Biker

type de motard (sous-culture)

Un biker est un motocycliste, avec la connotation d'une personne passionnée de moto ou de motard « de style américain ».

Harley-Davidson, moto favorite des bikers.

Étymologie

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Le terme biker (parfois francisé en bikeur) est un emprunt à l'anglais américain biker (« motard »)[1], lui-même formé sur bike, abréviation de motorbike (« moto »). Aux États-Unis, des clubs de motards (bikers' clubs) réunissent des passionnés de motos. Ces clubs sont souvent des réunions de cruisers (ex. : Harley-Davidson)[2], « grosses cylindrées » faites pour les autoroutes avec peu de virages. Un cruiser permet d'avoir une position de conduite droite ou penchée en arrière pour voyager de manière décontractée.

Style de vie du biker

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Le terme biker dénote souvent une passion pour la moto en tant qu'objet et non en tant que simple moyen de transport, et davantage de liberté pour les usagers des motos :

  • liberté d'entretenir sa machine soi-même,
  • liberté de la modifier et d'accroître ses performances[3] ;
  • liberté de rouler sur des motos anciennes restaurées ;
  • recherche de l'excellence en matière de technique de pilotage et de savoir-faire mécanique ;
  • organisations de balades en groupes, non pour se rendre à un endroit précis, mais pour le plaisir de rouler.

Ce qui caractérise aussi le biker est une fraternité envers les autres motocyclistes et une solidarité en cas de problème sur la route[4]. Les bikers considèrent les autres bikers comme des frères (sauf les groupes violents et/ou affiliés à une marque industrielle).

Les bikers se rendent annuellement à de très grosses concentrations comme à Sturgis en août ou à Daytona Beach en mars. Dans les évènements organisés autour du monde des bikers et devenus très commerciaux, on trouve toujours des concerts, des expositions de motos et compétitions de toutes marques, des jeux comme la course de lenteur ou le lancer de moteur, du strip-tease, des boutiques de tatouages et des boutiques où tout ce qui peut s'acheter en rapport avec ce milieu est disponible.

Beaucoup plus restrictivement, certains groupes français ont une définition étroite qui sur-interprète le terme américain et cantonnent ce mot à une marque (Harley-Davidson). Totalement tributaires de la multinationale américaine, les bikers au sens étroit du terme, se soumettent aussi à des codes vestimentaires qui tournent presque à l'uniforme, largement encouragés par la communication visuelle de la firme Harley-Davidson et les marques associées (vêtements, musique, bijoux, accessoires) : motifs de tatouages, blousons de cuir et gilets en jean arborant un symbole dans le dos, Hard Rock[5], et parfois références aux cultures amérindiennes. Les références musicales sont AC/DC, Motörhead, ZZ Top, Metallica, Lynyrd Skynyrd, Allman Brothers Band, Black Label Society... Dans les années 1960, les Hells Angels étaient également très proches des groupes psychédéliques de San Francisco tels que Grateful Dead, Blue Cheer (groupe de bikers dirigé par un Hells Angels du chapitre de San Francisco) ou encore Janis Joplin et son groupe Big Brother & The Holding Company, dont le premier album porte la mention « approved by Hells Angels Frisco ». Il est difficile de dégager un type de musique spécifique aux bikers, étant donné que ce terme au sens large regroupe en réalité toutes sortes de motocyclistes.

Clubs de bikers (définition étroite)

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Ce mot a une signification controversée. Pour la presse et la police, il est souvent associé aux gangs criminels (bandes de malfaiteurs), dits « 1% ». Les gangs principaux sont :

Autres exemples :

Il y a eu également, dans les années 1960, des mouvements de la culture scooters, et ce principalement en Grande-Bretagne (les Mods).

La notion d’outlaw motorcycle club a pour origine l'existence de clubs de bikers qui ne se conformaient pas aux normes de l'AMA (American Motorcycle Association). Plus tard, lors d'une concentration à Hollister lors du week-end du , ce terme fut utilisé par un journaliste pour exagérer des troubles qui s'étaient produits.

Ces évènements ont eu une couverture médiatique nationale aux États-Unis. En réponse, le président de l'AMA aurait supposément déclaré que seul 1 % des bikers étaient des fauteurs de troubles. L'AMA assure maintenant qu'il n'existe aucun enregistrement de cette déclaration à la presse, et la présente donc comme une apocryphe[7].

D'où l'origine de l'expression groupe des 1 %, dont certains bikers prétendent faire partie. Plus tard, quatre clubs principaux de bikers sont apparus. Ce sont les Hells Angels, les Pagans, les Bandidos et les Outlaws. Les membres de ces clubs arborent des écussons et des insignes aux couleurs de leurs gangs respectifs[8]. Par exemple, les couleurs des Hells Angels sont le rouge et le blanc, tandis que celles de leurs ennemis jurés, les Bandidos sont le rouge et le jaune.

Références culturelles

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La série Sons of Anarchy est basée sur les stéréotypes du "gang de bikers" dans la ville de Charming en Californie, avec notamment Ron Perlman et Charlie Hunnam dans les rôles principaux. La série québécoise Le Dernier Chapitre met en scène un gang de motards canadiens les "Triple Sixers" et s'inspire des guerres de gangs qui opposent les "Rock Machine" et les "Bandidos" aux "Hells Angels" pour le contrôle du trafic de drogue au Québec, et ce depuis des dizaines d'années.

Le premier film de bikers « violents » est L'Équipée sauvage de Laslo Benedek, avec Marlon Brando dans le rôle principal. Le scénario du film s'inspire des événements survenus à Hollister en 1947. La fin des années 1960 voit arriver les films de bikesploitation mettant en scène des gangs de bikers et s'inspirant le plus souvent des méfaits des Hells Angels de l'époque. Le mouvement est véritablement lancé en 1966 avec le film Les Anges sauvages de Roger Corman*. On retrouve dans quelques-uns de ses films les Hells Angels de Californie. Sonny Barger et les Hells Angels du chapitre d'Oakland joueront même leurs propres rôles dans le film Les Démons de la violence (Hells Angels 69) de Lee Madden. On peut aussi noter le film Easy Rider de 1969 réalisé par Dennis Hopper, où l'on suit les péripéties de deux motards à travers les États-Unis pendant les années hippies. Le film Hell Ride de Larry Bishop (ancien acteur dans des films de bikesploitation des années 1970) et produit par Quentin Tarantino parle d'un gang de bikers les "Victors" partant en guerre contre les "666" pour venger l'amante de leur président. Le film contient son lot de scènes de femmes dénudées et d'alcool à outrance. Le film Bande de sauvages parle de quatre quadragénaires avides de sensations fortes qui décident de partir en virée dans l'Ouest des États-Unis, Il s'ensuit de nombreuses situations rocambolesques avec notamment la rencontre d'un vrai club de motards mal intentionnés.

En 2016 le film documentaire 21 Days under the Sun raconte la traversée des États-Unis, de la Californie jusqu'à Brooklyn, de quatre bikers (Josh Kurpius, Ryan Grossman, Gentry Dayton et Troy Critchlow). Dans leur périple ils s'arrêtent à Sioux City au El Forastero MC pour rencontrer son fondateur Tom Fugle.

Au niveau de la musique, le mouvement biker fut une grande inspiration pour nombre de groupes, ainsi, le groupe de heavy metal Judas Priest adopta un pseudo-look de biker, avec vêtements en cuir, chaînes et grosses motos sur scène. Le groupe Black Label Society adopte quant à lui le système de chapter présent partout dans le monde, portant les couleurs du groupe sur les vestes en cuir des membres aussi souvent que possible et en chevauchant de gros choppers dans le clip Suicide Messiah. Plus récemment, le groupe garage-punk Lords of Altamont, dont le nom fait référence au concert des Rolling Stones à Altamont en , s'inspire des films de bikesploitation pour ses textes et pochettes d'albums. Ses membres sont également motards et s'habillent comme tels. George Thorogood adopte aussi ce style biker outlaw principalement dans ces paroles décrivant la vie de biker sur les routes.

Le groupe Steppenwolf fut souvent considéré comme groupe préféré des bikers, notamment avec sa chanson Born to be wild rendue célèbre par le film Easy Rider. Le guitariste Davie Allan et son groupe de surf-rock The Arrows sont devenus culte après avoir enregistré le plus grand nombre de bandes originales de films de bikers dans les années 1960 et 70.

Le jeu vidéo Ride to hell, sorti en 2013, plonge le joueur dans l'Ouest des États-Unis en plein milieu des années 1960, une épopée à travers hippies, femmes, alcool dont le gameplay est comparable au jeu vidéo Grand Theft Auto, qui a eu un spin-off intitulé The Lost and Damned, qui plonge le joueur dans la peau de bikers d'un New Jersey fictif.

Notes et références

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  1. Jean Tournier, Les mots anglais du français, Belin, 1998, p. 158 (article « Biker »).
  2. « Culture biker : les MC américains et leurs couleurs (1) ... », sur lesblogs.motomag.com, (consulté le )
  3. « FBF Code Biker », sur Federation des bikers de France (consulté le )
  4. FBF2018, « Le "code biker" pour les Nuls ! », sur Fédération des bikers de France, (consulté le )
  5. « Les 10 meilleurs hymnes de bikers », sur Classic 21, (consulté le )
  6. Gypsy Jokers Australia
  7. « IJMS/Articles/Dulaney », sur ijms.nova.edu (consulté le )
  8. « Significations des sigles dans le Monde Biker », sur www.zolki.com (consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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