Armée révolutionnaire française

puissance militaire de la République française après la révolution

Les Armées républicaines françaises constituent la puissance militaire de la République française, chargée d'assurer la défense des idéaux républicains et l'ordre public pendant la période de troubles révolutionnaires qui suit la Révolution française. Quand la Révolution française s'est radicalisée, elle a rapidement été menacée par des ennemis extérieurs et intérieurs. Cet état de guerre permanent a mené à une succession de réformes des armées qui existaient en 1791, à savoir : l'armée du Rhin, l'armée du Nord et l'armée du Centre.

Armées républicaines
Infanterie de ligne française, 1793. De gauche à droite : officier supérieur, soldats des compagnies du centre, sergent de grenadiers et officier subalterne.
Infanterie de ligne française, 1793. De gauche à droite : officier supérieur, soldats des compagnies du centre, sergent de grenadiers et officier subalterne.

Ces trois armées ont d'abord été partagées en sept, puis en onze, avant de culminer à quinze armées après la réorganisation par Lazare Carnot, membre du Comité de salut public, à l'automne 1793.

Souvent nommées d'après le département d'où elles opéraient, elles disposaient chacune d'un journal qui lui était propre.

Parmi les principaux généraux figurent Napoléon Bonaparte, Jean-Baptiste Jourdan, André Masséna et Jean Victor Marie Moreau.

Histoire

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1791 : trois armées

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La première organisation des armées françaises qui attribue à chacune une région à défendre date de . Elle est le fait du ministre de la guerre, Narbonne[1].

L'Armée du Nord est commandée par Rochambeau, l'Armée du Centre par La Fayette et l'Armée du Rhin par Luckner.

1792 : dix armées

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Les dix armées en 1792 sont :

Alors qu'en , la France n’avait que 200 000 hommes sous les drapeaux, une levée en masse gonflera énormément les effectifs ; en juillet, on compte 500 000 soldats, en septembre, 732 000, et 804 000 en décembre[2], un chiffre considérable pour l'époque. Les effectifs seront répartis en un maximum de 15 armées (marine incluse)[3] :

Contrairement aux précédentes années, les armées nouvellement créées porteront, plutôt que le nom du département d'où elles opèrent, celui du pays qu'elles envahissent.

Les armées en activité sont :

Autres armées créées par la suite

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D'autres armées ont été créées par la suite :

Notes et références

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  1. Arthur de Ganniers, « Le général Jarry et l'incendie de Courtrai par l’armée française en 1792 », Revue des questions historiques, tome XXIII, livre LXVII, 1900, p. 525
  2. Michel Mollat, Histoire de l'Ile-de-France et de Paris, Éditions Privat, , 599 p.
  3. [PDF]« Situation militaire de 1789 à 1815 », sur racineshistoire.free.fr, Racines & Histoire (consulté le ).

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Frank Attar, Aux armes, citoyens ! : naissance et fonctions du bellicisme révolutionnaire, Paris, Éditions du Seuil, coll. « L'univers historique », , 394 p. (ISBN 978-2-02-088891-2, BNF 42200081).
  • Marc Belissa, « Du droit des gens à la guerre de conquête (septembre 92-vendémiaire an IV) », dans Michel Vovelle (dir.), Révolution et République : l'exception française, Paris, Kimé, , 699 p. (ISBN 2-908212-70-6), p. 457-466.
  • Allain Bernède, « Les guerres de la Révolution et leur enseignement à l'École supérieure de guerre », dans Michel Vovelle (dir.), Révolution et République : l'exception française, Paris, Kimé, , 699 p. (ISBN 2-908212-70-6), p. 438-451.
  • Jean-Paul Bertaud, La Révolution armée : les soldats-citoyens et la Révolution française, Paris, Robert Laffont, coll. « Les Hommes et l'histoire », , 379 p. (ISBN 978-2-221-00364-0, BNF 36143026, présentation en ligne).
  • Jean-Paul Bertaud, La Vie quotidienne des soldats de la Révolution, 1789-1799, Paris, Hachette, coll. « La Vie quotidienne », , 326 p. (ISBN 978-2-01-009044-8, BNF 34780553).
  • Jean-Paul Bertaud (dir.) et Daniel Reichel (dir.), L'Armée et la guerre, Paris, Éditions de l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), coll. « Atlas de la Révolution française » (no 3), , 79 p. (ISBN 978-2-7132-0927-7, présentation en ligne).
  • Annie Crépin, « Le mythe de Valmy », dans Michel Vovelle (dir.), Révolution et République : l'exception française, Paris, Kimé, , 699 p. (ISBN 2-908212-70-6), p. 467-478.
  • Alan Forrest, « L'impact du jacobinisme dans l'armée de l'an II », dans Michel Vovelle (dir.), Révolution et République : l'exception française, Paris, Kimé, , 699 p. (ISBN 2-908212-70-6), p. 418-427.
  • (en) Jordan R. Hayworth, « Evolution or Revolution on the Battlefield ? The Army of the Sambre and Meuse in 1794 », War in History, vol. 21, no 2,‎ , p. 170-192 (JSTOR 26098306).
  • Thierry Roquincourt, « Le mythe du « Vengeur » », dans Michel Vovelle (dir.), Révolution et République : l'exception française, Paris, Kimé, , 699 p. (ISBN 2-908212-70-6), p. 479-495.
  • Samuel F. Scott, « L'armée royale et la première République », dans Michel Vovelle (dir.), Révolution et République : l'exception française, Paris, Kimé, , 699 p. (ISBN 2-908212-70-6), p. 428-437.

Articles connexes

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