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Léon Rudnicki arrive en France en 1876 avec sa famille polonaise émigrée politique, et commence son éducation à l’[[École polonaise des Batignolles|École polonaise de Paris]]<ref>cf. ''Bulletin polonais littéraire, scientifique et artistique'' de l'Association des anciens élèves de l'école polonaise - 15 mai 1905 (N154)</ref>.
Léon Rudnicki arrive en France en 1876 avec sa famille polonaise émigrée politique, et commence son éducation à l’[[École polonaise des Batignolles|École polonaise de Paris]]<ref>cf. ''Bulletin polonais littéraire, scientifique et artistique'' de l'Association des anciens élèves de l'école polonaise - 15 mai 1905 (N154)</ref>.


Il est naturalisé français le 19 octobre 1891.
Il est naturalisé français le {{date-|19 octobre 1891}}.


En 1892, Rudnicki entre à l'[[École nationale supérieure des arts décoratifs|École nationale des arts décoratifs]]<ref>Léon Rudnicki est mentionné comme « élève français âgé de dix-neuf ans seulement inscrit à l’École nationale des arts décoratifs dans le cadre du concours [de 1893]. » (''Revue des arts décoratifs 1880-1902'', vol. année 1893, p. 179, Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-V-1113)</ref> et reçoit entre autres l'enseignement de l'architecte belge [[Lucien Woog]].
En 1892, Rudnicki entre à l'[[École nationale supérieure des arts décoratifs|École nationale des arts décoratifs]]<ref>Léon Rudnicki est mentionné comme « élève français âgé de dix-neuf ans seulement inscrit à l’École nationale des arts décoratifs dans le cadre du concours [de 1893]. » (''Revue des arts décoratifs 1880-1902'', vol. année 1893, p. 179, Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-V-1113)</ref> et reçoit entre autres l'enseignement de l'architecte belge [[Lucien Woog]].
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Primé plusieurs fois dès 1893 par l'Union centrale des [[Arts décoratifs]]<ref>L’Union centrale des arts décoratifs (UCAD) a été fondée en 1882.</ref>, il est repéré par [[Octave Uzanne]] et ce dernier fait appel à son talent d'illustrateur pour quelques-uns de ses ouvrages parmi les plus remarquables dans le style [[Art nouveau]] : ''La Femme à Paris. Nos contemporaines'' (1894), ''Féminies'' de [[Félicien Rops]] (1896), ''Visions de notre heure, choses et gens qui passent'' (1899), ''Dictionnaire biblio-philosophique'' (1896), ''La locomotion à travers les âges'' (1900)...
Primé plusieurs fois dès 1893 par l'Union centrale des [[Arts décoratifs]]<ref>L’Union centrale des arts décoratifs (UCAD) a été fondée en 1882.</ref>, il est repéré par [[Octave Uzanne]] et ce dernier fait appel à son talent d'illustrateur pour quelques-uns de ses ouvrages parmi les plus remarquables dans le style [[Art nouveau]] : ''La Femme à Paris. Nos contemporaines'' (1894), ''Féminies'' de [[Félicien Rops]] (1896), ''Visions de notre heure, choses et gens qui passent'' (1899), ''Dictionnaire biblio-philosophique'' (1896), ''La locomotion à travers les âges'' (1900)...


Pour Woog, il réalise une partie des fresques et ornementations de la grande salle de l'[[Opéra de Vichy]] (1903) sous la direction de [[Charles Le Cœur]], son témoin de mariage et ami, et reçoit les palmes académiques le 29 mai 1903. Il participe également à la décoration : du pavillon des eaux de la [[station thermale]] de [[Pougues-les-Eaux]] (1905-1907), de la Fondation {{Mme}} Paul Parquet à [[Neuilly-sur-Seine]] (1921-1924), de l'[[église Saint-Louis de Grenay]] (1925) et de l'« Hôtel du collectionneur » (pavillon [[Jacques-Émile Ruhlmann|Ruhlmann]])<ref>Lire ''[http://www.histoire-image.org/site/etude_comp/etude_comp_detail.php?i=1030 Un pavillon d’exposition éphémère]'' de Fabienne Fravalo, HPI/RMN.</ref> pour l'[[Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes]] (1925).
Pour Woog, il réalise une partie des fresques et ornementations de la grande salle de l'[[Opéra de Vichy]] (1903) sous la direction de [[Charles Le Cœur]], son témoin de mariage et ami, et reçoit les palmes académiques le {{date-|29 mai 1903}}. Il participe également à la décoration : du pavillon des eaux de la [[station thermale]] de [[Pougues-les-Eaux]] (1905-1907), de la Fondation {{Mme}} Paul Parquet à [[Neuilly-sur-Seine]] (1921-1924), de l'[[église Saint-Louis de Grenay]] (1925) et de l'« Hôtel du collectionneur » (pavillon [[Jacques-Émile Ruhlmann|Ruhlmann]])<ref>Lire ''[http://www.histoire-image.org/site/etude_comp/etude_comp_detail.php?i=1030 Un pavillon d’exposition éphémère]'' de Fabienne Fravalo, HPI/RMN.</ref> pour l'[[Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes]] (1925).


Rudnicki connait un certain succès en tant que décorateur d'intérieur pour des particuliers et comme illustrateur de nombreux ouvrages d'art aux reliures raffinées comme ''Voyage d'un Petit Parisien'' de Constant de Tours (1898), ''Ma petite Ville'' de [[Jean Lorrain]] (1898), ''Pompéi'' de [[Pierre Gusman]] (1899), ''L’Évangile de l'enfance de notre seigneur Jésus Christ selon St Pierre'' de [[Catulle Mendès]] (1896), ''L'Effort'' d'[[Edmond Haraucourt]] (1894), et un remarquable calendrier ''L'Année chrétienne'' (Delagrave, 1899)<ref>Cité par Octave Uzanne, ''op. cit.'', {{p.|88-89}}.</ref>.
Rudnicki connait un certain succès en tant que décorateur d'intérieur pour des particuliers et comme illustrateur de nombreux ouvrages d'art aux reliures raffinées comme ''Voyage d'un Petit Parisien'' de Constant de Tours (1898), ''Ma petite Ville'' de [[Jean Lorrain]] (1898), ''Pompéi'' de [[Pierre Gusman]] (1899), ''L’Évangile de l'enfance de notre seigneur Jésus Christ selon St Pierre'' de [[Catulle Mendès]] (1896), ''L'Effort'' d'[[Edmond Haraucourt]] (1894), et un remarquable calendrier ''L'Année chrétienne'' (Delagrave, 1899)<ref>Cité par Octave Uzanne, ''op. cit.'', {{p.|88-89}}.</ref>.
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[[Catégorie:Décorateur français]]
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[[Catégorie:Naissance en juillet 1873]]
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[[Catégorie:Décès en janvier 1958]]
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[[Catégorie:Décès à 84 ans]]
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Léon Rudnicki
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Décès
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Nationalité
Activité

Léon Rudnicki ( en Pologne - à Villebon-sur-Yvette) est un peintre, illustrateur et décorateur français, actif entre 1892 et 1925.

Léon Rudnicki arrive en France en 1876 avec sa famille polonaise émigrée politique, et commence son éducation à l’École polonaise de Paris[1].

Il est naturalisé français le .

En 1892, Rudnicki entre à l'École nationale des arts décoratifs[2] et reçoit entre autres l'enseignement de l'architecte belge Lucien Woog.

Primé plusieurs fois dès 1893 par l'Union centrale des Arts décoratifs[3], il est repéré par Octave Uzanne et ce dernier fait appel à son talent d'illustrateur pour quelques-uns de ses ouvrages parmi les plus remarquables dans le style Art nouveau : La Femme à Paris. Nos contemporaines (1894), Féminies de Félicien Rops (1896), Visions de notre heure, choses et gens qui passent (1899), Dictionnaire biblio-philosophique (1896), La locomotion à travers les âges (1900)...

Pour Woog, il réalise une partie des fresques et ornementations de la grande salle de l'Opéra de Vichy (1903) sous la direction de Charles Le Cœur, son témoin de mariage et ami, et reçoit les palmes académiques le . Il participe également à la décoration : du pavillon des eaux de la station thermale de Pougues-les-Eaux (1905-1907), de la Fondation Mme Paul Parquet à Neuilly-sur-Seine (1921-1924), de l'église Saint-Louis de Grenay (1925) et de l'« Hôtel du collectionneur » (pavillon Ruhlmann)[4] pour l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes (1925).

Rudnicki connait un certain succès en tant que décorateur d'intérieur pour des particuliers et comme illustrateur de nombreux ouvrages d'art aux reliures raffinées comme Voyage d'un Petit Parisien de Constant de Tours (1898), Ma petite Ville de Jean Lorrain (1898), Pompéi de Pierre Gusman (1899), L’Évangile de l'enfance de notre seigneur Jésus Christ selon St Pierre de Catulle Mendès (1896), L'Effort d'Edmond Haraucourt (1894), et un remarquable calendrier L'Année chrétienne (Delagrave, 1899)[5].

Il a travaillé avec Emil Causé, Victor Prouvé, René Wiener et Louis Majorelle. Il figure dans la revue Les Documents d'atelier de Victor Champier (1895). Il a illustré de nombreux menus et programmes entre 1901 et 1921 dont celui du « Dîner des Bibliophiles contemporains  » (1895).

Son atelier parisien, entre 1902 et 1912, se situait au 17 rue Denfert-Rochereau, et son domicile, au 12 rue d'Odessa.

  1. cf. Bulletin polonais littéraire, scientifique et artistique de l'Association des anciens élèves de l'école polonaise - 15 mai 1905 (N154)
  2. Léon Rudnicki est mentionné comme « élève français âgé de dix-neuf ans seulement inscrit à l’École nationale des arts décoratifs dans le cadre du concours [de 1893]. » (Revue des arts décoratifs 1880-1902, vol. année 1893, p. 179, Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-V-1113)
  3. L’Union centrale des arts décoratifs (UCAD) a été fondée en 1882.
  4. Lire Un pavillon d’exposition éphémère de Fabienne Fravalo, HPI/RMN.
  5. Cité par Octave Uzanne, op. cit., p. 88-89.

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