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Ajout de la première ascension du Mont Aiguille dans l'histoire du Vercors.
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L'occupation est limitée, au cours de l'[[Antiquité]], aux zones de [[Piémont (géographie)|piémont]]. Des ''{{langue|la|[[Villa rustica|villae rusticae]]}}'' sont implantées sur tout le pourtour du massif dans la [[Gaule narbonnaise]]<ref>{{Harvsp|Ribard|2009|p=93}}.</ref>. Le plateau est exploité de façon saisonnière, la trace la plus notable étant des [[Carrière (géologie)|carrières]] au sud des Hauts-Plateaux, où sont encore visibles des [[Fût (architecture)|fûts]], des [[Tambour (architecture)|tambours]] et des [[Chapiteau (architecture)|chapiteaux]] grossièrement taillés. Les [[Empire romain|Romains]] se sont probablement servis de pierres du massif pour la construction de [[Die (Drôme)|Die]] (''Dea Augusta''), nouvelle capitale septentrionale du peuple [[Voconces|voconce]] à partir de la fin du {{s-|I}}<ref name="Ribard79"/>{{,}}<ref name="Fragments"/>{{,}}<ref>{{Harvsp|Ribard|2009|p=94}}.</ref>. Ces derniers occupent essentiellement le sud et l'ouest du massif, tandis que les [[Allobroges]] demeurent dans le Royans au nord, les Quatre Montagnes et l'ouest du massif<ref name="Ribard91"/>. Le statut des [[Tricorii]], notamment dans le [[Trièves]], et des [[Vertamocores|Vertamocorii]], au centre du massif, reste incertain<ref name="Ribard91"/>.
 
Au cours du [[Moyen Âge]], le massif est peu à peu colonisé, en commençant par la « vallée du Vercors », comprenant [[La Chapelle-en-Vercors|La Chapelle]], [[Saint-Julien-en-Vercors|Saint-Julien]], [[Saint-Martin-en-Vercors|Saint-Martin]] et [[Saint-Agnan-en-Vercors|Saint-Agnan]] (le suffixe « en Vercors » étant une adjonction récente), ainsi que [[Rencurel (Isère)|Rencurel]], où de modestes châteaux en pierre remplacent de précédentes fortifications en bois et en terre, vestiges de la [[féodalité]] et des petites seigneuries locales, visant à contrôler la route commerciale entre le [[Diois]] et la région grenobloise<ref name="Fragments"/>{{,}}<ref name="Ribard9495">{{Harvsp|Ribard|2009|p=94-95}}.</ref>. Peu à peu, les barons de Sassenage étendent leurs prérogatives sur le pays des Quatre Montagnes, les Coulmes et une partie du Royans, tandis que les évêques de Die, dès le {{s-|IV}}, contrôlent majoritairement le sud du massif. Cette frontière politique va se perpétuer au cours des siècles, et se retrouvera finalement dans le partage entre la [[Drôme (département)|Drôme]] et l'[[Isère (département)|Isère]] à la fin du {{s-|XVIII}}<ref name="Fragments"/>{{,}}<ref name="Ribard9495"/>. Au {{s-|XII}}, des communautés de moines s'installent dans les « déserts » du Vercors : [[Chartreux]] aux [[Chartreuse des Écouges|Écouges]] et au Val-Sainte-Marie de [[Bouvante]], [[Cisterciens]] à [[Abbaye de Léoncel|Sainte-Marie]] de [[Léoncel]] puis à [[Abbaye de Valcroissant|Valcroissant]], privilégiant, eux, davantage la vie collective. Ils contribuent en tout cas au façonnement du paysage ([[Défrichement|défrichages]], culture, élevage)<ref name="Fragments"/>{{,}}<ref name="Ribard9495"/>. La pratique de l'[[essart]]age fait son apparition et favorise dans le même temps le [[pastoralisme]]<ref name="Ribard79"/>. En 1492, le roi Charles VIII demande au capitaine [[Antoine de Ville (capitaine)|Antoine de Ville]] d'entreprendre avec 7 hommes l'ascension du [[Mont Aiguille]] : cet événement est considéré comme l'acte de naissance de l'alpinisme.<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Le |nom=Figaro |titre=L'ascension du mont Aiguille, les débuts royaux de l'alpinisme |url=https://podcasts.lefigaro.fr/le-figaro-les-recits-du-figaro/202304041600-lascension-du-mont-aiguille-les-debuts-royaux-de-lalpinisme |site=LeFigaro |consulté le=2024-07-17}}</ref> En 1508, la [[peste]] fait de nombreuses victimes<ref name="Ribard9495"/>. Le [[protestantisme]] se répand dans le Diois, le Trièves et le Royans, mais la seconde moitié de ce siècle voit les ravages des [[Guerres de religion (France)|guerres de religion]], auxquelles seul l'[[édit de Nantes]] vient mettre un terme provisoire<ref name="Ribard9495"/>. C'est paradoxalement la [[Révolution française]], née à [[Grenoble]], qui ramène définitivement la paix ; elle met aussi fin à l'influence de l'Église et des seigneurs locaux<ref>{{Harvsp|Ribard|2009|p=97}}.</ref>.
 
=== Essor économique ===
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