« Olympique de Marseille » : différence entre les versions
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Version du 20 avril 2018 à 23:29
Nom complet | Olympique de Marseille |
---|---|
Surnoms |
L'OM Les Olympiens Les Phocéens |
Fondation |
31 août 1899 (124 ans, 10 mois et 20 jours) |
Statut professionnel | depuis 1932 |
Couleurs | Blanc et bleu |
Stade |
Orange Vélodrome (67 394 places) |
Siège |
Centre d'entraînement Robert Louis-Dreyfus 33, traverse de la Martine BP 108 13425 Marseille Cedex 12 |
Championnat actuel | Ligue 1 |
Propriétaire |
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Président |
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Entraîneur |
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Joueur le plus capé |
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Meilleur buteur |
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Site web | www.om.net |
National[Note 1] |
Championnat de France (9) Coupe de France (10) Coupe de la Ligue (3) Trophée des champions (3) Championnat de France D2 (1) |
---|---|
International[Note 1] |
Ligue des champions (1) Coupe Intertoto (1) |
Actualités
Dernière mise à jour : 15 octobre 2017.
![Carte](https://maps.wikimedia.org/img/osm-intl,10,43.296386,5.369954,300x300.png?lang=fr&domain=proxy.weglot.com&title=Olympique_de_Marseille&revid=147727853&groups=_165ac0dbef07b85f078418bd85e88cdee5d0143d)
L'Olympique de Marseille (OM) est un club de football français fondé en août 1899 à Marseille par René Dufaure de Montmirail. Cet article traite uniquement de la section masculine de l'Olympique de Marseille. Neuf titres de championnat de France professionnel, dix Coupes de France, trois Coupes de la Ligue, trois Trophées des champions, une Coupe Intertoto et une Ligue des champions de l'UEFA composent le palmarès du club provençal.
Le club joue au stade de l'Huveaune de 1904 à 1937, date à laquelle est inauguré le stade Vélodrome. Auparavant, le club marseillais remporte sa première Coupe de France en 1924 et devient le tout premier club provincial à s'adjuger ce titre.
L'OM est l'un des clubs qui a joué durant la saison inaugurale 1932-1933 et qui évolue encore en Ligue 1 aujourd'hui. Après un premier titre de champion de France en 1929, dans une compétition aujourd'hui disparue, le club marseillais remporte son premier Championnat professionnel en 1937, avant de descendre pour la première fois en seconde division en 1959. Une série de montées et descentes s'effectue dans les années 1960 et la décennie suivante est marquée par le premier doublé Coupe-Championnat de l'histoire du club en 1972.
Après une période noire aux débuts des années 1980 où l'OM est proche de la faillite, l'arrivée de Bernard Tapie introduit la période la plus faste du club, avec quatre titres de champion consécutifs, une Coupe de France et la Ligue des champions 1992-1993, qui reste la seule remportée par un club français. L'affaire VA-OM et ses conséquences économiques plongent le club en deuxième division. Suite à sa remontée en 1996, le club se confronte à nouveau à la justice avec l'affaire des comptes de l'OM et n'arrive plus à gagner de titre majeur, malgré notamment deux finales de Coupe UEFA (1999 et 2004). Cette période blanche prend fin avec le titre de champion de France 2009-2010 et trois victoires consécutives en Coupe de la Ligue en 2010, 2011 et 2012.
Le club est présidé par Jacques-Henri Eyraud depuis le 17 octobre 2016, l'actionnaire majoritaire étant l'Américain Frank McCourt. L'équipe première, entraînée par Rudi Garcia depuis le 20 octobre 2016, évolue lors de la saison 2017-2018 en Ligue 1 pour la soixante-huitième fois de son histoire, ce qui constitue un record pour un club français.
Histoire
Les débuts (1899-1914)
![Photographie montrant le fondateur de l'OM, René Dufaure de Montmirail.](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/f0/Ren%C3%A9_Dufaure_de_Montmirail.jpg/170px-Ren%C3%A9_Dufaure_de_Montmirail.jpg)
Officiellement, le club de l'Olympique de Marseille est fondé par René Dufaure de Montmirail en 1899 par arrêté préfectoral daté du mois d'août[B 1]. Le club est issu de la fusion du Football Club de Marseille, fondé par la même personne en 1897 et qui lègue sa devise « Droit au but » au club olympien, et du club d'escrime L'Épée[1]. Les statuts du club sont adoptés en assemblée générale extraordinaire en août 1899 et reconnus officiellement par arrêté préfectoral le [B 1]. L'article 41 des Statuts et règlements de l'OM précise que « tout sociétaire devra posséder l'insigne de la Société, dont le port est obligatoire dans les promenades, déplacements, concours et fêtes[A 1]. »
Le terme « Olympique » a été choisi pour plusieurs raisons : à la fin du XIXe siècle, l'olympisme est sur le devant de la scène avec notamment les premiers jeux de l'ère moderne qui se déroulent à Athènes en 1896. En outre, le club comportait plusieurs sections sportives autres que le football (au sens de football association) comme la boxe ou l'escrime. Il fallait donc choisir un terme qui fasse référence à ces différentes disciplines sportives. Enfin, ce mot renvoie à l'Olympe et permet de faire un lien avec les racines grecques de la ville de Marseille[A 2]. qui fêtait cette année-là le 25e centenaire de sa fondation par les Phocéens.
![Photographie de la première page des Statuts et règlements de l'OM.](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/23/Reglement_Olympique_de_Marseille_1900.jpg/170px-Reglement_Olympique_de_Marseille_1900.jpg)
L'équipe de rugby est la section phare des débuts du club, avec notamment des joueurs comme Harry Baur, Camille Montade ou Fernand Bouisson. Reconnu par l'USFSA en 1894, le football, alors appelé « football association », est véritablement pratiqué à partir de 1902. De tous les clubs de football de la cité marseillaise, l'OM devient rapidement le club phare de la ville grâce à son organisation et son budget, reléguant le Sporting Club de Marseille ou l'Union sportive phocéenne au second plan. Il évolue alors au stade de l'Huveaune[C 1].
En 1903, l'OM, qui vient alors de remporter son quatrième championnat du littoral consécutif (concernant les clubs de la ville de Marseille et sa banlieue), participe pour la première fois au Championnat de France de football USFSA[2], où il est éliminé dès le tour préliminaire sur tapis vert[3]. Le club n'arrive pas à franchir la dernière marche en tombant en demi-finales en 1904, 1907 et 1908[4], mais domine sans partage au niveau régional en décrochant six titres de champion du littoral d'affilée, de 1903 à 1908. Le club rival du Stade helvétique de Marseille met fin à cette domination et accroche même trois titres de champion de France USFSA[4].
Après la Grande Guerre, l'OM échoue en finale de la dernière édition du Championnat de France USFSA face au Havre AC (4-1)[4]. L'Olympique de Marseille réalise ainsi sa première grande performance en championnat, même si la diversité des compétitions nationales relativise ce parcours.
Premiers succès nationaux (1920-1932)
![Photographie d'un joueur tirant dans un ballon en finale de Coupe de France 1924.](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/3/3c/1924%2C_Boyer_marque_le_deuxi%C3%A8me_but_de_l%27Olympique_de_Marseille_en_finale_de_Coupe_de_France.jpg/220px-1924%2C_Boyer_marque_le_deuxi%C3%A8me_but_de_l%27Olympique_de_Marseille_en_finale_de_Coupe_de_France.jpg)
C'est à partir des années 1920 que l'Olympique de Marseille acquiert une renommée sur le plan national. Marino Dallaporta devient président en 1921 et engage une politique d'achat de vedettes[C 1], imitant ainsi la politique du grand rival sétois, en recrutant à Paris pour la nouvelle saison 1923-1924 Édouard Crut et Jean Boyer, le premier étant international militaire, le second ayant participé à la victoire historique de la France contre l'Angleterre en mai 1921 en marquant l'un des deux buts français[A 3].
L'OM remporte à trois reprises la Coupe de France en 1924, 1926 et 1927[OG 1], devenant ainsi le premier club de province à s'adjuger ce trophée, ainsi que le premier club à se faire remettre la Coupe par le Président de la République[C 2]. Marseille redevient la place forte du football régional en accrochant deux titres de champions du Sud-Est. L'OM poursuit sur sa lancée en remportant le championnat de France amateur en 1929 contre le Club français[B 2].
Afin de remplacer le prolifique attaquant Edouard Crut, Charles Elkabbach repère le jeune Joseph Alcazar qui évolue au Club Athlétic Liberté d'Oran à un poste défensif en 1927. C'est pourtant en tant qu'attaquant que Pepito, comme il fut surnommé, va littéralement porter l'OM de la fin des années 1920 jusqu'à son départ pour Lille en inscrivant 67 réalisations en 95 matchs professionnels de Division 1. Alcazar, qui est le premier joueur venu d'Afrique du Nord à porter le maillot de l'OM, devient également le premier joueur de l'OM à participer à une Coupe du monde avec l'équipe de France en 1934. Ses performances sur le terrain ainsi que ses traits de personnalités font d'Alcazar le premier véritable personnage dans l'histoire de l'OM[B 3].
L'OM adhère au groupement des clubs professionnels et intègre le nouveau Championnat de France professionnel créé en 1932. Cette adhésion, donnant le statut de club professionnel au club olympien, entraîne un remaniement de toute son organisation avec la nomination d'un président, d'un secrétaire général et d'un trésorier[5].
Second âge d'or et professionnalisme (1932-1940)
![Photographie montrant plusieurs joueurs en action lors de la finale entre le FC Sète et l'OM en 1934.](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/99/Finale_cdf_1934.jpg/220px-Finale_cdf_1934.jpg)
Ce championnat national est divisé en deux poules. Pour sa première saison en professionnel dans ce tout nouveau championnat, l'OM affronte dans son groupe des clubs comme le FC Sète, le Racing Club de France, Hyères, Mulhouse, l'Excelsior de Roubaix ou encore le SC Nîmes. À l'issue de cette première saison, les joueurs de l'Olympique de Marseille terminent second de leur poule[6] derrière le futur champion de France, l'Olympique lillois[A 4]. Les années 1930 vont représenter le second âge d'or de l'OM comme en témoignent les quatre finales disputées, le titre de champion en 1937 et les quatre fois où les Phocéens terminent deuxième du championnat.
L'OM de ces années recrute principalement des joueurs venant de trois zones géographiques distinctes : l'Europe de l'Est, l'Afrique du Nord et la Provence[B 3]. L'Europe de l'Est, dont les sélections de la Hongrie et de l'Autriche dominent le paysage footballistique mondial de l'époque, offre à l'OM de nombreux joueurs talentueux à l'image de l'ailier gauche József Eisenhoffer qui attirera derrière lui les attaquants hongrois Willy Kohut et Edmond Weiskopf ou encore l'entraîneur autrichien Vinzenz Dittrich. Concernant la zone nord-africaine, Emmanuel Aznar, Mario Zatelli, Larbi Ben Barek ou encore Abdelkader Ben Bouali viennent garnir les rangs marseillais. L'OM s'est aussi appuyé sur des joueurs issus de la région comme Laurent Di Lorto, Max Conchy ou encore Georges Dard[B 4]. József Eisenhoffer arrive à l'OM en décembre 1932 en provenance de l'Hakoah Vienne après avoir été repéré durant un match amical disputé contre l'OM au stade de l'Huveaune le 30 octobre 1932. Eisie, comme il était surnommé, évolue ensuite sept saisons sous les couleurs de l'OM et demeure l'un des chefs d'orchestre du secteur offensif marseillais.
La saison suivante est la saison du doublé raté pour les Olympiens. Les joueurs du FC Sète battent les Marseillais en finale de la Coupe de France[OG 2]. L'OM, qui devait remporter au moins un match sur les trois qui lui restaient, perd ses trois derniers matchs en retard permettant le sacre des Sétois en tant que champion de France 1933-1934[OG 3]. L'Olympique de Marseille décroche finalement son premier championnat de France en 1937 grâce à un meilleur rapport entre buts marqués et encaissés par rapport au FC Sochaux (1,76 contre 1,33). Eisenhoffer offre ainsi à l'OM son premier titre de champion en tant que club professionnel en 1937[B 3]. Le , l'OM prend ses quartiers au stade Vélodrome, doté d'une capacité de 35 000 places, lors d'un match amical contre le Torino Football Club (2-1)[A 5].
Entre-temps, l'OM confirme sa réputation de « club de coupe » en remportant de nouveau la Coupe de France en 1935 (il devient le club le plus titré de cette compétition avec le Red Star[OG 4]) et 1938[OG 5]. L'équipe, malgré le départ de son gardien Di Lorto est renforcée par l'arrivée du jeune attaquant français Mario Zatelli, du gardien de but Brésilien Jaguaré Vasconcellos et de Larbi Ben Barek[7]. Les joueurs de l'Olympique de Marseille terminent deux fois consécutivement vice-champions de France de Division 1 en 1938 et en 1939.
L'OM durant les années 1940 (1940-1950)
![Photographie montrant Mario Zatelli accroupi.](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/5/5f/Mario_Zatelli_en_1943.jpg/130px-Mario_Zatelli_en_1943.jpg)
La France entre en guerre en septembre 1939. Les clubs professionnels du championnat de Division 1 voient leurs effectifs se vider de leur substance puisque les joueurs sont appelés au combat et rejoignent les rangs de l’armée française. La Fédération restructure le championnat et le découpe en trois zones. L’OM est alors intégré à la zone Sud-Est. Par ailleurs, le stade Vélodrome est réquisitionné par les forces armées allemandes et contraint l'OM à retourner jouer au stade de l'Huveaune[8].
Dans un championnat où des équipes comme le RC Strasbourg et le FC Sochaux-Montbéliard sont absents par la force des choses, l’OM se livre à une rude bataille avec les joueurs de l’OGC Nice et de l’AS Cannes. Au terme de cette saison championnat de la zone Sud-Est 1939-1940, les Niçois remportent le titre devant les Marseillais et les Cannois. L'Olympique échoue en finale de la Coupe de France face au RC Paris (2-1)[OG 4]. Durant cette saison, il est à noter l'apparition pour un seul match d'Ahmed Ben Bella, futur président algérien[A 6].
En 1941, l'OM est sacré champion de France de la zone libre devant le Toulouse Football Club grâce à un meilleur goal-average. Néanmoins, ce titre n'est pas comptabilisé dans le palmarès olympien. En 1942-1943, l'attaque olympienne se montre prolifique avec un total de 100 buts[6] sont inscrits en championnat, dont 20 au cours d'un unique match contre Avignon (20-2) durant lequel Emmanuel Aznar inscrit neuf buts[A 7]. Dans le même temps, le club remporte sa sixième Coupe de France[OG 6] contre les Girondins de Bordeaux (4-0), ceci grâce à une nouvelle génération de footballeurs de valeur comme Roger Scotti ou encore Georges Dard.
La saison 1943-1944 voit l'apparition d'équipes fédérales mises en place par le régime de Vichy, qui remplacent les clubs dans le championnat de France ; plusieurs Olympiens évoluent alors dans l'Équipe fédérale Marseille-Provence. Ces équipes fédérales sont dissoutes à la Libération. En 1945, l'OM dispute la Coupe de la Libération (renommée ensuite Coupe de la Victoire) et perd en finale au stade de l'Huveaune face au FC Metz[9].
Après une neuvième puis une sixième place, l'OM redevient champion de France en 1948, onze ans après son dernier titre, grâce à un match nul obtenu dans les derniers instants d'un match contre le FC Sochaux et deux succès contre le CO Roubaix-Tourcoing (6-0) et le FC Metz (6-3)[10]. Les Phocéens prennent la troisième place l'année suivante[OG 7].
Difficultés et première descente en Division 2 (1950-1959)
Lors de la saison 1951-1952, l'OM échappe de peu à la relégation en deuxième division, notamment grâce à son buteur suédois Gunnar Andersson et réussit à sauver sa place au plus haut niveau lors des barrages contre le Valenciennes FC[B 5]. En 1953, l'attaquant suédois Gunnar Andersson conserve son titre de meilleur buteur en inscrivant 35 buts[B 6]. L'OM parvient en finale de deux compétitions : la Coupe de France en 1954, perdue contre l'OGC Nice et la Coupe Charles Drago en 1957, gagnée contre le Racing Club de Lens. Après un maintien obtenu à la dernière journée en 1958[11], l'OM descend pour la première fois de son histoire en deuxième division en 1959. Les Marseillais font péniblement leurs débuts en deuxième division en terminant à la dixième place[B 6].
Suite à une première tentative de remontée en 1961, les Marseillais réussissent finalement à accéder à la Division 1 en 1962 grâce notamment à l'arrivée du technicien brésilien Otto Gloria. Durant les quatre mois passés avec le club phocéen, il ne perd qu'un seul match grâce notamment au buteur Etienne Sansonetti auteur de 16 réalisations en 38 rencontres. La saison d'après, les nombreux changements sur le banc olympien ne permettent pas d'empêcher une nouvelle descente du club marseillais en Division 2 en 1963[6].
Malgré la relégation à l'échelon inférieur, l'OM fait ses premiers pas sur la scène européenne en Coupe des villes de foires. Les Marseillais connaissent néanmoins une élimination prématurée dès le premier tour en matchs aller-retour face aux Belges de l'Union Saint-Gilloise (1-0 ; 4-2)[B 7]. Pour la saison 1963-1964, les hommes de Jean Robin ratent de peu la remontée en Division 1 en terminant le championnat à la cinquième place malgré les 20 buts de son buteur Antoine Keller. La saison suivante voit l'OM flirter avec la zone de relégation en Division 3[B 6].
De nouveaux titres avec Leclerc (1965-1972)
![Photographie montrant Roger Magnusson.](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/24/Roger_Magnusson_1971.jpg/170px-Roger_Magnusson_1971.jpg)
Marcel Leclerc, chef d'entreprise à Marseille, décide de prendre la tête de l'Olympique de Marseille en 1965 alors que le club végète en deuxième division et vient de faire une saison des plus catastrophiques : les Olympiens terminent en effet quatorzième du classement. Progressivement, l'ambition de Leclerc permet au club marseillais de remonter en première division en 1966 puis de remporter sa septième Coupe de France en 1969[OG 8]. En 1969-1970, l’OM dirigé par Mario Zatelli termine vice-champion de France derrière les Stéphanois. Cette saison-là, les bonnes performances du club olympien sont liées à un secteur offensif très prolifique composé de l’attaquant camerounais Joseph Yegba Maya, de Charly Loubet, de Josip Skoblar ou encore du Suédois Roger Magnusson [12].
La saison suivante, après une lutte acharnée contre le rival stéphanois, les joueurs de Lucien Leduc décrochent le titre de champion de France en 1971 grâce notamment à un duo d'attaquants composé de Josip Skoblar et de Roger Magnusson[13]. Sur la scène européenne, les phocéens sont éliminés au premier tour de la Coupe UEFA par le Spartak Trnava.
![Photographie montrant le visage de Josip Skoblar.](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/a9/Josip_Skoblar_1971.jpg/170px-Josip_Skoblar_1971.jpg)
En 1971-1972, l'OM participe pour la première fois à la Coupe d'Europe des clubs champions[B 7]. De ce fait, les dirigeants marseillais frappent un grand coup sur le marché des transferts en recrutant le portier international français Georges Carnus et le défenseur central international français Bernard Bosquier en provenance du rival historique stéphanois. Cette saison-là, l'Olympique de Marseille réalise pour la première fois de son histoire le doublé coupe-championnat en remportant la Coupe de France. En Coupe d'Europe, l'Olympique de Marseille est éliminé au deuxième tour de la Coupe des clubs champions par l'Ajax Amsterdam. Au Vélodrome, les Néerlandais menés par Johan Cruyff et Johan Neeskens remportent la partie face aux hommes de Lucien Leduc (2-1). Au match retour, les Marseillais, qui comptaient dans leur rang Georges Carnus, Roger Magnusson ou encore Josip Skoblar, s'inclinent (4-1) avec un doublé de Johan Cruyff[OG 9].
Pour la saison 1972-1973, l'OM s'attache les services du goléador stéphanois Salif Keita et du défenseur international français Marius Trésor. Les phocéens finissent à la troisième place du classement de Division 1. Sur la scène européenne, après avoir battu à l'aller les Italiens de la Juventus Turin au stade Vélodrome (1-0), les Marseillais entraînés par le tacticien Kurt Linder perdent le match retour (3-0) et sont alors éliminés prématurément dès le premier tour de la Coupe des clubs champions[14]. Accusé de détournement de fonds, le président du club Marcel Leclerc est contraint de démissionner en 1972[B 8]. Il est condamné en 1976 pour le détournement, au préjudice de l'OM, de 3,3 millions de francs[15].
Des résultats en dents de scie (1972-1980)
![Photographie montrant le brésilien Jairzinho.](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/e9/Jairzinho_1974.jpg/170px-Jairzinho_1974.jpg)
La saison 1973-1974 est difficile pour les Olympiens. Avec les départs de Magnusson et de Keita, le club se classe douzième du championnat. En Coupe UEFA, malgré la victoire des Marseillais au match aller (2-0), le club phocéen est éliminé par les Allemands du FC Cologne suite à la lourde défaite au match retour sur la pelouse de Cologne (6-0)[F 1].
La saison suivante est tout autre, l'OM tape fort sur le marché des transferts et s'offre deux pointures internationales en attaque. Paulo César[16] signe à l'OM pour 600 000 dollars[17]. Afin qu'il n'attrape pas le mal du pays, Fernand Méric décide de faire signer en octobre 1974 son compatriote auriverde, l'attaquant international brésilien Jairzinho, meilleur buteur à la Coupe du Monde 1970 avec le Brésil, qui signe à l'OM pour 1 250 000 francs. Le 13 mai 1975, lors du quart de finale retour de la Coupe de France contre le Paris-Saint-Germain, Jairzinho est accusé d'avoir agressé un juge de touche. Il proclame son innocence mais est reconnu coupable et condamné à deux ans de suspension dont un avec sursis. Ce jugement signifie la fin de son passage à Marseille. Grâce à ses stars brésiliennes, le club marseillais finit vice-champion de France derrière l'AS Saint-Etienne.
Au cours de la saison 1975-1976, l'OM finit seulement neuvième du classement. La seule éclaircie de la saison est la neuvième coupe de France qui est remportée grâce notamment aux performances réalisées par l'attaquant international argentin Hector Yazalde[OG 10]. Les saisons d'après sont également difficiles pour l'OM qui se positionne à la douzième place du classement puis quatrième la saison qui suit. En 1979, le retour de Jules Zvunka fait remonter la pente à un OM moribond qui termine à nouveau à la douzième place du classement à l'issue de la saison 1978-1979[18].
Les années noires (1980-1986)
Le début des années 1980 est plus que compliqué pour les Phocéens qui se voient relégués en deuxième division à l'issue de la saison 1979-1980. L'OM reste englué dans la zone de relégation tout au long de la saison malgré la présence de joueurs tels que Marius Trésor ou Didier Six[B 6]. En deuxième division, la direction du club décide alors de mener une politique de promotion des jeunes en intégrant dans l'équipe première les « Minots », vainqueurs de la coupe Gambardella deux ans plus tôt, où figurent notamment José Anigo, Éric Di Meco, Marcel De Falco ou encore Jean-Charles De Bono. Ces jeunes évitent la relégation en troisième division en ne perdant aucune des six dernières rencontres de la saison, battant même Montpellier et permettent à l'entité marseillaise de finir sixième du championnat de Division 2A[OG 11],[19].
La saison suivante, l'OM dirigé par Roland Gransart termine à la troisième place d'un championnat où seuls les deux premiers peuvent monter. En 1982-1983, c'est le début de saison difficile des marseillais qui entraînera une quatrième position au classement final du championnat de Division 2[B 6].
À l'été 1983, le président Jean Carrieu rebâtit un effectif pour permettre au club de retrouver sa place dans l'élite au terme d'une saison prolifique en buts. En effet, le trio offensif marseillais est composé de l'ailier sénégalais Sarr Boubacar, de Marc Pascal et du Serbe Žarko Olarević qui inscrivent respectivement 25, 23 et 20 réalisations[20].
Pour son retour dans l'élite du football français, les dirigeants olympiens décident de garder une grande partie de l'effectif qui a permis la remontée. L'OM réalise une saison très moyenne en restant cantonné en deuxième partie de classement de Division 1 et se sauve in extremis de la descente en Division 2. La saison suivante est assez similaire et voit l'OM terminer seulement à la douzième place et s'incline en finale de la Coupe de France 1986 face aux Girondins de Bordeaux[OG 12].
L'OM au sommet avec Tapie (1986-1994)
![Photographie montrant Jean-Pierre Papin.](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/d8/Jean-Pierre_Papin_%282%29.jpg/170px-Jean-Pierre_Papin_%282%29.jpg)
Arrivé à l'initiative du maire de Marseille, Gaston Defferre, courant 1986, l'homme d'affaires Bernard Tapie prend les rênes du club avec une ferme intention : remporter la Coupe d'Europe[21]. Il est à l'origine de la page la plus glorieuse de l'histoire du club. Ces années se caractérisent par de nombreux changements d'équipe et d'entraîneur. Au fil des saisons, le onze marseillais va être modifié et amélioré de façon à être plus compétitif pour atteindre l'objectif fixé par Tapie de gagner la Ligue des champions. À son arrivée, il engage le défenseur allemand Karl-Heinz Förster, Alain Giresse ainsi que Jean-Pierre Papin. En 1986, Michel Hidalgo quitte son poste à la DTN pour devenir le directeur sportif de l'OM[22]. La première saison de l'ère Tapie se conclue à une deuxième place au classement du championnat.
Lors de la saison 1987-1988, l'OM dirigé par Gérard Banide, soucieux d'aider Jean-Pierre Papin à la pointe de l'attaque, recrute l'ailier ghanéen Abedi Pelé et le buteur allemand Klaus Allofs[A 8]. Malgré ces arrivées, les Olympiens terminent sixièmes du championnat de Division 1. En Europe, le club atteint les demi-finales de Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe en 1988 face à l'Ajax Amsterdam de Dennis Bergkamp[B 7]. Bernard Tapie décide alors d'introniser Gérard Gili sur le banc marseillais. Pour cette saison 1988-1989, le club marseillais recrute le portier Gaëtan Huard, les milieux Éric Di Meco et Franck Sauzée ainsi que les attaquants Éric Cantona et Philippe Vercruysse. L'OM finit champion de France et remporte la Coupe de France en battant l'AS Monaco (4-3)[B 6].
![Photographie montrant l'ancien défenseur Basile Boli.](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/a7/Basile_Boli.jpg/170px-Basile_Boli.jpg)
En 1989-1990, Michel Hidalgo fait notamment venir Carlos Mozer et Enzo Francescoli. L'arrivée de Chris Waddle est l'œuvre de Tapie lui-même qui est tombé sous le charme de l'ailier anglais de Tottenham. Les hommes de Gérard Gili survolent le championnat et décrochent un nouveau titre de champion de Division 1. Sur la scène européenne, l'OM atteint puis les demi-finales de la Coupe d'Europe des clubs champions en 1990 face au Benfica Lisbonne[B 7]. Les Olympiens remportent le match aller de la demi-finale (2-1) mais le Benfica remporte le match retour (1-0) sur un but de la main de Vata[F 1].
À l'orée de la saison 1990-1991, le onze olympien parvient à faire signer le portier Pascal Olmeta dans les buts marseillais ainsi que le défenseur central Basile Boli. Cette saison est marquée par une grande instabilité au poste d'entraîneur. En effet, Gérard Gili est remplacé en septembre 1990 par l'Allemand Franz Beckenbauer lui-même remplacé en janvier 1991 par le technicien belge Raymond Goethals. Ces nombreux changements n'affectent pas les résultats de l'équipe qui obtient un nouveau titre de champion de France de Division 1. Au niveau européen, le club marseillais échoue en finale de Coupe d'Europe des clubs champions face à l'Étoile rouge de Belgrade de Sinisa Mihajlovic aux tirs au but (5-3)[B 9]. Une nouvelle fois champion de Division 1, l'OM est éliminé prématurément au deuxième tour de la Ligue des champions par les Tchèques du Sparta Prague[B 7]. Le mercato d'été 1992 est marqué par les départs de Papin, Mozer et Waddle. Le club marseillais fait notamment signer Desailly ainsi que les attaquants Bokšić et Völler. Choix qui se révèleront payants puisque l'OM terminera à la première place du championnat. Le 26 mai 1993, à Munich, l'OM bat en finale de la Ligue des champions le Milan AC de Fabio Capello (1-0) avec un but de la tête de Basile Boli[OG 13]. Il s'agit de la première victoire d'un club français en Coupe d'Europe[F 2], qui fait naître un nouveau slogan pour les supporters marseillais : « À jamais les premiers ».
Affaire VA-OM et conséquences (1993-1996)
![Photographie montrant Fabien Barthez sous les couleurs de l'OM.](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/f5/Fabien_Barthez_at_OM.jpg/170px-Fabien_Barthez_at_OM.jpg)
Le , le club de l'US Valenciennes-Anzin révèle l'existence d'une tentative de corruption. Une somme d'argent aurait été promise par un dirigeant de l'OM à Glassmann, Jorge Burruchaga et Christophe Robert pour qu'ils « laissent filer » le match et surtout que les Marseillais arrivent sans blessure à Munich pour la finale de Ligue des champions face au Milan AC[B 10], qui se joue quatre jours plus tard. À la suite de cette affaire, le conseil fédéral retire le titre de champion de France 1993 à l’OM[OG 6]. L’UEFA exclut Marseille des compétitions européennes de la saison 1993-1994 (Ligue des champions et Supercoupe de l'UEFA), et la FIFA retire à l'OM le droit de jouer la Coupe intercontinentale[B 10].
Cette privation de compétitions internationales entraîne un manque à gagner de près de 100 millions de francs dans le budget prévisionnel de l’OM. Bernard Tapie décide de se séparer plusieurs joueurs tels qu’Alen Bokšić et Marcel Desailly afin de combler le déficit. L'OM finit néanmoins deuxième du championnat lors de la saison 1993-1994 derrière le Paris Saint-Germain. Le , suite à l’affaire VA-OM, le conseil fédéral de la Ligue de football décide de rétrograder le club en deuxième division mais laisse la possibilité à l’OM de disputer la Coupe UEFA 1994-1995.
Malgré une interdiction de recruter des joueurs sous contrat, le club parvient à remporter le championnat de Division 2. Cependant, la DNCG alors présidée par André Soulier, adversaire politique déclaré de Bernard Tapie, lui interdit de remonter en Division 1 étant donné l'existence d'une dette de 250 millions de francs. À la suite de cette décision, Tapie quitte la présidence du club olympien le 11 décembre 1994[A 9]. En Europe, les Marseillais sont éliminés au deuxième tour de la Coupe UEFA face aux Suisses du FC Sion[B 9].
L'OM doit déposer le bilan et se voit contraint de disputer une nouvelle saison en deuxième division. Lors de la saison 1995-1996, après un début de saison compliqué qui voit le départ d'Henri Stambouli au profit du retour de Gérard Gili, l’OM termine à la deuxième place du classement grâce notamment au buteur irlandais Cascarino, qui devient le véritable goléador de l'équipe lors de ces deux années en Division 2 avec 61 réalisations inscrites. L’OM remonte ainsi en première division[B 6].
Podiums et finales avec Robert Louis-Dreyfus (1996-2009)
![Photographie montrant l'ancien milieu de l'OM, Robert Pirès.](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/70/Robert_Pires_2011_%28cropped%29.jpg/170px-Robert_Pires_2011_%28cropped%29.jpg)
En 1996, l'homme d'affaires Robert Louis-Dreyfus est appelé par la mairie de Marseille pour devenir l'actionnaire principal et mécène de l'OM. Le Modèle:Date sport, ce dernier devient président du club phocéen[23]. Le président d'Adidas veut contrer les prétentions de Nike dans ce sport « pour conserver le leadership, en gardant au moins un club mythique dans chaque pays »[24]. Rolland Courbis est nommé entraîneur de l'OM en 1997 par le nouveau président actionnaire Robert Louis-Dreyfus. Ce dernier fait notamment venir dans la cité phocéenne le gardien international allemand, champion du monde en 1990, Andreas Köpke ainsi que l'attaquant international italien Fabrizio Ravanelli. Ce recrutement prestigieux permet au club de retrouver la Coupe UEFA grâce à l'obtention de la quatrième place en championnat[25]. La saison suivante, l'OM fête son centenaire et investit sur de nombreux joueurs de talents comme Robert Pirès, Peter Luccin ou encore les attaquants Florian Maurice et Christophe Dugarry. Avec cette équipe, l'OM de Rolland Courbis termine à la deuxième place du championnat à l'issue d'un sprint final contre le Bordeaux d'Élie Baup et atteint la finale de la Coupe UEFA qu'il perd contre le Parme AC de Lilian Thuram[OG 14].
Cette saison n'est pas confirmée par la suite. En Ligue des champions, l'OM bat au Vélodrome le champion d'Europe en titre Manchester United (1-0)[26], mais les Marseillais se font éliminer lors de la seconde phase de poules. Courbis quitte l'Olympique de Marseille en novembre 1999, victime d'un début de saison raté[27]. Cette phase de poule de la Ligue des champions se conclut par une lourde défaite des hommes de Bernard Casoni face aux Italiens de la Lazio Rome entraîné par le technicien suédois Sven-Goran Eriksson. Alors que les Marseillais s’étaient inclinés à l’extérieur notamment face aux Néerlandais du Feyenoord Rotterdam (3-0), face à Manchester United (2-1) et face à Chelsea (1-0), ils s’inclinent une nouvelle fois au stade Olympique de Rome (5-1) avec un quadruplé de l’attaquant italien Simone Inzaghi et un but de l’ancien Marseillais Alen Bokšić[28]. Lors des saisons suivantes, l'OM a du mal à se stabiliser. En effet, de nombreux joueurs partent et plusieurs entraîneurs se succèdent. Le club frôle la relégation à deux reprises, terminant à la quinzième place du championnat en 2000 et 2001. La saison 2000-2001 est notamment marquée par une élimination des Marseillais entraînés par l'Espagnol Javier Clemente sur la pelouse du Havre AC (4-1) en Coupe de la Ligue puis en Coupe de France sur la pelouse de La Berrichonne de Châteauroux (1-0)[29]. À l'intersaison 2002, Alain Perrin signe à l'OM et permet au club de se hisser à la troisième place du classement à l'issue de la saison[B 6].
Après avoir éliminé l'Austria Vienne en barrage de la Ligue des champions, les Olympiens connaissent des difficultés et ne parviennent pas à sortir des poules de la Ligue des champions suite aux défaites enregistrées face au FC Porto et au Real Madrid[B 9]. Le 14 janvier 2004, Alain Perrin démissionne et c'est l'entraîneur de la réserve, José Anigo, qui prend les commandes de l'équipe. En championnat, l'OM termine à la septième place derrière le FC Nantes. Sur la scène européenne, l'OM reversé en Coupe UEFA, parvient en finale de la compétition après avoir éliminé l'Inter Milan, Liverpool FC et Newcastle United. Marseille s’incline toutefois en finale à Göteborg face au FC Valence (2-0) et échoue une seconde fois en cinq ans en finale de la Coupe UEFA[OG 15].
Drogba parti à Chelsea, le club, présidé par le Sénégalais Pape Diouf, opère de nombreux changements dans son effectif et n'atteint que la cinquième place du championnat en 2005 et en 2006. Le 23 août 2005, le club olympien remporte la Coupe Intertoto 2005 en battant le club espagnol du Deportivo La Corogne (2-0 ; 5-1). Ils sortent de la phase de poule de la Coupe UEFA mais sont battus en huitièmes de finale par le Zénith Saint-Pétersbourg (0-1 ; 1-1)[30]. Les Marseillais s'inclinent en finale de la Coupe de France en 2006 face au Paris Saint-Germain (1-2)[B 11]. Pour la saison 2006-2007, Albert Emon devient l'entraîneur principal en lieu et place de Jean Fernandez. L'OM retrouve le haut du classement avec une place de vice-champion derrière l'Olympique lyonnais et dispute une nouvelle finale de Coupe de France qu'il perd contre le FC Sochaux-Montbéliard (2-2 après prolongations puis 4 tirs au but à 5)[OG 8]. En Coupe UEFA, l'OM est éliminé au premier tour par les Tchèques du Mlada Boleslav (1-0 ; 4-2)[31].
![Photographie montrant le milieu albanais Lorik Cana sous le maillot de l'OM.](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/c3/Lorik_cana_crop.jpg/170px-Lorik_cana_crop.jpg)
Après un début de saison 2007-2008 catastrophique qui entraîne le limogeage d'Albert Emon et l'arrivée du Belge Éric Gerets, les Phocéens renversent la tendance en alignant une longue série de victoires et terminent finalement troisième de Ligue 1. Au cours de cette saison, l'OM est éliminé dès les huitièmes de finale de la Coupe de France par l'USJA Carquefou qui évolue à l'époque au quatrième échelon[32]. En Coupe d'Europe, les hommes d'Eric Gerets finissent à la troisième place de leur poule de Ligue des champions derrière le FC Porto et Liverpool FC. Cette phase de poule se caractérise par deux matchs diamétralement opposés face aux Anglais de Liverpool entraîné par l’Espagnol Rafael Benitez qui avait déjà battu l’OM en finale de la Coupe UEFA avec le FC Valence : une victoire à Anfield (0-1) et une lourde défaite au stade Vélodrome (0-4)[33],[34]. Ils sont éliminés comme en 2006 dès les huitièmes de finale de la Coupe UEFA par les Russes du Zénith Saint-Pétersbourg (3-1 ; 2-0)[B 7].
La saison suivante, l'OM est à la lutte pour le titre de champion de France avec les Girondins de Bordeaux pendant toute la saison mais voit finalement les Girondins de devenir champions. Sur la scène européenne, après avoir une nouvelle fois terminé troisième de leur groupe de Ligue des champions derrière Liverpool FC et l'Atlético Madrid, l'OM est reversé en Coupe UEFA. Les Olympiens échouent en quarts de finale de la Coupe UEFA contre le futur vainqueur de l'épreuve à savoir les Ukrainiens du FC Chakhtior Donetsk (2-0 ; 1-2)[B 7]. Suite à un désaccord avec Robert Louis-Dreyfus, le technicien belge Éric Gerets annonce son départ du club en fin de saison. Pape Diouf décide alors de confier le poste à l'ancien capitaine olympien Didier Deschamps, libre de tout contrat après avoir fait remonter en Serie A italienne la Juventus[35]. Le , Pape Diouf quitte le club à la suite de tensions avec le conseil de surveillance du club[36]. Le , le club annonce la nomination de Jean-Claude Dassier en tant que président du directoire du club marseillais[37].
Retour des titres puis instabilité (2009-2016)
![Photographie montrant l'argentin Gabriel Heinze sous le maillot de l'OM.](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/60/Gabriel_Heinze_5445.jpg/170px-Gabriel_Heinze_5445.jpg)
S'appuyant sur le travail réalisé par Éric Gerets entre 2007 et 2009, l'OM de Didier Deschamps se renforce avec notamment Lucho González, Gabriel Heinze et Souleymane Diawara. Alors distancés d'une dizaine de points du leader bordelais à la trêve hivernale, les Phocéens enchaînent une série de huit victoires consécutives en championnat. Après une période de dix-sept ans sans titre majeur, l'OM met fin à cette série en remportant le la Coupe de la Ligue au détriment des Girondins de Bordeaux en finale puis en étant sacré champion de France 2010. Sur le plan européen, l'OM termine à la troisième place de sa poule de qualification de la Ligue des champions derrière le Real Madrid et l'AC Milan. Reversés en Europa League, les Marseillais s'arrêtent en huitièmes de finale en s'inclinant face au Benfica Lisbonne (1-1 ; 1-2)[38].
Le , l'OM remporte le Trophée des champions face au Paris Saint-Germain aux tirs au but. L'OM continue sur sa lancée en conservant la Coupe de la Ligue lors de la saison 2010-2011 battant en finale le Montpellier HSC (1-0)[38]. En championnat, le club termine vice-champion de France derrière le LOSC Lille de Rudi Garcia. En Coupe d'Europe, le club phocéen finit second de sa poule de Ligue des champions derrière le Chelsea FC mais s'incline en huitièmes de finale contre Manchester United (0-0 ; 2-1)[39].
En juillet 2011, l'Olympique de Marseille remporte pour la deuxième fois de suite le trophée des champions en s'imposant face au LOSC de Rudi Garcia[40]. Rongés par des dissensions internes, les marseillais terminent la saison 2011-2012 à la dixième place du championnat de Ligue 1. Cette saison est également caractérisée par une piteuse élimination de l'Olympique de Marseille en Coupe de France en quarts de finale face à l'US Quevilly (3-2)[41]. En ce qui concerne la Coupe d'Europe, après avoir éliminé les Italiens de l'Inter Milan, les Olympiens dirigés par Didier Deschamps parviennent néanmoins à atteindre pour la première fois en 21 ans[Note 2] les quarts de finale de la Ligue des champions en perdant face aux Allemands du Bayern Munich (0-2 ; 2-0)[42]. L'autre satisfaction de la saison est la troisième victoire consécutive des Marseillais en Coupe de la Ligue après avoir battu l'Olympique lyonnais en finale (1-0) après prolongations[43].
![Photographie montrant le gardien de but marseillais Steve Mandanda.](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/4d/Steve_Mandanda_5312.jpg/170px-Steve_Mandanda_5312.jpg)
À l'issue de cette saison, Didier Deschamps quitte le club et est remplacé par Élie Baup[45]. Sous ses ordres, l'OM porté par les internationaux français André-Pierre Gignac et Mathieu Valbuena termine vice-champion de France derrière le PSG[46]. Sur la scène européenne, après avoir sorti les Turcs d'Eskişehirspor au troisième tour de l'Europa League et éliminé les Moldaves du Sheriff Tiraspol, l'OM se qualifie pour la phase de poules de l'Europa League. Les joueurs d'Élie Baup finissent troisièmes de leur groupe derrière les Turcs de Fenerbahçe SK et les Allemands du Borussia M'Gladbach.
La saison suivante, à la suite d'une piteuse campagne en Ligue des champions qui se matérialise par un bilan de zéro point en phase de poules (une première pour un club français), Vincent Labrune décide d'évincer Élie Baup et le remplace par José Anigo. Au terme de la saison 2013-2014, le club termine à la sixième place du championnat[47]. L'OM démarre la saison 2014-2015 à toute allure avec une série de huit victoires consécutives et termine l'année civile en tant que champion d'automne. La deuxième partie de saison est plus difficile, d'abord éliminé de la Coupe de France contre Grenoble Foot 38. Le club provençal termine finalement à la 4e place du championnat[48].
L'entraineur espagnol Míchel, qui avait pris la suite de Bielsa, est démis de ses fonctions en raison de mauvais résultats. Franck Passi, qui prend les rênes de l'équipe, réussit à hisser l'OM jusqu'en finale de Coupe de France contre le Paris Saint-Germain où les Marseillais s'inclinent (4-2). En championnat, l'OM termine à la treizième place. En Coupe d'Europe, l'OM termine second de sa poule d'Europa League derrière les Portugais du SC Braga et devant les Tchèques du Slovan Liberec et les Néerlandais du FC Groningue. Les marseillais sont ensuite éliminés de la compétition dès les seizièmes de finale par les Espagnols de l'Athletic Bilbao (0-1 ; 1-1)[49].
Nouvelles ambitions avec McCourt (2016-)
![Photographie montrant l'international français Dimitri Payet avec le maillot de l'OM.](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/d9/OM_-_FC_Porto_-_Valais_Cup_2013_-_Dimitri_Payet.jpg/170px-OM_-_FC_Porto_-_Valais_Cup_2013_-_Dimitri_Payet.jpg)
Après plusieurs semaines de négociations, le club officialise le rachat de l’OM par l’homme d’affaires américain Frank McCourt le . Ce nouvel élan se concrétise par la nomination à la présidence du club de Jacques-Henri Eyraud, homme d’affaires français âgé de 48 ans et cofondateur de Sporever[50]. Le , Rudi Garcia devient l'entraîneur du club en lieu et place de Franck Passi[51]. Le , l'acte II de l'« OM Champions Project » est marqué par l'arrivée de l'Espagnol Andoni Zubizarreta au poste de directeur sportif[52].
Après le mercato hivernal, où notamment le milieu de terrain international espoirs français Morgan Sanson[53] et l'attaquant international français Dimitri Payet[54] ont rejoint les rangs de l'Olympique de Marseille, les hommes de Rudi Garcia finissent à la cinquième position juste derrière l'Olympique lyonnais, grâce notamment aux 21 buts inscrits par l'attaquant Bafétimbi Gomis et aux 15 buts inscrits par l'ailier droit Florian Thauvin. Néanmoins, cette saison est marquée par de cinglantes défaites face aux poids lourds du championnat que ce soit contre l'AS Monaco à trois reprises (4-0, puis 1-4 en Ligue 1 ; 3-4 en Coupe de France) ou contre le Paris Saint-Germain (1-5) au match retour[55].
Durant l'intersaison 2017, les nouveaux dirigeants de l'OM parviennent à faire signer des joueurs d'expérience, à l'image du récent champion de France Valère Germain[56], des internationaux français Steve Mandanda[57] — de retour dans le club — et Adil Rami[58] ou encore de l'international brésilien Luiz Gustavo[59]. Sur la scène européenne, après avoir éliminé les Belges du KV Ostende, puis les Slovènes du NK Domžale dans les tours préliminaires, les joueurs dirigés par Rudi Garcia terminent seconds de la phase de poules de la Ligue Europa derrière les Autrichiens du FC Salzbourg et se qualifient par conséquent pour les seizièmes de finale[60]. Les Marseillais battent les Portugais du SC Braga en seizièmes de finale, les Espagnols de l'Athletic Bilbao en huitièmes de finale, puis les Allemands du RB Leipzig en quarts de finale. Au tour suivant, ils retrouvent le FC Salzbourg[61].
Identité du club
Logos
René Dufaure de Montmirail, fondateur du club, s'inspire de son sceau personnel sous forme de monogramme, un D et un M entrelacés, pour créer le premier blason du club[OG 6]. La devise « Droit au but » du défunt Football Club de Marseille[62] est reprise par le club et est placée en travers du logo. Celui-ci évolue ensuite en une version Art déco de 1935 à 1972, puis une version plus kitsch à partir de 1972. En 1986, la devise réapparaît sur le blason.
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1899-1935
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1935-1972
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1972-1986
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1986-1990
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1990-1993
Une étoile symbolisant la victoire en Ligue des champions surmonte ensuite le logo[62]. À l'occasion du centenaire en 1999 est introduite une nouvelle couleur dorée, qui sera aussi celle du troisième maillot olympien arboré en Coupe UEFA. Le [62] est présenté un nouveau logo qui se veut plus moderne, les lettres n'étant plus entrelacées mais fondues dans une même couleur bleu pantone[63] et la devise étant inscrite non plus sur un cartouche barrant les lettres O et M mais en dessous et en lettres dorées. Il faut également préciser que l'Olympique de Marseille utilise parfois sur ses jeux de maillots des reprises de ses anciens logos (maillots domicile 2009-2010 et 2014-2015, maillot extérieur 2012-2013 et maillot third 2017-2018).
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1993-1998
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1998-1999
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2000-2004
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Depuis 2004
Couleurs
Tenue domicile généraliste depuis la fondation du club |
Le club phocéen arbore un maillot blanc à domicile, et ce depuis la création du club. La couleur blanche a été choisie pour évoquer la pureté de l'olympisme prônée par Pierre de Coubertin. Le short et les chaussettes sont noirs jusqu'au début des années 1920 en souvenir de l'ancien Football Club de Marseille puis apparaissent short blanc et chaussettes bleues, couleurs de la ville de Marseille[A 10]. D'une manière générale, l'OM évolue jusqu'en 1986 avec un haut blanc, un short blanc et des bas bleus puis à partir de la saison 1986-1987, les trois composantes de la tenue sont blanches. La couleur originelle du col du maillot est le blanc, hormis en 1936-1937 où il est bleu. Ce phénomène ne se reproduit qu'en 1968-1969 et dès lors, le col du maillot n'est plus obligatoirement blanc à travers les saisons. Il a pu être ponctuellement tricolore en 1971-1972 à la suite du titre de champion de France ou orange lors de la saison 2012-2013[64].
Tenue extérieure généraliste depuis les années 1920 |
La fin des années 1980 coïncide avec plusieurs changements. Le principal réside en 1986-1987 dans la modification de couleur des chaussettes qui deviennent blanches au lieu de bleu[65],[66]. Entre 1985 et 1991, les manches blanches sont généralement coupées par une ou deux bandes bleues[64]. En 1989-1990, le bleu à tendance sombre jusqu'alors est éclairci et il tend vers du bleu ciel année après année.
L'entreprise d'éclaircissement et son utilisation sont particulièrement visibles depuis la saison 1996-1997[64]. Les saisons 1986-1987 ou 1995-1996 peuvent voire l'OM arborer une tenue domicile composée d'un maillot et de chaussettes blanches et d'un short bleu[67],[68]. Lors des saisons 1996-1997[69] et 1997-1998[70], le maillot blanc est coupé par une bande horizontale bleue faisant référence au maillot 1988-1989 où l'équipe réalise un doublé Coupe-Championnat[71].
![Illustration représentant les Armoiries de la ville de Marseille.](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/66/Armoiries_de_Marseille.svg/220px-Armoiries_de_Marseille.svg.png)
En plus de la généralisation d'une troisième tenue, une autre conséquence du marketing concerne le design des maillots. Un exemple de stylisation des maillots marseillais est l'apparition de parements reprenant les symboles des armoiries de la ville. Par exemple, la croix bleue est présente sur les maillots domicile 2000-2001[72], 2004-2005[73], 2005-2006[74] et 2006-2007[75] ainsi que sur le maillot third 2014-2015[76].
D'une manière générale, le marketing respecte les couleurs et motifs historiques des maillots domicile et extérieur des clubs de football mais il provoque plus de controverses sur le maillot third[77].
La plus grande polémique est l'utilisation de maillots Europe de couleur orange, sable ou noir sur la période 2007-2013[78]. Ces maillots étant la tenue prioritaire dans les compétitions européennes, l'OM n'y affiche plus ses couleurs blanches traditionnelles qu'en cas de conflits de couleur[79].
Équipementiers et sponsors
![Photographie du maillot de l'OM de la saison 2006-2007.](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/b/b8/Maillot_domicile_OM_Olympique_de_Marseille_2006-2007.png/220px-Maillot_domicile_OM_Olympique_de_Marseille_2006-2007.png)
C’est en 1969 que le premier équipementier de l’OM apparaît pour la première fois sur les maillots portés par les joueurs marseillais. Il s’agit de l’équipementier français Le Coq Sportif[80]. Il demeurera l’équipementier officiel du club jusqu’en 1974, année durant laquelle l’allemand Adidas signe avec l’OM. Ce dernier fournit le club de 1974 jusqu'en 2018[81],[82], avec cependant une interruption de 1994 à 1996, à la suite de l'affaire VA-OM.
À compter du Modèle:Date sport, la marque allemande Puma sera pour une durée de 5 ans le nouvel équipementier du club pour un montant annuel de près de 15 millions d’euros par an, hors primes de résultats[83].
En ce qui concerne le sponsor maillot, aucun sponsor maillot n’était inscrit sur le maillot des joueurs de l’Olympique de Marseille jusqu’en 1971. À partir de cette année là, l’OM devient le premier club français à arborer une publicité sur le maillot en compagnie du Nîmes Olympique[OG 16]. C’est BUT !, un journal sportif appartenant à Marcel Leclerc alors président du club, qui devient le premier sponsor maillot en 1971-1972. Avec l’avènement du nouveau propriétaire Robert Louis-Dreyfus en 1997, c’est l’entreprise Ericsson qui devient sponsor maillot principal de 1997 à 2001 avant de céder sa place à Khalifa Airways, autre entreprise dans le giron du groupe Louis-Dreyfus.
Le 14 octobre 2017, Orange devient le sponsor maillot du club pour deux saisons, soit jusqu'en 2019[84].
Palmarès et records
Palmarès
Le tableau suivant récapitule les performances de l'Olympique de Marseille dans les diverses compétitions françaises et européennes.
Compétitions internationales | Championnats nationaux | Coupes nationales |
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Compétitions nationales disparues | Compétitions régionales | Tournois saisonniers |
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Bilan sportif
À l'issue de la saison 2016-2017, l'Olympique de Marseille totalise 67 participations au championnat de France de première division et 12 participations au championnat de deuxième division nationale. Marseille est le club comptant le plus de participations en première division, devant le FC Sochaux[100]. L'OM a été le premier club à atteindre les 1 000 buts (1953-1954)[101] ou les 1 000 victoires (2013-2014)[102].
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