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« Hankou » : différence entre les versions

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'''Hankou''' (en [[sinogramme]]s 汉口, littéralement « embouchure de la [[Han Jiang (Shaanxi)|Han]] » ; ''Hankéou'' en notation [[Romanisation de l'EFEO|EFEO]] ; ''Hankow'' en notation [[Romanisation Wade-Giles|Wade-Gile]]) est une des trois villes, avec [[District de Wuchang|Wuchang]] et [[District de Hanyang|Hanyang]], aujourd'hui réunies dans la ville de [[Wuhan]], capitale de la province du [[Hubei]], en [[République populaire de Chine|Chine]]. Comme ces deux autres villes, elle est située au confluent de la [[Han Jiang (Shaanxi)|rivière Han]] et du [[Yangzi Jiang]].
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Hankou est le principal [[port (marine)|port]] de la province de Hubei.
Hankou est le principal [[port (marine)|port]] de la province de Hubei.


== Histoire ==
== Histoire ==
[[Image:Hankow 1915.jpg|thumb|right|Hankou en 1915]]
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Hankou comportait cinq [[Concessions étrangères en Chine|concessions étrangères]], obtenues après la [[seconde guerre de l'opium]] :
[[Image:Hankou-Orthodox-Church-0264.jpg|thumb|right|Ancienne église orthodoxe de la concession russe qui fut utilisée comme paroisse, jusqu'en 1958]]
* une [[Concession britannique d'Hankou|britannique]] d'environ {{unité|55|hectares}}
* une [[Concession française d'Hankou|française]] d'environ {{unité|33|hectares}} en 1896
* une [[Concession russe d'Hankou|russe]] d'environ {{unité|13|hectares}}
* une [[Concession allemande d'Hankou|allemande]] d'environ {{unité|43|hectares}}
* et une [[Concession japonaise d'Hankou|japonaise]] d'environ {{unité|32|hectares}}


Les concessions allemande et russe furent administrées par le gouvernement chinois après la [[Première Guerre mondiale]].
Hankou comportait cinq [[Concessions étrangères en Chine|concessions étrangères]], obtenues après la dernière guerre de l'opium :
*une [[Royaume-Uni|britannique]] d'environ 55 hectares
*une [[France|française]] d'environ 33 hectares en 1896
*une [[Russie|russe]] d'environ 13 hectares
*une [[Allemagne|allemande]] d'environ 43 hectares
*et une [[japon]]aise d'environ 32 hectares


Les Britanniques partirent en [[1927]], après les émeutes [[nationalisme|nationalistes]].
Les concessions allemandes et russes furent administrées par le gouvernement chinois après la [[Première Guerre mondiale]].
En [[1943]], la France du [[régime de Vichy]] rétrocéda sa concession au gouvernement collaborationniste de [[Wang Jingwei]]. Cette rétrocession fut confirmée en 1946 ; le consulat français y demeura jusqu'en 1951.


Ce port jouait un rôle majeur dans l'approvisionnement de l'[[Armée expéditionnaire japonaise de Chine]]. Le 18 décembre 1944, cinq cent tonnes de bombes incendiaires furent larguées de nuit, à basse altitude, sur le port par l'USAAF<ref>[http://aerostories.free.fr/hiroshima/page4.html Philippe Ballarini, « Le Japon sous les bombes »] sur ''aerostories.free.fr''.</ref>. Les Japonais partirent après la [[Seconde Guerre mondiale]].
Les Britanniques partirent en [[1927]] après les émeutes [[nationalisme|nationalistes]].
En 1943, la France du [[régime de Vichy]] rétrocéda sa concession au gouvernement collaborationniste de [[Wang Jingwei]]. Cette rétrocession sera confirmée en 1946 ; le consulat français demeura jusqu'en 1951. Les Japonais partirent après la [[Seconde Guerre mondiale]].


La concession française possédait un consulat, qui a vu passer [[Paul Claudel]] en 1897, une église, un hôtel municipal, un commissariat de police et une succursale de la [[Banque d'Indochine]]. En 1904, il y avait 599 habitants ; en 1939, plus de 33 450, en majorité chinois. Les Français ne seront jamais plus de 70<ref>[http://www.aujourdhuilachine.com/article.asp?IdArticle=726 Wuhan : le mystère des archives de la concession française] sur aujourdhuilachine.com</ref>.
La concession française possédait un consulat, qui a vu passer [[Paul Claudel]] en 1897, une église, un hôtel municipal, un commissariat de police et une succursale de la [[Banque d'Indochine]]. En 1904, il y avait {{nombre|599|habitants}} ; en 1939, plus de {{nombre|33450}}, en majorité chinois. Les Français ne furent jamais plus de 70<ref>[http://www.aujourdhuilachine.com/article.asp?IdArticle=726 Wuhan : le mystère des archives de la concession française] sur aujourdhuilachine.com</ref>.


Le français est toujours enseigné à l'école à Wuhan. Un consulat de France a rouvert en 1998. Il y a de nouveau, depuis les [[années 2000]], une communauté française importante à Wuhan, notamment grâce à l'implantation industrielle de [[Citroën]], qui construit la majorité des pièces détachées des automobiles depuis au moins 2006 et construit des automobiles pour le territoire chinois, mais également de [[Peugeot]]<ref>{{lien web|url=http://french.china.org.cn/french/269495.htm|titre=Le président Chirac visite une usine PSA Peugeot-Citroën à Wuhan|éditeur=china.org.cn|en ligne le=29 octobre 2006|consulté le=23 mai 2014}}</ref> La firme automobile française [[Renault]] et la « [[Maison Sud-Ouest France]], dépendant de la Chambre de commerce et d'industrie de la région [[Midi-Pyrénées]], vantant les vignobles français. Rothschild à plusieurs vignobles entre [[Yantai]] et [[Penglai]], dans la province du [[Shandong]]<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://www.vignevin-sudouest.com/publications/voyage-etude/documents/CR-chine.pdf|titre=Vignobles et marchés chinois|éditeur=Chambre de commerce et d'industrie de Midi-Pyrénées|consulté le=23 mai 2014}}</ref>. [[Valéo]] est présent à [[Jingzhou]], une ville proche de Wuhan.
Il y a de nouveau, aujourd'hui, une communauté française importante à Wuhan, et un consulat de France rouvert en 1998.

=== Articles connexes ===
* [[Concession française d'Hankou]]


== Notes et références ==
== Notes et références ==
<references />
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[[zh-yue:漢口]]

Dernière version du 3 septembre 2021 à 11:16

Hankou
Ancienne église orthodoxe de la concession russe utilisée comme paroisse jusqu'en 1958.
Géographie
Pays
Coordonnées
Histoire
Fondation
Remplacé par
Dissolution
Carte

Hankou (en sinogrammes 汉口, littéralement « bouche de la Han » ; Hankéou en notation EFEO ; Hankow en notation Wade-Giles) est une des trois villes, avec Wuchang et Hanyang, aujourd'hui réunies dans la ville de Wuhan, capitale de la province du Hubei, en République populaire de Chine. Comme ces deux autres villes, elle est située au confluent de la rivière Han et du Yangzi Jiang.

Hankou est le principal port de la province de Hubei.

Hankou en 1915.

Hankou comportait cinq concessions étrangères, obtenues après la seconde guerre de l'opium :

Les concessions allemande et russe furent administrées par le gouvernement chinois après la Première Guerre mondiale.

Les Britanniques partirent en 1927, après les émeutes nationalistes. En 1943, la France du régime de Vichy rétrocéda sa concession au gouvernement collaborationniste de Wang Jingwei. Cette rétrocession fut confirmée en 1946 ; le consulat français y demeura jusqu'en 1951.

Ce port jouait un rôle majeur dans l'approvisionnement de l'Armée expéditionnaire japonaise de Chine. Le 18 décembre 1944, cinq cent tonnes de bombes incendiaires furent larguées de nuit, à basse altitude, sur le port par l'USAAF[1]. Les Japonais partirent après la Seconde Guerre mondiale.

La concession française possédait un consulat, qui a vu passer Paul Claudel en 1897, une église, un hôtel municipal, un commissariat de police et une succursale de la Banque d'Indochine. En 1904, il y avait 599 habitants ; en 1939, plus de 33 450, en majorité chinois. Les Français ne furent jamais plus de 70[2].

Le français est toujours enseigné à l'école à Wuhan. Un consulat de France a rouvert en 1998. Il y a de nouveau, depuis les années 2000, une communauté française importante à Wuhan, notamment grâce à l'implantation industrielle de Citroën, qui construit la majorité des pièces détachées des automobiles depuis au moins 2006 et construit des automobiles pour le territoire chinois, mais également de Peugeot[3] La firme automobile française Renault et la « Maison Sud-Ouest France, dépendant de la Chambre de commerce et d'industrie de la région Midi-Pyrénées, vantant les vignobles français. Rothschild à plusieurs vignobles entre Yantai et Penglai, dans la province du Shandong[4]. Valéo est présent à Jingzhou, une ville proche de Wuhan.

Articles connexes

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Notes et références

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  1. Philippe Ballarini, « Le Japon sous les bombes » sur aerostories.free.fr.
  2. Wuhan : le mystère des archives de la concession française sur aujourdhuilachine.com
  3. « Le président Chirac visite une usine PSA Peugeot-Citroën à Wuhan », china.org.cn, (consulté le )
  4. « Vignobles et marchés chinois », Chambre de commerce et d'industrie de Midi-Pyrénées (consulté le )