« Danielle Mitterrand » : différence entre les versions

Engagée elle aussi au sein de la Résistance, sa sœur Christine occupe le rôle de « boîte aux lettres » pour le [[Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés]]. C’est là qu’elle fait la rencontre avec « François Morland » (nom de code de [[François Mitterrand]]) qu’elle présentera, en avril [[1944 en France|1944]], à sa cadette lors d’une de ces visites à Paris. Alors qu’il anime un réseau de résistance parisien, François Mitterrand doit fuir vers la [[Bourgogne (ancienne région administrative)|Bourgogne]]. Sous couverture, Danielle l’aide à tromper la vigilance de la Gestapo lors du voyage en train qui doit le mener, pour un temps, à la maison familiale. Alors que les deux jeunes gens se font passer pour un couple, un contrôle de papiers inopportun manque de les démasquer. Il s’en est fallu de peu et de l’intervention inattendue d’un officier allemand pour qu’ils poursuivent sans entraves leur chemin jusqu’à Cluny<ref>{{Ouvrage|auteur1=Danielle Mitterrand|titre=Le livre de ma mémoire|éditeur=Jean-Claude Gawsewitch Editeur|année=2007|passage=p.201|consulté le=Le 5 janvier 2024}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Virginie Rivière |titre="Premières dames : à chacune son style - Danielle Mitterrand" |url=https://www.linternaute.com/actualite/politique/1164912-premieres-dames-a-chacune-son-style/1164917-danielle-mitterrand |site=Linternaute.com |date=7 mai 2012 |consulté le=26 mars 2024}}.</ref>.

 

 

Après avoir passé certaines épreuves du baccalauréat à Annecy, Danielle rejoint le maquis à 17 ans, en tant qu’agent de liaison<ref>{{Lien web |auteur=Noémi Predan |titre="Il se souvient de Danielle Gouze" |url=https://www.lejsl.com/pays-charolais/2011/11/28/il-se-souvient-de-danielle-gouze |périodique=[[Le Journal de Saône et Loire]] |date=Le 28 novembre 2011 |consulté le=Le 14 février 2024}}.</ref> et aide-infirmière sous le commandement du chef de [[Maquis (résistance)|maquis]] Jean Louis Delorme<ref>{{Lien web |auteur=Henri Mondange |titre="La bataille de Cluny, le 11 août 1944" |url=http://mvr.asso.fr/front_office/fiche.php?idFiche=1644&TypeFiche=4 |site=[[Mémoire vive de la Résistance]] |date=Le 16 février 2018 |consulté le=Le 15 février 2024}}.</ref>, aux côtés du docteur Mazuet.

 

En parallèle de sa vie parisienne, la famille acquiert une maison à [[Latche]], où elle passe la majorité de ses vacances et où sont régulièrement accueillis des amis du couple ou des invités de marque à l’image de [[Mikhaïl Gorbatchev]] en 1991<ref>{{Lien web |titre="Rencontre à Latche : l'interview conjointe de François Mitterrand et Mikhaïl Gorbatchev" |url=https://fresques.ina.fr/mitterrand/fiche-media/Mitter00079/rencontre-a-latche-l-interview-conjointe-de-francois-mitterrand-et-de-mikhail-gorbatchev.html |format=Vidéo extrait du journal télévisé |site=INA |date=30 octobre 1991 |consulté le=26 mars 2024}}.</ref>.

== De la Nièvre à la rue de Bièvre ==

En [[1946 en France|1946]], Danielle Mitterrand vit dans la [[Nièvre (département)|Nièvre]] avec son époux, devenu député avant d’être nommé conseiller général. Le couple s’installe ensuite à Paris, lorsque François Mitterrand accède au poste de [[Ministre des Anciens combattants (France)|ministre des Anciens Combattants]]. Comme le veut la tradition, elle s’occupe à ce moment-là de la Commission pour la répartition des subventions aux orphelins. Une expérience que Danielle Mitterrand reconnaît volontiers avoir mal vécue : « Je trouvais que c’était quelque chose d’incompréhensible, ce n’est pas avec une subvention que l’on rendra un père à un enfant ».

=== Passage à l’Élysée (1981-1995) ===

[[Fichier:Danielle Mitterrand 1991.jpg|thumb|Danielle Mitterrand en 1991.]]

 

Celle qui préfère se faire appeler « [[Liste des épouses et compagnes des présidents de la République française|épouse du président de la République]] » que « Première dame de France » fait redécorer le palais, notamment par [[Jean-Michel Wilmotte]], [[Philippe Starck]] et [[Gérard Garouste]] (ce dernier déclare alors que Danielle Mitterrand se plaint de son travail : {{Citation|La bonne vient de m'annoncer que ça ne plaît pas à madame Mitterrand. Même [[Jules II]], quand [[Michel-Ange]] peignait la [[chapelle Sixtine]], n'a pas dû envoyer son valet de chambre}}). Elle-même s'occupe personnellement des jardins.

* ''Ce que je n'accepte pas'', entretiens inédits avec [[Gilles Vanderpooten]], [[Éditions de l'Aube]], 2012.

 

{{Références}}