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===Données globales===
===Données globales===
En l'absence de statistiques officielles, les données chiffrées sur l'économie nord-coréenne proviennent des institutions internationales et sud-coréennes, ainsi que des chercheurs occidentaux et sud-coréens. Elles sont établies notamment à partir des observations recueillies par les étrangers et les Sud-Coréens présents en Corée du Nord. De ce fait, les estimations sont partiellement incomplètes.
En raison la politique d'autarcie et de censure, tant sur le plan économique que politique, très peu d’informations fiables et pouvant être vérifiées sur place sont disponibles. Les données suivantes ne sont donc que des estimations.


==== Croissance économique ====
Depuis les années 1970, l'économie nord-coréenne à décroché par rapport à celle du sud et le pays à du mal à atteindre l'autosuffisance alimentaire.


Après la guerre de Corée, la croissance économique a été aussi rapide, voire plus rapide, qu'en Corée du Sud : elle atteint 10% par an en moyenne entre 1960 et 1970 et dépasse 17% entre 1971 et 1975. Le ralentissement économique à partir de 1976 coïncide toutefois avec un dépassement, pour la première fois, de la Corée du Nord par la Corée du Sud en termes de [[produit national brut]] (PNB) par habitant<ref>{{en}} [Hwang Eui-gak, ''The Korean Economies : a Comparison of North and South'', Oxford University Press, New Yok, 1993, pp. 120-121<ref>.
Selon le ministère de la réunification sud-coréen, le [[produit national brut]] (PNB) de la Corée du Nord est passé de 15,7 milliards de dollars en 2001 à 20,8 milliards de dollars en 2004, soit un PNB moyen par an et par habitant de 914 $ en 2004 <ref>{{en}} [http://www.unikorea.go.kr/en/index.jsp Ministère sud-coréen de la réunification] </ref>. Selon d’autres sources, il s’élèverait en [[parité de pouvoir d'achat|parité de pouvoir d’achat]] à environ 40 milliards de dollars en [[2005]] <ref>{{en}} [https://www.cia.gov/cia/publications/factbook/geos/kn.html#Econ ''CIA World Factbook - Korea, North - Economy''], chiffre obtenu par [[Angus Maddison]] dans une étude menée pour le compte de l’[[Organisation de coopération et de développement économiques|OCDE]] avec des données extrapolées de celle de [[1999]] et arrondies aux 10 milliards le plus proche</ref>, soit 1.800 dollars par habitant.

Après la disparition de l'URSS et des démocraties populaires d'Europe de l'Est, la croissance économique a été nettement négative jusqu'en 1998 selon le ministère sud-coréen de la réunification. D'après la même source, le taux de croissance annuel moyen dépasse 3% depuis 1999, mais la Corée du Nord n'a pas encore retrouvé le niveau d'autosuffisance alimentaire<ref>{{en}} [http://www.unikorea.go.kr/en/index.jsp Voir les taux de croissance économiques entre 1995 et 2004 sur le site du ministère sud-coréen de la réunification]</ref>.

==== Evaluations du PNB global et par habitant ====

Selon le ministère de la réunification sud-coréen, le PNB de la Corée du Nord est passé de 15,7 milliards de dollars en 2001 à 20,8 milliards de dollars en 2004, soit un PNB moyen par an et par habitant de 914 $ en 2004 <ref>{{en}} [http://www.unikorea.go.kr/en/index.jsp Ministère sud-coréen de la réunification] </ref>. Selon d’autres sources, il s’élèverait en [[parité de pouvoir d'achat|parité de pouvoir d’achat]] à environ 40 milliards de dollars en [[2005]] <ref>{{en}} [https://www.cia.gov/cia/publications/factbook/geos/kn.html#Econ ''CIA World Factbook - Korea, North - Economy''], chiffre obtenu par [[Angus Maddison]] dans une étude menée pour le compte de l’[[Organisation de coopération et de développement économiques|OCDE]] avec des données extrapolées de celle de [[1999]] et arrondies aux 10 milliards le plus proche</ref>, soit 1.800 dollars par habitant.

==== Principaux partenaires commerciaux ====


En [[2005]], les principaux destinataires des exportations nord-coréennes étaient la Chine (35%), la Corée du Sud (24%), la [[Thaïlande]] (9%) et le [[Japon]] (9%). A la même date, les principaux fournisseurs de la Corée du Nord étaient la Chine (42%), la Corée du Sud (28%), la Russie (9%) et la Thaïlande (8%).
En [[2005]], les principaux destinataires des exportations nord-coréennes étaient la Chine (35%), la Corée du Sud (24%), la [[Thaïlande]] (9%) et le [[Japon]] (9%). A la même date, les principaux fournisseurs de la Corée du Nord étaient la Chine (42%), la Corée du Sud (28%), la Russie (9%) et la Thaïlande (8%).

Version du 27 mars 2007 à 22:48

Modèle:Entête tableau pays |- valign="top" Modèle:Langue officielle pays |- valign="top" |Capitale | P’yŏngyang |- valign="top" | Président du Comité de la défense nationale | Kim Jong-il |- valign="top" | Président du présidium de l’Assemblée populaire suprême | Kim Yong-nam |- valign="top" | Premier ministre | Pak Pong-ju Modèle:Statistiques pays Modèle:Indépendance pays Modèle:Gentilé pays Modèle:Monnaie pays Modèle:Fuseau horaire pays Modèle:Hymne national pays Modèle:Domaine internet pays Modèle:Indicatif téléphonique pays |} La Corée du Nord, officiellement la République populaire démocratique de Corée, est un État qui couvre la moitié nord de la péninsule coréenne à la pointe nord-est de l’Asie.

Elle est limitrophe de la Chine (1416 km de frontières communes) et de la Russie au nord (19 km de frontières), ainsi que de la République de Corée au sud (238 km de frontières). Cette dernière frontière méridionale est constituée par la zone démilitarisée (DMZ), qui est en réalité la plus militarisée au monde. Le Japon, proche voisin maritime de la Corée, n’a pas de frontière terrestre avec celle-ci, mais est séparé de la Corée du Nord par la Mer du Japon.

Nom

La forme courte est Corée du Nord ou rarement Corée-du-Nord[1]. Puk Chosŏn, en Hangul 북조선 ; en Hanja 北朝鮮 ; on trouve aussi dans les média sud-coréens Buk Han, en Hangul : 북한 ; en Hanja : 北韓.

La forme longue officielle est République populaire démocratique de Corée (RPDC, Chosun Minchu-chui Inmin Konghwa-guk, en Hangul : 조선민주주의 인민공화국 ; en Hanja : 朝鮮民主主義人民共和國).

Le nom officiel de Chosŏn (Corée, ou Pays du matin frais traduit improprement en Pays du Matin calme) en Corée du Nord correspond à celui de la dernière dynastie indépendante coréenne avant l’invasion japonaise, la dynastie des Ri ou Chosŏn (1392-1910). En Corée du Sud, le nom coréen du pays est Hangouk, lequel fait référence au « pays (gouk) des Han », nom d’une ancienne tribu préhistorique du sud de la péninsule. Quant au nom occidental de Corée, il renvoie à la dynastie Koryŏ qui a régné de 918 à 1392.

Histoire

Au lendemain de la capitulation japonaise le 15 août 1945, Kim Il Sung, qui avait dirigé l’armée révolutionnaire populaire coréenne (ARPC) dans la résistance coréenne à l’occupation japonaise, s’impose comme le principal dirigeant du pays en tant que secrétaire général du Parti du travail de Corée, issu de la fusion du Parti communiste et du Parti néo-démocratique de Corée.

Après la guerre de Corée qui a entraîné plus d’un million de morts au Nord, la Corée du Nord s’industrialise rapidement et cherche à atteindre l’autosuffisance politique, économique et militaire conformément aux principes de la théorie du juche.

En l’absence de traité de paix depuis la fin de la guerre de Corée en 1953, des tensions internationales émaillent la politique extérieure de la Corée du Nord : en 1968, un navire-espion américain, le Pueblo, est capturé dans les eaux territoriales nord-coréennes.

Dans le domaine intérieur, le dirigeant Kim Jong-il, fils du président Kim Il-sung, est préparé officiellement à prendre sa succession dès 1980. Après le décès de ce dernier en 1994, et suite à un deuil national de trois ans conforme à la tradition coréenne après la mort du père, il accède officiellement aux plus hautes fonctions de l’État en 1997.

Le 31 août 1998 la Corée du Nord a procédé à une tentative de lancement d'un satellite artificiel, le "Kwangmyongsong 1" depuis un missile balistique Taepodong. Aucune trace du satellite n'ayant pu être trouvée malgré l'annonce officielle du succès de ce vol, les spécialistes américains estiment que l'étage supérieur serait tombé en panne avant la mise sur orbite[2].

Le dirigeant Kim Jong-il encourage des mesures de libéralisation de l’économie depuis 2002, tout en renforçant la capacité militaire du pays, dans un contexte international tendu, en application de la politique de songun. Le 9 octobre 2006, la Corée du Nord annonce avoir effectué son premier essai nucléaire.

Politique

Régime politique

Tour de l’idée Juche, Pyongyang

Selon l’article premier de la Constitution [3], « La République Populaire Démocratique de Corée est un Etat socialiste souverain qui représente les intérêts de tout le peuple coréen. ». L’article trois précise que « la République Populaire Démocratique de Corée prend pour guide de ses activités les idées du Juche, conception du monde axée sur l'homme et idéologie révolutionnaire en faveur de l'émancipation des masses populaires. ». Cette idéologie, instituée par Kim Il-sung qui selon lui s’inscrit dans le prolongement des principes marxistes-léninistes a pour conséquence l’application d'une politique d'indépendance, tant sur le plan politique que économique : les liens de coopération doivent se fonder sur le principe de complémentarité[4].

Le préambule de la Constitution donne au président Kim Il-sung, fondateur du régime en 1948 (lors de la division de la Corée), le titre de "président éternel", mais son fils est de facto le chef de l’exécutif depuis le décès de son père en 1994 [5]. Le pouvoir politique est fortement concentré entre les mains de ce dernier, qui cumule les postes de :

Cette concentration du pouvoir et la succession lors du décès de Kim Il-sung fait que les observateurs occidentaux qualifient la Corée du Nord de dictature. La CIA qualifie le régime nord-coréen de dictature personnelle [6] en raison de l'important culte de la personnalité vis-à-vis des deux dirigeants.

Si d’autres partis existent (le Parti social-démocrate de Corée et le Parti Chondogyo-Chong-u), ils sont sous le contrôle du Parti du travail de Corée [7]. La Corée du Nord présente ainsi les caractéristiques essentielles d’un régime socialiste soviétique à parti unique.

Droits de l’homme

La Corée du Nord a signé plusieurs traités l’engageant à respecter les Droits de l’homme et plusieurs articles de sa Constitution défendent plusieurs Libertés fondamentales. Mais en raison du manque d’informations disponibles, il est très difficile de vérifier leur respect.

Des gouvernements étrangers et des ONG comme Amnesty International soupçonnent fortement la Corée du Nord de ne pas respecter certaines libertés fondamentales (comme la liberté d’expression, d’association, de religion ou encore de circulation) et « exhorte le gouvernement de Corée du Nord à prendre sans plus attendre des mesures en vue d’améliorer le respect des droits humains dans le pays » [8].

Le travail forcé serait très fréquent au sein « d'un grand nombre de camps de détention » [9]. En 2003 le nombre de travailleurs forcés est estimé entre 150 000 à 200 000 [10].

Diplomatie

Fichier:Korea (179).jpg
Affiche de propagande montrant un soldat nord-coréen détruisant le Capitole des États-Unis d'Amérique et qui illustre les relations tendues entre les deux pays.

Après la partition de la péninsule coréenne, les États occidentaux reconnaissaient la Corée du Sud comme représentant seule la Corée, tandis que les États socialistes n’établissaient de relations diplomatiques qu’avec la Corée du Nord. Pendant la Guerre froide, tout en appartenant au bloc de l’Est, la Corée du Nord cherchait à préserver son indépendance vis-à-vis de l’Union soviétique en maintenant un équilibre dans ses relations avec la République populaire de Chine et l’URSS. Elle n’avait ainsi pas adhéré au Conseil d’assistance économique mutuelle et aucune troupe étrangère ne stationnait sur son territoire.

Après la disparition de l’URSS, la Corée du Nord et la Corée du Sud ont adhéré simultanément à l’ONU le 17 septembre 1991 et ont diversifié leurs relations internationales. L’une et l’autre sont aujourd’hui reconnues par la quasi-totalité des États du monde, à l’exception toutefois - pour la Corée du Nord - de plusieurs grands États occidentaux, dont les États-Unis, le Japon et la France qui est l'un des deux pays de l'Union européenne, avec l'Estonie, à ne pas reconnaître la Corée du Nord [11].

Rapprochement intercoréen depuis 2000

A l’initiative du président sud-coréen Kim Dae-jung, une rencontre a lieu en Corée du Nord avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il en juin 2000, scellée par une déclaration conjointe le 15 juin signée à Pyongyang : elle marque le début du rapprochement entre les deux États en vue d’une réunification de la Corée.

Quelques entreprises sud-coréennes se sont implantées au Nord, notamment à Kaesong et la Corée du Sud est devenue le second partenaire commercial de la Corée du Nord. Les monts Kumgang ont été visités par plus d’un million de Sud-Coréens depuis 1997. Des rencontres régulières ont lieu au niveau ministériel.

La politique d'ouverture au Nord du président Kim Dae-jung, poursuivie par son successeur Roh Moo-hyun, est toutefois critiquée par le principal parti d'opposition sud-coréen, le Grand parti national. En outre, la loi de sécurité nationale (destinée à lutter contre la "subversion communiste") est toujours en vigueur en Corée du Sud.

Contentieux latents avec le Japon

Les relations avec le Japon, qui a occupé la Corée de 1905 à 1945, restent tendues. Mais alors que la Corée du Nord demande des réparations[12] au titre des dommages subis pendant l'occupation japonaise (marquées notamment par la prostitution forcée des femmes de réconfort coréennes pendant la Seconde Guerre mondiale), le Japon considère comme prioritaire la question de l'enlèvement de plusieurs de ses ressortissants par les services secrets nord-coréens dans les années 1970 et 1980 [13]. Par ailleurs, les tirs de missile nord-coréens, puis l'essai nucléaire nord-coréen du 9 octobre 2006, ont été perçus au Japon comme des menaces pour l'archipel nippon : le gouvernement japonais a adopté des sanctions contre la Corée du Nord [14].

Après la signature d'un accord sur les Armes nucléaires en Corée du Nord à Pékin le 13 février 2007, le Japon et la Corée du Nord ont engagé des négociations bilatérales pour normaliser leurs relations diplomatiques[15].

Les tensions américano-nord-coréennes : vers une normalisation après la mise en cause des rapports des services de renseignement américains

Vis-à-vis des États-Unis, dont moins de 30 000 soldats sont toujours stationnés en Corée du Sud en 2006 [16], le processus de normalisation en cours sous la présidence de Bill Clinton a pris fin avec l’élection de George W. Bush, qui a inclus la Corée du Nord dans les pays de l’Axe du Mal en janvier 2002, tandis que le renforcement des sanctions financières américaines contre la Corée du Nord a accru les effets de l’embargo américain.

Les tensions américano - nord-coréennes ont monté d'un cran après l'accusation par les Etats-Unis que la Corée du Nord conduirait un programme clandestion d'enrichissement de l'uranium à des fins militaires, ce que la Corée du Nord a toujours nié. En février 2007, l'audition par le Congrès américain du responsable des renseignements américains en Corée du Nord, M. Joseph deTrani, en février 2007, a mis en doute l'existence d'un tel programme clandestin d'enrichissement de l'uranium. L'ancienne secrétaire d'Etat américaine Madeleine Albright a fait une comparaison avec les informations des services de renseignements américains sur l'Irak, à la veille du conflit, selon lesquelles l'Irak détenait des armes de destruction massives [17].

Les relations bilatérales sont actuellement en voie de normalisation après l'accord signé à Pékin le 13 février 2007 sur la fermeture de la centrale nucléaire nord-coréenne de Yongbyon[18].

Relations avec les organisations internationales

Programme nucléaire

Dans un contexte de tensions avec les Etats-Unis qui l'accusait de mener un programme clandestion d'enrichissement de l'uranium à des fins militaires, la Corée du Nord a présenté le développement de son programme nucléaire (à base de plutonium) comme une mesure de défense face à l'attitude qu'elle jugeait agressive des Etats-Unis : elle a procédé à un essai le 9 octobre 2006 après s'être retirée du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) en 2003. Cet essai a été fortement critiqué par la communauté internationale, y compris par la Chine, principal allié de Pyongyang.

Après l'accord conclu à Pékin le 13 février 2007 sur les Armes nucléaires en Corée du Nord, Mohamed ElBaradei, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a été invité à Pyongyang. A l'issue de sa visite, il a déclaré, le 14 mars 2007, que les discussions avaient été "tout à fait utiles" et que les autorités nord-coréennes avaient "réitéré leur engagement à la dénucléarisation de la péninsule coréenne"[19]. Selon Mohamed ElBaradei, sa visite ouvre la voie à une normalisation des relations entre l'AIEA et la Corée du Nord[20].

Relations avec les ONG

Les relations avec les organisations internationales et ONG sont également tendues, car elle limite sévèrement l'accès à son territoire, officiellement « pour des raisons de sécurité », comme c'est le cas du Programme alimentaire mondial (PAM) [21].

Forces armées

Créée le 8 février 1948, l’Armée populaire de Corée est en 2006 la cinquième plus importante armée du monde en effectifs (1 106 000 d’active et 4 700 000 de reserve) et la première en nombre de militaires pour 1 000 habitants (49,03) [22].

Depuis la guerre de Corée, elle est toujours mobilisé sur la frontiére intercoréenne ou des accrochages meurtriers ont lieu de temps en temps.

Des pilotes nord-coréens ont participé à la guerre du Kippour dans les rangs des forces arabes [23].

Une part importante du budget de l'Etat (à hauteur de 5,217 milliards de dollars en 2002 selon la CIA [24]) est consacrée à l'entretien et au développement de l'armée.

Après l'essai nucléaire nord-coréen du 9 octobre 2006, la République populaire démocratique de Corée est devenue la neuvième puissance mondiale actuelle à détenir l'arme nucléaire.

Géographie

Géographie physique

Image satellite de la Corée en hiver

Le pays se situe en Asie orientale, au nord de la péninsule de Corée, dont il occupe environ 55% des terres [10]. D’une superficie de 120 538 km², il est bordé au nord par la Chine (frontière 1416 km), au nord-est par la Russie (frontières de 19 km) et au sud par la Corée du Sud (frontières de 238 km). Ses frontières maritimes sont marquées à l’est par la mer du Japon, appelée par les Coréens mer de l’Est [25] et à l’ouest par la mer Jaune, mer bordière de la mer de Chine orientale.

Les principaux fleuves sont le Yalou (baptisé Amnok par les coréens), long de 800 km et le Tumen, dont le cours atteint 521 km.

La ville la plus importante est Pyongyang, la capitale; les autres villes principales du pays sont Chongjin, Wonsan, Nampo, Kaesong et Hamhung.

Le point culminant est le Mont Paektu (2 750 m). Dans le paysage désolé et grandiose du cratère de cet ancien volcan, s'étend le lac Chon. Cinquante montagnes dépassent par ailleurs 2000 m (pour la plupart situées dans le Hamgyong). Les trois quarts du pays sont montagneux ou constitués de plateaux.

Le climat est de type tempéré continental, caractérisé par une amplitude annuelle de 35°C à Pyongyang (la température moyenne au mois de janvier est de - 8°C et celle du mois de juillet est de 27°C) et des étés chauds et humides. Les précipitations annuelles atteignent 916 mm à Pyongyang et 1 400 mm à Wonsan, sur la côte est.

Le territoire est constitué de 80% de montagnes et de plateaux en majeure partie recouverts de forêts (conifères, chênes, châtaigniers...). Le climat, continental, est caractérisé par un hiver long, froid et un été humide. Les 2/3 des précipitations annuelles interviennent durant la mousson d'été, de juin à septembre. A l'automne, les typhons ne sont pas rares.

Faune et flore

La faune nord-coréenne fait partie d'un ensemble plus vaste qui regroupe le nord-est de la Chine et l'est de la Sibérie. Elle compte notamment des ours bruns et noirs, des tigres (dont le tigre en Corée appartenant à la sous-espèce du tigre de Sibérie), des zibelines, des cerfs et des sarcelles du lac Baïkal. Parmi les espèces avicoles, le pic-vert noir à ventre blanc est propre au nord de la Corée [26].

Pour la flore, la Corée du Nord abrite plusieurs parcs naturels, en particulier dans les régions des Monts Chilbo, Paektu, Kuwol, Myohyang et Kumgang [27].

Géographie administrative

Carte administrative de la Corée du Nord

La Corée du Nord compte neuf provinces et quatre villes sous statut administratif propre.

Les neuf provinces sont[28] :

  • Kangwon, au sud-est (principales villes : Wonsan, chef-lieu de province, et Kosong), où se situent les monts Kumgang ou Kumgangsan ("san" signifie montagne en coréen) ;
  • Jagang, au nord-ouest, frontalière avec la Chine (chef-lieu de province : Kanggye) ;
  • Ryanggang, au nord (chef-lieu de province : Hyesan), le Mont Paektu, point culminant de la Corée du Nord à la frontière sino-coréenne, appartient au Ryanggang ;
  • les deux provinces du Nord et du Sud Pyongan, à l’ouest, dont les chef-lieux sont respectivement Sinuiju, à la frontière chinoise, et Pyongsong ; les monts Myohyang sont à la limite de la province du Sud Pyongan et du Jagang ;
  • les deux provinces du Nord et du Sud Hamgyong (chef-lieux de province : respectivement Chongjin et Hamhung, au nord-est du pays (autre ville importante : le port de Sinpo dans le Sud Hamgyong ;
  • le nord et le sud Hwanghae, à l’extrême-sud du pays (chefs-lieux de province : Sariwon et Haeju).

Les quatre villes ayant un statut particulier sont Pyongyang et sa province, Nampo, la conurbation de Rajin-Sonbong et Kaesong, les deux derniers cités étant également des zones économiques spéciales.

Géographie humaine

Peuplement

Les premiers peuplements de la Corée datent de l'époque paléolithique il y a plus d'un million d'années. Les premières populations d'hommes modernes, de type homo sapiens, sont présentes il y a 30.000 à 40.000 ans dans les provinces du Nord Hamgyong et du Pyongan du Sud, situées aujourd'hui dans le nord de la péninsule coréenne. Leur architecture de type dolmens est également commune à l'Europe, à l'Inde et au Proche-Orient à la même époque[29].

L'unité territoriale de la Corée et l'identité anthropomorphique des Coréens sont attestées il y a 7.000 ans[30].

Au plan linguistique, les Coréens seraient directement apparentés aux Indo-Européens au sein de l'ensemble plus vaste des populations eurasiatiques selon les linguistes J.H. Greenberg et M. Ruhlen[31]. Les travaux du généticien Luca Cavalli-Sforza confirment l'hypothèse d'une parenté entre les Coréens et les Indo-Européens[32].

Démographie

Évolution démographique entre 1961 et 2003 en milliers d’habitants [33]

La population nord-coréenne était estimée à environ 23 113 000 habitants en juillet 2006 [34], soit une densité d'un peu moins 192 personnes par kilomètre carré. En 2005, environ 60% de la population est citadine [10].

L'âge moyen est de 32 ans et 23,8% de la population a moins de 14 ans, 68% entre 15 et 64 ans et 8,2% plus de 65 ans [34].

L’indice synthétique de fécondité est estimé en 2006 à 2,1 enfants par femme, pour un taux d’accroissement naturel estimé à 0,84% par an. Le taux de natalité est estimé à 15,54 pour mille et celui de mortalité à 7,13 pour mille en 2006.

L'espérance de vie en 2006 est de 71,65 ans, ce qui la place juste après la Roumanie (71,63 ans) [34]. Bien que les conditions de vie soient bien meilleures qu'à la fin des années 1990, après la famine, la situation reste critique, particulièrement en ce qui concerne l'alimentation [35]. Ces problèmes font que le taux de mortalité infantile est estimé à 23,29 pour mille en 2006 [34].

Migrations humaines

Entre 1959 et 1962, 93 000 Coréens du Japon sont venus s’installer en Corée du Nord, parfois accompagnés d’un conjoint japonais. La Corée du Nord compte ainsi une petite communauté japonaise estimée à 1 800 personnes. En outre, une minorité chinoise de 50 000 personnes est présente en Corée du Nord, ainsi qu’une communauté d’origine vietnamienne [36]. Mais depuis plusieurs années le taux d'immigration est extrêmement faible et en 2006 il est estimé à 0. Cela fait de la Corée du Nord un pays très homogène sur le plan ethnique [34].

Au sein de l’importante diaspora coréenne (présente notamment en Chine, aux États-Unis, au Canada, au Kazakhstan), plus d’un tiers des quelque 600 000 Coréens du Japon sont citoyens de la République populaire démocratique de Corée. Il sont regroupés au sein de l’association générale des Coréens résidant au Japon, généralement désignée par son acronyme Chongryon (nom japonais : Chôsen Soren), lequel peut également être orthographié Chongryun.

Selon le bulletin "La lettre de Corée" de l'association d'amitié Corée-France (favorable à la Corée du Sud et hostile à la Corée du Nord) jusqu’à 300 000 Coréens du Nord "se cacheraient" en Chine et 1285 réfugiés nord-coréens sont parvenus en Corée du Sud en 2003 [37]. Les spécialistes estiment plus vraisemblables le chiffre de 100.000 Nord-Coréens présents en Chine, voire moins, en observant que "l'immigration illégale n'est, par nature, pas enregistrée officiellement" et qu' "une grande partie des mouvements de population le long de la frontière sont légaux, avec des personnes allant travailler ou étudier à l'étranger"[38].Le transfuge de plus de 450 Nord-Coréens arrivés à Séoul le 27 juillet 2004 a été qualifié de "kidnapping planifié et un crime de terrorisme flagrant" par les autorités nord-coréennes[39].

Économie

Une photo satellite de la péninsule coréenne prise de nuit montrant les grandes différences entre la Corée du Nord et celle du sud.

Organisation économique

La Corée du Nord a une économie planifiée. Suivant l’idéologie de Juche, la Corée du Nord a cherché pendant longtemps l'autosuffisance et a de ce fait eu une politique économique d'autarcie. Bien que les échanges avec l’extérieur aient été réduits, elle a reçu une importante aide chinoise et soviétique après la guerre de Corée (1950-1953), achetant à des tarifs préférentiels des matières premières non présentes sur son sol (comme le pétrole).

Depuis 2002, certaines réformes économiques ont été mises en place, comparables aux mesures de libéralisation mise en place en Chine dans les années 1990[40].

Les réformes sont toutefois présentées comme temporaires et certaines n'ont pas été maintenues. Depuis octobre 2005, le riz n'est plus vendu sur les marchés privés et relève à nouveau du seul système public de distribution. Cette mesure a été justifiée par l'augmentation de la production de céréales, alors que le développement des marchés privés avait augmenté les inégalités dans l'accès au riz, base de l'alimentation coréenne[41].

Données globales

En l'absence de statistiques officielles, les données chiffrées sur l'économie nord-coréenne proviennent des institutions internationales et sud-coréennes, ainsi que des chercheurs occidentaux et sud-coréens. Elles sont établies notamment à partir des observations recueillies par les étrangers et les Sud-Coréens présents en Corée du Nord. De ce fait, les estimations sont partiellement incomplètes.

Croissance économique

Après la guerre de Corée, la croissance économique a été aussi rapide, voire plus rapide, qu'en Corée du Sud : elle atteint 10% par an en moyenne entre 1960 et 1970 et dépasse 17% entre 1971 et 1975. Le ralentissement économique à partir de 1976 coïncide toutefois avec un dépassement, pour la première fois, de la Corée du Nord par la Corée du Sud en termes de produit national brut (PNB) par habitantErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>.

Evaluations du PNB global et par habitant

Selon le ministère de la réunification sud-coréen, le PNB de la Corée du Nord est passé de 15,7 milliards de dollars en 2001 à 20,8 milliards de dollars en 2004, soit un PNB moyen par an et par habitant de 914 $ en 2004 [42]. Selon d’autres sources, il s’élèverait en parité de pouvoir d’achat à environ 40 milliards de dollars en 2005 [43], soit 1.800 dollars par habitant.

Principaux partenaires commerciaux

En 2005, les principaux destinataires des exportations nord-coréennes étaient la Chine (35%), la Corée du Sud (24%), la Thaïlande (9%) et le Japon (9%). A la même date, les principaux fournisseurs de la Corée du Nord étaient la Chine (42%), la Corée du Sud (28%), la Russie (9%) et la Thaïlande (8%).

La dette extérieure est estimée en 1996 à 12 milliards de dollars.

En 2007, plusieurs associations estiment à 15 000 le nombres d'ouvriers (en majorité féminins) travaillant à l'étranger et reversant une partie de leur salaire à l'État [44].

Niveau de développement

Le niveau de production d’électricité est un indicateur de l’industrialisation du pays. Il est en 2004 évalué à 21,71 milliards de kWh (939 kWh par habitants) [45].

Voici quelques indicateurs de développement pour situer les conditions de vie des Nord-Coréens :

  • le nombre de lignes téléphoniques est de 930 000 en 2003 (0,04 par habitant), légèrement supérieur à celui du Yémen (0,03 par habitant),
  • le taux de mortalité infantile est estimé à 23,29 pour mille en 2006, légèrement inférieur à celui de la Roumanie (25,50 pour mille)[46].

Situation alimentaire

La Corée du Nord avait atteint et dépassé le niveau d'autosuffisance alimentaire au début des années 1990, alors même que la majeure partie des terres arables étaient situées au sud lors de la division de la Corée [47].

Toutefois, la situation s'est gravement détériorée dans les années 1990, sous l'effet conjugué de différents facteurs [47] :

  • la diminution des échanges avec la Russie et la Chine, et en particulier la fin des livraisons de pétrole soviétique à des conditions préférentielles,
  • une série de catastrophes climatiques (sécheresses, inondations) : la sécheresse du printemps 2001, la plus forte des 80 dernières années, a été suivie de l'hiver le plus froid depuis 50 ans ;
  • une surutilisation des engrais et des pesticides ayant épuisé les sols ;
  • la déforestation, ayant entraîné le lessivage des sols lors des inondations.

Selon certaines ONG, comme Médecins sans frontières [48], le fonctionnement même du système économique (centralisé et qui inciterait les responsables de provinces à truquer à la hausse les résultats) aurait été un des facteurs de la famine entre 1995 et 1999, ayant conduit le pays à faire pour la première fois appel à l'aide internationale. Cette explication sur l'incidence du mode d'organisation économique n'est pas retenue par d'autres analyses [47] qui relèvent que le système économique centralisé a, au contraire, permis de mobiliser les ressources du pays sur l'objectif prioritaire de retour à l'autosuffisance alimentaire, en l'orientant de l'industrie vers l'agriculture.

En 2005, le Programme alimentaire mondial (PAM) estimait que la moitié de la population était sous-alimentée et que plus du tiers des habitants souffraient de malnutrition chronique. Toujours selon le PAM, le taux de malnutrition aiguë, qui s’établissait à 16% à la fin des années 1990, était estimé en 2005 à 7%. Près de 40% des enfants présentaient des retards de croissance. Environ 70% de la population n'aurait accès qu'au système public de distribution. La quantité des rations avait diminué de « 319 grammes par jour et par personne en 2003 – ce qui était déjà insuffisant – à 250 grammes en mars 2005 » [21].

Transports

Tramway, à Pyongyang

En raison de la pénurie de pétrole qui limite la circulation automobile, le transport routier ne représente que 12% du transport de fret [10]. En 1999 on estime qu’il existe 31 200 kilomètres de routes, dont seulement 1 997 kilomètres sont pavés (6,4%) [49]. Le nombre de véhicules est estimé à 264 000 en 1990, principalement utilisés par l’armée[10].

Le chemin de fer compte 5 214 kilomètres de voies en 2005, dont la majeure partie (3 500 kilomètres) sont électrifiés. Il représente le principal mode de transport en acheminant 86% du fret et 80% des personnes circulant dans le pays [10]. Le réseau ferroviaire est relié à l’étranger avec la Chine et le transsibérien.

Il existe 77 aéroports en 2006, dont un seul aéroport international, celui de Pyongyang, ayant pour destination principale Pékin. En excluant l’utilisation militaire, ce mode de transport reste marginal [10].

Le transport maritime intérieur a un rôle limité dans la mesure où seuls deux fleuves sont praticables par des bateaux importants, le Yalu et le Taedong. Il représente 2% du transport de marchandises [10].

Tourisme

La Corée du Nord est membre de l’Organisation mondiale du tourisme depuis 1987. Très encadré par l’État, le tourisme en Corée du Nord ne se fait que via la Direction nationale du tourisme. En 1999, on compte 60 hôtels pour un total de 7 500 lits exclusivement réservés aux touristes. En 1998, dernière année où des chiffres sont disponibles, 130 000 personnes avaient visité le pays [10].

Le site touristique le plus mis en avant par le gouvernement sont les Monts Kumgang, au nord-est de la frontière sud-coréenne.

Culture

Comme en Corée du Sud, la société est marquée par l’héritage du confucianisme (lequel implique le respect des parents, des aînés et des professeurs), mais aussi par une culture socialiste. Chaleureux et accueillants, les Coréens sont socialement conservateurs dans le domaine des mœurs [50].

À la différence des pays capitalistes, les différents statuts sociaux de la société nord-coréenne fortement hiérarchisée s’expriment moins dans les différences de salaires que dans l’attribution par l’État des biens de base (logement, nourriture, vêtements, biens de consommation). La libéralisation des prix et des salaires depuis 2002 tend toutefois à remettre en cause l’organisation sociale traditionnelle.

La mise en place d’un régime de démocratie populaire après 1945 a renversé les rapports sociaux, plaçant l’ancienne aristocratie yangban et les collaborateurs japonais en bas de l’échelle sociale, tandis que les ouvriers et les anciens résistants étaient promus.

Dans un contexte où les liens familiaux et professionnels constituent des réseaux de sociabilité essentiels, la division de la Corée a été douloureusement ressentie comme une sanction imposée à un pays qui ne faisait pas partie des États vaincus, à la différence de l’Allemagne. La Guerre de Corée a aussi affecté de nombreuses familles coréennes. La réunification constitue un objectif majeur pour tous les Coréens qui forment un peuple très homogène.

Activités culturelles

Toutes les activités culturelles sont sous le contrôle de l'État. Nombre de livres, poèmes, chansons ou encore films sont empreints d'un très fort nationalisme, d'une vision vantant la supériorité du « socialisme nord-coréen sur la "corruption bourgeoise et impérialiste" » [51] et d'un important culte de la personnalité de Kim Il-sung et de son fils l'actuel dirigeant Kim Jong-il.

L'information est sous le contrôle de l'État via l'unique agence de presse du pays et la télévision nationale [10].

Cinéma

La place du secteur cinématographique est considérée comme très importante, puisque la production est placée directement sous l'autorité de Kim Jong-il à partir de 1966-1967. D'après sa biographie officielle, Kim Jong-il, qui intègre le Comité central du Parti du travail de Corée en 1964, s'intéresse « dès les premiers temps de son activité [...] à la littérature et aux arts » et « fait d'abord concentrer les forces sur l'art cinématographique » [52].

Selon Antoine Coppola[53], le cinéma nord-coréen est fondé sur le réalisme socialiste soviétique.

Compte tenu des actuelles difficultés économiques de la République populaire démocratique de Corée, La production de films par la Corée du Nord a diminué d'une cinquantaine de longs métrages, à la fin des années 1980, à seulement deux films en 2006 : Pyongyang Nalpharam de Phyo Kwang et Maeng Chil-min et Le Journal d'une écolière, de Jang In-hak. En 2007, le budget prévisionnel pour la production cinématographique s'élève à 3 millions de dollars, correspondant à la production de 5 à 7 longs métrages. Depuis 1987, le Festival international du film de Pyongyang est organisé dans la capitale nord-coréenne[54].

Littérature

Après 1945, la littérature nord-coréenne a d'abord été représentée par des écrivains de gauche qui avaient lutté contre l'occupation japonaise, notamment au sein de la KAPF. O Chang-hwan, Chong Chi-yong, Kim Ki-rim, Kim Tong-hwan et Hong Myong-hui font partie des écrivains de la génération de l'entre-deux-guerres qui ont rejoint la Corée du Nord. Parmi eux, Han So-rya a présidé la Fédération des arts et de la littérature de Corée du Nord[55].

Hong Myong-hi, grand-père de Hong Sok-jung, est devenu vice-premier ministre de la République populaire démocratique de Corée, après avoir embrassé la carrière d'écrivain pour protester contre l'interdiction de la langue coréenne par les Japonais pendant l'occupation de la Corée[56].

Choi Myung-ik, représentant du courant moderniste des années 1930, a également été publié en Corée du Sud[57].

Éducation

Le système éducatif nord-coréen est fortement centralisé et sous le contrôle de l'État. L’enseignement est gratuit et obligatoire en Corée du Nord pendant onze années, de 6 à 17 ans, et est sanctionné par l’obtention d’un diplôme de fin d’études secondaires. Selon les données officielles et d’autres sources extérieures [58], le taux d’alphabétisation (99%) est aussi élevé qu’en Europe et en Amérique du Nord.

Les matières de base de l’enseignement sont le coréen, les mathématiques, le sport, le dessin, la musique, les sciences, ainsi que l’étude des idées du juche, la pensée de Kim Il Sung, fortement valorisée.

Sport

La Corée du Nord dispose de sa propre équipe olympique depuis 1957. Depuis 2000, les sportifs des deux Corée défilent ensemble.

La Corée du Nord a remporté en 2006 8 médailles d’or, 12 d’argent et 30 en bronze aux différents Jeux Olympiques depuis 1957.

La victoire de la Corée du Nord sur l’Italie lors de la coupe du monde de football de 1966, a fait l’objet d’un film de Daniel Gordon, intitulé "The game of their lives" ("Le match de leurs vies"). Pour la première fois, une nation asiatique arrivait en phase finale d’une coupe de monde de football. Dans un pays où ce sport est très populaire, le stade Rungnado à Pyongyang compte 150 000 places, ce qui en fait un des cinq plus grands stades au monde.

Le taekwondo, art martial coréen, est pratiqué tant en Corée du Sud qu'en Corée du Nord, où le maître Yoon Byung-in a assuré sa diffusion [59].

Références

Notes

  1. Petit Robert des noms propres, édition de mai 2004, ISBN 2-85036-823-7
  2. Voir Dépêche de l'agence nord-coréenne KCNA en date du 12 septembre 1998 et le site de Federation of American Scientists
  3. (fr) Constitution de la Corée du Nord, de 27 décembre 1972, révisée le 9 avril 1992, révisée et amendée le 5 septembre 1998
  4. Comme l'analyse Robert Charvin, professeur de droit international spécialiste de la Corée du Nord, "La doctrine officielle de la Corée socialiste s'est construite autour des idées du Djoutché (...) Au plan des relations internationales, aucun suivisme n'est tolérable. Au plan économique, le refus d'intégration dans le marché mondial, comme hier dans le Comecon, est une position de principe : (...) la coopération ne peut être que complémentaire (...). La théorie du Djoutché n'est pas une rupture avec le marxisme, elle s'inscrit au contraire dans sa continuité (...)" in Robert Charvin, "Comment peut-on être Coréen (du Nord) ?", éditions du Losange, 2005, pp. 65-69ISBN 2-84295-124-7 . Si cette volonté d'indépendance économique et politique a souvent été interprétée comme le signe d'une politique d'autarcie, la Corée du Nord a recherché en fait une politique d'indépendance nationale, en maintenant notamment des relations équidistantes avec la Chine et l'Union soviétique dont elle a reçu une aide significative pour sa reconstruction au lendemain de la guerre de Corée.
  5. voir l’article sur le stalinisme en Corée du Nord
  6. Communist state one-man dictatorship, selon les termes du CIA World Factbook
  7. selon le CIA World Factbook
  8. (fr) Corée du Nord - Point sur la situation actuelle
  9. (fr) La violation des Droits de l’Homme en Corée du Nord
  10. a b c d e f g h i et j (en) Library of Congress - Federal Research Division - Country Profil : North Korea (may 2005)
  11. voir l'article détaillé : Relations franco - nord-coréennes
  12. (fr) Japon-Corée du Nord : un dialogue infructueux, sur le site de Radio France internationale (RFI)
  13. (fr) Documents de l'ambassade du Japon en France sur l'enlèvements de citoyens japonais par la Corée du Nord
  14. (fr) Corée du Nord : Le gouvernement japonais approuve un plan de sanctions, dépêche de l'Associated Press (AP)
  15. "Friction passagère entre la Corée du Nord et le Japon à Hanoï", dépêche de l'agence Reuters, reproduite sur le site de yahoo!, 7 mars 2007
  16. Phasing Out US Forces in South Korea, 28 juillet 2006
  17. Philippe Pons, "La Corée du Nord pourrait ne jamais avoir possédé d'uranium enrichi", in Le Monde, 1er mars 2007. Article également accessible sur le site de "Korea is one"
  18. Philippe Pons, "Etats-Unis - Corée du Nord : l'incertaine désescalade", in Le Monde, 15 mars 2007
  19. Dépêche de l'agence Associated Press
  20. Dépêche de l'agence Reuters
  21. a et b (fr) Corée du Nord - Point sur la situation actuelle, rapport d'Amnesty International du 28 juillet 2005
  22. (en) The Asian Conventional Military Balance in 2006 : Overview of major Asian Powers
  23. Le fanatique de l'aviation, n° 447, janvier 2007
  24. (en) CIA World Factbook - Military expenditures
  25. voir à ce sujet la section dédiée dans l’article Mer du Japon
  26. Robert Willoughby, "North Korea. The Bradt Travel Guide, éditions Bradt, 2003, pp. 7-8.
  27. Robert Willoughby, "North Korea. The Bradt Travel Guide, éditions Bradt, 2003, pp. 7-8.
  28. Voir notamment le site du ministère sud-coréen de la réunification
  29. Robert Charvin, Comment peut-on être Coréen (du Nord)?, Éditions du Losange, 2006, p.32 sq. et ERRATUMISBN 2-84295-124-7 .
  30. Robert Charvin, op.cit., ibid.
  31. Merritt Ruhlen, L'origine des langues, Belin, 2004, p. 80, 148 et 209 sq ISBN 2-7011-1757-7 .
  32. Voir Luca Cavalli-Sforza, Gènes, peuples et langue, Odile Jacob, Paris 1996. Travaux cités par Merritt Ruhlen, op. cit., p. 163 sq.
  33. chiffre de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), 2005
  34. a b c d et e (en) CIA World Factbook - Korea, North - People
  35. voir la section Situation alimentaire
  36. Background Note : North Korea, sur le site du Département d'État américain
  37. (fr) La Lettre de Corée, n° 25, novembre 2004
  38. Source : Tim Beal, North Korea. The struggle against American power, Pluto Press, London, 2005, p. 161. Pour une estimation du nombre de Nord-Coréens présents en Chine inférieure à 100.000 personnes, Tim Beal cite notamment Lee Young-jong et Ser Myo-ja, "Pyongyang regime is stable, says top aide on North Korea", in JoongAng Ilbo, 2004.
  39. (fr) AFP, 29 juillet 2004
  40. (fr) Voir notamment Régis Arnaud, "Un pays stalinien tellement attractif" in "Challenges", n° 52, 19 octobre 2006
  41. (en)"North Korean markets and the reactivation of the public distribution system" Entretien avec le professeur Ruediger Frank, spécialiste de l'économie nord-coréenne
  42. (en) Ministère sud-coréen de la réunification
  43. (en) CIA World Factbook - Korea, North - Economy, chiffre obtenu par Angus Maddison dans une étude menée pour le compte de l’OCDE avec des données extrapolées de celle de 1999 et arrondies aux 10 milliards le plus proche
  44. Journal de 20 heures, 26 mars 2007, TF1
  45. (en) CIA World Factbook - Korea, North - Economy
  46. (en) CIA World Factbook - Rank Order - Infant mortality rate
  47. a b et c Robert Willoughby, "North Korea. The Bradt Travel Guide", éditions Bradt, Londres, 2003, ISBN 1841620742, pp. 53-55
  48. (fr) Corée du Nord : Un régime de famine, de Médecins sans frontières (MSF)
  49. (en) Cia World Factbook - Korea, North - Transportation
  50. Selon le "Lonely Planet" sur la Corée et Robert Willoughby, "The Bradt Travel Guide. North Korea".
  51. (fr) Corée du Nord - Rapport annuel 2007, de Reporters sans frontières
  52. Kim Jong-il, biographie sommaire, Editions en langues étrangères, Pyongyang, RPDC, 1998, p.32
  53. Antoine Coppola, Le cinéma asiatique, coll. L'Harmattan, 2004, pp. 82-95
  54. Jérémy Segay, "Le festival de Pyongyang entrebâille la porte. La découverte des deux films nord-coréens", in Cahiers du cinéma, décembre 2006, pp. 48-51.]
  55. Patrick Maurus, "Histoire de la littérature coréenne", éditions Ellipse, 2005.
  56. Philippe Pons, "La voix de la réconciliation coréenne", in "Le Monde des livres", vendredi 21 octobre 2005.
  57. Présentation du roman historique "Le grand prêtre boudddhiste Sosan"
  58. (en) CIA World Factbook - North Korea - People
  59. Voir notamment l'article "Pyongyang, berceau de l'art martial orthodoxe national" et la présentation du Palais du taekwondo sur le dite officiel nord-coréen Naenara aux adresses suivantes [1] et [2]

Sources officielles nord-coréennes

Les éditions en langues étrangères de Pyongyang éditent, notamment en français, des ouvrages officiels sur la Corée du Nord dont :

  • Panorama de la Corée, Éditions en langues étrangères, Pyongyang, 1982.

Autres sources

Le lecteur pourra se reporter notamment au site du Ministère de la réunification de Corée du Sud (en anglais), ainsi qu’à l'unique guide de voyage exclusivement consacré à la Corée du Nord, également en anglais :

  • Willoughby R., North Korea. The Bradt Travel Guide, Bradt Travel Guides LTF, Royaume-Uni, 2003.

En outre, un court métrage britannique, A state of mind (Les demoiselles de Pyongyang), décrit, en évitant de porter tout jugement, la vie quotidienne en Corée du Nord en suivant la préparation de deux fillettes gymnastes pour le spectacle de gymnastique de masse Arirang qui s’est tenu à Pyongyang en 2003 (source : International Herald Tribune [3]).

Une étude d’un universitaire australien marxiste, professeur honoraire à la Research School of Pacific and Asian Studies près l’Université nationale d’Australie, et par ailleurs coordinateur de Japan Focus :

  • Gavan Mc Cormack, « Target North Korea : Pushing North Korea to the Brink of Nuclear Catastrophe », Nation Books, 2004. Voir par ailleurs l’article du même auteur publié par "Japan Focus" : [4].

Une étude sud-coréenne :

  • Sung Chul Yang, The North and South Korean political systems : a comparative analysis, 1999, Elizabeth, NJ : Hollym, ISBN 1-565-91105-9

L’analyse d’un professeur de droit international à l’université de Nice Sophia-Antipolis :

  • Robert Charvin, Comment peut-on être Coréen (du Nord)?, Éditions du Losange, 2006. ISBN 2-84295-124-7 . Voir une présentation de l’ouvrage à l’adresse suivante [5].

Une étude d’un Français d’origine coréenne :

  • Cheong Seong Chang, Idéologie et système en Corée du Nord, de Kim il-sông à Kim Chông-il, L ’Harmattan, Paris, 1997.

Enfin, d’autres études ont été écrites par des auteurs militant ouvertement pour un changement de régime à Pyongyang :

  • A. Destexhe, Corée du nord. Voyage en dynastie totalitaire, L’Harmattan, ISBN 2747513238
  • P. Grangereau, Au pays du grand mensonge, voyage en Corée du Nord, Payot, ISBN 2228897426
  • Kang Hyok et P. Grangereau, Ici, c’est le paradis ! : une enfance en Corée du Nord, 2004, M. Lafon, ISBN : 2-7499-0038-7
  • Kang Chol-Hwan, Les Aquariums de Pyongyang, Robert Laffont, ISBN 2221091019
  • P. Rigoulot, La Corée du Nord : État voyou. Pour une présentation de cet ouvrage, voir : un entretien avec Pierre Rigoulot, ainsi qu’un article paru dans La Lettre de Corée dont Pierre Rigoulot est rédacteur en chef.
  • P. Rigoulot, « Séoul-Pyongyang : Radioscopie d’un naufrage », dans Politique internationale, n°94, hiver 2001-2002.

Le récit d’un séjour en Corée du Nord, principalement à Pyongyang, a été fait sous forme de bande dessinée par un réalisateur de dessins animés québécois ayant travaillé quelques mois en Corée du Nord :

Liens externes

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Sites officiels
Sites d’associations d’amitié avec la Corée du Nord
Sites officiels sud-coréens
Sites d’organisations internationales et autres sites

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