Maurice Radiguet

illustrateur et caricaturiste français

Jules Maurice Radiguet, né le à Paris et mort le à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne), est un illustrateur, caricaturiste et auteur de bande dessinée français.

Maurice Radiguet
Naissance
Décès
Période d'activité
Nationalité
Activités
Enfant

Il utilisa les pseudonymes de Rad et Sidley.

Biographie

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Né d'Eugénie Augustine Françoise Perray (1827-1907) et de Louis Sidelly Radiguet (1837-1873), couple d'opticiens installé au 15 rue des Filles-du-Calvaire ; ils s'étaient mariés en 1854 et travaillaient dans leur commerce avec Honoré Antoine Radiguet, l'oncle de Maurice Radiguet. Il épouse Jeanne-Marie-Louise Tournier (1884-1958) le à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne)[1] ; le couple aura dix enfants[réf. nécessaire], dont l'aîné, Raymond (1903-1923), écrivain et auteur du Diable au corps.

Raymond effectue d'abord des études commerciales pour continuer dans la Maison d'optique Radiguet dirigée par son oncle, mais, vers 1885, ayant fréquenté des académies de dessin, il se lance comme illustrateur de presse, notamment pour L'Éclipse. Il effectue des croquiste d'audience, et conçoit des planches pour la Maison Quantin[2],[3].

Il fournit des dessins à nombre de revues satiriques parisiennes : Le Rire, Le Petit Illustré amusant, Fantasio, Guignol, Pierrot, Le Bon Vivant. La Jeunesse illustrée, Les Belles Images, L'Almanach Vermot. Il a aussi travaillé pour quelques quotidiens : Le Journal, Le Matin. Il eut en charge l'illustration complète de trente-neuf numéros de La Vie parisienne. Le journal Jugend de Munich publia parfois ses dessins et caricatures (il illustre la couverture du no 24 en 1897).

Ses premiers strips signés Rad paraissent dans L'Épatant à partir de 1912, mettant en scène « Duronflar »[4].

De styles très variés, ses dessins sont parfois proches de l'esthétique des artistes de la Revue blanche.

Sa collaboration très active à la revue anarchiste L'Assiette au beurre nous révèle la part sombre de son humour.

Durant la Première Guerre mondiale, il illustre également de nombreuses cartes postales humoristiques.

Après 1918, et jusqu'en 1940, toujours très actif, il ne cesse de fournir des dessins à la presse. On conserve de lui une correspondance avec Francis Poulenc (1923-1924) en lien avec la mort de son fils aîné[5].

Ouvrages illustrés

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  • Alphonse Allais, L'Arroseur, Paris, Félix Juven, 1901.
  • L'Actrice chaste et le capitaine amoureux, coll. « Bibliothèque galante », Paris, Ollendorff, 1901.
  • avec Marcel Arnac, La Chasse aux maisons boches, Paris, Ollendorff, [avant 1919].
  • Comtesse de Ségur, Les Malheurs de Sophie, signé Rad, Paris, éd. de La Semaine Vermot, 1927.
  • John Crickry veut gagner sa vie, bande dessinée, Liège, Gordinne, 1934 — sur Gallica.

Notes et références

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  1. Archives de Paris 3e, naissance, acte n° 1229 (vue 6/31) avec mention de mariage.
  2. François Solot, Catherine Saint-Martin et Jean-Marie Bertin, Dico Solo en couleurs : Plus de 5 000 dessinateurs de presse & 600 supports, en France de Daumier à l’an 2000, Vichy, Aedis, (ISBN 2-84259-239-5), page 547.
  3. Exemples de planches de Radiguet pour la Maison Quantin sur la base alienor.org.
  4. Notice auteur, base Lambiek.
  5. (BNF 39632411).
  6. Cette caricature doit être contextualisée avec l'apparition des premiers mouvement féministes : des femmes dansent autour d'un autodafé de codes civils en criant « À bas les hommes ! ».

Annexes

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Bibliographie

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  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays (14 vol.), éditions Gründ, 1999 (4e édition) (ISBN 2-7000-30109).

Liens externes

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