Vol de chevaux

acte de dérober un ou plusieurs chevaux

Le vol de chevaux est l'acte de dérober un ou plusieurs chevaux. Une personne coupable d'un vol de chevaux est nommée « voleur de chevaux ». Ce type de vol était très répandu dans le monde avant la prolifération des automobiles. Les punitions étaient souvent sévères pour le vol de chevaux, plusieurs cultures prononçant la peine de mort à l'encontre du voleur réel ou présumé. Des sociétés ont été formées aux États-Unis pour empêcher le vol de chevaux et appréhender les voleurs. Cependant, le vol de chevaux continue à se produire à travers le monde, que les chevaux soient volés pour leur viande, pour en obtenir une rançon, ou dans les cas de litiges entre leurs propriétaires et d'autres personnes.

Mise en scène de la pendaison d'un voleur de chevaux en Oregon, vers 1900.

Motifs du vol

modifier

Les chevaux peuvent être volés pour leur viande, ce qui fut le motif d'une série de vols de chevaux de trait de race comtoise et ardennaise dans leur pâture, perpétrés dans l'Est de la France en 2013 en vue d'un envoi dans des abattoirs d'Europe de l'Est[1].

Un autre motif, concernant les chevaux de valeur, est celui de la demande de rançon. Le célèbre Shergar a été volé, et une rançon de 2 millions de livres a été exigée le , revendiquée par l'IRA ; le cheval n'a jamais été retrouvé[2]. Enfin, la simple perspective d'un bénéfice à la re-vente (recel) peut motiver ces vols, comme ce fut le cas pour des poneys miniatures dérobés lors d'un salon en Italie en 2013[3].

Aux États-Unis

modifier

L'importance du cheval pour les cow-boys du XIXe siècle est primordiale, à la fois pour le travail et pour leurs déplacements[4]. Aussi, le vol de chevaux est l'une des plus grande peurs de leurs cavaliers dans l'Ouest américain[4].

Aux États-Unis, de nombreux comités de vigilance se créent alors pour capturer et pendre les voleurs de chevaux. Leurs dirigeants sont généralement les hommes les plus riches de la localité[5].

En Russie

modifier

Sous l'Empire russe, au XIXe siècle, le vol de bétail (dont chevaux) représente environ 16 % des vols constatés sur les propriétés de paysans ; il n'existe cependant pas de statistiques précises pour comptabiliser les chevaux[6]. Le vol de chevaux est le type de vol le plus sévèrement puni sous l'empire russe, en raison de l'importance de cet animal dans la vie quotidienne[6]. La flagellation est la punition habituelle des voleurs de chevaux, associée au rasage de la tête et de la barbe, et à des amendes pouvant atteindre trois fois la valeur du cheval s'il a été vendu[6].

Protection

modifier

Il existe diverses manières de se prémunir du vol de chevaux.

L'une d'elles est de privilégier une clôture qui ne puisse pas être coupée avec une pince, et d'y ajouter des haies[7].

Notes et références

modifier
  1. (en-US) Christa Lesté-Lasserre, « French Horses Allegedly Stolen for Meat », sur The Horse, (consulté le ).
  2. (en) Roy David, The Shergar Mystery, Melplash, Dorset, Trainers Record, (ISBN 978-0-907441-15-1).
  3. (en-US) Michael Walsh, « Miniature pony stolen from Italian horse show », sur New York Daily News, (consulté le ).
  4. a et b Haley 1929, p. 317.
  5. (en) Frank Browning et John Gerassi, Histoire criminelle des États-Unis, Nouveau monde, , p. 243-244.
  6. a b et c (en) Steven L. Hoch, Serfdom and Social Control in Russia, University of Chicago Press, (ISBN 0226345858, lire en ligne), p. 169.
  7. Tsaag Valren 2013.

Annexes

modifier

Article connexe

modifier

Bibliographie

modifier
  • [Haley 1929] J. Evetts Haley, « Horse Thieves », Southwest Review, vol. 15, no 3,‎ , p. 317–332 (ISSN 0038-4712, lire en ligne   [PDF], consulté le )
  • [Smith 1981] (en) P. Smith, « Horse thieves », English in Africa, vol. 8, no 1,‎ , p. 13-16 (lire en ligne   [PDF])
  • Amélie Tsaag Valren, « Vols de chevaux : comment s’en prémunir ? », Cheval Savoir, no 42,‎ (lire en ligne)
  • [Worobec 1987] Christine D. Worobec, « Horse Thieves and Peasant Justice in Post-Emancipation Imperial Russia », Journal of Social History, vol. 21, no 2,‎ , p. 281–293 (ISSN 0022-4529, lire en ligne, consulté le )