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{{Infobox Créature
{{ébauche|légende|Wallonie}}
| nom = Sottai
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| autres noms =
| groupe = Folklore populaire
| sous-groupe = [[Petit peuple]]
| créatures proches = [[Nuton]], [[nain (mythologie)|nain]], [[lutin]], [[Gobelin (folklore)|gobelin]], [[gnome]]
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}}
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Le '''sottai''' ou '''sotré'''<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=La Lorraine magique|url=https://galeries.limedia.fr/expositions/la-lorraine-magique/p2|site=galeries.limedia.fr|consulté le=2020-05-14}}</ref> est une petite créature légendaire du [[folklore]] [[Ardenne|ardennais]] et [[Vosges (département)|vosgien]], frère du [[nuton]] [[Wallonie|wallon]] et comparable au [[lutin]] français.


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Ce petit être tournoyant ou tourbillonnant, apparu probablement entre le Xe et le XIIe siècle, peut aider un foyer ou une maison aux travaux routiniers, aux tâches ménagères ordinaires comme au grand nettoyage exceptionnel, au nettoyage des étables comme à la traite des vaches ou au nourrissage d'animaux domestiques momentanément abandonnés. Il peut aussi vivre au fond d'une caverne, selon les versions solitaire ou en collectivité. Si on le voit, il ne faut pas faire semblant, et surtout ne pas se moquer de ses caractéristiques physiques ou d'habillement incongrues. Il est par contre sensible aux compliments, mais jamais de manière directe. Son emblème le plus ancien est la roue ou le rouet.
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Le '''Sottai''', '''sotret''' ou '''sotré''' est une petite créature légendaire du [[folklore]] [[wallon]], ardennais et [[Vosges (département)|vosgien]], frère du [[nuton]] et comparable au [[lutin]] français.
[[Fichier:Page 212 illustration in English Fairy Tales.png|vignette|Un cousin du Sotré.]]
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Ce petit être tournoyant ou tourbillonnant, apparu probablement entre le Xe et le XIIe siècle, peut aider un foyer ou une maison aux travaux routiniers, aux tâches ménagères ordinaires comme à l'entretien esthétiques ou au grand nettoyage exceptionnel, au nettoyage des étables comme à la traite des vaches ou à la nourriture d'animaux domestiques momentanément abandonnés. Il peut aussi vivre au fond d'une caverne selon les versions, parfois solitaire parfois en collectivité. Si on le voit, il ne faut pas faire semblant, et surtout ne pas se moquer de ces caractéristiques physiques ou d'habillement incongrues<ref>Il est par contre sensible aux compliments, mais jamais de manière directe.</ref>. Son emblème le plus ancien est la roue ou le rouet.
== Étymologie et terminologie ==
== Étymologie et terminologie ==
Qu'on l'appelle ''sottai, sotê, massotê, sotay'' ou ''sotré{{sfn|Zéliqzon|1924|p=628}}, sotrê, satré{{sfn|Zéliqzon|1924|p=610-611}}, soltrait, sotret, sotreut, sottrait, sottré, soutrait, souttré'', tous ces noms sont issus du [[satyre]] grec<ref>Sylvie Mougin, « Neptune et satyre en gallo-romain » dans ''Parlure Champagne-Ardenne'' 12-13, 1997-1998, p. 14-26</ref>.
Tous ces noms sont issus du [[satyre]] grec<ref>Sylvie Mougin, « Neptune et satyre en gallo-romain » dans ''Parlure Champagne-Ardenne'' 12-13, 1997-1998, p. 14-26</ref>. Leur orthographe est extrêmement variable, la version Sotré (ou Sotrê, Sotret, Souttré, Soltrait) provient de la région des [[Vosges (département)|Vosges]]<ref>{{harvsp|Dubois|1992|p=92}}</ref>, le pays de [[Liège]] le nomme le plus souvent ''Sotê'', la variante ''Massotê'' étant propre à [[Grand-Halleux]]<ref name="Sterckx49">{{harvsp|Sterckx|1994|p=49}}</ref>. Leur nom provient de la prononciation liégeoise du [[wallon]] ''Sotea'', qui se traduit littéralement par « petit sot ». En [[Champagne (province)|Champagne]], le nom employé est Sotrê. On trouve aussi Sotay.


Le wallon du [[pays de Liège]] le nomme le plus souvent ''sotê'', la variante ''massotê'' étant propre à la Haute-Ardenne comme à [[La Gleize]]<ref>Jean Haust, "Dictionnaire liégeois", 1933, p. 395, {{Lien web|langue=fr-FR|titre=Dictionnaire liégeois|url=https://www.provincedeliege.be/viewallonne/dicowallon/liegeois|site=Musée de la Vie wallonne|consulté le=2020-06-08}}</ref> ou à [[Grand-Halleux]]<ref name="Sterckx49">{{harvsp|Sterckx|1994|p=49}}</ref>. Ce nom provient de la prononciation liégeoise du [[wallon]] ''sotea'' qui pourrait étymologiquement signifier « petit sot »<ref>Jean Haust, "Dictionnaire liégeois", 1933, p. 603, {{Lien web|langue=fr-FR|titre=Dictionnaire liégeois|url=https://www.provincedeliege.be/viewallonne/dicowallon/liegeois|site=Musée de la Vie wallonne|consulté le=2020-06-08}}</ref>.
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Il était aussi nommé spin ou spinule, "petite roue" ou rouet vivant, être toupie ou cyclonique, petite turbulence, tourbillon ou courant enroulés. [[Spinule|Saint spinule]] est le patron de l'église funéraire des [[Comté de Vaudémont|comtes de Vaudémont]].

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D'orthographe extrêmement variable, la version ''sotré'' (ou ''sotrê, sotret, souttré, soltrait'') provient de la région des [[Vosges (département)|Vosges]]<ref>{{harvsp|Dubois|1992|p=92}}</ref>. En [[Champagne (province)|Champagne]], le nom employé est ''sotrê''. Il était aussi nommé spin ou spinule, "petite roue" ou rouet vivant, être toupie ou cyclonique, petite turbulence, tourbillon ou courant enroulés. [[Spinule|Saint Spinule]] est le patron de l'église funéraire des [[Comté de Vaudémont|comtes de Vaudémont]] en Lorraine.


== Description ==
== Description ==
Le sottai ou sotré est typique du monde paysan, donc il diffère selon chaque petit pays ou contrée. La description indirecte de chaque conteur ancien est souvent exubérante, mais elle obéit à un code précis. La plupart des paysans, non versés dans l'art du conte, n'est parle, il désigne simplement les petits tourbillons du foin, les courants tourbillonnants de la rivière, voire les petites tornades avec l'expression "voilà le sotré".
Le sottai ou sotré est typique du monde paysan, donc il diffère selon chaque petit pays ou contrée. La description indirecte de chaque conteur ancien est souvent exubérante, mais elle obéit à un code précis.


D'après quelques récits populaires belges, ils sont très petits et basanés, et portent des cheveux longs retombant en boucles crépues. Les [[grotte]]s de la vallée de la [[Vesdre]] leur servent d'habitation. Ils réparent ce qu'on pose près des ouvertures en échange de nourriture.
D'après quelques récits populaires belges, ils sont très petits et basanés, et portent des cheveux longs retombant en boucles crépues. Les [[grotte]]s des vallées de la [[Vesdre|Vesdre et de la Hoëgne]] leur servent d'habitation. Ils réparent ce qu'on pose près des ouvertures en échange de nourriture.
Au [[carnaval de Malmedy]], le sotê est un masque typique avec un haut chapeau<ref>{{harvsp|Doppagne|1977|p=30}}</ref>.
Au [[carnaval de Malmedy]], le sotê est un masque typique avec un haut chapeau<ref>{{harvsp|Doppagne|1977|p=30}}</ref>.

Dans les Vosges, l'expression "voilà le sotré" désigne les petits tourbillons du foin, les courants tourbillonnants de la rivière, voire les petites tornades.


== Utilisation commerciale ==
== Utilisation commerciale ==
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Produit dans le [[Pays de Herve]], le Trou d'Sottai est un [[Fromage à pâte molle à croûte lavée|fromage à pâte molle à croute lavée]].
Produit dans le [[Pays de Herve]], le Trou d'Sottai est un [[Fromage à pâte molle à croûte lavée|fromage à pâte molle à croute lavée]].


== Notes et références ==
== Notes ==
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== Références ==
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=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
{{Légende plume}}
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*{{ouvrage|titre=Contributions au folklore de la Belgique|volume=9 de Collection internationale de la Tradition|prénom1=Alfred|nom1=Harou|éditeur=E. Lechevalier|année=1892|pages totales=88}}

*{{ouvrage|titre=Esprits et génies du terroir|volume=1 de Usages & croyances populaires|prénom1=Albert|nom1=Doppagne|lien auteur1=Albert Doppagne|éditeur=J. Duculot|année=1977|isbn=280110129X|isbn2=9782801101292|pages totales=192}}
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*{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Albert|nom1=Doppagne|lien auteur1=Albert Doppagne|titre=Esprits et génies du terroir|volume=1 de Usages & croyances populaires|lieu=Paris/Gembloux|éditeur=J. Duculot|année=1977|pages totales=192|isbn=2-8011-0129-X|isbn2=9782801101292}}
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*{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Pierre|nom1=Dubois|lien auteur1=Pierre Dubois (auteur)|illustrateur=[[Roland Sabatier (illustrateur)|Roland]] et Claudine Sabatier|titre=[[La Grande Encyclopédie des lutins]]|lieu=Paris|éditeur=[[Hoëbeke]]|année=1992|pages totales=191|isbn=978-2-84230-325-9|plume=oui}}
*{{Article|prénom1=Claude|nom1=Sterckx|lien auteur1=Claude Sterckx|titre=Nûton, lûtons et dieux celtes|périodique=Zeitschrift für celtische Philologie|numéro=46|année=1994|pages=39-79|issn=1865-889X|url=http://www.reference-global.com/doi/abs/10.1515/zcph.1994.46.1.39}}
* {{Bibliographie|Q106167910|plume=oui}}


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[[Catégorie:Petit peuple]]
[[Catégorie:Petit peuple]]

Dernière version du 9 mars 2023 à 17:06

Sottai
Description de l'image Sotret Victor Prouvé.jpg.
Créature
Groupe Folklore populaire
Sous-groupe Petit peuple
Caractéristiques Humanoïde artisan de petite taille
Habitat Cavernes
Proches Nuton, nain, lutin, gobelin, gnome
Origines
Origines Folklore belge
Région Belgique

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Le sottai ou sotré[1] est une petite créature légendaire du folklore ardennais et vosgien, frère du nuton wallon et comparable au lutin français.

Ce petit être tournoyant ou tourbillonnant, apparu probablement entre le Xe et le XIIe siècle, peut aider un foyer ou une maison aux travaux routiniers, aux tâches ménagères ordinaires comme au grand nettoyage exceptionnel, au nettoyage des étables comme à la traite des vaches ou au nourrissage d'animaux domestiques momentanément abandonnés. Il peut aussi vivre au fond d'une caverne, selon les versions solitaire ou en collectivité. Si on le voit, il ne faut pas faire semblant, et surtout ne pas se moquer de ses caractéristiques physiques ou d'habillement incongrues. Il est par contre sensible aux compliments, mais jamais de manière directe. Son emblème le plus ancien est la roue ou le rouet.

Étymologie et terminologie

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Qu'on l'appelle sottai, sotê, massotê, sotay ou sotré[2], sotrê, satré[3], soltrait, sotret, sotreut, sottrait, sottré, soutrait, souttré, tous ces noms sont issus du satyre grec[4].

Le wallon du pays de Liège le nomme le plus souvent sotê, la variante massotê étant propre à la Haute-Ardenne comme à La Gleize[5] ou à Grand-Halleux[6]. Ce nom provient de la prononciation liégeoise du wallon sotea qui pourrait étymologiquement signifier « petit sot »[7].

D'orthographe extrêmement variable, la version sotré (ou sotrê, sotret, souttré, soltrait) provient de la région des Vosges[8]. En Champagne, le nom employé est sotrê. Il était aussi nommé spin ou spinule, "petite roue" ou rouet vivant, être toupie ou cyclonique, petite turbulence, tourbillon ou courant enroulés. Saint Spinule est le patron de l'église funéraire des comtes de Vaudémont en Lorraine.

Description

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Le sottai ou sotré est typique du monde paysan, donc il diffère selon chaque petit pays ou contrée. La description indirecte de chaque conteur ancien est souvent exubérante, mais elle obéit à un code précis.

D'après quelques récits populaires belges, ils sont très petits et basanés, et portent des cheveux longs retombant en boucles crépues. Les grottes des vallées de la Vesdre et de la Hoëgne leur servent d'habitation. Ils réparent ce qu'on pose près des ouvertures en échange de nourriture. Au carnaval de Malmedy, le sotê est un masque typique avec un haut chapeau[9].

Dans les Vosges, l'expression "voilà le sotré" désigne les petits tourbillons du foin, les courants tourbillonnants de la rivière, voire les petites tornades.

Utilisation commerciale

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Le nom de sotré ou sotrê a été réutilisé pour un fromage vosgien de forme ronde, qui était produit à la laiterie Frederic Lung à Saint-Dié-des-Vosges entre 1954 et 1961. En effet, ce fromage qui n'existe plus se nommait Le Sotré.

Produit dans le Pays de Herve, le Trou d'Sottai est un fromage à pâte molle à croute lavée.

Notes

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Références

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  1. ↑ « La Lorraine magique », sur galeries.limedia.fr (consulté le )
  2. ↑ Zéliqzon 1924, p. 628.
  3. ↑ Zéliqzon 1924, p. 610-611.
  4. ↑ Sylvie Mougin, « Neptune et satyre en gallo-romain » dans Parlure Champagne-Ardenne 12-13, 1997-1998, p. 14-26
  5. ↑ Jean Haust, "Dictionnaire liégeois", 1933, p. 395, « Dictionnaire liégeois », sur Musée de la Vie wallonne (consulté le )
  6. ↑ Sterckx 1994, p. 49
  7. ↑ Jean Haust, "Dictionnaire liégeois", 1933, p. 603, « Dictionnaire liégeois », sur Musée de la Vie wallonne (consulté le )
  8. ↑ Dubois 1992, p. 92
  9. ↑ Doppagne 1977, p. 30

Annexes

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Bibliographie

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