« Décret Crémieux » : différence entre les versions

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Le '''décret Crémieux''' (du nom d'[[Adolphe Crémieux]]) est le [[décret]] {{n°|136}} qui attribue d'office en 1870 la citoyenneté française aux {{Citation|Israélites [[indigène]]s}} d'[[Algérie française|Algérie]], c'est-à-dire aux {{nombre|35000|[[Histoire des Juifs en Algérie|juifs]]}}<ref group="N">La graphie « Juifs » (avec une capitale) désigne les membres d'une identité nationale ou ethnique (voir la [[Usage des majuscules en français#Gentilés, membres de dynastie|norme typographique]]). Elle est utilisée par exemple par [[Hassan Remaoun]] et [[Gilles Manceron]], dans « [http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article149 L’histoire des juifs d’Algérie] ».<br>La graphie « juifs » (sans capitale) désigne les pratiquants de la religion juive (voir la [[Usage des majuscules en français#Noms de religions et leurs membres|norme typographique]]). C'est celle qu'utilisent [[Benjamin Stora]] (2006), [[Michel Winock]] (2004) ou [[Patrick Weil]] (2002), pour désigner les bénéficiaires du décret Crémieux, ce qui les différencie des autres indigènes, les musulmans, étant leur pratique religieuse. Benjamin Stora précise : {{Citation|dans la mesure où il s’agit d’une histoire concernant les relations entre la communauté juive, les musulmans et les catholiques européens dans l’Algérie coloniale, la minuscule a semblé préférable}} ({{nobr|note 1, p. 9}}). De son côté, Michel Winock explique : {{Citation|Fallait-il orthographier le mot ''juif'' avec ou sans majuscule ? J’ai choisi la minuscule, à l’instar des sociologues Émile Durkheim et Dominique Schnapper}} ({{p.|8-9}}).</ref> du territoire<ref name="Stora 2006-52">{{harvsp|Stora|2006|p=52}} {{lire en ligne|lien={{Google Livres|m-qgAAAAMAAJ|page=52|surligne=35000}}|texte=présentation en ligne|date=28 octobre 2015}}.</ref>{{,}}<ref>Jean-Luc Allouche, ''Les Juifs d’Algérie'', Éditions du Scribe, 1987, {{p.|290}}.</ref>. Il est complété par le décret {{n°|137}} portant {{Citation|sur la [[naturalisation]] des indigènes musulmans et des étrangers résidant en Algérie}} : pour ce qui les concerne, la qualité de citoyen français n’est pas automatique puisqu’elle {{Citation|ne peut être obtenue qu’à l’âge de vingt et un ans accomplis}} et sur leur demande. En pratique, selon l'historien [[Gilles Manceron]], la naturalisation n’est que rarement demandée par les indigènes musulmans<ref>Entre 1865 et 1962, seuls {{nombre|7000}} d’entre eux sont devenus ainsi français : « [http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article527 le code de l’indigénat dans l’Algérie coloniale] », [[Ligue française pour la défense des droits de l'homme et du citoyen|Ligue des droits de l'homme]] (LDH), 6 mars 2005, consulté le 15 août 2010.</ref> qui restent sous le régime de l'[[indigénat]]. Une loi similaire de naturalisation massive et automatique, portant cette fois sur les étrangers résidant en Algérie, est promulguée le {{date-|26 juin 1889}}.
 
Les décrets {{numéros}}136 et 137 sont pris à [[Tours]] en Conseil du [[gouvernement de la Défense nationale]] le {{date|24|octobre|1870}}, signés d’Adolphe Crémieux (député de Paris et [[Ministre de la Justice (France)|ministre de la Justice]]), [[Léon Gambetta]] (député de la [[Seine (département)|Seine]] et [[Liste des ministres français de l'Intérieur|ministre de l’Intérieur]]), [[Alexandre Glais-Bizoin]] (député des [[Côtes-d'Armor|Côtes-du-Nord]]) et [[Martin Fourichon|Léon Fourichon]] (député de la [[Dordogne (département)|Dordogne]] et [[Liste des ministres français de la Marine et des Colonies|ministre de la Marine et des Colonies]]). Ils sont publiés au ''Bulletin officiel de la ville de Tours'' le {{date|7|novembre|1870|en France}}.
 
== Terminologie ==
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