« Alec Jeffreys » : différence entre les versions

Biographie
Naissance	9 janvier 1950 (74 ans); Oxford
Nationalité	britannique
Formation	Merton College; Luton Sixth Form College (en)
Activité	Généticien
A travaillé pour	Université de Leicester
Membre de	Academia Europaea (1989); Académie américaine des sciences (2005); Organisation européenne de biologie moléculaire; Royal Society
Distinctions	Prix Albert-Lasker pour la recherche médicale clinique (2005); Liste détaillée Médaille Colworth (en) (1985); Médaille Davy (1987); Médaille Mendel (en) (1987); Bicentenary Medal of the Linnean Society (1987); Prix William-Allan (1992); Prix Kilgerran (d) (1993); Knight Bachelor (1994); Médaille linnéenne (1994); Prix mondial des sciences Albert-Einstein (1996); Médaille Baly (1997); Médaille royale (2004); Prix Louis-Jeantet de médecine (2004 et 2004); National Inventors Hall of Fame (2005); Prix Albert-Lasker pour la recherche médicale clinique (2005); Lauréats Clarivate des chercheurs les plus cités (en) (2006); Prix HP Heineken de biochimie et de biophysique (2006); Edinburgh Medal (en) (2010); Croonian Medal and Lecture (2010); Médaille Copley (2014); Compagnon d'honneur (2017); Membre de l'AAAS (2018); Australia Prize (en); Docteur honoris causa de l'université de Hong Kong

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Alec John Jeffreys (né le 9 janvier 1950 à Luton, Bedfordshire) est un généticien britannique qui a développé des techniques d'empreinte génétique.

Biographie

Après ses études au Merton College de l'Université d'Oxford il se déplace à Leicester^[1] où il développe une technique d'empreinte génétique basé sur un échantillonnage des variations du code génétique pour identifier un individu. Cette technique est utilisée en médecine légale comme moyen d'investigation judiciaire, pour résoudre des recherches de paternité, identifier des criminels, etc. Elle peut être utilisée sur d'autres espèces que l'Homme.

L'empreinte génétique a été utilisée pour la première fois pour identifier Colin Pitchfork, le violeur et meurtrier de deux jeunes filles de Narborough dans le Leicestershire en 1983 et 1986. Le premier test a permis d'innocenter un suspect, puis le coupable a été trouvé à partir de la prise de l'empreinte génétique de 5 000 personnes de la région.

Jeffreys affine la prise d'empreinte en développant une technique fondée sur des séquences du code génétique hautement variables, les minisatellites. La prise d'une empreinte se fait donc sur quelques-unes de ces séquences, ce qui facilite la reproductibilité des résultats et donne des résultats moins volumineux à stocker et plus facilement manipulables dans des bases de données. Un laboratoire moderne peut effectuer ainsi plusieurs centaines d'empreintes par jour. La technique inventée par Jeffreys est à la base de la UK National DNA Database, la plus vaste base de données sur ce sujet à ce jour contenant 3,4 millions d'enregistrements en décembre 2005^[2]. Les lois britanniques permettent qu'une empreinte génétique de toute personne arrêtée soit prise et qu'elle soit conservée même si la personne est reconnue innocente. Jeffreys s'est opposé au système actuel en proposant que la base de données soit gérée par une tierce partie indépendante^[3].

Alec Jeffreys et son équipe étudient maintenant l'effet d'irradiation tel que celles qui ont suivi la fusion du réacteur de Tchernobyl. Leurs autres centres d'intérêt comprennent l'analyse de l'instabilité et des recombinaisons génétiques du génome humain à partir d'un seul gamète, les approches transgéniques et les effets des radiations ionisantes sur les mutations de la lignée germinale.

Alec Jeffreys devient membre de la Royal Society en 1986, puis professeur de cette société savante^[4].

Il est fait chevalier en 1994^[5].

Origine de la découverte

Alec Jeffreys a indiqué avoir découvert par hasard le concept d'empreinte génétique. Il précise avoir eu son moment « eurêka » (j’ai trouvé) dans son laboratoire à Leicester après avoir regardé une image radiographique d'une expérience sur l'ADN, le 10 septembre 1984, qui a montré de manière inattendue, à la fois des similitudes et des différences entre l'ADN de différents membres de la famille de sa technicienne de laboratoire (elle-même, son père et sa mère)^[6].

Dans la demi-heure suivante, il a réalisé la portée éventuelle des empreintes génétiques, et de leurs variations pour identifier sans ambiguïté les individus. La méthode est devenue importante dans la médecine légale pour aider la police dans son travail d'investigation, mais aussi appliquée à l'analyse génétique des espèces non humaines comme les animaux. Avant que ses méthodes d'analyse ne soient commercialisées en 1987, son laboratoire était le seul centre mondial spécialisé dans les empreintes génétiques, et extrêmement sollicité par des demandes d'analyses, émanant de partout dans le monde^[7].

Récompenses

Entre autres :

1987 : Médaille Davy
1994 : Médaille linnéenne
1996 : Prix Albert-Einstein
2004 : Médaille royale
2004 : Prix Louis-Jeantet de médecine
2005 : Prix Albert-Lasker pour la recherche médicale clinique
2005 : intronisé dans le National Inventors Hall of Fame^[8]
2006 : Prix Heineken
2007 : Grand Prix Britannique (en)
2014 : Médaille Copley

Notes et références

↑ (en) Université de Leicester, « Biography of Professor Sir Alec Jeffreys », sur le.ac.uk (consulté le 10 février 2016).
↑ (en) London Evening Standard, 20 décembre 2005
↑ (en) BBC New, 12 septembre 2002
↑ (en) The Royal Society, « Sir Alec Jeffreys », sur royalsociety.org (consulté le 11 février 2016).
↑ London Gazette : n^o 53741, p. 10497, 22-07-1994
↑ (en) McKie, Robin, « Eureka moment that led to the discovery of DNA fingerprinting », sur www.theguardian.com, 24 mai 2009 (consulté le 8 août 2019).
↑ Office Européen des Brevets, « Sir Alec Jeffreys (Royaume-Uni) », sur epo.org (consulté le 11 février 2016).
↑ (en) National Inventors Hall of Fame, « Alec Jeffreys : Empreintes génétiques », sur invent.org (consulté le 3 juillet 2021).

Liens externes

Notices d'autorité :
- VIAF
- ISNI
- LCCN
- Israël
- NUKAT
- WorldCat
Ressources relatives à la recherche :
Ressource relative aux beaux-arts :
- National Portrait Gallery
Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Britannica
(en) Biographie sur le site de l'Université de Leicester
(en) Biographie sur le site de la Royal Society

[1] (en) Université de Leicester, « Biography of Professor Sir Alec Jeffreys », sur le.ac.uk (consulté le 10 février 2016).

[2] (en) London Evening Standard, 20 décembre 2005

[3] (en) BBC New, 12 septembre 2002

[4] (en) The Royal Society, « Sir Alec Jeffreys », sur royalsociety.org (consulté le 11 février 2016).

[5] London Gazette : n^o 53741, p. 10497, 22-07-1994

[6] (en) McKie, Robin, « Eureka moment that led to the discovery of DNA fingerprinting », sur www.theguardian.com, 24 mai 2009 (consulté le 8 août 2019).

[7] Office Européen des Brevets, « Sir Alec Jeffreys (Royaume-Uni) », sur epo.org (consulté le 11 février 2016).

[8] (en) National Inventors Hall of Fame, « Alec Jeffreys : Empreintes génétiques », sur invent.org (consulté le 3 juillet 2021).

[1]

[2]

[3]

[4]

[5]

[6]

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-Sir '''Alec John Jeffreys''' (né le {{Date|9|janvier|1950}} à [[Luton]], [[Bedfordshire]]) est un [[génétique|généticien]] britannique qui a développé des techniques d'[[empreinte génétique]].
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+L'empreinte génétique a été utilisée pour la première fois pour identifier [[Colin Pitchfork]], le violeur et meurtrier de deux jeunes filles de [[Narborough (Leicestershire)|Narborough]] dans le [[Leicestershire]] en [[1983]] et [[1986]]. Le premier test a permis d'innocenter un suspect, puis le coupable a été trouvé à partir de la prise de l'empreinte génétique de {{formatnum:5000}} personnes de la région.
-Jeffreys raffine la prise d'empreinte en développant une technique fondée sur des séquences du code génétique hautement variables, les [[minisatellite]]s. La prise d'une empreinte se fait donc sur quelques unes de ces séquences, ce qui facilite la reproductibilité des résultats et donne des résultats moins volumineux à stocker et plus facilement manipulables dans des [[base de données|bases de données]]. Un laboratoire moderne peut effectuer ainsi plusieurs centaines d'empreintes par jour. La technique inventée par Jeffreys est à la base de la [[UK National DNA Database]], la plus vaste base de données sur ce sujet à ce jour contenant 3,4 millions d'enregistrements en décembre [[2005]]<ref>{{en}} [[London Evening Standard]], 20 décembre 2005</ref>. Les lois britanniques permettent qu'une empreinte génétique de toute personne arrêtée soit prise et qu'elle soit conservée même si la personne est reconnue innocente. Jeffreys s'est opposé au système actuel en proposant que la base de données soit gérée par une tierce partie indépendante<ref>{{en}} [http://news.bbc.co.uk/1/hi/in_depth/sci_tech/2002/leicester_2002/2252782.stm BBC New, 12 septembre 2002]</ref>.
+Jeffreys affine la prise d'empreinte en développant une technique fondée sur des séquences du code génétique hautement variables, les [[minisatellite]]s. La prise d'une empreinte se fait donc sur quelques-unes de ces séquences, ce qui facilite la reproductibilité des résultats et donne des résultats moins volumineux à stocker et plus facilement manipulables dans des [[base de données|bases de données]]. Un laboratoire moderne peut effectuer ainsi plusieurs centaines d'empreintes par jour. La technique inventée par Jeffreys est à la base de la [[UK National DNA Database]], la plus vaste base de données sur ce sujet à ce jour contenant 3,4 millions d'enregistrements en décembre [[2005]]<ref>{{en}} [[London Evening Standard]], 20 décembre 2005</ref>. Les lois britanniques permettent qu'une empreinte génétique de toute personne arrêtée soit prise et qu'elle soit conservée même si la personne est reconnue innocente. Jeffreys s'est opposé au système actuel en proposant que la base de données soit gérée par une tierce partie indépendante<ref>{{en}} [http://news.bbc.co.uk/1/hi/in_depth/sci_tech/2002/leicester_2002/2252782.stm BBC New, 12 septembre 2002]</ref>.
-Jeffreys et son équipe étudient maintenant l'effet d'[[irradiation]] tel que celles qui ont suivi la fusion du réacteur de [[centrale nucléaire de Tchernobyl|Tchernobyl]]. Leurs autres centres d'intérêts comprennent l'analyse de l'instabilité et des [[recombinaison génétique|recombinaisons génétiques]] du [[génome]] humain à partir d'un seul [[gamète]], les approches [[transgénique]]s et les effets des radiations ionisantes sur les mutations de la lignée germinale.
+Alec Jeffreys et son équipe étudient maintenant l'effet d'[[irradiation]] tel que celles qui ont suivi la fusion du réacteur de [[centrale nucléaire de Tchernobyl|Tchernobyl]]. Leurs autres centres d'intérêt comprennent l'analyse de l'instabilité et des [[recombinaison génétique|recombinaisons génétiques]] du [[génome]] humain à partir d'un seul [[gamète]], les approches [[transgénique]]s et les effets des radiations ionisantes sur les mutations de la lignée germinale.
-Jeffreys devient membre de la [[Royal Society]] en [[1986]] et est professeur de cette [[société savante]]. Il est fait [[Knight Bachelor|chevalier]] en 1994<ref>''[[London Gazette]]'' : [http://www.london-gazette.co.uk/issues/53741/pages/10497 n° 53741, p. 10497], 22-07-1994</ref>.
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+Il est fait [[Knight Bachelor|chevalier]] en [[1994]]<ref>''[[London Gazette]]'' : [http://www.london-gazette.co.uk/issues/53741/pages/10497 {{n°|53741}}, {{p.|10497}}], 22-07-1994</ref>.
+== Origine de la découverte ==
+Alec Jeffreys a indiqué avoir découvert par hasard le concept d'[[empreinte génétique]]. Il précise avoir eu son moment ''« {{page h'|Eurêka|eurêka}} »'' (j’ai trouvé) dans son laboratoire à Leicester après avoir regardé une [[Radiologie médicale|image radiographique]] d'une expérience sur l'ADN, le {{date|10|septembre|1984}}, qui a montré de manière inattendue, à la fois des similitudes et des différences entre l'ADN de différents membres de la famille de sa technicienne de laboratoire (elle-même, son père et sa mère)<ref>{{Lien web
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+Dans la demi-heure suivante, il a réalisé la portée éventuelle des empreintes génétiques, et de leurs variations pour identifier sans ambiguïté les individus. La méthode est devenue importante dans la médecine légale pour aider la police dans son travail d'investigation, mais aussi appliquée à l'analyse génétique des espèces non humaines comme les animaux. Avant que ses méthodes d'analyse ne soient commercialisées en [[1987]], son laboratoire était le seul centre mondial spécialisé dans les empreintes génétiques, et extrêmement sollicité par des demandes d'analyses, émanant de partout dans le monde<ref>{{Lien web
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 == Récompenses ==
 Entre autres :
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+* [[1987]] : [[Médaille Davy]]
-* [[Médaille linnéenne]] en [[1994]]
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+* [[2006]] : [[Prix Heineken]]
+* [[2007]] : {{Lien|fr=Grand Prix Britannique|lang=en|trad=Great Briton Award|texte=Grand Prix Britannique}}
+* [[2014]] : [[Médaille Copley]]
-== Références ==
+== Notes et références ==
+{{Références}}
-<references/>
 == Liens externes ==
+* {{autorité}}
-* {{en}} [http://www.le.ac.uk/genetics/pages/staff/staff_pages/jeffreys.html Profil sur le site de l'Université de Leicester]
+* {{Bases}}
-* {{en}} [http://www.royalsoc.ac.uk/page.asp?id=1523 Profil sur le site de la Royal Society]
+* {{Dictionnaires}}
+* {{en}} [https://www2.le.ac.uk/departments/genetics/jeffreys/biography Biographie] sur le site de l'[[Université de Leicester]]
+* {{en}} [https://royalsociety.org/people/alec-jeffreys-11699/ Biographie] sur le site de la [[Royal Society]]
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+[[Catégorie:Naissance en janvier 1950]]
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-[[Catégorie:Lauréat du Prix Albert Lasker]]
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 [[Catégorie:Knight Bachelor]]
-[[Catégorie:Naissance à Luton]]
+[[Catégorie:Lauréat de la médaille royale]]
-[[Catégorie:Naissance en 1950]]
+[[Catégorie:Lauréat de la médaille Davy]]
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