Aller au contenu

« Baray » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Astirmays (discuter | contributions)
m Modification de la catégorie Catégorie:Histoire de l'architectureCatégorie:Irrigation (avec HotCats)
Drusekoana (discuter | contributions)
m Redirection lien vers article correspondant (confusion Mont Méru Tanzanie avec Mont Méru cosmologie hindoue)
 
(18 versions intermédiaires par 12 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
[[Fichier:Angkor Thom M1.gif|thumb|Carte d'[[Angkor Thom]] montrant la disposition des barays]]
[[Fichier:Angkor_Thom_M1.png|thumb|Carte d'[[Angkor Thom]] montrant la disposition des barays.]]
[[Fichier:Srah Srang, Angkor, Camboya, 2013-08-16, DD 08.JPG|vignette|Baray Srah Srang.]]
Un '''baray''' est, dans l'[[empire khmer]], un vaste quadrilatère de digues puissantes pouvant atteindre des dimensions considérables. Le baray occidental, le troisième et le plus élaboré des réservoirs d'[[Angkor]], mesure 8 km de long et 2,2 km de large. L'aménagement des baray permet un réseau hydraulique [[angkor]]ien élaboré. Le mode de fonctionnement des baray est simple : remplissage par les eaux de pluie ou les rivières puis, en fonction de la pente naturelle du terrain, redistribution par un système de [[canaux]] primaires et secondaires dans les [[rizière]]s.
Un '''baray''' est, dans l'[[empire khmer]], un vaste quadrilatère de digues puissantes pouvant atteindre des dimensions considérables. Le baray occidental, le troisième et le plus élaboré des réservoirs d'[[Angkor]], mesure ainsi 8 km de long et 2,2 km de large. Les temples disposaient aussi de plus ou moins vastes bassins rectangulaires. La fonction religieuse et symbolique de ces étendues d'eau est certaine. Ainsi, les douves d'Angkor Vat représentent l'Océan primordial tandis que le temple représente le [[Mont Meru|Mont Méru]], et la succession des enceintes symbolise les massifs montagneux des textes<ref>{{DVDBibliographie |nom réalisateur=Didier Fassio |titre=Angkor, un temple sauvé des eaux, la restauration du Mebon occidental (Cambodge) : 2013-mai 2018 |année=2018 |durée=1: 16: 48: |voir en ligne=https://www.youtube.com/watch?v=XfWP5hT4PW0&t=711s |site=EFEO (YouTube) |id=Didier Fassio, 2018 }}, passage : 9: 25:. Production : [[École française d'Extrême-Orient|EFEO]], [[Université Paris sciences et lettres|PSL Université Paris]].</ref>.


L'aménagement des baray permet un réseau hydraulique [[angkor]]ien élaboré<ref>{{DVDBibliographie|nom réalisateur=Didier Fassio|titre=Angkor : L'aventure du Baphuon|année=2009|durée=53' 38|voir en ligne=https://www.canal-u.tv/video/cerimes/angkor_l_aventure_du_baphuon.12724|site=EFEO (Youtube)|id=Didier Fassio, 2009}} Production : EFEO, CinéTV et C Tout Comme ! International, avec la participation de Pascal Royère, Christophe Pottier et Jacques Gaucher. Sur le réseau hydrographique à 38:13 sur 53:38.</ref>. Le mode de fonctionnement des baray est simple : remplissage par les eaux de pluie ou les rivières de mai à novembre (saison des pluies) puis, en fonction de la pente naturelle du terrain, redistribution (de décembre à avril) par un système de [[canaux]] primaires et secondaires vers des rizières inondées.
En [[Asie du Sud-Est]], des mois de quasi-sécheresse suivent les mois de mousson. Pour assurer un approvisionnement constant en eau, réguler la production de riz et maîtriser les crues, les Khmers édifièrent tout un réseau de canaux, de fossés, de bassins et de réservoirs.


En [[Asie du Sud-Est]], des mois de quasi-sécheresse suivent les mois de mousson. Pour assurer un approvisionnement constant en eau, réguler la production de riz et maîtriser les crues, les Khmers édifièrent, à côté des ''barays'', tout un réseau de canaux, de fossés et de réservoirs non quadrilatères. Cependant, selon des géologues et des agronomes<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Laur, Jean |titre=Angkor. Temples et monuments |sous-titre=le guide des temples et monuments |lieu=Paris |éditeur=[[Groupe Flammarion|Flammarion]] |année=2002 |pages totales=391 |passage=172 |isbn=2-08-200897-5 |id=Laur, 2002}}.</ref> le sol de la région d'Angkor est la moins propice à la culture du riz.
Un district de la province de [[Kampong Thom]] s'appelle également Baray (même origine).

Homonymie : Un district de la [[province de Kampong Thom]] s'appelle également Baray (même origine).
== Notes et références ==
{{Références}}


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
Ligne 10 : Ligne 15 :
* [[Baray oriental]]
* [[Baray oriental]]


{{Palette |Irrigation et drainage}}
{{Portail|architecture|Cambodge}}
{{Portail|architecture|Cambodge}}


Ligne 16 : Ligne 22 :
[[Catégorie:Lac artificiel]]
[[Catégorie:Lac artificiel]]
[[Catégorie:Angkor]]
[[Catégorie:Angkor]]

[[de:Baray]]
[[en:Baray]]
[[it:Baray]]
[[ms:Baray]]
[[ru:Барай]]
[[th:บาราย]]

Dernière version du 29 octobre 2022 à 20:00

Carte d'Angkor Thom montrant la disposition des barays.
Baray Srah Srang.

Un baray est, dans l'empire khmer, un vaste quadrilatère de digues puissantes pouvant atteindre des dimensions considérables. Le baray occidental, le troisième et le plus élaboré des réservoirs d'Angkor, mesure ainsi 8 km de long et 2,2 km de large. Les temples disposaient aussi de plus ou moins vastes bassins rectangulaires. La fonction religieuse et symbolique de ces étendues d'eau est certaine. Ainsi, les douves d'Angkor Vat représentent l'Océan primordial tandis que le temple représente le Mont Méru, et la succession des enceintes symbolise les massifs montagneux des textes[1].

L'aménagement des baray permet un réseau hydraulique angkorien élaboré[2]. Le mode de fonctionnement des baray est simple : remplissage par les eaux de pluie ou les rivières de mai à novembre (saison des pluies) puis, en fonction de la pente naturelle du terrain, redistribution (de décembre à avril) par un système de canaux primaires et secondaires vers des rizières inondées.

En Asie du Sud-Est, des mois de quasi-sécheresse suivent les mois de mousson. Pour assurer un approvisionnement constant en eau, réguler la production de riz et maîtriser les crues, les Khmers édifièrent, à côté des barays, tout un réseau de canaux, de fossés et de réservoirs non quadrilatères. Cependant, selon des géologues et des agronomes[3] le sol de la région d'Angkor est la moins propice à la culture du riz.

Homonymie : Un district de la province de Kampong Thom s'appelle également Baray (même origine).

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Angkor, un temple sauvé des eaux, la restauration du Mebon occidental (Cambodge) : 2013-mai 2018 de Didier Fassio, 2018, 1: 16: 48: [voir en ligne], passage : 9: 25:. Production : EFEO, PSL Université Paris.
  2. Angkor : L'aventure du Baphuon de Didier Fassio, 2009, 53' 38 [voir en ligne] Production : EFEO, CinéTV et C Tout Comme ! International, avec la participation de Pascal Royère, Christophe Pottier et Jacques Gaucher. Sur le réseau hydrographique à 38:13 sur 53:38.
  3. Laur, Jean, Angkor. Temples et monuments : le guide des temples et monuments, Paris, Flammarion, , 391 p. (ISBN 2-08-200897-5), p. 172.