Aller au contenu

« Séparation de l'Église et de l'État » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
m →‎[[Antiquité]] : Typo. (modèle Ier), replaced: Théodose IerThéodose {{Ier}}
Superbenjamin (discuter | contributions)
Annulation des modifications 101692927 de 88.188.131.139 (d) Redirection : pas de catégorie
 
(44 versions intermédiaires par 29 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
#REDIRECT [[Laïcité]]
{{Discuter:Séparation de l'Église et de l'État/Traduction}}
[[File:Secularmap.PNG|thumb|right|280px|thumb|Séparation de l'Église et de l'État à travers le monde.
{{legend|#EB151C|États sans religion d’état}}
{{legend|#FFBB0A|États avec religion d’état}}
{{legend|#ACACAC|Ambigu ou sans donnée}}
]]
{{à recycler}}

La '''séparation de l’Église et de l’État''' est l'état d'un système politique dans lequel les institutions étatiques ou les gouvernements nationaux sont séparés des institutions [[religion|religieuses]].

== Panorama général ==

L'idée selon laquelle la religion et l'État doivent être séparés se traduit par des pratiques très variées, allant de la [[laïcité]] ou l'élimination de l'Église, à la [[théocratie]], dans laquelle le gouvernement est une "filiale" de l'Église. Certains laïques pensent que l'État devrait être entièrement séparé de la religion, et que les institutions religieuses ne devraient avoir aucune interférence avec l'État. Il est d'usage d'appeler les Églises qui exercent leur autorité indépendamment de toute approbation gouvernementale, les Églises « libres ».

Un État [[laïcité|laïque]] ne se prévaut d'aucune institution religieuse spécifique pour justifier son autorité. Mais, certains gouvernements laïques trouvent parfois des justifications quasi-religieuses à leur puissance, principalement dans un cadre cérémonial ou rhétoriques. Dans cette conception, l'État vise le bien-être général sans pour autant favoriser un groupe religieux spécifique, ni se conformer à une autre doctrine que la sienne. Ce type de rapport entre État et religion s'appelle la [[religion civile]]. Certains laïcs acceptent que l'État puisse encourager la religion (au travers, par exemple, d'exemptions fiscales, d'un financement public pour l'éducation et la charité), mais, en contrepartie, ils exigent que l'État n'établisse pas une religion comme [[religion d'État]], qu'il n'impose pas une observance religieuse et qu'il n'intervienne pas pour légiférer la pratique religieuse.

Quelques pays ont adopté un système hybride, un compromis entre un gouvernement laïque et religieux. Dans ces pays, l'État soutient directement une institution religieuse spécifique. Cela peut se traduire, par exemple, par le fait que l'État paye les salaires des chefs religieux, qu'il finance l'éducation religieuse dans les écoles d'État.

La [[théocratie]] est quant à elle un système dans lequel la religion s'impose à un État, où les institutions religieuses désignent le gouvernement et où la loi religieuse dicte la politique de l'État, sous l'autorité directe des institutions religieuses. Dans une théocratie, les tribunaux ou les fonctionnaires religieux dirigent la politique du gouvernement civil.

La séparation de l'Église et de l'État est semblable à la [[liberté de religion|liberté religieuse]], mais les deux concepts ne sont pas identiques. Par exemple, dans un pays ayant une religion d'État, les citoyens auront une totale liberté religieuse, alors que dans un État sans religion officielle, les citoyens n'auront pas toujours la liberté de pratiquer leur religion.

Dans de très nombreux États, la ''croyance'' religieuse est libre, mais aucun pays ne permet une complète liberté, sans aucune restriction, de la ''pratique'' religieuse. Les [[loi]]s nationales, reflétant d'ailleurs les intérêts fondamentaux de l'État, peuvent interdire certains actes ou comportement que des citoyens réclament pourtant au nom de la liberté religieuse. C'est le cas, dans plusieurs pays, de l'interdiction de certaines pratiques telles que la [[polygamie|bigamie]], les relations sexuelles avec des enfants, les [[sacrifice]]s humain ou animal ou l'utilisation des [[drogue]]s, même si ces pratiques font partie de certaines croyances religieuses.

== Histoire ==

=== [[Antiquité]] ===

Dans l’Antiquité, avant l'arrivée du [[christianisme]], il n'y avait aucune séparation entre l’Église et l’État. Dans les monarchies, le roi était également le plus haut chef religieux et parfois, il était considéré comme divin. Dans les régimes républicains, les religieux étaient nommés fonctionnaires, comme les politiques. Dans d'autres cas, une autorité religieuse était également l'autorité civile suprême, comme c'était le cas de la [[théocratie]] [[judée]]nne sous suprématie étrangère.

Dans la [[Rome antique]], les empereurs étaient considérés comme des êtres divins et occupaient les plus hautes fonctions religieuses. Les chrétiens ont d'ailleurs contesté ce système, en reconnaissant l'autorité politique de l'[[empereur]] mais en refusant de s'impliquer dans une religion de l'État, et de reconnaître la divinité de l'empereur. De ce fait, les chrétiens ont été jugés ennemis de l’État et la conversion au christianisme était punissable de la mort (voir par exemple, [[Justin de Naplouse|martyre de Justin]] sous le règne de [[Marc Aurèle|Marcus Aurelius]]). Cette situation a entraîné de violentes [[Persécutions des chrétiens sous l'empire romain|persécutions]] jusqu'en [[313]], année qui vit la signature de l'[[édit de Milan]] par [[Constantin Ier (empereur romain)|Constantin I{{er}}]] et [[Licinius]]. L'[[Empire romain]] est véritablement devenu chrétien avec l'édit de [[Théodose Ier|Théodose {{Ier}}]] en 390. Les enseignements de Jésus lui-même sont parfois cités comme exemple du principe de la séparation de l’Église et de l’État (par exemple dans l'[[Évangile selon Marc]], 12:17 : « Rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »).

=== [[Moyen Âge]] ===

Au [[Moyen Âge]], dans les pays d'[[Europe de l'Ouest]], la séparation de l’Église et de l’État se heurtait aux monarques, représentants de [[Dieu]] sur terre, qui héritaient leurs pouvoirs du [[droit divin]] et des autorités ecclésiastiques. Dans ce système, le roi tirait son autorité tant des institutions religieuses que de Dieu directement, ce qui a engendré des luttes de pouvoir pour le contrôle de l’État et des crises à l'origine d'un certain nombre d'événements importants dans le développement des pays d'Europe de l’Ouest.

Dans l'empire romain oriental, également connu sous le nom d'[[Empire byzantin]], l'empereur disposait d'un pouvoir suprême, au-dessus de l’Église, et il contrôlait son plus haut représentant, le [[patriarche de Constantinople]]. L'[[Église orthodoxe|orthodoxie]] était la religion d’État. Lorsque l'[[Empire ottoman]] a conquis [[Constantinople]] (devenu [[Istanbul]]), l'empereur a été tué. [[Gennadius II Scholarius]] a alors été nommé [[Patriarche (religion)#Patriarches de Constantinople|patriarche]] de l'[[Église orthodoxe]] occidentale par le sultan [[Mehmed II]].

=== [[Les Lumières]] ===
Le concept moderne de '''séparation de l'Église et de l'État''' est souvent attribué au philosophe anglais [[John Locke]]. Suivant son principe de [[contrat social]], Locke détermine que l'État n'a pas de légitimité suffisante en ce qui relève de la conscience individuelle. En effet, cette conscience ne peut être cédée rationnellement au contrôle d'un État. Pour Locke, c'est l'origine d'un [[droit naturel]] de [[liberté de conscience]] qui, dit-il, doit être protégé des intrusions des gouvernements. Cette perception concernant la tolérance religieuse et l'importance de la conscience individuelle devint, avec la notion de [[contrat social]], particulièrement influente dans les colonies américaines, et dans la rédaction consécutive de la [[Constitution des États-Unis]].

=== [[Époque moderne]] ===
Les pays ont connu des degrés variables de séparation de l’Église et de l’État. Quelques pays sont plus stricts que d'autres en rejetant l'influence de l'Église sur l’État. Dans certains pays (l'[[Iran]], par exemple), les deux institutions sont fortement liées.

== Laïcité et théocratie ==

La [[laïcité]] permet à un État d'éviter ou de réduire les interactions entre les institutions civiles et religieuses. En effet, il existe naturellement un lien et des interactions, puisque les institutions religieuses, et les croyants, sont également membres de la société civile. La ''laïcité'' suppose la supériorité des lois civiles dans l'[[organisation judiciaire]]. La plupart des formes de laïcité reposent sur des politiques visant à préserver la liberté des pratiques religieuses, ou l'absence de pratique, de manière à assurer une protection égale pour tous, en vertu des mêmes lois. Toutefois, dans la mesure où la religion ne peut pas être une question strictement privée, des lois sur la « liberté religieuse » sont, à certains égards, restrictives pour les personnes ayant vocation à exercer une fonction publique.

Certaines philosophies politiques, comme le [[libéralisme]] et le [[marxisme]], reposent sur l'idée que ''toute'' influence religieuse dans un État ou une société est une chose négative. Dans les nations qui ont officiellement adopté cette vision, telle que les pays de l'ancien [[bloc de l'Est|bloc communiste]] en [[Europe de l'Est]], les institutions religieuses sont soumises à l'État laïque. La liberté de culte était soumise à autorisation ainsi qu'à d'autres restrictions, et la doctrine de l'Église était surveillée pour s'assurer de sa conformité avec la loi laïque, et son caractère inoffensif au regard de la doctrine publique officielle.

Dans le modèle français de [[laïcité]], l'État protège les institutions religieuses contre l'interférence de l'État, mais l'expression religieuse publique est également limitée. Le but est de protéger la puissance publique contre les influences religieuses, particulièrement dans les [[service public|services publics]].

Si le but d'un État laïque est d'être religieusement neutre, et si l'expression de l'opinion religieuse est, en principe, exclue de la sphère publique, l'État doit également faire en sorte que toutes les religions soient traitées sur un pied d'égalité et qu'elles soient protégées les unes des autres.

De nombreux pays [[Civilisation occidentale|occidentaux]] démocratiques considèrent que la séparation de l'Église et l'État est un élément important. Certains, tels que les [[États-Unis]], l'[[Australie]] et le [[Canada]], ont même des clauses spécifiques dans leur [[constitution]] interdisant au gouvernement de favoriser une religion plutôt qu'une autre. Au contraire, dans d'autres démocraties, comme le [[Royaume-Uni]], la religion d'État est constitutionnalisée, tout en respectant que les citoyens puissent avoir une religion différente, ou aucune.

À l'opposé de la laïcité, la [[théocratie]] est un système dans lequel l'État est fondé sur des institutions religieuses, et des [[État de droit|règles de droit]] reposant sur les préceptes de Tribunaux religieux. C'était le cas du [[Royaume de Juda]], et aujourd'hui de l'[[Arabie saoudite]], le [[Vatican]] et de l'[[Iran]]. Dans ces pays, les affaires étatiques sont contrôlées par l'autorité religieuse, ou au moins avec son consentement. Dans les théocraties, le degré de protection des non croyants est déterminé par les théologiens de la religion officielle.

== Pays avec séparation ==

Ces pays ont une approche relativement différente de la notion de séparation de l'Église et de l'État.

=== [[Australie]] ===

Depuis la création du [[Australie|Commonwealth d'Australie]] en [[1901]], la liberté religieuse est garantie et toute religion d'État est proscrite. L'article 116 de la [[constitution de l'Australie|constitution australienne]] dispose :

: ''Le Commonwealth ne fera aucune loi pour instituer une religion, ou pour imposer le respect d'une religion, ou pour interdire l'exercice libre d'une religion, et aucun test religieux ne pourra être exigé comme qualification pour un emploi privé ou public dans le Commonwealth. '' [http://www.australianpolitics.com/constitution/text/116.shtml]

Certains juges australiens sont allés plus loin en estimant que le gouvernement ne pouvait soutenir une école religieuse, même si cela était fait de manière non discriminatoire. Cependant, la [[Haute Cour d'Australie]], autorise le financement des écoles religieuses. La question des aides de l'État pour les écoles non gouvernementales a été largement débattue lors de la campagne pour les élections législative australienne de 1963. La question de la séparation entre la religion et l'État est généralement moins controversée en Australie qu'aux États-Unis. Chaque jour, le [[Parlement d'Australie]] débute d'ailleurs ses séances par des prières qui ne sont pas obligatoires mais auxquelles beaucoup de parlementaires participent.

=== [[Canada]] ===

Au Canada, il n'y a pas de [[religion d'État]], mais les groupes religieux peuvent demander à bénéficier d'une exonération d'impôt. Les édifices religieux sont exemptés des taxes municipales et scolaires et des taxes de vente. Le salaire des religieux est minimalement imposé. Dans de nombreuses [[Provinces et territoires du Canada|provinces]] les écoles privées souvent confessionnelles ne sont pas financées par le gouvernement des province (l'éducation étant de compétence provinciale exclusive)à l'exception du Québec. Ainsi, elles reçoivent 60&thinsp ; % de subventions pour leurs dépenses nonobstant la langue d'enseignement. D'ailleurs, les élèves n'ayant pas accès à l'école de langue anglaise car n'étant pas admissibles utilisent l'école privée pour éviter l'obligation de fréquenter l'école publique gratuite et française. Hors Québec dans des régions du Canada, il existe un système d'éducation catholique à côté du système d'éducation « public et laïc ». Par exemple en Ontario, il y a des écoles séparées pour les franco-ontariens mais bénéficiant d'une double-taxation. Elles fonctionnent selon des principes catholiques ou protestants, incluant des activités et une instruction religieuse. Elles ne sont pas exclusivement fréquentées par des catholiques pratiquants. En Ontario le règlement 17 et dans l'ouest du Canada entre autres au Manitoba l'enseignement en français a été dans le passé interdit.

Comme dans la plupart des pays, la forme spécifique et unique de séparation aux USA ne s'applique pas au Canada. L'éducation religieuse dans les écoles n'est pas interdite par la constitution, même si elle fort peut pratiquée dans les écoles publiques. Au Québec, l'histoire des religions sera offerte comme cours pour tous. Les crucifixs, et autres symboles religieux sont toujours présents sur la place publique et font présentement l'objet d'un débat. Quelques écoles publiques canadiennes hors Québec font réciter aux élèves la [[Notre Père|prière "Notre Père"]].

Voir : [[séparation de l'église et de l'état au Québec]]

La [[Charte canadienne des droits et libertés]], qui fait partie de la constitution, énonce dans son préambule que le Canada « est fondé sur des principes qui reconnaissent la suprématie de Dieu (concept non défini...) et la règle de droit. » La liberté religieuse est également garantie. La [[Cour suprême du Canada]] a jugé qu'une loi de 1906, imposant la fermeture de la plupart des endroits le dimanche, n'avait pas un but légitime dans « une société démocratique et libre ».
Le Québec a sa Charte des droits et liberté qui définit l'égalité des droits pour tous. Le Québec a hérité de la Nouvelle-France son code civil qui a évolué avec le temps alors que dans le reste du Canada on y pratique le droit coutumier d'inspiration britannique.

=== [[France]] ===
{{Article détaillé|Séparation des Églises et de l'État en 1905}}

[[Image:1905loi2.gif|thumb|Caricature de 1905 dépeignant la séparation de l'Église et de l'État. L'homme au milieu est [[Jean-Baptiste Bienvenu-Martin]], ministre de l'Éducation à l'époque]]

D'après [[Jean-François Chantaraud]] dans [[L'état social de la France]], la double sacre de [[Pépin le Bref]], puis la partie d'échec remportée par [[Philippe IV]] contre le Pape structurent la fusion des pouvoirs temporel et spirituel dans l'inconscient collectif des français : dans l’hexagone, l'exécutif détient le monopole de la légitimité à dire le juste. Dès lors, en affirmant seul le système de valeurs applicable à toute la société, l’Etat s'oppose de façon structurelle à tous les autres porteurs de valeurs, à commencer par les organisations à caractères religieuses. Là, se trouverait le source de la radicalité de la laïcité de la République française, dont le ministre des cultes est le [[ministère de l'Intérieur]] et de la [[sécurité publique]] plutôt que le [[ministère de l'éducation]], comme c'est le cas au Royaume uni par exemple.

Depuis [[1905]], la [[France]] a une loi imposant la séparation des Églises et de l'État, interdisant à l'État de reconnaître ou de financer la moindre religion. La loi de 1905 définit clairement le principe de la non-intervention du gouvernement dans la sphère religieuse et la non-intervention de la religion dans le gouvernement. Ce principe s'accompagne d'un principe de libre exercice du culte. Le fait pour un politicien de faire référence à une croyance religieuse pour justifier une politique est considéré comme un faux pas. De l'argent public peut parfois être versé à des écoles privées agrées, mais elles doivent accepter de suivre le même programme scolaire que les écoles publiques et elles ne peuvent pas forcer les élèves à suivre des cours de religion. Les [[Église (édifice)|églises]], les [[synagogue]]s, les [[temple]]s et les [[cathédrale]]s construits avant 1905, dans le cadre des établissements publics du culte, sont maintenant propriété de l'État et des [[Commune (France)|communes]] lorsque des associations culturelles n'ont pas été constituées dans les délais (cas de l'Église catholique) ; cependant elles sont affectées, à titre gratuit, pour les activités religieuses.

L'[[Alsace-Moselle]], qui était administrée par l'[[Allemagne]] lorsque la loi de 1905 est passée, n'est redevenue française qu'après la [[Première Guerre mondiale]], et elle est toujours soumise au régime antérieur à la loi de 1905, c’est-à-dire le [[régime concordataire français|Concordat]], qui prévoit un financement public de l'[[Église catholique romaine|Église catholique]], l'[[Église évangélique luthérienne|Église luthérienne]], les [[Églises réformées]] et la religion [[Judaïsme|juive]]. Les prêtres sont payés par l'État, les évêques sont nommés par le [[président de la République]] sur proposition du [[pape]]. D'autres parties du territoire français ne relèvent pas du régime mis en place par la loi de 1905 comme certaines anciennes colonies qui sont soumises au décret Mandel', du 16 janvier 1939.

=== [[Allemagne]] ===

Au [[Moyen Âge]], après les guerres qui ont suivi la [[réforme protestante|Réforme]], le principe ''[[cujus regio, ejus religio|cuius regio, eius religio]]'' (celui qui gouverne une région impose la religion à ses sujets) a divisé le [[Saint-Empire romain germanique]] en États souvent de petite taille, homogènes sur le plan confessionnel. Ce principe, rendu particulièrement complexe du fait des changements de frontières des États au début du {{s-|XVIII|e}}, a pris fin avec la chute de toutes les monarchies lors de la [[Révolution allemande de novembre 1918|révolution allemande]] de [[1918]] et de la proclamation de la [[République de Weimar]].

Aujourd'hui, les Églises et l'État sont séparés (il n'existe pas de religion officielle), mais il existe une coopération dans beaucoup de domaines, particulièrement dans le secteur social. Les Églises et les communautés religieuses, si elles sont puissantes, stables et respectueuses de la constitution, peuvent obtenir le statut spécial de « corporation de droit public », qui permet aux Églises de prélever auprès de leurs membres un impôt appelé ''[[Kirchensteuer]]'' (littéralement « taxe d'Église »), qui est collecté par l'État.

Selon la constitution, l'instruction religieuse est une matière ordinaire enseignée dans les écoles publiques, dans la plupart des [[Länder de l'Allemagne|Länder]]. Elle est organisée par l'État, mais elle est également placée sous le contrôle de chacune des communautés religieuses. Les professeurs sont cependant formés dans les universités publiques. Les parents ou les élèves de plus de 14 ans peuvent décider de ne pas suivre ces cours de religion, mais la plupart des länder imposent alors, en remplacement, que les élèves suivent des cours d'éthique ou de philosophie. En [[1997]], il y a eu une importante polémique lorsque la [[Cour constitutionnelle d'Allemagne|cour constitutionnelle fédérale]] a jugé inconstitutionnelle une loi de [[Bavière]] imposant le [[crucifix]] dans chaque salle de classe. La Bavière l'a remplacée par une loi imposant toujours le crucifix, sauf si les parents d'élèves émettent une protestation formelle.

Avec l'immigration et l'augmentation du nombre d'habitants musulmans, un débat est apparu sur la possible introduction d'un enseignement religieux [[islam]]ique pour les élèves musulmans. Le gouvernement de certains länder (par exemple Berlin) a décidé de proposer l'instruction religieuse de l’islam dans les écoles publiques des quartiers ayant une population musulmane significative. Cette décision, qui pose le problème de la représentativité des associations chargées de l'enseignement religieux islamique, est fortement contestée, y compris dans la communauté musulmane.

=== [[Autriche]] ===

En Autriche, le concordat de 1934 définit l'Église catholique comme préférée de l'État, bien que toutes les « communautés religieuses reconnues » bénéficient d'un certain soutien financier officiel (impôts). Le libre et public exercice de chaque culte est garanti par la Loi fondamentale de 1867. Toutefois, le crucifix est présent dans presque tous les hôpitaux, à la cour, dans les écoles et dans les administrations. La religion est du domaine du public et du privé, car il faut indiquer la confession sur presque tous les documents officiels.

=== [[Irlande (pays)|Irlande]] ===
{{...}}

En Irlande, la constitution est proclamée ''au nom de la Sainte-Trinité'' et la tradition catholique joue un rôle prépondérant dans la vie publique, même si l'Église et l'État sont théoriquement séparés.

=== [[Israël]] ===

À très peu d'exceptions près, telles les lois relatives au mariage et au divorce, Israël est un État séculier. La tradition légale est plutôt l’''English Common Law'', que les règles [[talmud]]iques juives. Chaque citoyen, quelle que soit sa religion ou sa provenance nationale, jouit de pleins et égaux droits civiques. Ceci vaut bien sûr pour la minorité arabe et musulmane.

Cependant, la minorité [[Judaïsme orthodoxe|ultra-orthodoxe]] en Israël étant un élément incontournable dans presque chaque gouvernement de coalition, essaie d'augmenter son influence religieuse sur l'État. Ainsi, elle reçoit des financements étatiques pour les écoles religieuses, et d'autres avantages, tels que l'exemption de service dans les [[Forces de défense d'Israël|forces israéliennes de la défense]]. Israël offre également la citoyenneté automatiquement à n'importe quel juif souhaitant devenir un citoyen. De tels avantages sont considérés par beaucoup comme des privilèges discriminatoires et une violation du principe de séparation de l'Église et de l'État.

On désigne généralement Israël comme « l'État juif », ce qui est souvent une source de confusion, car le terme « juif » se rapporte tout à la fois à la religion et à la nation. Les fondateurs d'Israël ont considéré le terme « juif » comme désignant la nationalité et par conséquent Israël peut être considérée comme « l'État juif » sur le seul plan de la nationalité seulement, comme l'Italie peut être décrite comme « État italien », la France comme « la République française » et ainsi de suite.

=== [[Japon]] ===

Historiquement, le Japon a une longue tradition de la [[Syncrétisme|mixité des pratiques religieuses]], entre le [[shintoïsme]] et le [[bouddhisme au Japon|bouddhisme]] depuis l'introduction du Bouddhisme au {{VIIe siècle}}. Bien que l'[[empereur du Japon]] soit censé être le descendant direct d'[[Amaterasu]], la déesse du soleil des shintoïste, toute la famille impériale et presque tous les Japonais étaient bouddhistes tout en pratiquant également les rites religieux shintoïstes. D'ailleurs, dans toute l'histoire japonaise, les groupes religieux ne sont jamais réellement parvenus à exercer une véritable influence politique, comme cela a pu être le cas en Europe, et quand ils ont essayé, ils ont été violemment supprimés.

Après la restauration sous l'[[ère Meiji]], le Japon a essayé de transformer l'État sur le modèle de la monarchie constitutionnelle européenne moderne. Le bouddhisme et le shintoïsme ont été officiellement séparés et le shintoïsme est devenu une religion d'État à l'image de la position du christianisme dans la monarchie européenne. La constitution a spécifiquement prévu que l'empereur est « saint et inviolable » (''Tennou ha shinsei nishite okasu bekarazu''). Pendant la période de l'empereur [[Showa]], le statut de l'empereur est toujours celui d'un dieu vivant (''Arahito gami''). Ceci a pris fin après la [[Seconde Guerre mondiale]], quand la [[Constitution du Japon|constitution actuelle]] a été rédigée (voir ''{{lien|Ningen-sengen}}'').

L'article 20 de la [[constitution du Japon]], rédigé en [[1946]] pendant l'occupation [[États-Unis|américaine]] et qui est toujours en vigueur, prévoit une séparation des organismes religieux et de l'État, tout en assurant la liberté religieuse : « Aucune organisation religieuse ne recevra le moindre privilège de l'État, et n'exercera aucune autorité politique. Aucune personne ne pourra être contrainte à participer à une célébration, un rite ou une pratique religieuse. L'État et ses organes s'abstiendront de dispenser toute éducation religieuse ou tout autre activité religieuse ». Cependant, comme la [[Union chrétienne-démocrate d'Allemagne|CDU]] en Allemagne, le Japon a un parti politique d'influence religieuse, le [[Nouveau Kōmeitō]] proche du [[Sōka Gakkai]].

=== [[Mexique]] ===
{{article détaillé|Lois de Réforme}}

En [[1833]] le président [[Valentín Gómez Farías]] voulut restreindre les droits des communautés religieuses – spécialement de l'[[Église catholique romaine]]. À sa suite, le président [[Benito Juárez]] mit en œuvre une série de dispositions appelées ''[[Lois de Réforme|Leyes de Reforma]]'' ([[1859]]-[[1863]]) comme arrière-fond de la dite ''[[Guerra de Reforma]]''. Ces lois établirent la "séparation de l'Église et de l'État", autorisèrent le mariage civil et établirent les registres civils, et confisquèrent les biens de l'Église.
<!-- Passage à traduire :
Tensions also existed between the Roman Catholic Church and the post-[[Révolution mexicaine|Revolution]] Mexican government. Severe restrictions on the rights of the Church and members of the clergy were written into the country's [[1917 Constitution of Mexico|1917 constitution]] that led to the eruption of the [[Cristero War]] in [[1926]]. In [[1992]] the government reestablished diplomatic relations with the [[Holy See]] and lifted almost all restrictions on the Catholic Church. This later action included granting all religious groups legal status, conceding them limited property rights, and lifting restrictions on the number of priests in the country. However, the law continues to mandate a strict separation of church and state. The constitution still bars members of the clergy from holding public office, advocating partisan political views, supporting political candidates, or opposing the laws or institutions of the state.

The constitution provides that [[Education in Mexico|education]] should avoid privileges of religion, and that one religion or its members may not be given preference in education over another. Religious instruction is prohibited in public schools; however, religious associations are free to maintain private schools, which receive no public funds. According to the Religious Associations and Public Worship Law, religious groups may not own or administer broadcast radio or television stations; however, the Catholic Church owns and operates a national cable television channel. Government permission is required to transmit religious programming on commercial broadcast radio or television, and permission is granted routinely. '''Source:''' [http://www.state.gov/g/drl/rls/irf/2004/35546.htm International Religious Freedom Report 2004]. [[United States Department of State]]. Last accessed: [[8 octobre]] [[2005]].-->

=== [[Philippines]] ===

Les Philippines ont un fort lien poltico-religieux. La plupart des partis politiques philippins défendent un point de vue religieux (musulman, chrétien, ou les deux). L'Église catholique y a une influence très forte, à laquelle s'opposent parfois violemment les musulmans des provinces du Sud.

=== [[Suède]] ===

L'Église luthérienne et l'État se sont partiellement séparés en [[1999]]. L'[[Église de Suède]] continue à avoir un statut spécial. Il est maintenant possible de déclarer une nouvelle religion mais elle n'aura pas le même statut spécial et la possibilité de rendre officiel administrativement des services comme les mariages et les enterrements. Cependant des efforts ont été effectués pour rénover les anciens statuts de l'Église de Suède. Les mariages peuvent être effectués par quiconque en ayant reçu l'autorisation.

=== [[Turquie]] ===
{{article détaillé|Réformes kémalistes}}
<!--Passage à traduire :
Whether state and religion is separate in Turkey is disputed. Turkey is a country with a strong stance of secularism since [[Kemal Atatürk]]'s westernization movement in [[3 mars]] [[1924]] by removing the [[caliphate]] system and all religious influence from the state. In reverse, [[Sunni]] Islam, the majority religion, is now controlled by the Turkish government through the "Department of Religious Affairs, " and is state-funded. All Islamic views which are deemed political are censored in accordance with the principle of secularism. All stated funded mosques conduct weekly seminars whose content has to be approved by the state. Also, independent Sunni communities are illegal. Minority religions, like [[Alevi]] Islam or [[Église apostolique arménienne|Armenian]] or [[Église orthodoxe de Grèce|Greek Orthodox]]y, are guaranteed by the constitution as ''individual'' faiths and are mostly tolerated, but this guarantee does not give any rights to ''religious communities''. However the [[Treaty of Lausanne]] gives certain religious rights to Jews, Greeks, and Armenians, but not, for example, to Syrian-Orthodox or Roman Catholics. Recently, the question over reestablishment of an ancient Greek Orthodox seminary in Istanbul became a political issue in regard to Turkey's accession to EU membership. The EU considers such prohibition to amount to suppression of religious freedom. However, it is pointed out that, if the Greek Orthodox are allowed to reopen the school, they will become the only religion in Turkey with the right to independent religious schools. Recent attempts to outlaw adultery caused outcry in Europe and was seen as an attempt to legislate an Islamic value, while other point out that the legislation was intended to combat polygamy which is still common in rural areas. Also, similar to France, people are not allowed to wear [[hijab]] in government institutions such as in school, civil service or the university.-->

=== États-Unis ===
{{...}}
<!--Passage à traduire :
[[Image:ChristianFlagEtc CovenantPresbyterianLongBeach20050213 CopyrightKaihsuTai.jpg|thumb|The Christian flag displayed alongside the flag of the [[États-Unis|É.-U.]] next to the pulpit in a church in California. Note the eagle and cross finials on the flag poles.]] In the 1600s and 1700s, many Europeans [[émigration|emigrated]] to what would later become the [[États-Unis|United States]]. For some this was driven by the desire to worship freely in their own fashion. These included a large number of [[nonconformist]]s such as the [[Puritan]]s and the [[Pilgrim]]s as well as English [[Catholic]]s. However, with some exceptions, such as [[Roger Williams (theologian)|Roger Williams]] of [[Rhode Island]] or the [[Roman Catholic]] [[Lord Baltimore]] in [[Maryland]], most of these groups did not believe in [[religious toleration]] and in some cases came to America with the explicit aim of setting up a [[théocratie|theocratic]] state. Such history and beliefs were integrated into the [[U.S. Constitution]] with the passing of the [[Déclaration des Droits (États-Unis)|Bill of Rights]] containing the [[First Amendment]]. The clause of the First Amendment that adopted the founders' principles of separation of church and state and freedom of religion is known as the [[Establishment Clause]]. It states, "Congress shall make no law respecting an establishment of religion, or prohibiting the free exercise thereof..." The interpretation of that clause is subject to disagreement. According to Conservatives, the first half of that establishment clause has been interpreted as requiring official indifference, whereas the second half (the free exercise portion) has been emasculated. Public education is a case in point. Some conservatives doubt that restricting religious speech in public school classrooms was the original intent of the first amendment and believe that ending government-funded or government-endorsed religious activities for students constitutes censorship of religion, which they believe to be contrary to the intent of the First Amendment. Some hold that the founders' intent was to prevent the state from mandating or banning any religion, while others, including the [[ACLU]], hold to the view that no government — federal, state or local — can perform any action or make any policy which blatantly favors one faith or church over the others, or which favors belief in God or the Supreme being over non-belief. The latter position has been gradually adopted by the [[Supreme Court of the United States|Supreme Court]] since the latter half of the nineteenth century, though the Court is not unanimous on this: Supreme Court Justice [[Clarence Thomas]], an "originalist" who favors the stricter interpretation and application of the Constitution (e.g., no government can blatantly favor one faith or church over the others, or favor belief in God or the Supreme being over non-belief) disagrees with the modern view. The court-enforced separation does not extend to all elements of [[civil religion]]. By law, the country's currency now carries the motto "In God We Trust." Congress begins its sessions with a prayer, and since [[1954]] the [[Pledge of Allegiance]] contains the phrase, "one nation, under God." Court rulings have upheld these apparently religious references, viewing them as non-substantive "[[ceremonial deism]]" or utilizing other legal theories. Recent lawsuits have unsuccessfully attempted to challenge this view. Some expressions of religion on public property, such as certain displays of the [[Ten Commandments]] in courtrooms or [[Nativity]] scenes on public land have been recently ruled to be unconstitutional. The government is also permitted to restrict religious activities so long as these restrictions do not target religion specifically. For instance, a religious group can not perform human sacrifice under the veil of separation of church and state because the government views it as murder and murder is illegal. Religion plays a strong role in national politics, especially in controversial issues like [[abortion]], [[euthanasie]], and [[homosexuality]]. Direct church-state issues also arise, currently including the question of whether or not [[school vouchers]] should be used to help parents pay for education at private schools which may have religious affiliations, and the status of the [[White House Office of Faith Based and Community Initiatives|faith-based initiatives]] of the current President, [[George W. Bush]]. The most prominent religious participants in national politics are [[Evangelical Christians]], Conservative [[Catholics]] and some [[Orthodox Jews]], largely allied with the [[Republican Party (United States)|Republican Party]] and in the so-called [[Bible Belt]] of the [[Southern U.S.|Southern]] and [[Midwest]]ern United States, comprising what is known as the "[[religious right]]." Other Protestants (including predominantly liberal sects), Catholics, Mormons, Jews, Muslims, non-believers, and other faiths are also quite active. Some religious groups wish to increase the ability of government to make various religious expressions; they often emphasize the largely Christian demographics and history of the country, however it is also often used as an attempt to give state sanction to a majoritarian faith at the direct expense of the rights of minority religious groups. See ''[[Santa Fe Independent School Dist. v. Doe]]'' It is common practice for national politicians with strongly religious constituencies to cite religious texts or beliefs in support of certain policies. In other areas voters may be more disapproving of expressions of religious faith by political candidates and government officials.-->

=== Autres pays ===
{{...}}
<!--Passage à traduire :
The status of the separation of church and state in almost any country around the world, as seen by the US government, can be viewed by clicking on the appropriate geographical region in the left panel of the [http://www.state.gov/g/drl/rls/irf/2004/ web page] maintained by the [[United States Department of State]].-->

== Les pays avec des Églises nationales ==

=== [[Égypte]] ===
{{...}}
<!--Passage à traduire :
Despite the fact that [[Egypt]] is a predominantly [[Islamic]] population, most would agree that the [[Coptic Orthodox]] [[Church]] is the unofficial [[state church]] of Egypt. It is not noted in the [[Constitution of Egypt]] (which is currently in use) what is the official State Church because Egypt is currently an [[Arab]] [[Republic]] that recognizes [[Islam]] as the State Religion, but most inhabitants of Egypt accept the Coptic Orthodox Church as the unofficial State Church mainly due to the fact that it incorporates Egypt's largest Christian population, which makes up approximately 10% of Egypt's total population. The separation of the state's influence on religion and vice versa is often undetermined; many rights groups have claimed that some laws passed by the State are heavily influenced by the State Religion, and sometimes aims at particular minorities in Egypt. The Coptic Orthodox Church is in fairly good relations with the State. This was seen when the State officially declared [[January 7th]], the Coptic Orthodox [[Christmas]], as an official holiday in Egypt. However, some laws still aim at persecuting the Coptic Orthodox Church: the President of Egypt must approve any permits to build or repair any church in Egypt, also known as the Hamayouni Decree. [http://www.copts.net/demands.asp] Other churches exist in Egypt, such as the [[Coptic Catholic]] [[Church]] as well as some [[Protestant]] denominations. However, their population composes a very small portion of Egypt's population.-->

=== [[Finlande]] ===
{{...}}
<!--Passage à traduire :
As the national churches of Finland, the [[Evangelical Lutheran Church of Finland]] and the [[Finnish Orthodox Church]] have a status protected by law. The special legal position of the Evangelical Lutheran Church of Finland is also codified in the constitution of Finland. Both churches have the right to levy an income tax on their members and every Finnish company as a part of Corporation Tax. The tax is collected by the state. The administration of the national churches is regulated by their respective church laws, which are drafted by the churches and enacted or rejected by the parliament. State universities, religiously non-aligned in themselves, provide the theological education that is required from those to be ordained as clergy of the national churches. The general direction has been to restrict and remove the privileges of the national churches, and as of 2004, in most other official business (such as officiating marriages) any registered religious community has a status comparable to that of the national churches.-->

=== [[Royaume-Uni]] ===
{{...}}
<!--Passage à traduire :
In the United Kingdom, there are two state-approved churches. The [[Church of Scotland]] is [[Presbyterian]] while the [[Church of England]] is [[Episcopalian]] ([[Anglican]]). The former is a national church guaranteed by law to be separate from the state, while the latter is a [[state church|state-established]] church and any major changes to doctrine, liturgy, or structure must have parliamentary approval. Neither [[Wales]] nor [[Northern Ireland]] currently have established churches: the [[Church in Wales]] was disestablished in [[1920]], the [[Church of Ireland]] in [[1871]]. The king or queen must promise to uphold the rights of the Presbyterian church en [[Écosse]] et l'église anglicane en [[Angleterre]]. He or she is the [[Supreme Governor of the Church of England]], holding the title of [[Defender of the Faith]], but an ordinary member of the Church of Scotland. Neither church receives direct funding from taxation. State schools must provide religious instruction and regular religious ceremonies, though parents may withdraw their children from either; the choice of religion is left up to the school governors, but in the absence of an explicit choice it is by default "broadly Christian;" the Church of England and the [[Catholic Church]] operate many state-funded schools and there are a small number of [[Jew]]ish and [[Muslim]] ones. Senior Church of England [[bishop]]s have a right to sit in the [[House of Lords]], the upper chamber of the [[Parliament of the United Kingdom]].
-->

=== [[Grèce]] ===
{{...}}
<!--Passage à traduire :
Greece is the only European Union (EU) country to ban [[proselytism]] in its constitution, and for this reason the only EU country to have been condemned by the [[European Court of Human Rights]] for a lack of religious freedom. The position of the [[Church of Greece]] and its relations with the State are set forth in Article 3, par. 1 of the present Constitution ([[1975]]/[[1986]]/[[2001]]). According to this article: (a) The Greek-Orthodox dogma is the prevailing religion, (b) The Church of Greece is inseparably united in doctrine with the [[Ecumenical Patriarchate of Constantinople]] and with all other Orthodox Churches, and (c) The Church is self-administered and [[autocephalous]]. About 98% of the population is Christian [[Orthodox]]. The remaining percentage represents [[Muslims]], [[Roman Catholics]], [[Eastern-rite Catholic]]s and [[Jews]]. The Government, under the direction of the Ministry of Éducation and Religion, provides some financial support by, for example, paying for the salaries and religious training of clergy, and financing the maintenance of Orthodox Church buildings. This special relation between the Greek State and the Orthodox Church has come about for historical reasons and long-established tradition, many Greeks attributing the preservation of Greek national identity during the 400 years of [[Ottoman Empire|Ottoman]] occupation to the Orthodox Church. A separation of Church and State would require an amendment of the Constitution. Being Greek Orthodox is a necessary requirement for those who wish to join the Hellenic Army special forces. The relationship between church and state in Greece is partly responsible for the fact that Athens doesn't have a mosque, since the Church has expressed concern recent suggestions on building sites. However, the Church has now donated land in Athens to Athen's Muslim community for the purposes of building a mosque, belying attempts by many to attribute a hardline or racist stance against minorities by the Church. No other Church in Europe has made such a gesture to the Muslim community. See [http://www.forum18.org/Archive.php/article?id=321 GREECE: Religious freedom, the Achilles' Heel]-->

== Pays dont le statut a varié ==

=== [[Russie]] ===

* En Russie, entre la fondation de la [[Rus' de Kiev]] et l'arrivée au pouvoir des [[bolchevik|bolcheviks]], les liens étaient très étroits entre la religion reconnue officiellement, l'[[Patriarcat de Moscou et de toute la Russie|Église orthodoxe russe]] et le gouvernement. Ces liens devinrent encore plus resserrés sous le [[tsar]] [[Pierre Ier de Russie|Pierre le Grand]] ; en [[1721]], le [[patriarche (religion)|patriarche]] de [[Moscou]] était purement et simplement remplacé par un ''[[Saint-Synode#Dans l'Église russe|Saint-Synode]]'', lui-même présidé par un délégué du tsar. Dès lors et jusqu'en [[1917]] l'Église orthodoxe russe était explicitement une section de l'État russe.
* Après la [[Révolution d'Octobre]] et la prise de pouvoir par les [[bolchevik|bolcheviques]], le gouvernement de l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]] s'est beaucoup occupé des affaires religieuses, lui qui se définit comme théoriquement [[athéisme|athée]]. Entre 1917 et [[1922]], les autorités soviétiques ont exécuté 28 évêques orthodoxes et plus de {{formatnum:1000}} prêtres. L'initiative prit fin en [[1941]]<!-- la repression contre l'Église orthodoxe russe s'est assoupli directement aprés l'atttaque des allemands contre l'URSS, car en temps de guerre il fallait l'unité pour combattre l'ennemi, ensuite il y avait un bref retour au repression lors de Kroutchev (qui se caracterisa surtout par la destruction des edifices religieux) (se referer à l'histoire de l'Église orthodoxe russe et à Ru-wiki --> pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], mais cela ne fut pas la fin du contrôle de la religion par l'État soviétique, qui ne cessera qu'avec l'écroulement de l'Union soviétique.
* Les {{date|9|octobre|1990}} et {{date|10|novembre|1990}}, le parlement russe a voté deux lois sur la liberté de conscience qui retirent à l'Église russe orthodoxe son statut d'Église d'État de Russie (ce que l'Union soviétique n'avait jamais fait explicitement). En [[1997]], cependant, le même parlement vote une loi restreignant les activités des organisations religieuses en Russie. Une liberté complète est garantie à toute organisation religieuse reconnue par le gouvernement soviétique avant [[1985]] : Église orthodoxe, [[judaïsme]], [[islam]], et [[bouddhisme]].
<!--il n'y a aucune reference objectif (officielle) (les reference au article de presse ne peuvent pas etre pris en compte si il ne sont pas accompagné des articles de la constituation ou des lois russes. Ensuite il y a des divisions dans l'armée russe composée exclusivement de musulmans (par exemple des divivsion composé de Tchetchene qui avait des missions pour la restauration des ponts au Liban et qui jouissent de la liberté totale du culte) et d'autres religions ... , c'est pourquoi il ne faut prendre que des sources sûres et officiels (au moins en se qui concerne la sitations des lois (car l'application des loi n'est pas toujours présentes) et non de n'importe quelle references) cordialement -->

== Voir aussi ==

* [[Ausculta fili]]
* [[Anticléricalisme]]
* [[Anarchisme chrétien]]
* [[Rapports entre États et religions]]

{{Portail|droit|athéisme|religions et croyances|sociologie}}

[[Catégorie:Anthropologie politique]]
[[Catégorie:Concept libéral]]
[[Catégorie:Droit public]]
[[Catégorie:Laïcité]]
[[Catégorie:Philosophie politique]]
[[Catégorie:Religion et politique]]
[[Catégorie:Sociologie politique]]
[[Catégorie:Sociologie des religions]]
[[Catégorie:Théorie du droit]]

[[de:Trennung von Kirche und Staat]]
[[en:Separation of church and state]]
[[es:Separación Iglesia-Estado]]
[[fa:جدایی دین از سیاست]]
[[fi:Kirkon ja valtion ero]]
[[he:הפרדת הדת מהמדינה]]
[[hu:Állam és egyház szétválasztása]]
[[it:Separazione fra Stato e Chiesa]]
[[ja:政教分離原則]]
[[ko:정교분리]]
[[ms:Pemisahan gereja dan negara]]
[[nl:Scheiding van kerk en staat]]
[[pl:Rozdział państwa od kościoła]]
[[pt:Separação Igreja-Estado]]
[[ro:Separarea între biserică și stat]]
[[ru:Отделение церкви от государства]]
[[sk:Odluka cirkvi od štátu]]
[[ta:அரசு சமயம் பிரிவினை]]
[[zh:政教分离]]

Dernière version du 1 mars 2014 à 17:22

Rediriger vers :