chine, en hommage à Bernard Frank'', Paris, Éditions Philippe Picquier, 1997. pp. 75-86. Traduction du chapitre « Kaiin zanmai »du Shōbōgenzō.
*Yoko Orimo, ''Le Shôbôgenzô de Maître Dôgen,'' préface de Pierre Hadot Ed. Sully; 2003; {{ISBN|2-911074-59-9}} (Ce volume offre une présentation rapide de chaque chapitre du ''Shôbôgenzô'' et sert d'introductiond’introduction à la traduction intégrale par la même traductrice).
* Yoko Orimo, ''Le Shôbôgenzô, La Vraie Loi, Trésor de l'Œill’Œil; Traduction intégrale, huit volumes;'' Ed. Sully 2005 à 2016 (Avec présentation accompagnée de nombreuses notes de chaque chapitre du ''Shôbôgenzô'' ; plusieurs tomes de cette série contiennent études supplémentaires de Yoko Orimo et de différents spécialistes du bouddhisme)
*Yoko Orimo, ''Le Shôbôgenzô, La Vraie Loi, Trésor de l'Œill’Œil; Traduction [https://www.editions-sully.com/l-247-shobogenzo.html intégrale en un seul volume];'' Ed. Sully 2019 (traductions entièrement révisée. Notes réduites, texte japonais en vis à vis du texte français.)
* {{Ouvrage|auteur1=Hoang-Thi-Bhich (Thich Man-Da-La)|titre=Étude et traduction du ''Gakudô Yōjinshu, Recueil de l'application de l'esprit à l'étude de la voie'' du Maître zen Dôgen|lieu=Genève - Paris|éditeur=Librairie Droz|date=1973|pages totales=224|isbn=978-2-600-03304-6}}
*{{Ouvrage|traducteur=et commenté par Kengan D. Robert|titre=Les enseignements du maître zen Dôgen : Shôbôgenzô Zuimonki|lieu=Paris|éditeur=Sully|date=2001|pages totales=235|isbn=2-911-07432-7}}
Ligne 115 :
==== Textes intégraux en anglais ====
 
* Nishijima Gudo Wafu, ''Master Dogen'sDogen’s Shobogenzo''; translated by Gudo Nishijima and Chodo Cross; 4 volumes; Windbell Publications, London, 1999{{ISBN|0-9523002-4-9}}
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=Dôgen|champ libre=trad. par Kazuaki Tanahashi et John Daido Loori; introduction et commentaires par J.D. Loori|titre=The True Dharma Eye. Zen Master's Dôgen Three Hundred Kôans|lieu=Boston|éditeur=Shambala|date=2005|pages totales=liv, 472|isbn=978-1-59030-465-5}}
 
* Reiho Masunaga, ''A primer of Soto Zen: A Translation of Dogen'sDogen’s Shobogenzo Zuimonki'', East-West Center Press, University of Hawaii; {{ISBN|0-7100-8919-8}} ({{1st}} edition, paperback, 1978)
*{{Ouvrage|champ libre=Translated by Taigen Daniel Leighton and Shohaku Okumura; Edited with an introduction by Taigen Daniel Leighton|titre=Dogen's Pure Standards for the Zen Community: A Translation of Eihei Shingi|lieu=Albany|éditeur=State of New York University|date=1996|pages totales=xxii, 272|isbn=978-0791-42710-1}}
 
Ligne 134 :
* {{En}} Yuho Yokoi, ''Zen Master Dogen: An introduction with selecting writings'', New York, Weatherhill Inc. 1990{{ISBN|0-8348-0116-7}}
* Yoko Orimo, ''Le Shôbôgenzô de Maître Dôgen,'' préface de [[Pierre Hadot]], Paris, Ed. Sully, 2003; {{ISBN|2-911074-59-9}} (Ce volume offre une présentation rapide de chaque chapitre du ''Shôbôgenzô)''
* Yoko Orimo, ''Le Shôbôgenzô, La Vraie Loi, Trésor de l'Œill’Œil; Traduction intégrale, huit volumes;'' Ed. Sully 2005 à 2016.
* ''Uji / Être-Temps / Being-TIme'' (extrait du shôbôgenzô - traduction (en/fr) : Eidō Shimano Rōshi, Charles Vacher) ; Ed. Encre Marine 1997 ; {{ISBN|2-909422-24-0}}
{{Ouvrage|champ libre=Textes choisis, traduits du japonais et annotés par Janine Coursin|titre=L'art du zen|lieu=Paris|éditeur=Gallimard|collection=Folio|date=2016|pages totales=178|isbn=978-2-070-46707-5|commentaire=Contient ''Instructions au cuisinier zen'' et ''Corps et esprit. La voie du zen d'après le Shôbôgenzô'' (textes du Shôbôgenzô)}}
Ligne 185 :
 
==== Documents sonores / visuels ====
* ''Ehei Dōgen, un maître pour aujourd'huiaujourd’hui'', documentaire réalisé par Michel Baulez, diffusé en deux parties par l'émissionl’émission ''Sagesses bouddhistes'' sur [[France 2]] en {{date-|janvier 2012}}.
** [https://www.dailymotion.com/video/xnpm1q Première partie]
** [https://www.dailymotion.com/video/xnwdq4 Deuxième partie]
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Dōgen ».