Aiton
Aiton est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Aiton | |||||
Vue d'Aiton depuis les hauteurs de Chamousset. | |||||
Administration | |||||
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Pays | Frankreich | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Savoie | ||||
Arrondissement | Saint-Jean-de-Maurienne | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Porte de Maurienne | ||||
Maire Mandat |
Claudine Daudin 2014-2020 |
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Code postal | 73220 | ||||
Code commune | 73007 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
1 747 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 107 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 33′ 43″ nord, 6° 15′ 33″ est | ||||
Altitude | Min. 286 m Max. 1 009 m |
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Superficie | 16,29 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Saint-Pierre-d'Albigny | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Savoie (département)
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Géographie
Situation
Aiton est située au carrefour des vallées de la Maurienne et de la Combe de Savoie. Le confluent de l'Arc et de l'Isère se situe juste en aval d'Aiton, au Pont Royal.
Climat
Toponymie
Aiton est un toponyme dérivant du prénom germanique Etho ou Eto voire peut être Othon ou Otto, selon le chanoine Adolphe Gros[1],[2].
On trouve les mentions et évolutions suivantes : In Etone en 739 selon le cartulaire de Grenoble, Ecclesia de Ethone vers 1019 dans le cartulaire de Maurienne qui est désigné en Silvio decanus Ehtonii au siècle suivant, puis dérivations en Hetone en 1184, Etone en 1242, Apud Aythonem en 1220, Eythone en 1269, Aython en 1696[1],[2]. La plupart des mentions au XIIIe siècle indique les formes Eto ou Etho, puis tard apparaîtront les formes Ayton ou Aiton.
Les historiens locaux considèrent qu'il s'agit peut-être du nom d'un propriétaire d'une ancienne maison-forte ou d'un ancien château, sur lequel sera édifié le futur prieuré de Saint-Laurent (v. 1060)[3]. On considère parfois que la mention de Saint Laurent du Château (Saint-Laurent de Castello) est l'équivalence de Saint-Laurent d'Aiton dont une mention est faite dans une charte de 1139[3], toutefois ce rapprochement est critiqué dans un article des Mémoires de l'Académie de Savoie en 1931.
Le nom des lieux-dits ou hameaux de la commune d'Aiton s’expliquent souvent par la végétation ou le paysage comme Chavanne (cabane, chaumière) ; Charmette (plateau couvert de prairies ou de pâturages) ; Mollaret (hauteur). Ces noms ont été répertoriés dans le cadastre de 1730[4].
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Éton, selon la graphie de Conflans[5].
Histoire
- Le fort d'Aiton
Le terrain militaire du fort d'Aiton, construit de 1875 à 1880, mesure un hectare 89 ares 38 centiares (18 938 m2). Quelques parcelles ont été acquises à l'amiable par l'État à plusieurs particuliers ; les autres l'ont été par voie d'expropriation.
L'église est située près de la château de Beauregard, à Aiton le haut. Elle a été construite en 1700, elle reçoit les trois autels provenant de l’ancienne église : le maitre-autel créé au XVIIe siècle, refait et consacrée en 1898 puis l’autel du Rosaire et enfin l’autel Saint Sébastien. Cette église conserve les ossements d’un célèbre prieur d’Aiton, le cardinal Jean de Ségovie.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[7].
En 2021, la commune comptait 1 747 habitants[Note 1], en évolution de +2,4 % par rapport à 2015 (Savoie : +3,33 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L’installation en 1992 du centre pénitentiaire explique l’accroissement important de la population entre les recensements de 1990 et 1999 et depuis cette date, les détenus étant domiciliés légalement sur la commune siège de leur prison.
Activités
Sous la municipalité de monsieur Louis Velletaz (maire de 1949 à 1965). La première salle de réunion a été installée à Chambéry, qui servait d’école primaire en attente de locaux. Celle-ci fut démontée et remonté à Aiton par des bénévoles volontaires qui appartenaient à la société de boules ou de la chasse. La salle servait aussi pour les fêtes, les bals, les concours de belote, les séances récréatives, les banquets…
Deux courts de tennis sont construits pour les jeunes et adultes pour l’organisation des sports collectives. Le terrain de football qui a été aménagé par les militaires du fort d’Aiton est utilisé depuis 1988 pour l’équipe de rugby.
Pour les animaux, la plaine est un garde-manger l’hiver avec le maïs et parfois les pommes de terre.
La chasse est une activité très importante sur la commune et débute en septembre. La passion des chasseurs reste la chasse aux sangliers.
La pêche est aussi très pratiquée l’été à Aiton. Les pécheurs peuvent exercer leur passion dans l’Isère, l’Arc et la Bialle. Dans celles-ci, des canaux d’assainissement creusés par nos ancêtres sont bien entretenus pour offrir aux truites un moyen de prospérer. C’est sur une étendue de 10 kilomètres de cours d’eau que les pécheurs peuvent satisfaire leur passion en toute sérénité[10].
Économie
Aiton accueille une gare de ferroutage, qui est le point de départ de l'autoroute ferroviaire alpine vers Orbassano (banlieue de Turin).
Aiton accueille aussi le centre pénitentiaire d'Aiton, établissement à « gestion déléguée », ouvert le 15 juillet 1992. Il comprend un quartier « maison d'arrêt » et un quartier « centre de détention ». N'y sont détenus que des hommes majeurs. Un centre pénitentiaire est un établissement qui comprend au moins deux quartiers à régimes de détention différents (maison d’arrêt, centre de détention et/ou maison centrale)[11].
Tourisme
En 2014, la capacité d'accueil de la commune, estimée par l'organisme Savoie Mont Blanc, est de 139 lits touristiques répartis dans 28 structures[Note 2], dont 3 meublés[12].
L'agriculture
La commune d’Aiton a toujours eu une vocation agricole, sa culture principale était la vigne. Ses vins sont renommés mais la surface des vignes a diminué après la crise du phylloxera. Les châtaignes et les noix étaient récoltées et vendues aux foires d’Aiguebelle et d’Albertville.
Actuellement l’agriculture n’est plus qu’une survivance, il reste trois agriculteurs à temps plein, les autres travaillent à l’usine de la Pouille. Maintenant la principale récolte est le maïs, d’autres céréales sont cultivées à un degré moindre et une seule ferme continue à tirer son principal revenu des vaches laitières. L’élevage du mouton a été repris par une personne[10]. En 2009, l'agriculture a une part de 18,7 % sur la commune, ce qui reste une forte importance de terre agricole[13].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le prieuré de Saint-Augustin[14], du XIe siècle ou XIIe siècle, supprimé en 1458, à l'emplacement duquel fut construit le palais des évêques de Maurienne, lui-même détruit à la Révolution et remplacé par le fort d'Aiton bâti entre 1875 et 1880.
- La maison forte de Beauregard[15] ; elle fut la possession de la famille de La Chambre.
Personnalités liées à la commune
- François-Hyacinthe Valpergue de Masin, évêque de Saint-Jean-de-Maurienne (1686-1736/41) fait construire un château en 1694.
- Juan de Segovia (1393-1458), cardinal et théologien espagnol, prieur, mort à Aiton.
Voir aussi
Bibliographie
- Michèle Brocard, Maurice Messiez-Poche, Pierre Dompnier, Histoire des communes savoyardes : La Maurienne - Chamoux - La Rochette (vol. 3), Roanne, Éditions Horvath, , 558 p. (ISBN 978-2-7171-0289-5), p. 26-29.
- André Ruff, Gérard Simonnet et Michel Tachon, Les Bagnes de l’armée française (Fort Aiton, c.i.l.a., etc.), Paris, François Maspero, décembre 1971, 68 p.
Filmographie
Fort Aiton 1972
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- La structure Savoie Mont Blanc, pour ces données statistiques de capacité d'accueil en termes de lits touristiques d'une station ou d'une commune, additionne les établissements marchands, qui appartiennent au secteur de l'hôtellerie, et les hébergements non marchands, qui n'impliquent donc pas de transaction commerciale comme les résidences secondaires[12].
Références
- Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004, 2021) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 22.
- « Article « Aiton » », sur le site Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, site personnel de henrysuter.ch (consulté en ).
- Michèle Brocard, Maurice Messiez-Poche et Pierre Dompnier, Histoire des communes savoyardes : La Maurienne - Chamoux - La Rochette (vol. 3), Roanne, Éditions Horvath, , 558 p. (ISBN 978-2-7171-0289-5), p. 28.
- Jean Prieur, Aux portes de la Maurienne, Aiton, Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, , 158 p. (ISSN 0046-7510).
- Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie - Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 23Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Savoie Maurienne, Guide-Galimard, AE delsa, 2004, 154p. Les encyclopédies du Voyage, (ISBN 2-74-241275-1)
- Source : ministère de la Justice.
- « La capacité d'accueil touristique en Savoie-Mont-Blanc », Observatoire, sur le site Savoie-Mont-Blanc - pro.savoie-mont-blanc.com, (consulté en ) : « Les données détaillées par commune, et par station : nombre de structures, nombre de lits par type d'hébergements (fichier : Détail des capacités 2014, .xlsx) ».
- hiffre INSEE – http://www.insee.fr/fr/bases-de-donnees/esl/comparateur.asp?codgeo=COM-73007
- Georges Chapier, Châteaux Savoyards : Faucigny, Chablais, Tarentaise, Maurienne, Savoie propre, Genevois, La Découvrance. Collection L'amateur Averti, , 410 p. (ISBN 978-2-8426-5326-2), p. 149-150.
- ibid., p. 150.