Manifestations de 2019 en Équateur

Manifestation en Équateur fin 2019
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Des manifestations équatoriennes en 2019 ont eu lieu en réaction à des mesures d'austérité, du 3 au 13 octobre 2019.

Manifestations équatoriennes de 2019
Présentation
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Partie de
Manifestations de 2019 en Amérique latine (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Chronologie

Lenin Moreno a présenté le un accord avec le Fonds monétaire international. Des contreparties incluent la réduction de 20 % les salaires des contractuels dans le secteur public, la suppression de 15 des 30 jours de congés payés annuels des fonctionnaires et l'obligation de travailler un jour par mois sans rémunération. Les prix du carburant sont augmentés de près de 125 %, alors que les impôts sur la sortie des capitaux du territoire sont diminués, une mesure bénéficiant essentiellement aux plus riches[1],[2]. En réaction aux grèves et manifestations qui s'ensuivent — les plus importantes depuis une vingtaine d'années — le pouvoir décide d'instaurer l'état d'urgence et un couvre-feu pour une durée d'au moins 30 jours[3].

La confédération des nationalités indigènes de l'Équateur, ainsi que trois autres organisations, ont appelé le à la grève. Les manifestants demandent aussi la fin des concessions minières ou encore la défense de l’agriculture familiale. « Cette explosion sociale est liée à la déflation des produits agricoles ces deux dernières années. La baisse des prix des aliments affecte les conditions de vie des communautés indigènes, surtout dans la Sierra centrale, qui sont des producteurs pour le marché interne », explique Pablo Iturralde, chercheur au Centre des droits économiques et sociaux (CDES)[4].

Le pays entier a été paralysé. Au vu des incidents dans Quito, la capitale a été déplacée le à Guayaquil. Les autorités ont affirmé que le parti de la Révolution citoyenne de Rafael Correa instrumentalisait les manifestations, allant jusqu’à affirmer que la guérilla colombienne des FARC était infiltrée parmi les manifestants. La ministre de l’Intérieur a aussi affirmé que la couverture des manifestations par la chaine RT en espagnol attirait son attention : « Nous allons devoir faire la lumière sur beaucoup de choses », a t'elle déclaré[4]. Le décret qui devait supprimer les subventions aux carburants fossiles a été retiré le , ce qui a mis fin au mouvement contestataire.

Conséquences

Il y a eu 8 morts, 1 340 blessés, 1 192 personnes arrêtées, et les pertes financières liées à l'ensemble de l'évènement serait de l'ordre de 1,5 milliard de dollars[5].

Références

  1. « Équateur. Face à la révolte sociale, le président Moreno décrète l’état d’exception », L'Humanité,‎ (lire en ligne)
  2. « Comment expliquer l'embrasement social en Equateur ? », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne)
  3. « Le président de l'Equateur décrète l'état d'urgence », sur Les Echos (consulté le )
  4. a et b Angèle Savino, « Crise en Équateur : le printemps des bourdons », sur RT,
  5. Bilan de la crise en Equateur: 8 morts, 1.340 blessés , Libération, 15 octobre 2019