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« Schinderhannes » : différence entre les versions

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'''Johannes Bückler''', plus connu sous son surnom de '''Schinderhannes''' (né vers 1778 à [[Miehlen]] dans l’[[Arrondissement de Rhin-Lahn]] - exécuté à [[Mayence]] le 21 novembre 1803) est un [[criminel]] [[Allemagne|allemand]] responsable de l'une des plus formidables organisations criminelles de l'histoire allemande.
'''Johannes Bückler''', plus connu sous son surnom de '''Schinderhannes''' (né vers 1778 à [[Miehlen]] dans l’[[Arrondissement de Rhin-Lahn]] - exécuté à [[Mayence]] le {{date-|21 novembre 1803}}) est un [[criminel]] [[Allemagne|allemand]] coupable de vols et cambriolages, dont la légende est perpétuée en [[Rhénanie]].


== Biographie ==
== Biographie ==
Fils de Johann et Anna-Maria Bückler, il fut d'abord [[apprentissage|apprenti]][[tanneur]]. Il se mit à chaparder, si bien qu'à 16 ans on l'arrêta pour vol de peaux, mais il parvint à s'évader. Il passa alors aux cambriolages et aux vols à main armée des deux côtés du [[Rhin]], devenu frontière entre la [[France]] et le [[Saint Empire romain germanique]] ; c'est qu'à l'époque, la rive gauche du Rhin était passée sous occupation française et les paysans du crû assistaient volontiers quiconque faisait un pied-de-nez aux autorités, d'autant que Bückler pratiquait les cambriolages et l’[[extorsion]] le plus souvent aux dépens des [[Juifs]], épargnant les chrétiens. Ainsi, larcin après larcin se répandit la légende de « Schinderhannes », sorte de [[Robin des Bois]] local.
Fils de Johann et Anna-Maria Bückler, il est d'abord [[apprentissage|apprenti]]-[[tanneur]]. Il se met à chaparder, si bien qu'à 16 ans il est arrêté pour vol de peaux, mais il parvient alors à s'évader. Il passe alors aux cambriolages et aux vols à main armée des deux côtés du [[Rhin]], devenu frontière entre la [[France]] et le [[Saint-Empire romain germanique]] . A l'époque, la rive gauche du Rhin est passée sous occupation française et les paysans locaux assistent volontiers quiconque réalise un pied-de-nez aux autorités, d'autant que Bückler pratique les cambriolages et l’[[extorsion]] le plus souvent aux dépens des [[Juifs]], épargnant les chrétiens. Ainsi, larcin après larcin se répand la légende de « Schinderhannes », une sorte de [[Robin des Bois]] local.
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Lorsque la police commença à le cerner de près, Schinderhannes passa le Rhin et s'engagea dans l'[[Empire d'Autriche|armée autrichienne]] sous le nom de Jakob Schweikart. Mais un ancien comparse le reconnut : il fut livré aux autorités françaises et incarcéré dans une tour médiévale des remparts de [[Mayence]], la [[porte de Bois]] (''Holzturm''). Son procès se tint au palais de justice de Mayence, l'[[Hôtel de Stadion]]. Il fut défendu par [[Georg Friedrich Rebmann]].
Lorsque la police commence à le soupçonner, Schinderhannes passe le Rhin et s'engage dans l'[[Empire d'Autriche|armée autrichienne]] sous le nom de Jakob Schweikart. Mais un ancien comparse le reconnait et il est livré aux autorités françaises et incarcéré dans une tour médiévale des remparts de [[Mayence]], la [[porte de Bois]] (''Holzturm''). Son procès se tient au palais de justice de Mayence, l'[[Hôtel de Stadion]]. Il est défendu par [[Georg Friedrich Rebmann]].


Lorsqu'on menaça d'arrêter sa maîtresse, Juliana Blasius, pour complicité, Schinderhannes passa aux aveux et dénonça ses acolytes. Dix-neuf d'entre eux furent condamnés à mort. Malgré sa coopération, Schinderhannes fut lui aussi condamné, et [[guillotine|guillotiné]] devant les portes de Mayence le {{Date|21|novembre|1803}}. Plus de {{formatnum:40000}} personnes assistèrent à son exécution.
Lorsque la police menace d'arrêter sa maîtresse, [[Juliana Blasius]], pour complicité, Schinderhannes passe aux aveux et dénonce ses acolytes. Dix-neuf d'entre eux sont condamnés à mort. Malgré sa coopération, Schinderhannes est lui aussi condamné et [[guillotine|guillotiné]] devant les portes de Mayence le {{Date|21|novembre|1803}}. Il avait environ 25 ans. Plus de {{formatnum:40000}} personnes assistent à son exécution.


Schinderhannes, immortalisé en France par un poème de [[Guillaume Apollinaire]], demeure l'un des brigands allemands les plus célèbres, et sa légende continue d'attirer un grand nombre de [[tourisme|touriste]]s en Rhénanie chaque année.
Schinderhannes, immortalisé en France par un poème de [[Guillaume Apollinaire]], demeure l'un des brigands allemands les plus célèbres, et sa légende continue d'attirer un grand nombre de [[tourisme|touriste]]s en Rhénanie chaque année.

== Voir aussi ==
*''[[Schinderhannes (Carl Zuckmayer)|Schinderhannes]]'', pièce de [[1927 au théâtre|1927]] écrite par [[Carl Zuckmayer]]


== Source ==
== Source ==
*{{Traduction/Référence|en|Schinderhannes|378051115}}
{{Traduction/Référence|en|Schinderhannes|378051115}}


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
* {{ouvrage|titre=Histoire de Schinderhannes et autres brigands dits Garrotteurs ou chauffeurs qui ont désolé les deux rives du Rhin...|lieu= Paris|éditeur= J.-G. Dentu|année= 1810|format= 2 vol.}}
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* « [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5849302p/f66 Procès de Jean Buckler, dit Schinderhannes] », dans ''Causes criminelles célèbres du {{s-|XIX|e}}, rédigées par une société d'avocats. Tome second'', Paris, H. Langlois fils, 1827, p. 63-218. En ligne sur [[Gallica]].
*{{ouvrage|nom=Erckmann-Chatrian|année=[[1852 en littérature|1852]] |titre=Schinderhannes ou les Brigands des Vosges}}
* {{Ouvrage|nom1=[[Erckmann-Chatrian]]|titre=Schinderhannes ou les Brigands des Vosges|éditeur=|année=1852}}
* {{ouvrage|titre=Les brigands|prénom= Frantz|nom= Funck-Brentano|éditeur = Hachette et Cie |année= [[1913 en littérature|1913]]|pages= 330}}
* {{Ouvrage|prénom1=Frantz|nom1=Funck-Brentano|lien auteur1=Frantz Funck-Brentano|titre=Les Brigands|lieu=Paris|éditeur=[[Hachette Livre|Hachette]]|année=1913|pages totales=330}}
* [[Bernard Hautecloque]] Chapitre "Schinderhannes, le Mandrin de la Rhénanie" p.251-278 in ''Brigands. Incroyables histoires de tous les temps'', De Borée, 2016.
* Alain Monestier p.32 in ''Les Grandes Affaires Criminelles'', Paris, Bordas, 1988.
* [http://fr.wikisource.org/wiki/Schinderhannes Le poème de Guillaume Apollinaire] sur Wikisource
* [http://fr.wikisource.org/wiki/Schinderhannes Le poème de Guillaume Apollinaire] sur Wikisource


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Dernière version du 13 avril 2023 à 02:27

Johannes Bückler
Image illustrative de l’article Schinderhannes
Johannes Bückler, alias « Schinderhannes », tableau de K. H. Ernst (1803)
Information
Nom de naissance Johannes Bückler
Naissance
Miehlen, Allemagne
Décès
Mayence, (Empire français)
Cause du décès Décapitation
Surnom Schinderhannes
Condamnation
Sentence Guillotine
Période 1794-
Pays Allemagne, France
Bückler et sa famille.

Johannes Bückler, plus connu sous son surnom de Schinderhannes (né vers 1778 à Miehlen dans l’Arrondissement de Rhin-Lahn - exécuté à Mayence le ) est un criminel allemand coupable de vols et cambriolages, dont la légende est perpétuée en Rhénanie.

Fils de Johann et Anna-Maria Bückler, il est d'abord apprenti-tanneur. Il se met à chaparder, si bien qu'à 16 ans il est arrêté pour vol de peaux, mais il parvient alors à s'évader. Il passe alors aux cambriolages et aux vols à main armée des deux côtés du Rhin, devenu frontière entre la France et le Saint-Empire romain germanique . A l'époque, la rive gauche du Rhin est passée sous occupation française et les paysans locaux assistent volontiers quiconque réalise un pied-de-nez aux autorités, d'autant que Bückler pratique les cambriolages et l’extorsion le plus souvent aux dépens des Juifs, épargnant les chrétiens. Ainsi, larcin après larcin se répand la légende de « Schinderhannes », une sorte de Robin des Bois local.

La maison de Schinderhannes à Miehlen

Lorsque la police commence à le soupçonner, Schinderhannes passe le Rhin et s'engage dans l'armée autrichienne sous le nom de Jakob Schweikart. Mais un ancien comparse le reconnait et il est livré aux autorités françaises et incarcéré dans une tour médiévale des remparts de Mayence, la porte de Bois (Holzturm). Son procès se tient au palais de justice de Mayence, l'Hôtel de Stadion. Il est défendu par Georg Friedrich Rebmann.

Lorsque la police menace d'arrêter sa maîtresse, Juliana Blasius, pour complicité, Schinderhannes passe aux aveux et dénonce ses acolytes. Dix-neuf d'entre eux sont condamnés à mort. Malgré sa coopération, Schinderhannes est lui aussi condamné et guillotiné devant les portes de Mayence le . Il avait environ 25 ans. Plus de 40 000 personnes assistent à son exécution.

Schinderhannes, immortalisé en France par un poème de Guillaume Apollinaire, demeure l'un des brigands allemands les plus célèbres, et sa légende continue d'attirer un grand nombre de touristes en Rhénanie chaque année.

Bibliographie

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  • Histoire de Schinderhannes et autres brigands dits Garrotteurs ou chauffeurs qui ont désolé les deux rives du Rhin…, Paris, J.-G. Dentu, , 2 vol.
  • « Procès de Jean Buckler, dit Schinderhannes », dans Causes criminelles célèbres du XIXe siècle, rédigées par une société d'avocats. Tome second, Paris, H. Langlois fils, 1827, p. 63-218. En ligne sur Gallica.
  • Erckmann-Chatrian, Schinderhannes ou les Brigands des Vosges,
  • Frantz Funck-Brentano, Les Brigands, Paris, Hachette, , 330 p.
  • Bernard Hautecloque Chapitre "Schinderhannes, le Mandrin de la Rhénanie" p.251-278 in Brigands. Incroyables histoires de tous les temps, De Borée, 2016.
  • Alain Monestier p.32 in Les Grandes Affaires Criminelles, Paris, Bordas, 1988.
  • Le poème de Guillaume Apollinaire sur Wikisource

Liens externes

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