Gustave Kanappe

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Gustave Kanappe (Méréville (Essonne), -La Ferté-Loupière, ) est un officier et explorateur français.

Biographie

Sorti du rang, Gustave Kanappe devient Capitaine dans l'infanterie de marine et sert en Cochinchine dès les années 1860. Envoyé en Nouvelle-Calédonie en 1878 après la grande insurrection canaque dont il attribue la responsabilité aux colons, il embarque ainsi sur la Victorieuse de Abel Aubert Dupetit-Thouars le 30 octobre 1878 à Toulon, passe à Port Saïd, Aden et Colombo et atteint Sydney le 16 janvier 1879.

Sur un paquebot, le Wotanga, il gagne Nouméa le 27 janvier et loge dans un hôtel tenu par un ancien Communard. Il visite les centres pénitentiaires de l'île Nou et de la presqu'île Ducos puis passe plusieurs semaines au poste d'Arnaud qui commande le col de Nassirah avant d'être envoyé à Canala (juin) qu'il rejoint par le sentier de Thio.

Après quelques jours à Uaraï, il reste à Nouméa d'octobre 1879 à juillet 1880 puis est nommé à Hienghène où il doit créer un nouveau poste militaire. En quelques mois, il parvient à établir un fort, une caserne, une station télégraphique et une école et obtient le soutien du chef Philippe, fils de Bouarate.

En novembre 1880, Kanappe explore le littoral entre Oubatche et Touho, les mines d'or de Galarino et passe à la cascade de Tao. Il voit aussi les Tours de Notre-Dame et, vivant comme les autochtones, prend contact avec les chefs des principales tribus (Ouébias, Panié, Kongouma etc.). Il remonte de même la rivière Hienghène et y admire les cultures.

Félicité pour son travail par le gouverneur Courbet, Kanappe quitte la Nouvelle-Calédonie le 1er décembre 1881. Il embarque sur le Navarin et rejoint la France par le cap Horn en cent vingt-six jours. A son retour, il est nommé chef de bataillon.

Conseiller général républicain du canton de La Ferté-Alais (1886-1890), en 1890, Kanappe quitte l'armé et devient percepteur de l'Yonne.

Décoration

Publication

  • Sans armée, 1870-71 : souvenirs d'un capitaine, Charles-Lavauzelle, Paris, 1893

Bibliographie

  • Christine Courtis, Après 1878 : les souvenirs du capitaine Kanappe, 1984[2].
  • Numa Broc, Dictionnaire des Explorateurs français du XIXe siècle, T.4, Océanie, CTHS, 2003, p. 217-218
  • E. Barabé, La littérature de la mine en Nouvelle-Calédonie, 1853-1953, 2011
  • Virginie Soula, Histoire littéraire de la Nouvelle-Calédonie (1853-2005), 2014, p. 50

Notes et références

  1. Base Léonore
  2. L'ouvrage est composé des lettres que Kanappe envoya à sa femme et de ses carnets qui ont été recueillis par sa petite-fille, Christine Courtis qui les a retrouvés en 1960 au fond d'une malle dans un grenier.

Liens externes