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=== Nouveau procès ===
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Le {{date|11|juin|2018}}, Lionel Cardon comparaît pour ses deux braquages. Le {{date|14|juin|2018}}, la cour d'assises le condamne à 20 ans de [[réclusion criminelle]]. Sa [[liberté conditionnelle]] étant inférieur à la peine, il regagne sa condamnation à [[perpétuité]]<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Élise |nom=Costa |titre=Procès de Lionel Cardon: un verdict qui donne à voir une justice implacable |url=http://www.slate.fr/story/163874/justice-faits-divers-proces-lionel-cardon-proces-fantome-plaidoiries-parties-civiles-defense-institution-judicaire-recidive-reinsertion-verdict |site=Slate.fr |date=2018-06-29 |consulté le=2020-06-13}}</ref>.
Le {{date|11|juin|2018}}, Lionel Cardon comparaît pour ses deux braquages.

Le {{date|14|juin|2018}}, la cour d'assises le condamne à 20 ans de [[réclusion criminelle]]. Sa [[liberté conditionnelle]] étant inférieur à la peine, il regagne sa condamnation à [[perpétuité]].


== Soutiens ==
== Soutiens ==

Version du 13 juin 2020 à 12:25

Lionel Cardon
Meurtrier
Image illustrative de l’article Lionel Cardon
Information
Naissance (66 ans)
à Honfleur dans le Calvados
Surnom « le tueur au foulard blanc »
Condamnation
Sentence réclusion à perpétuité
Victimes 3 : François-Xavier Aran,
Aline Aran et Claude Hochard
Période -
Pays Drapeau de la France Frankreich
Régions Aquitaine, Île-de-France
Ville Pessac, Paris
Arrestation

Lionel Cardon, né le à Honfleur, dans le Calvados, est connu pour avoir été l'ennemi public numéro un en France en .

Biographie

Parcours criminel

En , Lionel Cardon est condamné à dix ans de réclusion pour des vols à main armée. En , il bénéficie d'une libération conditionnelle. Le , il est soupçonné d'avoir tué un couple de médecins de Pessac, en Gironde. François-Xavier Aran, chirurgien, est retrouvé dans sa maison ligoté et bâillonné dans la baignoire : il a été étranglé avec un câble électrique. Son épouse Aline, anesthésiste, est retrouvée le dans un bois, tuée par une balle de 7,65 à bout touchant[1],[2].

Dans la nuit du 21 au , alors qu'il est en cavale, à moto, et se sait recherché, Cardon est arrêté par deux motards de la police pour défaut d’éclairage place de la Concorde. Il est sans aucune pièce d’identité, et les policiers lui ordonnent de les suivre jusqu’à là fourrière. Il est encadré par un policier devant lui et un autre derrière. Il prend soudainement la fuite et est pris en chasse par le motard Claude Hochard, qui finit par le rattraper dans le bois de Boulogne. Les deux hommes chutent, Cardon lui tire alors deux balles dans le cœur et le tue[3]. Il s’enfuit dans le Bois de Boulogne.

Arrestation

En fuite, Cardon contacte l'Agence France-Presse : il revendique la légitime défense en ce qui concerne le meurtre du policier, et se dit étranger à la mort des Aran[4].

Le , il se réfugie au 59 rue Nicolo, dans le 16e arrondissement de Paris, dans le cabinet de l'avocate Nicole Dreyfus, qui avait été partie civile contre lui lors de son procès. Il la prend en otage et l'oblige, sous la menace, à téléphoner à la journaliste Annette Kahn, qui avait écrit un article sur lui, qui lui avait déplu, pour la faire venir dans le cabinet sous un faux prétexte[5]. Des voisins qui avaient trouvé Cardon suspect préviennent la police. Assiégé et ne voyant aucune issue, l'intéressé songe à se suicider. Après des négociations de plus de sept heures, Nicole Dreyfus finit par le convaincre de se rendre. Il est arrêté et incarcéré.

Procès et condamnations

Cardon est condamné pour l'assassinat du brigadier Hochard à la réclusion à perpétuité le [6].

Le , il comparaît devant la cour d'assises de Bordeaux pour le meurtre des époux Aran. Ce même jour il fait une tentative de suicide[7] qui fait interrompre le procès jusqu'au 10. Le , il est condamné, pour la deuxième fois, à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de 18 ans.

Durant l'instruction, il déclare ne pas avoir tué les époux Aran, rejetant la responsabilité sur un couple (« Patrick et Isabelle ») qui n'a jamais pu être identifié. Cardon a été reconnu coupable du meurtre d'Aline Aran, mais seulement de complicité pour le meurtre de son époux[8] bien qu’aucun complice présumé n’ait été identifié.

Parcours carcéral

Le , Cardon tente de s'évader de la maison d'arrêt de Fresnes avec un codétenu[9].

Le , en compagnie de Thierry Étienne, Cardon prend en otage un gardien avec un couteau de cantine à la maison centrale de Saint-Maur[10].

Semi-liberté et récidive

En , il bénéficie d'un régime de semi-liberté lui permettant de sortir de la maison d'arrêt en journée. Il a le projet d'ouvrir une salle de boxe dans la région toulousaine et souhaite se réinsérer en tant qu'entraîneur, mais son casier judiciaire l'empêche d'obtenir le diplôme d'entraîneur et, faute de financement, son projet échoue[11].

En , ne respectant pas le régime de semi-liberté, il est recherché et finalement arrêté le près de Nice. Il reconnaît être l’auteur, en , de deux braquages avec séquestration, l'agression au domicile de bijoutiers à Muret et à la poste de Seysses, afin de se procurer l'argent nécessaire à l'ouverture d'une salle de boxe[12],[13].

En 2017, incarcéré en quartier d'isolement à la maison centrale de Lannemezan, dans l'attente de son procès, il est en grève de la faim depuis pour protester contre la révocation qu’il pense démesurée de sa conditionnelle et contre l'incapacité de l'État à réinsérer les détenus condamnés à de longues peines.

Nouveau procès

Le , Lionel Cardon comparaît pour ses deux braquages. Le , la cour d'assises le condamne à 20 ans de réclusion criminelle. Sa liberté conditionnelle étant inférieur à la peine, il regagne sa condamnation à perpétuité[14].

Soutiens

Une page Facebook a été créée en octobre 2017 pour le Comité de soutien à Lionel Cardon. Il existe par ailleurs une association destinée à le soutenir dans sa démarche et ses actions en justice.

Notes et références

  1. « Un multirécidiviste condamné pour tentative d'évasion », publié le 16 janvier 1997 dans Libération.
  2. Émission Faites Entrer l'accusé : Lionel Cardon a seulement été condamné pour "complicité" dans la mort de François Xavier Aran.
  3. Page dédiée sur la base nominative et circonstanciée des policiers français victimes du devoir.
  4. « "Faites entrer l'accusé" : retour sur les crimes de Lionel Cardon » Article publié dans Sud Ouest.
  5. Serge Garde, Valérie Mauro, Lucas et Rémi Gardebled, Guide du Paris des faits divers du Moyen Âge à nos jours, Paris, Le Cherche Midi, , p. 89.
  6. Procès de Lionel Cardon : verdict, sur le site de l'INA.
  7. Tentative de suicide de Lionel Cardon, sur le site de l'INA.
  8. Émission Faites entrer l'accusé : Lionel Cardon a seulement été condamné pour "complicité' dans la mort de François Xavier Aran.
  9. Tentation d'évasion de Lionel Cardon, sur le site de l'INA.
  10. Prise d'otage par Lionel Cardon, sur le site de l'INA.
  11. « Sauvé par le gong », article de Mustapha Kessous publié le 6 décembre 2012 dans Le Monde.
  12. « L'ex-ennemi public n° 1 réapparaît dans deux braquages en Haute-Garonne », article d'Hélène Menal publié le 10 novembre 2015 dans 20 minutes.
  13. « Après 33 ans de prison, l'ex-tueur est soupçonné de deux braquages », article de Frédéric Abéla publié le 10 novembre 2015 dans La Dépêche du Midi.
  14. Élise Costa, « Procès de Lionel Cardon: un verdict qui donne à voir une justice implacable », sur Slate.fr, (consulté le )

Voir aussi

Sources

Article

Documentaire télévisé

Émissions radiophoniques

Article connexe